1 avis sur écrit est souhaité par J-M Durand

1-avis-sur-ecrit » Le mois dernier, une rencontre avec une aimable conteuse m’a poussé à rédiger (entre autres!) ce drôle de conte.
La personne à qui je l’ai soumis m’a renvoyé la difficulté à le mettre en scène….mais par contre l’évidence d’en faire un album illustré ?
Suite à cet avis, j’ai envie de connaître les impressions du peuple perratien, ces drôles d’adeptes dévoués aux dieux  ancestraux, les Crires. »

LE PRINCE CHARMANT

Il était une fois un Prince Charmant……encore un, me direz vous…..oui mais, celui là n’était pas n’importe quel Prince Charmant.
Bon d’accord… il habitait quand même dans un château…dans la banlieue parisienne… plus de 500 ans avant la Prise de la Bastille.

Il y vivait avec sa mère et son père.

Son papa, Mr Charmant était très bagarreur. Il possédait un château très très fort avec de gros bastions partout, un chemin où les soldats faisaient la ronde, pour passer le temps. Les fossés étaient creux d’au moins 50 mètres de profondeur. Mr Charmant y élevait des tortues carnivores.

De fait il n’était pas souvent à la maison car il cherchait tout le temps bagarre à ses voisins. Il les zigouillaient, ramenaient des trésors en or, des dents en argent, des cochons et de la porcelaine …. (qui n’est pas la femme du cochon). Mais il ne rapportait pas les femmes des autres… Ca non, Mme Charmant n’aurait pas voulu !

…Il les revendait à des turcs de passage.

Mme Charmant, elle, restait dans la grande pièce du donjon, la salle à manger pleine de sangliers à rôtir. Elle y tricotait des côtes de maille pour les guerres de son époux. Parfois quand elle était trop fatiguée, elle commandait des côtes toutes faites à la Grande Redoute. Mais le plus souvent, elles s’avéraient ou trop petites ou trop grandes.

Et son mari de lui rappeler : «  Mais voyons chérie, tu sais bien qu’il n’y a que tes côtes de maille qui m’aillent ! ». Elle lui faisait un bisou sur le casque pour se faire pardonner et retournait à son tricot.

Pendant ce temps, le Prince Charmant s’ennuyait. Lui les castagnes, ça ne lui disait rien. Il préférait monter en haut du donjon pour faire voler son cerf volant…

(Attention, je parle bien d’un truc en papier plus léger que l’air et non d’un cervidé abattu par son père lors d’une chasse à courre.)

Le Prince Charmant était donc le plus aimable des princes, pas un de ces crâneurs, un qui caracole sur son cheval blanc avec un porte bagage doré pour attirer les autos stoppeuses. Non, ce Prince là était galant avec les pâquerettes, aimable avec les servantes, gracieux avec les pauvres. Jamais il n’aurait fait le fier avec ses jaquettes pleines de dorures. D’ailleurs, la plupart du temps, il se baladait en salopette.

Sa passion c’était la nature. Mais les sorties étaient délicates. Son père exigeait à chaque promenade une escorte tellement bruyante que tous les écureuils se cachaient dans les coquilles de noisettes, les pics verts dans leurs becs et les loups dans leurs garous.

Un jour, quand même, sous prétexte d’aller cueillir des pissenlits pour sa vieille tante, il put s’évader dans la campagne.
Le soleil était joyeux sur sa tête, l’herbe tendre. Ses pas l’amenèrent près d’une mare. Il s’en approcha doucement et observa. Des libellules batifolaient un drôle de ballet, des mésanges discutaient le bout de gras, un gros bourdon s’en remettait de son dernier cafard…et butinait…butinait….

Le Prince Charmant prenait des notes. Il n’en avait jamais vu autant. Un clapotis l’attira vers la gauche. Une jolie petite grenouille, assise sur un nénuphar testait la température de l’eau du bout de sa papatte. Puis elle sauta dans le rond d’eau, se savonna d’une herbe creuse au tendre lait.

Le Prince Charmant en fut tout ému. Mais il garda ses distances.

Malgré tout, l’état alarmant de sa tante lui permit d’aller de plus en plus régulièrement récolter du pissenlit. Le prince Charmant s’était renseigné. Avec une grenouille, on peut toujours parler de la pluie et du mauvais temps. Il engagea donc la conversation.

Et la grenouille, la fine cuisse, ne se montra pas rebelle aux attentions du Prince. Ils refirent plusieurs fois le monde, l’avenir des guerres interpellant l’un et le réchauffement planétaire l’autre.

Ils marchèrent beaucoup, la main dans la patte.
Puis un soir de grande tempête, celui ou même le plus fidèle des tsunami vous noie, la grenouille se pelotenna dans les bras du Prince Charmant.
Elle posa un baiser sur ses lèvres.

Instantanément, le Prince Charmant devint crapaud.

Oui, je sais…l’histoire peut paraître incroyable…

Pourtant….ils furent heureux…

Et ils eurent beaucoup de petits têtards !

36 réponses

  1. Oceane dit :

    Génial… je ne m’attendais pas à la fin.
    Merci.

  2. Sabine dit :

    Bonjour Mr Jean de Durand

    Pour moi, vous ne changez rien, vous n’enlevez rien. Je n’ai pas décroché une seule fois, et je me suis marrée d’un bout à l’autre.
    C’est vrai que vous êtes le seul qui écrit comme ça sur la planète Perrat.

    Et comme le théâtre occupe largement mon temps je vous réponds à la question :

    « La personne à qui je l’ai soumis m’a renvoyé la difficulté à le mettre en scène »

    Dès ma première lecture, je voyais très bien les personnages en lisant le texte. Alors j’imagine déjà une mise en scène. La grosse mère affreuse qui tricote du fil de fer, un grand gaillard affreux pour le père, la belle au bois dormant pour maîtresse et un jeune éphèbe complètement niais, tout à l’opposé des parents (là, il faut y aller à fond dans le personnage), une fille en habit de grenouille.
    La difficulté est de le transformer en crapaud à la fin, mais si on réfléchit un peu, on finit toujours par trouver. On peut superposer deux tenues, par exemple, cacher l’habit de grenouille sous un grand pantalon et une cape, il faut voir ça avec la costumière.
    J’en ferais un conte pour les adultes en poussant à l’extrême les situations, les personnages ,avoisiner la caricature.
    Pour le contenu du texte, on s’adapte au fil des répétions : on coupe, on modifie, on rajoute… (pas facile de faire rentrer un pic-vert dans son bec ! )Mais on peut toujours mettre une espèce de conteur déjanté en avant scène qui raconte l’impossible à mettre en scène. (Faire un vrai rôle pour ce personnage) selon les envies ou la faisabilité. Justement on en parlait mardi dernier dans mon théâtre : c’est épatant l’évolution d’un texte depuis sa première écriture, sa première lecture jusqu’à la représentation.
    Votre décor est très lourd. Il faudrait un fond uni et des panneaux légers et mobiles que quelqu’un fait succéder de façon drôle au fil du texte, au fond de la scène (un peu comme des pancartes pour figurer les petites choses, un un grand panneau sur roulettes pour le château que le figurant pousserait en suant comme s’il pesait 2 tonnes)
    Bien sûr c’est du travail pour le réécrire façon théâtre, mais votre texte serait pour moi un vrai délice.
    Je m’aperçois que dans ma tête il est déjà mis en scène !!!
    Voire uniquement le conteur et des comédiens muets, ou seulement avec des répliques percutantes.
    Un seul mot pour résumer: de la folie, de la folie, de la folie…
    Quant à l’album illustré, je ne suis pas dessinatrice pour deux sous, mais je suppose qu’avec le dessin on peut tout faire.
    Pascal nous parlait justement de clichés, vous nous en avez fait un superbe, avec le prince charmant le château et le crapaud, mais avec un texte tellement sorti des sentiers battus, qu’on en oublie tout ce qu’on a déjà lu.

    De toute façon je suis impartiale, car je suis fan de contes, je passe mon temps à faire du théâtre, et je ne rate aucun de vos textes… Vous avez tout réuni en un seule texte !

    A samedi et bonne journée
    Sabine

    • Sabine dit :

      En me relisanrt je me dis que ça peut être pour un public de 0, 7 à 777 ans!

    • Durand Jean Marc dit :

      Bonjour Sabine!

      Alors, c’est Durand…ou Jean Marc…ou Jean de marque (un peu de

      respect….quand même!)

      Votre folie dépasse la mienne. Même en 3D, je n’imaginais pas cette

      histoire sur planches. Si cela vous tente, pourquoi pas ??? On peut

      évidemment simplifier quelques éléments. A la place du château…on peut

      mettre un plateau du Larzac…un pélican à la place du pic vert….etc…etc…

      Quant au crapaud, pourquoi un costume ? Il y a tant de crapauds

      intermittents du spectacle de la nature (cliché!) aux abonnés absents

      (cliché) des jongleurs de claquettes (création)…

      Dans tous les cas, si votre théâtre ne s’épanouit pas à cinq heures d’avion

      (cliché) ou à cent cinquante heures de coups de pagaie (création), de mon

      antre, je veux bien participer à l’aventure. Je ne demande que le logis,

      le miam et la bonne humeur.

      Cordialement!

  3. Tissier mireille dit :

    Vous avez tout à fait raison, calmons nos esprits, nous ne sommes pas sur Facebook où chacun s’envoient leur quatre vérité au visage ( et dieu seul si il y en a). Moi, qui me suis que très récemment inscrite sur le blog. Je suis d’ailleurs sur un autre blog mais celui- ci est bien supérieur. Nous sommes là pour passer de bon moment avec les expériences d’écris de chacun ( ce qui peut-être motivateur),
    chacun a sa manière et l’inspiration du moment pour écrire.

    Mireille

  4. véronique barat dit :

    Moi, j’aime j’aime j’aime. Je suis fan non pas de radis, mais d’univers à la Prévert teinté de Boris Vian avec une pincée de Tex. Pour moi tout est bon, ya rien à jeter et tant pis pour les grincheux qui ont perdu leur sens de l’humour et leur âme d’enfant. On peut écrire noir, rose ou bleu carotte, l’essentiel est d’écrire juste et de bien soigner sa chute (de rein, bien sûr !)
    Pas chiche de faire le retour du prince… 😉

    • Antonio dit :

      Bonjour Véronique,

      je n’ai pas vu de grincheux dans les commentaires et encore moins en rapport avec quelconque sens de l’humour ou âme d’enfant perdus.
      Chacun donne ici son avis, avec son ressenti, c’est tout.
      Votre remarque, à moins d’être mal exprimée, est assez choquante.
      Pour avis. Amicalement.

      • Durand Jean Marc dit :

        Du calme, s’il vous plaît…Antonio….Miss Véronique n’a pas du bien

        mesurer la taille de son joli « baratin »

        Cheminons en paix pour le bonheur des dieux ancestraux de

        l’écriture, pour le plaisir des « Crires ».

        Amicalement!

    • Durand Jean Marc dit :

      Chère Véronique!

      Merci pour votre enthousiasme! Ca fait chaud au coeur de voir que tous

      les petits nègres (attention , je précise bien aux esprits chagrins qu’il

      s’agit de français lettrés que j’emploie pour payer leurs études et non de

      personnes de race noire!) ne pédalent pas pour rien des kilomètres de

      contes. A l’heure bien tardive où je rédige ce texte, l’équipe de nuit vient

      de prendre le relais pour mener à terme une commande hollywoodienne:

      « Le retour du chewing gum », un drame collant où ne figureront aucun

      prince imberbe, aucun dragon enflammé, aucune pucelle que vous croyez.

      Rien que des gens normaux luttant contre les crottoirs des villes et les

      bouses des villages. A signaler qu’un monument aux morts français

      (auxquels je voue un profond respect)….(Non, pas aux monuments…Aux

      Morts) a été choisi pour le premier rôle. Encore un futur oscar à ronger

      pour mon chien.

      Sinon…..merci de ne pas vous fâcher avec les lecteurs attentifs et patients

      du site…surtout avec Mr Antonio qui possède une fameuse droite… et pas

      que pour écrire!

      Assez de « gueules cassées! »

  5. gepy dit :

    Okay pour un album illustré qui, à mon humble avis, va vous obliger à faire un tri dans votre récit. J’aime bien. La chute est très sympa.
    Bonne journée à tous

    • Durand Jean Marc dit :

      Ah….enfin, quelqu’un qui répond à la question! BRAVO….à Gepy qui

      décroche une édition numérotée de la prochaine première édition de mon

      chef d’oeuvre retrouvé après mon décès dans mes cahiers de maternelle

      « Le mauvais glaucome de la concierge ».

      Bonnes routes à toustoutes…et encore mieux bons chemins de travers!

  6. Gwenaëlle dit :

    Bonjour jean-Marc,
    Au vu de vos remarques sur les retours sur votre conte, je me demande si vous attendez réellement des remarques pour remettre en question votre écrit ou si vous voulez juste savoir quelles impressions votre texte suscite..
    Je partage l’avis de Laurence sur votre texte. J’ai du mal à cerner à quel public il s’adresse, il me semble un peu complexe pour des enfants, surtout la première partie.
    Dans l’esprit la relation prince/grenouille est sympa et pourrait être plus riche.
    Bravo pour la chute.
    Amicalement
    Gwenaelle

    • Durand Jean Marc dit :

      Chère Gwenaëlle!

      La remise en question systématique n’est pas souhaitable pour qui

      souhaite écrire.

      On pioche par ci par là, des remarques, on croise des conseils. Mais à la

      fin, je serai le seul à décider de ce que j’aurai envie de proposer à

      d’éventuels lecteurs.

      Pour moi, c’est loin d’être l’un de mes meilleurs textes. C’est mon côté

      burlesque, décalé, joueur qui s’est présenté là, sans chichis et sans

      prétention.

      Si j’avais soumis l’un de mes textes NOIRS, j’aurai eu de toutes autres

      réactions.

      Pour l’instant, cette approche a fait sourire plusieurs personnes….et cela

      fait partie de mon plaisir!

      Bonne continuation à vous!

    • smiley Gwénaëlle, ( je ne suis pas fichue d’insérer la fameuse figurine)

  7. Christine Macé dit :

    Comme pour un bon repas, le terminer en ayant encore un peu faim ! Il y a beaucoup d’idées, un peu trop peut-être : essayez d’en couper quelques-unes, même si c’est difficile. Vous vous êtes apparemment bien amusée, moi aussi. Sourire en retour. Christine

    • Durand Jean Marc dit :

      Trop d’idées, c’est tout mon « problème »…je le reconnais. D’ailleurs

      régulièrement, je me pointe à l’entrée des ateliers d’écriture. Et je solde

      quelques bouquets d’idées pas trop racornies. Ca me permettra d’éditer

      mon futur chef d’oeuvre en péril ou du moins d’en restaurer le mur Nord,

      celui où les petits soldats des mots, à force d’y faire la ronde….y ont

      creusé une sérieuse brèche!

      Continuez à sourire….ça évite le grincement des mauvais rires et

      l’engourdissement des grandes pleureuse!

  8. CE QUE J’AIME : monsieur et madame Charmant, (quel nom charmant) mais leur fils, le prince en salopette, il n’a pas de prénom
    J’aime ce passage : « Le Prince Charmant était donc le plus aimable des princes, pas un de ces crâneurs, un qui caracole sur son cheval blanc avec un porte bagage doré pour attirer les autos stoppeuses. Non, ce Prince là était galant avec les pâquerettes, aimable avec les servantes, gracieux avec les pauvres. Jamais il n’aurait fait le fier avec ses jaquettes pleines de dorures. D’ailleurs, la plupart du temps, il se baladait en salopette.
    Et particulièrement celui-ci : « Sa passion c’était la nature. Mais les sorties étaient délicates. Son père exigeait à chaque promenade une escorte tellement bruyante que tous les écureuils se cachaient dans les coquilles de noisettes, les pics verts dans leurs becs et les loups dans leurs garous. »
    CE QUE J’AIME MOINS : 500 ans avant la prise de la Bastille (n’apporte rien de plus) , tortues carnivores, les femmes des autres( c’est un conte pour les enfants) les turcs de passage( comme les tortues, on aimerait savoir pourquoi)
    Les môtes de cailles qui caillent étaient prévisibles. Mais comme dit l’autre c’est vous qui voyez.
    La papapapatte de la grenouille.

    L’idée du conte est sympa, le détournement, je suis pour. Mais je ne retrouve pas la fantaisie habituelle de votre écriture. J’aurais aimé une grenouille plus friponne, et un prince plus déjanté. Moins sage quoi.

    Allez, main dans la patte!

    • Durand Jean Marc dit :

      Ah là là!… Laurence , paresseuse n’a pas lu mes explicances dans ma

      réponse à Antonio. Elle demeure prisonnière de l’image des contes,

      fournisseurs d’histoires rose et grise, pour faire peur aux petits nenfants

      pas sages risquant de sortir de l’ornière éducative choisie par

      leurs parents.

      Walt Disney a largement puisé dans ce magma de contes internationaux

      pour en extraire des limonades plus ou moins sucrées dont j’évite la

      surconsommation.

      Moi, j’ai toujours plus penché vers le monde foutraque de Tex Avery

      (l’intégrale existe en un joli coffret dvd).

      Sinon, le psychanalyste vous dira que le prince n’a pas de prénom car, de

      toute évidence, ses parents ne s’occupent pas de lui.

      Vous cherchez trop la logique dans un récit qui se veut débridé….avec des

      paysages fantasmés et des héros flous.

      Mon rêve: Voir un « western » où on ne verrait que des indiens et des

      bisons. Pas l’ombre d’un canasson sous selle, pas de gardiens de

      l’expansion, juste avant que la fumée des locomotives ne perturbe celle

      des indiens!

      Allez, Laurence bonne route! Et n’hésitez pas à croquer votre Prince

      Charmant, à votre manière!

  9. geraldine dit :

    très agréable a lire !!!!

    j’en veux encore !!!

    • Durand Jean Marc dit :

      Encore ?? Zut, je n’avais pas vraiment prévu de suite….Je vais y réfléchir

      avec mes héros, savoir s’ils souhaitent inscrire leurs têtards dans le public ou

      dans le privé ??? Un sacré suspens en vue!

  10. Durand Jean Marc dit :

    Cher Antonio!

    Votre lucidité n’a d’égal que votre clairvoyance. On ne se lasse pas de lire et de

    relire, tout bas, puis tout haut votre subtile analyse de mon travail fourbu.

    Ne craignez rien du burlesque de mon monde! Il se développe comme il peut au

    rythme des coupures d’eau du robinet (voir épisode précédent) que me fait

    subir mon méchant propriétaire, cousin germain de Mr Charmant et de la führer

    de mon amie (voir encore, l’épisode, au dessus).

    Ce texte mûrement réfléchi en haut d’une poire (tombée depuis!) s’adresse à

    tous les enfants de 0,7 à 177 ans (je mise beaucoup sur les progrès de la

    science!), tous ces petits lutidions (je crois également que la génétique va nous

    faire réaliser de grands bonds….surtout aux petits têtards de mon prince!),

    enfin à tous ces aToms libres de circuler hors des sentiers largement débattus

    lors des congrès littéraires.

    Si nécessaire (mais je ne le pense pas dans votre cas!), je puis vous

    fournir un « guide de dépaysement »….utilisable en tous lieux et à toutes les

    heures d’un ennui possible se profilant à l’horizon bombé de votre traversée

    maritime.

    Le guide peut être réglé en nourriture pour tortues carnivores, en côte de maille

    taille XL, en porcelaine chinoise de qualité….etc….

    Nous n’acceptons pas les règlements en cuisse de grenouilles!

  11. Antonio dit :

    Cher Durand,
    sachez d’abord que pour un Perratien de longue date que je suis, vos écrits sont pour moi autant un style qu’un personnage.
    Atypique, enthousiaste et original, comme un membre de la dynastie Perrat, celui qui écrit bizarre, pas comme les autres et qui surprend son monde autant qu’il ravit ses fans.

    Une fois cela dit, autant j’aime le personnage, autant je me perds à chaque fois dans les filets de vos trouvailles.

    Je dois vous l’avouer, souvent je décroche parce que je ne sais pas où vous allez et le petit monde burlesque où vous nous emmenez ne me suffit pas.

    Si on revient à ce conte que je trouve très agréable à lire, drôle à souhait, les jeux de mots sont très bons (porcelaine et cerf volant… moins pour la côte qui m’aille), il n’empêche que c’est long pour la chute qui est également très bonne.

    Quand j’arrive enfin à « un jour quand même », c’est presqu’une délivrance, comme si vous aviez conscience de la longueur de ce qui précède et qui, au delà du plaisir des mots n’apportent pas tellement à l’histoire, dans son détail.
    A moins d’en développer les scènes où il se passe quelque chose.

    C’est mon avis très personnel. Peut-être que chez les enfants cela passe très bien.

    Entre nous, je ne suis pas le mieux placé pour pour vous parlez de longueur ou de jeux de mots, je travaille beaucoup à tailler mes écrits.

    En tout cas, le style est là qu’on apprécie ou pas.
    Ne changez pas le personnage ! 😉

    • Durand Jean Marc dit :

      Ah ben… zut, j’ai raté le bon cadre (c’est tout moi!).

      Donc, Antonio, imagine le triste texte TOUT gris….là en dessous….sur fond

      blanc pour qu’il retrouve toute la richesse de ses perspectives!

      Avec mes salutations les plus cordialement arrosées d’eau du robinet!

  12. Françoise -Gare du Nord dit :

    Bonjour Pascal.

    J’ai bien aimé cette relecture des contes pour enfants et cette réinvention du monde médiéval – surtout le château-fort – en langage moderne et qui ont été plongés dans notre actualité (la pub, le réchauffement planétaire, le tsunami)

    Une réserve : le texte m’a paru un peu long lorsqu’il s’agit de la présentation du Prince Charmant, personnage qui ne m’a pas séduite car je l’ai trouvé un peu gnan-gnan.

    Des jeux de mots que j’ai appréciés (« de la porcelaine ….qui n’est pas la femme du cochon ». «Il n’y a que tes côtes de maille qui m’aillent ! ». « Les écureuils se cachaient dans les coquilles de noisettes, les pics verts dans leurs becs et les loups dans leurs garous. » « Le gros bourdon et son cafard »

    J’ai aussi aimé la chute surprenante qui va à l’encontre des fins habituelles et m’a rappelé le film non politiquement correct « Shrek »

    • Durand Jean Marc dit :

      Et voilà, dès qu’on se penche sur la solvabilité de la planète bleue… face

      aux attaques des gros dépôllueurs…on se fait traiter de gnangnan!

      Pour la défense de mon pauvre prince, je tiens à signaler que, depuis sa

      plus tendre enfance, c’est à dire l’heureuse période où sa maman le

      nourrissait de mie de pain trempée dans du lait d’ânesse et qu’il ne

      connaissait pas encore la rude croûte de l’adolescence…. c’est bien lui qui

      a nourri, matin et soir, les tortues carnivores de son père.

      Tout mollasson qu’il puisse paraître au public (pas toujours suffisamment

      bienveillant avec mes personnages sorties d’un cerveau bien endommagé

      par la consommation d’eau du robinet)… le bougre y a perdu deux

      doigts… Cela n’a pas, on s’en doute, facilité sa demande en mariage

      auprès de sa très bathtracienne.

      Alors, s’il vous plaît….un peu de tolérance….et sans forcément de maison!

      Merci Françoise, pour vos remarques…. et surtout, ne ratez pas votre

      train!

      PS: Si vous pouviez me transmettre le prix de l’eau du robinet de votre

      ville, ça m’intéresse!

  13. Tissier mireille dit :

    Alors là, j’ai adoré. La tournure des phrases au moment où cela fini par une pointe d’humour. En tout cas j’ai bien rit. Bravo. Maintenant la question peut se poser : Est-ce que les princes charmants existent encore à notre siècle?

    Encore une fois bravo pour ce texte agréable à lire.

    Mireille

    • Durand Jean Marc dit :

      Attention, l’adoration a mené toutes les religions aux pires massacres!

      Je vous ai fait rire ce jour. C’est bien! Je n’aurai pas été utile qu’à mon

      chat…et la fameuse distribution de croquettes. (Mon chat a corrigé… »‘ La

      distribution de croquettes, pas si fameuses que çà »)

      Les princes charmants existent encore, bien entendu! J’en suis la preuve

      ventripovivante! Mais j’arrête là, car mon amie me trouve un peu trop

      prince charmeur et je crains ses führer!

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