321e proposition d’écriture créative imaginée par Pascal Perrat

Le directeur du cirque ZAVATAR est furieux.
Le jongleur commandé sur AmazoNet, lui a bien été livré par téléportation, mais il n’est qu’à moitié fini. 
Il adresse aussitôt un courriel de réclamation.

Nous comptons beaucoup sur vous pour le rédiger

25 réponses

  1. Emmi dit :

    Madame, Monsieur,

    Suite à ma commande de jongleur toutes options avec écran de commandes tactiles full HD intégrées, je tiens à vous faire part de mon extrême mécontentement.

    Je suis un client régulier d’Amazonet et je suis pourtant satisfait d’habitude, mais là… Voilà que d’une part je reçois le colis avec cinq jours de retard, par conséquent des répétitions faites à la va-vite deux jours avant la représentation ! Et si ce n’était que ça ! La téléportation est pourtant « la garantie d’un service ultra-rapide et en toute sécurité » selon votre site !

    Pourtant vous m’avez, en plus du retard, livré un article totalement défectueux ! Le paquet était cabossé à la réception et le jongleur manquait d’un bras… je vous laisse imaginer… comment il jongle s’il vous plait ? De plus, l’écran soit disant full HD à commandes intuitives ne fonctionne pas… il faut appuyer comme un forcené pour activer une action et le jongleur se plaint d’atroce douleur au circuit central, ce qui le fait disjoncter et le rends inefficace pendant une heure, temps de refroidissement et redémarrage du système !

    Le cirque Zavatar est quand même un cirque de renom et je ne tiens pas à ce que la réputation de mon cirque souffre de votre incompétence à fournir un service rigoureux et sérieux !

    Je vous serais donc gré – si vous souhaiter continuer de nous compter parmi vos fidèles clients – de me téléporter dans le quart d’heure un nouveau jongleur 3000 pour la représentation de ce soir et de prendre à votre charge la réparation de celui envoyé précédemment !

    Je vous pris d’agréer, Monsieur, Madame, mes sincères salutations.

    Mr Vatar, directeur des cirques Zavatar

  2. françoise dit :

    Le directeur du cirque ZAVATAR est furieux.
    Le jongleur commandé sur AmazoNet, lui a bien été livré par téléportation, mais il n’est qu’à moitié fini. 
Il adresse aussitôt un courriel de réclamation.
    Monsieur le Directeur,
    Non seulement , le jongleur que vous nous avez livré par téléportation n’a qu’un bras et qu’un jambe mais en plus il a une âme. Il fait ses prières quatre fois par jour (donc il n’est pas musulman) mais nous n’arrivons pas à définir exactement quelle religion il pratique : apparemment il n’est ps juif ni musulman car il n’est pas circoncis mais il prie, il prie. Il veut même entrer au couvent pour ne pas succomber au péché de la chair ; mais le Pape François n’a même pas accepté de le recevoir au Vatican.
    Heureusement, après l’avoir traîné dans le cirque il est tombé amoureux d’une trapéziste.
    Alors donc envoyez nous d’urgence un bras et une jambe pour qu’il puisse exercer le métier pour lequel nous vous l’avons commandé. Il y a urgence car la jeune trapéziste a le ventre qui s’arrondit ; il va donc devoir faire face, moralement et surtout financièrement à ses obligations de père.
    Nous n’en serions pas là si vous nous aviez livré ce jongleur avec tous ses attributs. J’ajouterai qu’il a quelques dents gâtées ; il aura sans doute besoin rapidement d’un dentier.
    Nous espérons que votre service après-vente répondra rapidement à notre réclamation. Nous vous rappelons d’ailleurs que ce jongleur nous a été livré avec un bon de garantie de trois ans.
    Salutations distinguées.
    Le directeur du cirque Zavatar.

     

  3. ROBERT Michel-Denis dit :

    Ils reviennent d’une semaine de vacances et roulent tranquillement sur la route sinueuse qui les conduit vers leurs parents. Alex et Marc ont dix-huit et vingt-cinq ans. Marc fut adopté alors qu’il n’avait que six mois.
    Parvenus dans la ligne droite avant les lacets, ils aperçoivent un chapeau pastel planté devant l’église et la mairie. Le drone, au-dessus de leur tête les suit depuis Triumville. Parfois la caméra fait des plans rapprochés sur la tache multicolore qui campe au milieu du village, on dirait un chapiteau. Puis, elle descend à leur hauteur pour les surprendre. Ils sont joyeux et insouciants. Leur séjour au bord de l’océan fut des plus réparateur. Ils vont pouvoir reprendre leurs études de la musique et du spectacle dans une cool concentration. Dans l’émotion de retrouver leurs habitudes, ils arrivent chez eux décontractés. Arrivés à proximité de la maison, ils ne voient plus le triangle rayé qui semblait suspendu au clocher de l’église. Mais une animation inhabituelle s’est emparée du village en leur absence. Un chameau paisse paisiblement sur le talus entre la route et le chemin qui se termine par trois marches taillées dans le sol rocailleux.
    Sans échanger un mot, ils ont deviné. Ils déposent leurs bagages dans leur chambre. Leurs parents n’attendent pas leur retour si tôt. Ils les retrouveront dans la soirée. Pour l’heure, l’urgence est de s’informer sur les nouveaux arrivants qui dépaysent le village. Des gens costumés dont certains prennent des photos, parcourent les ruelles historiques. D’autres chantent des chansons douces en s’exerçant à des jongleries. Une agile écuyère vêtue de roses, sur son cheval alezan sourit aux deux garçons en les croisant. Bob, le clown au chapeau bariolé armé d’un pistolet à amorces menace Alex, et de l’autre, tire sur Marc qu’il atteint d’un filet d’eau.
    Le village perché, de coutumes si réservées voit ses habitants sur le pas de leur porte applaudir les saltimbanques dans le soleil qui participe en projetant leur ombre démesurée. Ils sont tenté d’accompagner Jo, la jeune fille aux poneys.
    Alex et Marc débouchent derrière l’église qu’ils contournent et se retrouvent en présence de Monsieur Loyal qui leur tourne le dos. Celui-ci est préoccupé par Tatar et Zaza qui répètent leur numéro sous la tente. Ils attendent que l’homme au costume rouge identifie leur présence. Monsieur Loyal les dévisage et semble les reconnaître. Il écarte le rideau en leur indiquant la voie quand ils présentent leur carte d’étudiants en arts du cirque. Intimidés, les futurs acrobates s’avancent prudemment à pas pas feutrés.
    Ils s’assoient sur le quatrième rang et s’intéressent au spectacle qui se déroule dans des éclats de voix. Tatar vient de recevoir un gros paquet par la poste. Il court dans tous les sens en battant des ailes. Zaza le poursuit pour lui parler tout bas à l’oreille pour que tout le monde entende.
    – C’est pas par la poste, c’est téléporté !
    – Déporté par la poste ! N’importe quoi !
    – Téléporté. Télé comme une télé et porté comme à la télévision !
    – Ah ! Tu veux dire télé-déporté.
    – TE – LE – POR – TE, crie Zaza en battant des ailes !
    – C’est qu’est-ce que je dis ! Téléporté ! Mais il marche pas le téléporté !
    – Il marche fit Zaza, j’ai envoyé le boomerang, il est bien arrivé à la poste !
    – C’est qu’est-ce que je dis, il marche à moitié. Je vais faire un télégramme porté à la poste : « Monsieur le directeur de ma zonette, vous allez recevoir de mes nouvelles par télégramme !
    – Ca n’existe plus les télégrammes ! On envoie des courriels !
    – Avec des ailes !
    – Avec un ordinateur !
    – Un ordinateur avec des ailes, ça n’existe pas !
    – Tu m’embrouilles fit Tatar en mimant la dactylo.
    – Attends ! Attends ! Je sais ce que je vais téléporter :  » Monsieur le directeur de ma zonette, je vous envoie un courrier avec des ailes. Le téléporté n’a qu’une aile, il marche à moitié !
    Tatar rectifie en précisant :
    – Il vole !
    Pendant que Zaza et Tatar règlent leur dialogue, Monsieur Loyal franchit l’entrée en roulant un carton cube qu’il livre comme un colis providentiel. Affairés dans leur dispute, les deux compères ne remarquent rien. Un nouveau colis téléporté vient de leur parvenir. Un elfe contorsionniste doit sortir de la boîte.
    Alex et Marc se retirent discrètement comme ils sont venus. La conclusion du courriel leur apparaîtra quand ils reviendront pour la séance de vingt-et-une heures !

  4. GREGORIANE dit :

    Cher Monsieur,

    Je viens de discuter avec le jongleur que je vous avait commandé qui m’attendait devant l’entrée du cirque, et surprise, il ne sait rien faire de ses dix doigts !

    Je dois reconnaître qu’il est bien bâti, souriant, voir un peu trop ce qui du reste le rend quelque peu niais mais mon courroux est tel que je ne jonglerai pas avec mes mots pour vous signifier mon mécontentement comme il ne jongle pas, lui-même, avec les siens pour me convaincre de l’engager dans ma tournée depuis qu’il s’est pointé, l’air heureux, chez moi !

    Je veux bien comprendre qu’il ait voulu fuir son pays et qu’il est prêt à tout pour trouver un travail, – et encore croyez-moi pour le comprendre il m’a fallu une sacré patience car ses phrases sont tellement emberlificotées que même un orthophoniste en perdrait son latin ! – mais prétendre qu’il sait tout faire alors qu’il est aussi fainéant qu’une couleuvre, il y a de quoi vous faire perdre la boule !

    Alors oui, je l’ai perdu la boule. A cause de vous, car votre malhonnêteté et votre incompétence me mettent hors de moi ! Aussi, votre jongleur aux muscles saillants et élégants mais sans balles ni cervelle vous a été réexpédié dans une caisse en bois verni que j’ai déposé devant les bureaux de AmazonNet, à votre attention, avec toutes les précautions requises pour ma sécurité, bien entendu. Il dort profondément.
    Peut-être ne se réveillera-t-il plus ? Qui sait ?

    Eh oui, Cher Monsieur, tout malin jongle avec le silence et les paroles, et je vous le dis, ce n’est que le commencement…

    Bien à vous.

  5. Clémence dit :

    Le directeur du cirque ZAVATAR est furieux. Le jongleur commandé sur AmazoNet, lui a bien été livré par téléportation, mais il n’est qu’à moitié fini. 
Il adresse aussitôt un courriel de réclamation.

    De notre envoyé spécial Var Entre soir et Matin.

    QUAND L’INIMAGINABLE DEVIENT RÉALITÉ.

    Le Cirque Zavatar s’était installé dans la petite cité médiévale de Ratavaz pour une semaine et pour la joie et le bonheur de tous. Mais, peu après son départ, d’étranges phénomènes se sont manifestés.

    Ce fut d’abord chez les habitants eux-mêmes. Hommes, femmes et enfants ayant assisté au spectacle ont été atteints d’un syndrome jusqu’ici inconnu. Ils se balançaient.
    De droite à gauche pour les anciens, de gauche à droite pour les jeunes.
    D’avant en arrière pour les anciens, d’arrière en avant pour les jeunes.
    Aucune âme ne fut épargnée.

    Dans les rues et les alentours de la cité, une mousse épaisse a recouvert le sol. Les scientifiques, dépêchés depuis Paris, se sont penchés sur ce phénomène extraordinaire. Ils ont découvert des milliers de particules de forme ovoïdale, dotées d’une dynamique et d’une autonomie motrice inouïes.

    Le Service Général des Étrangetés fut saisi de l’affaire appelée dorénavant « Affaire  Budaoweng ».
    Une stratégie fut immédiatement mise en place. Une équipe de volontaires « remonterait » les traînées de mousse.
    La stratégie fut payante car ces dernières les conduisirent vers le nouveau lieu de résidence du Cirque Zavatar, à l’entrée du village voisin.
    Sur place, les hommes, super-entraînés et revêtus de combinaisons isolantes, n’ont pu constater que d’affreux dégâts. Toutes les caravanes étaient envahies et submergées de mousse.
    Un homme, particulièrement téméraire, s’est aventuré dans la caravane qui semblait être celle du directeur du cirque afin d’en extraire quelques indices exploitables.

    Aux dernières nouvelles, le disque dur – intact- de l’ordinateur portable a été examiné ainsi que le contenu de la messagerie électronique. Un courriel a particulièrement retenu l’attention du SGDE.

    Var Entre Soir et Matin a reçu une autorisation exceptionnelle et peut ainsi vous communiquer le contenu en prime-time.

    @AmazoNet.

    Monsieur,

    Je viens de constater avec effroi que le jongleur que vous m’avez livré par téléportation est dans un état lamentable. En effet, ses jambes n’ayant pas résisté au choc de l’atterrissage, il ressemble à un culbuto. J’ai tenté de réparer le mécanisme, mais aussitôt, le culbuto s’est transformé en Matriochka, déversant des milliers, des milliers et des milliers de culb blub…blub…….

    © Clémence

  6. Anne-Marie dit :

    Sa messagerie bipe déjà… « La poisse ! » soupire Monsieur Servicecli, agacé ! Il n’a même pas le temps de prendre un café… Bip, bip, bip ! D’un air résigné, il s’assied, l’écharpe autour du cou, les pinces à vélo encore attachées au pantalon, le casque au bord du tiroir et clique sur le dernier message. Références : livraison n° 170118152030, client : ZAVATAR 2017-10.
    Ses doigts tapent aussitôt le numéro de livraison sur le clavier de son second ordinateur. Un pantin coloré qui jongle avec des balles, apparaît sur son écran et lui arrache un sourire… puis une grimace quand, derrière la référence client, apparait l’icône du cirque Zavatar. « Encore des emm… en perspective ! » persifle -t-il. Il revient à son premier écran
    « Monsieur le Directeur du Service Client, Je vous fais part de mon très vif mécontentement… »
    Le baratin habituel du client insatisfait de son achat, l’éternel problème des produits soldés ! Il poursuit…
    « Les dix jongleurs que nous avons achetés le 18 janvier et que vous nous avez livrés hier par téléportation présentent de graves vices, de forme et de fond, que je vous laisse le soin de constater vous-même. Je vous les réexpédie par la même voie. »
    Un vrombissement bizarre dans son dos, suivi de dix petits frappements secs. Il se redresse, l’oreille aux aguets. Bing ! Un coup lui frappe l’arrière de la tête. Bing ! bing ! Un second coup, un troisième, bing ! un autre encore ! Il courbe le dos, se couche à moitié sur son bureau, les bras autour de la tête. Les balles continuent à pleuvoir, sur les écrans, sur sa tête, rebondissent sur les murs dans un mouvement brownien ! Il n’ose même pas se retourner, de peur de les prendre en pleine figure. Il ouvre son tiroir, extrait son casque de vélo, le chausse rapidement, abaisse la visière. Prudemment, sous son bras qu’il lève en guise de protection, il glisse un œil. Bing ! bing… Tout au fond du bureau, les dix jongleurs, sagement alignés sur l’étagère réservée aux objets renvoyés, lancent leurs balles colorées à un rythme effréné. Ces frappes l’agacent, lui font mal. Il va être couvert de bleus ! La tête casquée, engoncée dans son écharpe, il lève les yeux, le petit pantin est toujours affiché sur l’écran. Les mains de Monsieur Servicecli s’agitent à toute allure sur le clavier, à la recherche de la notice technique du produit, des réglages accessibles. Il bidouille dans les schémas auxquels il ne connaît rien… les tirs s’intensifient, en boomerang. « Merde ! » jure-t-il, furieux. Il s’acharne. « Comment les priver de munitions ? » Les balles jonchent le sol. Il rage. Soudain une idée lui traverse la tête… « Téléportation ! Cette formule-là, je la connais. Je vais envoyer ces foutus jongleurs directement au rebut ». Vite, il tape la formule. Reste à sélectionner le service destinataire. La liste est longue, il la descend, impatient … son doigt glisse : « Enter ». Aussitôt, les tirs cessent, un grésillement l’avertit que les jongleurs ont déserté. Il inspire profondément, mais s’arrête net quand, sur l’écran, s’affiche en surbrillance Direction Générale.
    © ammk

  7. Blackrain dit :

    Monsieur,

    Je vous adresse cette plainte avant d’en référer au parquet. Même si vous appliquez des prix planché pour des clients qui ne sont pas des gens richards, vous n’êtes pas un monsieur Loyal. AmazoNet n’est pas honnête. Je n’ai pas à subir les avatars d’une téléportation à rabais décentralisée à Rabat. Le produit reçu par le cirque n’est pas du tout conforme à la commande. L’image d’un jongleur qu’on forme dans sa tête n’est pas celle-ci. En ouvrant le colis les bras m’en sont tombés et le clown blanc a blêmi. Votre jongleur est manchot. Pas de bras, on est chocolat.

    J’attendais ce produit comme un pain d’air et voici que c’est le Barnum. J’ai dû remettre à demain la représentation et l’Auguste a repris nos comptes avec une philosophie que je n’ai point car chez les Zavatar la colère est notre talon d’Achille. Je vais devoir jongler avec le programme, faire l’acrobate avec les numéros et dompter les égos. Mais je ne suis pas magicien. Je fais le funambule au dessus des pertes depuis trop longtemps. Votre manque me porte le coup de grâce et sous le cou de Grüss. Les lumières de ma piste aux étoiles vont s’éteindre par la faute de votre process. Vous faire un procès sera mon dernier spectacle.

    Inamicalement vôtre,

    Achille Zavatar, directeur d’un cirque qui rancit par votre manque d’enfance.

  8. Cétonie dit :

    Monsieur
    Je vous adresse une réclamation au sujet de votre dernière livraison, commande 2561520, n° de facture 2321452.
    En effet, en déballant ce jongleur version 6.2.4, tout semblait normal, j’ai pris le plus grand soin à suivre toutes les recommandations concernant la mise en route de l’appareil, et vous ne pourrez m’en faire aucun reproche.
    Son apparence est parfaite, sa démarche est fluide, son sourire plus que naturel, l’on dirait vraiment un humain, bref, j’étais très satisfait.
    Je l’ai testé rapidement dans mon bureau, essayant les différents programmes, balles, massues, assiettes chinoises, anneaux, bolas, il lançait et relançait parfaitement chaque objet, aucun problème non plus en accélérant les cadences, il obéit avec application aux moindres suggestions de la télécommande
    J’en conclus donc que je ne courrais aucun risque à l’intégrer le soir même à la représentation, en remplacement de l’ancienne version qui commençait à dater et avait parfois quelques ratés, je l’annonçais donc au public, très excité à l’idée de le voir à l’œuvre.
    Et nous fûmes tous stupéfaits de le voir, lorsqu’il fut au centre de la piste, sous les projecteurs et les acclamations, se replier sur lui-même comme intimidé, et refuser toute démonstration de ses capacités ! Il est tellement réaliste que nous avions l’impression d’être face à un enfant qui refuse de dire bonjour !
    Oserais-je croire que vous avez omis un élément essentiel dans sa fabrication ? A force de le rendre presque humain, n’êtes-vous pas allés trop – ou pas assez- loin ? Avez-vous oublié de le programmer pour accepter de se produire devant un public d’enfants hurlant de joie ? Ce me semble cependant le premier service que l’on attendrait d’un tel jongleur ! et vous comprendrez que je suis furieux !
    Dans l’attente d’une très rapide mise à jour de son logiciel, ou du remboursement intégral de cette commande, je ne vous salue pas
    Le directeur du cirque ZAVATAR

  9. Cécile dit :

    Mail à l’attention de : service.grosses.et.graves.reclamations@amazonet.fr

    Expéditeur : zino.zavatar@cirqueOtop.fr

    Sujet : jongleur dysfonctionnel

    Madame la directrice de AmazoNet,

    A ce jour, je peux vous l’assurer, j’ai dit et pensé beaucoup de bien de votre commerce ; choix et diversité des produits proposés, livraisons par téléportations en 10 minutes chrono, prix raisonnables et abordables, qualité irréprochable, facilité d’utilisation… Bref, j’ai même été jusqu’à vanter les mérites de votre entreprise par l’intermédiaire de spots publicitaires au fond de nos boites de pop-corn !

    Mais aujourd’hui je vous l’affirme ; tout ça est bel et bien terminé !

    Madame, sachez que le cirque ZAVATAR est un cirque de très grande renommée doté d’un spectacle exceptionnel proposé par une troupe d’artistes eux mêmes bien plus qu’exceptionnels et je ne tolérerai en aucune façon que votre incompétence n’entache notre fabuleuse réputation.

    Je n’ose y voir une quelconque malveillance de votre part et préfère attribuer ce désastreux incident à votre manque d’expérience.

    Ne vous a-t’on jamais informée chère Madame que les hommes sont bien mieux disposés à gérer, régner, superviser ou encore diriger que les femmes ?
    Quelle idée vous a pris de succéder à votre père, oncle ou mari ? (Car il ne peut s’agir que de ça n’est ce pas ?)
    Au plus vite, pensez à transmettre ces nobles fonctions à de plus larges épaules. (Vous avez bien un fils, un neveu, un cousin ?)

    Bien que je ne sois pas sûr que vous puissiez appréhender une erreur d’une telle ampleur, je vais vous exposer ici les raisons de mon mécontentement (le mot est bien faible pour exprimer l’ampleur de mon ressentiment).

    Le spectacle offert chaque soir par le cirque ZAVATAR à quelques 14 000 spectateurs pour la modique somme de 220 euros minimum, est un moment d’émotion et d’émerveillement sans nul autre pareil.
    Le public se déplace du monde entier pour découvrir l’immense cirque ZAVATAR !

    Dernièrement nous avons souhaité ajouter une touche rétro à ce spectacle et avons décidé d’y introduire quelques numéros oubliés depuis plusieurs décennies.
    Nous vous avons donc commandé 2 clowns blancs, 3 trapézistes sans filets, 4 dresseurs de fauves et 5 magiciens à chapeaux.
    Leurs numéros ont fait sensation et nourris la nostalgie d’un public plus large encore qu’auparavant.

    Malheureusement, souhaitant atteindre les sommets artistiques d’antan, nous vous avons également commandé un jongleur. Comprenez nous, l’annonce sur votre site était très alléchante ;
    « Jongleur à l’ancienne :
    Jongle avec les mains, les pieds, les oreilles, les narines et les orteils.
    Livré avec un jeu de balles multicolores.
    Option : Colombes, lapins nains et boules de feu.
    Boite de rangement incluse, batterie compatible énergie solaire ou lunaire. »

    Nous avons commandé un jongleur toutes options.
    Il est magnifique je vous l’accorde, votre féminité, à défaut du reste, vous aide certainement sur le côté artistique.
    Il était le clou de notre spectacle d’hier soir.
    Il est entré sur la piste pour le numéro final, petits et grands lui ont réservé un véritable triomphe !

    Nous ne comprenions pas ; à la livraison, il n’avait ni balles, ni colombes, ni lapins nains, ni boules de feu. D’un sourire il nous avait rassurés.

    Sous le chapiteau, il a commencé à jongler avec… RIEN ! Quelle stupeur ! Ses mouvements étaient si gracieux et si fluides que nous devinions jusqu’à la couleur de ses balles sans même les apercevoir.

    Public, artistes ; nous étions subjugués devant tant de beauté et de magie !

    Soudainement, un bruit a semblé jaillir de votre jongleur, il s’est bloqué bras en l’air, tel un pantin hurleur. Ensuite le bruit a cessé, le jongleur s’est mis à trembler puis à tourner sur lui même de plus en plus rapidement, comme une toupie folle, si vite que nous ne devinions plus de lui que ses couleurs mélangées. De ses mains, de ses pieds, de ses oreilles, de ses narines et de ses orteils sont sorties des balles multicolores aussitôt projetées autour de lui jusqu’à ensevelir le public, bloquer les sorties et emplir les coulisses.
    Puis des colombes ont envahi le chapiteau et des lapins nains ont cavalé sur la piste, grignoté le pop-corn, les chapeaux, les bonnets, les jupes, les robes, la toile du chapiteau…
    Le public restait encore malgré tout assez stoïque et curieux de la suite.
    La suite, c’est à dire ; les boules de feu…
    Imaginez votre jongleur, tournoyant comme un fou, des flammes lui sortant des mains, des pieds, des oreilles, des narines et des orteils !
    Je n’ai eu que le temps de me réfugier dans ma roulotte volante tandis que tout a brulé et que tous ont péris.

    Mon cirque, le plus beau à jamais, tous vous le diront, mon cirque a disparu !
    Il n’y aura plus de merveilles, plus de magie, plus de public, tout est fini !
    Seul reste votre jongleur. Triste et malheureux, à cet instant assis près de moi, pleurant des larmes de feu que je prends grand soin d’éteindre une à une.

    Tout n’est pas fini pour nous chère Madame, mais tout est bien fini pour vous.
    Car j’exige, en réparation de votre impardonnable incompétence, que vous me cédiez votre place à la tête d’AmazoNet. Je ne saurai tolérer aucun refus de votre part. Je vous assure la pérennité de votre emploi puisque je vous nomme dès aujourd’hui « éteigneuse de larmes de feu de jongleur défectueux ». Je saurai vous rémunérer à la basseur de vos fonctions.

    Soyez sans craintes Madame, je sens bien que ma colère est apaisée. votre offre me ravit, je saurai porter et développer AmazoNet à la hauteur de mes ambitions. Je suis très honoré de votre confiance dans mes grandes compétences et comprend votre soulagement à me confier cette trop lourde charge et à retrouver une place plus appropriée à votre personne.

    Je suis dès à présent disponible et vous remercie de quitter mon bureau ; votre roulotte et son jongleur vous attendent.

    Cordialement,

    Zino ZAVATAR
    Directeur général de AmazoNet

  10. AB dit :

    Le directeur du cirque ZAVATAR est furieux.
    Le jongleur commandé sur AmazoNet, lui a bien été livré par téléportation, mais il n’est qu’à moitié fini. 
Il adresse aussitôt un courriel de réclamation

    Monsieur Le directeur,
    J’accuse réception du colis que je vous ai commandé, soit un jongleur.
    Hélas, j’ai le regret de vous informer que je me vois dans l’obligation de demander un geste commercial à la Société Amazonet. En effet, la Société n’ayant pas analysé les imprévus inhérents à ce type de livraison « dronesque ».
    Je suis directrice d’un petit cirque en équilibre précaire et j’avais tout misé pour sauver ce dernier, soit, le numéro de, « Monsieur Jongleur » qui semblait mon dernier recours.
    Or, Monsieur Jongleur est tombé sur moi, lesté avec autant de poids que l’était mon désespoir. Sans doute, avait-il ressenti qu’il devait arriver vite, très vite. Cependant, votre système de livraison drone doit sans doute revoir sa formule. Le paquet s’est retrouvé éventré et Monsieur Jongleur qui avait atterri d’abord sur ma tête s’est retrouvé sur mon épaule, la tête penchée aux yeux grands ouverts presque autant que mon étonnement. Désarticulé et implorant, je n’ai pu que le récupérer pour lui donner les premiers soins et l’informer de ma ruine prochaine car pour le coup, plus d’artiste donc, plus de cirque ! Quelle histoire!
    Les soins de Monsieur Jongleur se sont éternisés et avec, les délais de retour qui se sont avérés caduques.
    De plus, Monsieur Jongleur s’est habitué à mes douceurs et moi à ses regards enjôleurs. Il ne peut rien faire et je m’empresse de ses moindres désirs. Du statut de réceptionniste par le biais de mon épaule, je suis passée à infirmière et cela est votre faute Amazonet. De ce fait, je me vois dans l’obligation de vous demander compensation en vous priant de bien vouloir étudier mon dossier avec toute l’attention qu’il mérite en me faisant parvenir dans les plus brefs délais une somme compensatrice des dégâts que nous avons subis mon jongleur et moi. Nous souhaitons fonder une famille, plutôt des voltigeurs, la prudence s’impose, au cas où, c’est pourquoi, nous comptons sur votre compréhension. Après tout, n’êtes-vous pas d’une certaine façon, celui, par qui, tout a commencé ?
    Bien, que je vous exprime toute ma gratitude pour le choc que vous avez créé dans ma vie, j’attends votre réponse que j’espère positive et généreuse car un petit voltigeur est en train de s’annoncer et si vous promets de penser à vous comme parrain pour notre premier bébé, je vais devoir moi aussi jongler avec les euros.
    L’ancienne directrice du cirque Zavatar

  11. Sylvie W. dit :

    Circus City upon Web, le 23 février 2117

    Monsieur le roborecteur du service après-vente,

    Le jongleur que vous avons commandé hier sur AmazoNet nous a bien été livré ce jour par téléportation depuis votre cyberport de Megastore sur Virtuel. Il présente cependant des défauts majeurs, qui nous obligent à vous le retourner. S’il correspond en apparence au modèle du catalogue, son fonctionnement en revanche laisse à désirer. Il lance certes les balles mais ne les rattrape pas. Il se fige et les balles partent dans tous les sens à une vitesse vertigineuse. Lors de la première séance d’entraînement, un dompteur a été éborgné, un cerveau de clown court-circuité et notre chapiteau a été percé à plusieurs endroits. C’est inacceptable pour un jongleur de cette gamme. Nos techniciens l’ont examiné, le problème viendrait d’un bug du programme BABAL.exe. Le robinformaticien de service s’y est collé, mais il s’est arraché les circuits et il est maintenant lui-même complètement désactivé. On craint le pire : un burn-out généralisé.

    Ce n’est pas la première fois que vos produits présentent des dysfonctionnements. Rappelez-vous le trapéziste livré le mois dernier sans logiciel anti-vertige, la funambule à la jambe de bois, la tarte à la crème mal programmée du clown blanc de l’an dernier, le dompteur allergique aux chats. Bref, vos prestations ne sont plus ce qu’elles étaient. Vous comprendrez qu’un cirque de notre renommée ne peut pas se permettre de nouvelles déconvenues. Notre clientèle ne nous le pardonnerait pas.

    Je vous demande donc de nous rembourser immédiatement ce jongleur et de fermer définitivement notre compte AmazoNet. Vu l’ampleur des dommages causés, nous engagerons également une action en justice. Vous serez bientôt contactés par notre avocat, Me Cybernien de Robocircus.

    En attendant, nous avons trouvé une solution provisoire qui nous donne entièrement satisfaction. Il s’agit d’un jongleur datant du siècle dernier, purement artisanal, trouvé chez un antiquaire des vieux quartiers de notre ville. N’ayant pas servi depuis des lustres, il était poussiéreux et un peu grippé. Nous avons huilé les circuits, changé l’habillage, mais la mécanique est intacte. Un miracle. Il exécute des numéros jamais vus, chaque fois différent, ne rate pas une balle et fait rire les enfants. Il est fait de chair et d’os et certainement d’une autre matière miraculeuse que nous n’arrivons pas à détecter pour l’instant.

    Prenez garde, cher roborecteur de l’Universal Amazo, votre temps pourrait bien être compté.

    Robotalement vôtre,

    Digitale Zavatar
    Directrice des achats
    Cirque Zavatar

  12. Nadine de Bernardy dit :

    Cher monsieur je n’irai pas par quatre chemins
    Pour moi vous n’êtes qu’un vulgaire aigrefin
    Vous m’avez expédié sans vergogne un produit
    Qui n’est manifestement qu’à moitié fini
    Comment voulez vous qu’avec lui l’on jongle
    Alors qu’il lui manque une main et ses ongles
    La jambe droite semble pour toujours absente
    Tandis que l’oeil gauche nous a pris la tangente
    Moi qui ai commencé par jongler avec les mots
    Me trouve bien marrie devant tout ce chaos
    Impossible en effet d’utiliser ce pauvre matériel
    Ce serait comme jongler avec du virtuel
    Fi monsieur tout ceci est très discourtois
    Je vous prie donc séant de ne point abuser de moi
    Remboursez entièrement au plus vite mon dû
    Et de vous je veux qu’on ne me parle plus.

  13. durand dit :

    Bonjour, boîte à réclamations !

    J’ai … bip…reçu votre engin, la semaine passée et me montre très déçu.

    Le machin « jongleur » expédié ressemble bien peu à la (very (1) gracieuse jongleuse visionnée dans votre film …bip…publicitaire.

    Vous ne pouvez ignorer que dans notre monde…bip …, l’inattendu et le sensationnel se doivent d’être en constante évolution pour …bip…conserver son lot de spectateurs.

    Or, votre sale truc, à tête de robot mixeur a…bip…été incapable d’assurer le dernier spectacle, soit jongler avec deux …bip…éléphants !

    Pour faciliter les choses et assurer le…bip… (show (1), nous les avons donc remplacés par deux otaries et cela s’est avéré…bip… catastrophique. Le « jongleur » a glissé sur une peau de…bip… banane, pourtant réservée au numéro des clowns, et tout est parti de…bip…travers. Une otarie est retombée sur votre (dirty(1))…bip… bidule qui a expédié les poissons destinés aux …bip…mammifères marins sur le public.

    Ce groupe d’abrutis…bip… notoires, amateurs de rêves en paillettes et d’animaux en barboteuse a vraiment cru que…bip… cela faisait partie du spectacle. Ils ont ri…bip…comme des baleines.

    Donc, je vous demanderai de m’…bip…envoyer, comme le propose votre…bip…catalogue, des baleines, des orques, voire des…bip… cachalots. Merci d’ôter de la…bip… facture globale le prix des éléphants, des otaries, en totale incapacité…bip… de travail et le prix de leurs séjours de remise en forme sur l’île…bip… Maurice.

    Une notice en chinois de…bip… l’utilisation de votre engin serait bien utile pour aider notre contorsionniste…bip… à déchiffrer le mode d’emploi de (your dirty (1) (tas…bip… de ferraille(2).

    En vous souhaitant un … bip…bon emboîtement !

    La boîte de direction du cirque…bip… !

    (1): En…bip… anglais dans la boîte à textes.

    (2) En français dans la boîte à (…PIB ?…) textes.

    PS : Non, je ne suis pas un robot…2+2=…bip…6…je possède une « âme sexuelle » et projette de fonder …bbbbiiipppppppppp….un foyer. Je vais me reproduire avec une …bip…charmante photocopieuse.

  14. Manon Blanpain dit :

    To : contact@Amazonet
    Objet : réclamation

    Madame, Monsieur,
    Le jongleur que j’ai commandé afin de pimenter la piste aux étoiles de mon cirque est arrivé dans un fâcheux état. Comment voulez-vous qu’il éblouisse le public sans main  ? Mon cirque propose déjà un numéro avec une otarie. Non, je vous le dis, c’est assurément un non-sens tout comme un animateur de radio muet ou un peintre aveugle. Je ne sais pas ce qui a pu se passer pendant le trajet mais il semble que ses bras n’ont pas supporté la téléportation.
    Bien que présentant de nombreux avantages, rapidité, réception du produit directement chez soi même en cas d’absence, je ne peux que vous conseiller de revoir votre technique de livraison. Je vous remercie donc de m’expédier le modèle que je souhaitais recevoir et en dédommagement (et aussi parce que je ne saurais comment vous renvoyer le produit défectueux) je garde le jongleur amputé. Il remplacera notre homme canon qui a pris la grosse tête à force de se la cogner.
    Zavatar, directeur du cirque du même nom

  15. Grumpy dit :

    Expéditeur : Eschyle ZAVATAR
    Dest : AmazoNet
    Objet : réclamation

    J’ai bien reçu ma commande en 1 jour ouvré comme demandé mais j’émets de sérieuses réserves quant à son contenu. En effet, bien qu’il ait été mentionné « FRAGILE » sur le paquet, le drone livreur l’a largué d’un peu trop haut. Il a atterri en piteux état, même le code barre était tout déglingué.

    Et d’un : Lorsque j’ai ouvert le paquet, au lieu du jongleur commandé, c’est un trapéziste contorsionniste que j’ai déballé.

    Et de deux : Il a les jambes à la place des bras et vice versa. Non content de ses malformations congénitales, il marche aussi sur la tête.

    J’admets que ces spécialités hors du commun seront un atout supplémentaire et rentable lorsqu’il produira son attraction inédite. N’empêche que pour le moment il reste perché en haut du chapiteau, et sous prétexte de nous faire la surprise, il refuse de répéter, il a craché sur Monsieur Loyal et fait pipi sur l’Auguste (c’est qu’il vise bien le bougre !) et même de temps en temps, il pète.

    A votre avis, qu’est-ce qu’il va nous faire lors de la première représentation ? Je ne pense pas qu’il s’aventurera à viser les éléphants ou les lions, mais je crains le pire quant à la propreté du public.

    Donc, je considère, et ce n’est pas étonnant par les temps qui courent, qu’il y a eu TRUMPERIE sur la marchandise. En conséquence, je m’apprête à vous la retourner si toutefois vous voulez bien me dire comment je dois m’y prendre pour vous renvoyer ce « machin ».

  16. oholibama dit :

    Monsieur M’Azone, service réclamation…
    Monsieur je vous adresse par courriel ma non satisfaction. Certes la première moitié du sieur Legros est très appréciable mais, durant le transfert un accident dû à votre service; c’est avéré des plus regrettable pour moi mais, surtout pour le sieur Legros. Pensez-donc, le buste , les bras, les mains ( c’est important pour un jongleur) une taille un peu du reste mais là ou le bas blesse…pas de jambe ni de tête. Comment dans ces conditions faire en sorte que son numéro bien que satisfaisant je vous l’avoue, ne fasse pas fuir mes invités! Tout fonctionne, il jongle avec une dextérité inné mais sans tête et sans jambe cela me déstabilise…pensez au enfants! Donc je vous implore de bien vouloir et ce dans les plus bref délais, vu que le spectacle se déroule à guichet fermé et dès ce soir, je vous somme de m’envoyer un jongleur en entier et de reprendre via le transpondeur…celui que vous m’avez envoyer il y a peu. La cordialité reste de mise et j’attends avec grande impatience mon jongleur.M Zavatar.

  17. ourcqs dit :

    Le directeur du cirque ZAVATAR est furieux. Le jongleur commandé sur AmazoNet, lui a bien été livré partéléportation, mais il n’est qu’à moitié fini. Il adresse aussitôt un courriel de réclamation.
    Surprise à la réception de ma commande, c’est bien un jongleur mais un jongleur de Mots, « un bricoleur, un tordeur, un malaxeur », style mécaMots, qui se présente en funambule du verbe. Les finitions laissent à désirer. A-t-il oublié le M de passe ou les M clés ? Il cherche ses M, les compte, et il les pèse !! Vous voyez des M croisés dans tous les sens, des M rebelles qui en font à leur tête, sans parler des M de travers, et tous ceux qui sonnent et assonnent. Je suis inquiète, car pour les M creux pas de problème si les chutes sont improbables, mais pour les M valises, vous imaginez le spectacle ?? je n’ose penser aux M tranchants, bien affûtés … Vous insistez sur les demi-M ?? hors jeux de M, quant aux M doux et petits M, un peu trop facile.
    J’en perds mes M,
    En dédommagement, des exquis-mots seraient très appréciés.

  18. Zeller dit :

    Monsieur le directeur du service clients,

    Nous accusons réception de votre jongleur numéro 778.876b. Nous émettons toutefois de sérieuses réserves quant à la qualité et au bon fonctionnement de cette livraison. L’emballage très dense a empêché la bonne aération du produit. Si la tête semble en bon état, un bras s’était détaché du buste et nous avons dû procéder à sa remise en place. Si cette réparation devait entraîner une remise en cause de la garantie sachez que nous avons pris toute une série de photos du déballage du paquet.
    Comme indiqué dans la commande la date de livraison était impérative et le jongleur est arrivé juste à temps. L’autre bras semblait en bon état. Toutefois lors de la première prestation en public les deux bras se sont agités de manière désordonnée le droit essayant de désarticuler l’autre avec une grande violence. Le public a cru assister à un numéro de clown mais connaissant le numéro 778.876b nous avons tout de suite conclu à un défaut de fabrication. Les jambes quant à elles se sont mises à exécuter une série de mouvements rappelant des shoots à la Zidane. Quant à la tête elle s’est mise elle aussi à s’activer cherchant à cogner toute forme ronde.

    Nous avons dû écourter le numéro. Le jongleur probablement programmé pour une séquence plus longue et que nous ne pouvions approcher suite à ses mouvements désordonnés et agressifs a continué sa progression mettant en danger le public par des jets d’objets de forme ronde ou ovale. Tous ces incidents ont conduit à une séance plus courte et a l’évacuation immédiate du cirque. La police est intervenue demandant l’arret de cette séance. Les clients mécontents nous ont envoyé des demandes de remboursement.

    L’objet incriminé devra être repris et transporté par vos soins. Vous le trouverez en dépôt au commissariat de police le plus proche de notre installation actuelle à Rouen. Les policiers se plaignent également de la forte odeur dégagée par le jongleur enfermé depuis quelques jours dans une cellule de dégrisement. L’appareil profère aussi des menaces à l’égard de tous ceux qui l’approchent et rejette toute forme de nourriture.
    Nous n’avons trouvé aucun branchement permettant de recharger l’engin. Nous en avons conclu qu’il s’agissait là d’un androïde devenu fou du fait des aléas du transport Interstellaire.
    Les dégâts considérables sont indiqués dans le document ci-joint et devront nous être payés dans les délais les plus brefs.

    Après des années de coopération nous ne comprenons pas ces dérives de vos prestations. En attendant votre règlement et vos explications,

    Cordialement

    Alphonse Huluberlu
    Directeur
    Le cirque Avatar

  19. laurence noyer dit :

    Monsieur Amazonet
    recevez cette lettre
    concernant un jongleur
    que je vous ai commandé.
    Et qui, pour être honnête,
    pour un sujet de cette valeur,
    n’a ni le caractère
    ni les qualités espérés.

    Au sortir du paquet,
    où il était enveloppé
    il s’est mis à lancer
    sans discontinuité
    toute sorte d’objets
    puis à les rattraper.

    Sa technique est parfaite
    on ne peut lui reprocher.
    Tout vole au-dessus de sa tête
    même ce qui n’a pas pied.
    Faudrait juste m’indiquer
    comment l’arrêter,
    car rien n’est mentionné
    au dos de l’étiquette.

    Y aurait-il un levier
    qu’il suffit de baisser ?
    Ou des piles cachées
    qu’il faudrait enlever ?
    Le bouton off-on
    n’a pas été livré
    et ce jongleur-cyclone
    commence à fatiguer.

    Il s’est même mis
    à lancer une idée.
    Idée selon laquelle
    il était mal fabriqué.
    C’est d’ailleurs lui
    qui envoie ce courriel,
    après avoir renoncé
    à l’envie
    de se jeter lui-même
    à la poubelle !

  20. billy elliots dit :

    Madame, Monsieur

    Je vous écris concernant votre livraison de jongleur reçu la semaine dernière dont je suis particulièrement insatisfait.
    Pour rappel j’avais commandé un jongleur expérimenté et opérationnel en jonglage classique (balles, quilles etc).
    Le jongleur que vous m’avez fourni est charmant mais il y a malgré tout un gros problème.
    Il est beaucoup plus habile à jongler avec les femmes qu’avec des quilles.
    Il se trouve donc, qu’a ce jour, il a déjà jonglé avec une bonne partie de la gent féminine de la troupe. D’après ce que j’ai entendu certaines l’ont trouvé très habile.
    C’est plus un Casanova que vous m’avez livré qu’un jongleur professionnel.
    Outre le fait que cela désorganise l’ensemble du cirque, qu’il n’est pas en mesure de tenir son rôle le soir aux représentations, je crains qu’il ne s’intéresse prochainement à la mienne de femme. Nous sommes des artistes et donc assez ouverts question relation mais là c’est trop.
    Je vous demande donc instamment de venir remplacer cette personne par un jongleur de quilles et de balles classique et ce sans délai.
    Salutations

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