401e proposition d’écriture créative imaginée par Pascal Perrat

Une partition ayant très mal au do,
cherchait une ligne où s’accrocher,
mais aucune n’était à sa portée.
Alors qu’elle..

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20 réponses

  1. Medina dit :

    Une partition avait très mal au do,
    cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée. Elle avait beau faire appel à sa fa mi, en vain.
    Désespérée, elle s’est alors jetée sur le sol. Quel sort pour une partition de mourir dans un débile ré si que de se revivifier entre les doigts de son maître et les âmes assoiffées de la chaleureuse assistance.

  2. françoise dit :

    Une partition ayant très mal au do,
    cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle désespérait, elle entendit « I do not like it » ! Qui osait ??? piquée au vif, elle prit son téléphone pour prendre R.V. avec le Docteur Ré dont Mi lui avait le plus grand bien ! Elle tomba sur un répondeur qui l’informa que ledit Docteur étant en congé,, il convenait d’appeler le SAMU des partitions . Elle obtint une consultation pour le lendemain avec le Docteur Fa. Celui-ci lui demanda de s’allonger sur le Sol. La, après un examen approfondi il lui conseilla Si aucune portée ne lui permettait de s’accrocher, d’ajouter un s à do…..

  3. AMARYLLIS dit :

    Une partition ayant très mal au do cherchait une ligne où s’accrocher, mais aucune n’était à sa portée. Alors qu’elle … était emportée vers le mur, elle vit un tableau d’Amaryllis, intitulé «musique du ciel  et où figuraient des lignes de fils électriques sur lesquels s’était posé un joli groupe d’hirondelles disposées en notes de musique. Où donc était le la ? le fa ? le sol ou le mi ? Qu’importait puisque les hirondelles semblaient piailler joyeusement en une jolie musique de la nature sans se soucier ni du do, du dièse, ni même de la clé de sol. Elles semblaient envoyer leurs notes à travers les nuages blancs du tableau. Enhardie par tant de gaieté, la partition se laissa emporter au dehors et alla se mêler aux roucoulements de la tourterelle, au bruissement des feuilles sur le laurier voisin que le vent animait, au clapotis de l’eau de la fontaine, aux cris joyeux des enfants jouant dans une piscine, tout cela en une joyeuse mélodie qui s’élançait vers le ciel chaud de juillet. La partition se rendit compte qu’elle n’avait pas besoin de la virtuosité des grands compositeurs si elle acceptait humblement de se laisser envahir par la magie de la nature qui composait une véritable symphonie pour qui acceptait de l’écouter.

    Amaryllis août 2018

  4. Mamireille dit :

    Une partition ayant très mal au do, cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle.. faisait une pause, un dièse lui proposa son aide pour la hausser un tantinet et lui permettre ainsi crescendo les étirements stargando qu’elle convoitait. Cette aide précieuse lui permit d’atteindre le mi. De là, elle dévorait des yeux la clé de sol dont elle espérait user pour l’ouverture, que dis-je, pour toutes les ouvertures possible. Une ronde pas pressée tournait sempre sur elle-même et ne lui fut d’aucune aide. Une blanche intervint fieramente assistée de deux noires qui n’hésitèrent pas à se munir de crochets simples, doubles ou triples et là, la serrure fut crochetée accelerando (en deux temps trois mouvements !). Le sol s’ouvrit… et vlan ! Portée plus bas… la partition tombant dans la faille qui venait de s’ouvrir ne chercha pas la ligne do et s’accrocha où elle put ! Les voix de tête mezzo forte se posèrent en fa, tenuto, tenuto… et poussèrent les basses à se mirer en do du bas ou en bas du do. Difficile de dire avec précision. En tout cas, aujourd’hui, elle n’a plus mal au do la partition et les choeurs du monde entier, trémolos dans la voix, la chantent à qui veut l’entendre. Et vous, reprenez-vous allegro (ma non tropo !) cette histoire de partition ayant très mal au do qui cherche une ligne où s’accrocher ?

  5. Grumpy dit :

    Depuis la salle de bains, il l’entend  appeler:

    – Ariiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…………… Ariiiiiiiiii ………………….

    Ça y est, elle recommence ! La salle de bains, voilà qu’elle y passe sa vie à contempler dans miroir mon beau miroir les ravages du temps. Lorsqu’elle l’appelle c’est pour lui demander une énième fois comment il perçoit l’état de ses cordes vocales.

    Il l’a tellement aimée sa Maria, sa Diva, sa Divine … Celle que Bernstein a surnommée « la Bible de l’Opéra », celle qui a fait chavirer les plus célèbres salles de la planète, Venise, Rome, Paris, NY, Milan, Mexico, Londres, Buenos Aires et bien d’autres encore.

    La nostalgie du timbre de sa voix au registre de près de 3 octaves, son phrasé unique, son talent de tragédienne. Sur l’un de ses multiples caprices, Il était même allé jusqu’à lui faire livrer à Skorpios par hélicoptère un piano pour ses pratiques. Il s’était prosterné devant elle et lui baisait les mains lorsqu’elle répétait Médée, Tosca, Norma…

    La minceur de sa silhouette n’est elle aussi plus qu’un lointain souvenir. Elle s’épaissit à mesure que sa voix s’étiole. Il fait l’amer constat qu’il ne l’aime plus, qu’elle lui porte sur les nerfs, qu’elle s’accroche chaque jour un peu plus alors que lui n’a qu’envie de la repousser.

    Il sait que c’est fini, il a déjà dans le cœur une jeune veuve piquante très célèbre qui fera parler de lui bien davantage que son rossignol désormais sur le retour. Sa Diva ne lui est plus divine, seulement un peu plus encombrante de jour en jour.

    Et voilà qu’elle recommence : – Ariiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…………… Ariiiiiiiiii ………………….

    Mais là, c’en est trop. Il ne supporte plus, ne peut plus se dominer, son indulgence l’abandonne. Il sort de ses gonds.

    – Maria, arrête où je te balance par-dessus bord ! Je n’en peux plus, tes vocalises me scient les oreilles, tais-toi, ferme-la une fois pour toutes !

    – Mais, Ari Chéri, tu n’aimes plus ma voix, qu’est-ce qu’elle a ma voix ?

    – Ta voix, mais tu n’as plus de voix, elle est cassée ta voix ….

    – Que tu es devenu méchant, mon Ari Chéri, tu as perdu l’oreille, elle est toujours là ma voix, si tu t’y connaissais en musique tu verrais qu’elle a seulement perdu le « Do ». Sois gentil, aide-moi à retrouver mes lunettes, je vais le chercher le Do et dès que je l’aurai retrouvé, je serais à nouveau la ….

  6. Odile Zeller dit :

    Une partition ayant très mal au do,
    cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle désespérait, la clé de sol s’est penchée vers elle.
    A deux lui dit elle on devrait y arriver. Tu t’accroches aux notes graves et moi je gère les aigus. Le chef d’orchestre découvrit la répartition des tâches au cours de la générale. Il en cassa son bâton sur le dos de la partition qui poussa une telle plainte de douleur qu’ un silence de mort s’instaura. On chercha l’auteur du cri mais on ne le trouva pas. Les musiciens prirent peur et plièrent un à un leurs pupitres. En quelques minutes il ne restait que le maestro et la partition. Elle ne dit rien, étouffa à peine un soupir de soulagement . Le lendemain tous les musiciens revinrent, l’incident s’était clos et la partition était guérie de son lumbago.

  7. ourcqs dit :

    Une partition ayant très mal au do, cherchait une ligne où s’accrocher,
mais aucune n’était à sa portée.
Alors qu’elle.. s’enfonçait dans des soupirs désespérés, quoique très romantiques, elle décida de réagir. Elle avait même perdu ses clefs, de sol, de fa. Plus de longs silences, d’altérations, mais une recherche d’échos, de résonances . Il fallait trouver des vibrations, composer , se bécarriser ou se diéser… Elle aperçut une croche pointée qui lui donna un nouveau tempo, elle pourrait peut-être viser la double croche très acrobatique. Préférant la sérénité pour soulager son do, elle se mua alors en partition circulaire, sans début, sans fin, se répétant indéfiniment en multiples variations.

  8. Michel-Denis ROBERT dit :

    Une partition ayant très mal au do, cherchait une ligne pour s’accrocher, mais aucune n’était à sa portée. Elles se situaient ou trop hautes ou bien trop basses. Cette fois-ci Octave n’avait pas lésiné, il commençait son ouverture sur des contrastes entre les aigus et les graves. Il innovait. Elle se pencha pour évaluer la tessiture mais en s’étirant, toutes ses clés chutèrent sur le sol, créant une dissonance impromptue dans la fosse d’orchestre. Elle les rassembla pour les remettre à leur place.

    Elle venait de vivre le drame lyrique qu’elle suivait depuis un an. L’événement célébrait l’histoire d’un roi antique. La Diva s’était surpassée et l’avait fait vibrer toute la soirée, subjuguée qu’elle fut par la beauté de son timbre et celle de son âme. Le chanteur fut divinement juste, grave et bouleversant.

    La chair de poule s’était transmise gratuitement d’un spectateur à l’autre comme un nuage invisible. Puis par vagues en titillant leur émoi à l’unisson, solennellement, les vibrations étaient remontées jusqu’au poulailler.

    Un pupitre pliable dégoulinant en cascade brisa le silence. Pas facile à maîtriser ces ustensiles construits comme des meccanos à gags. Il faudrait quand même leur serrer la vis une bonne fois. Perméable à l’émotion, il s’était encore laissé gagner par le trouble de celle qu’il aurait dû porter avec classe. Heureusement l’opéra était terminé. Avec lui c’était toujours le même refrain, trop crispé, il se lâchait au dernier moment. Pas étonnant qu’elle ait eu des problèmes de do.

    La salle vide respirait encore des agitations passionnées des archets. Quelques pizzicati nerveux répondaient au vibrato fredonnant en decrescendo. En triangle, un ré de piano leur donna la réplique. Un tambourin détendit sa peau.

    Tels des anges entraînés dans leur danse jusqu’au bout de la nuit, les ombres des figurants flottaient encore sur la scène comme des lutins électriques.

    Le chat Cookie était passé maître de cérémonie. Il huma quelques instants les reliquats de fragrance. Avec nonchalance, il inspecta son plateau. Les décors encore excités de chaleur humaine attendaient d’être relevés dans le plafond. Un machiniste affairé dans le lointain battait en mesure un air qu’il chantonnait.

    Cookie décida de la fin de cette journée épique. En passant par les coulisses, il hésita.  » Est-ce que je vérifie une dernière fois le côté jardin ? se dit-il. Il sourit, puis fatigué, en regagnant sa loge, il se dit : Rideau ! »

  9. Clémence dit :

    Une partition ayant très mal au do, cherchait une ligne où s’accrocher, mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle..

    Emmy Gway s’appuya contre le dossier de sa chaise et étira ses bras dans l’air humide de l’automne vénitien. Elle était en manque d’inspiration. Son premier roman, pour lequel elle avait eu une idée géniale, n’avançait pas d’un chapitre !
    Elle se leva et s’arrêta devant la fenêtre. Son regard flâna sur les eaux turquoises du Grand Canal.

    Emmy avala une gorgée de Bloody Mary et un anti-inflammatoire. Depuis plus d’une semaine, son dos la faisait atrocement souffrir.
    Alors qu’elle cherchait une position confortable, un coup de vent s’engouffra dans sa chambre et plaqua une partition sur son visage trempé de sueur.

    D’une main rageuse, Emmy s’en empara. Alors qu’elle s’apprêtait à la rouler en boule pour la jeter dans la corbeille, un mot retient son attention. Elle se rua sur son ordinateur et lança plusieurs recherches. Ce qu’elle avait sous les yeux lui donna quelques idées exploitables, mais pas de fil conducteur.

    Emmy ouvrit un premier fichier et commença.

    « Chapitre 1.

    Un coup de vent s’engouffra dans la pièce entraînant avec lui une partition. Glenn G. , courbé devant son clavier, ouvrit les yeux et se redressa. Il s’en empara, la retourna en tous sens en grommelant. Il ne parvenait pas à la déchiffrer. C’est alors qu’un étrange dialogue s’instaura entre l’oreille absolue de Glenn et le do qui chancelait sur une ligne de la portée…..
    …..Nul ne sut ce qu’ils se confièrent mais la rumeur enflait déjà chez les mélomanes grincheux : la réponse se trouverait dans « So You Want to Write a Fugue ? »
    …..
    Les détracteurs du pianiste manigancèrent pour obtenir la partition. Bien mal leur en prit car celle-ci, ayant très mal au do, ne leur livra jamais le moindre secret. Dépités, ils snobèrent le compositeur et finirent par l’ignorer. Lui, son excentricité, sa chaise aux pieds coupés, sa posture courbée et son génie.
    Sa souffrance fut terrible et n’eut d’égale que la douleur du do. »

    Emmy changea de police et de couleur et ajouta : « Pour oublier ses maux, à défaut d’un élixir d’amour, la partition …. »

    – C’est nul…ça sent le documentaire à plein nez…gronda Emmy en positionnant son doigt sur la touche « Delete » Elle suspendit son geste et sa main se déporta vivement. Elle s’empara de son verre et le vida d’une traite. Elle frotta le dos de sa main sur ses lèvres et au même instant, une idée saugrenue s’insinua dans son esprit.
    – Et si je faisais voyager cette partition au do endolori, à la ligne sans accroche et hors de toute portée ?

    Emmy ouvrit un nouveau fichier et tapa :
    « Synopsis.
    Une partition, en mal de do, voyage dans le temps et dans l’espace et découvre le dessous des notes…  allegro ma non troppo…

    Chapitre 2.

    La partition s’arrêta à Vienne. Posée négligemment sur un fauteuil dans un café réputé, elle observait la salle. Son regard se dirigea vers deux hommes en grande conversation. Elle ne résista pas à lire sur leurs lèvres et recueillit cet aveu qui l’émut. « Je ne veux pas renoncer à mon art, malgré mon infirmité… »
    Elle en oublia ses maux de do lorsqu’elle réalisa qu’elle était le témoin d’une rencontre exceptionnelle. Celle d’un compositeur tourmenté et d’un pianiste manchot.
    Elle s’approcha discrètement puis s’installa sur leur table.
    Ils la regardèrent, éberlués.
    Elle trembla en s’offrant à eux. Elle avait l’intime conviction d’assister à la naissance d’une œuvre inédite.
    Quelques instants plus tard, Paul W. tendit sa main gauche à Maurice R . Ils se saluèrent et s’en allèrent, chacun de leur côté. Et la partition s’envola… »

    Emmy imagina la tête de son éditeur. Effaré, écarlate ! Il lui retournerait quelques mots bien trempés ! Laborieux, manque de classe, dépourvu de style. J’ai lu mieux mieux !

    Fébrilement, Emmy ferma ce fichier et en ouvrit un troisième tout en se préparant un autre Bloody Mary. Bien relevé.

    « Chapitre 3.

    La partition ouvrit de grand yeux et en oublia son do en souffrance lorsqu’elle fut emportée par la liesse.
    – Allons, allons, Mesdemoiselles, un peu de retenue !
    En ce jour béni, à la maison Royale de Saint-Cyr l’excitation était à son comble. La guérison totale du roi venait d’être confirmée et méritait bien un cantique !
    Madame et ses Demoiselles se sentirent investies d’une mission spéciale: écrire un poème pour remercier Dieu. Elles s’accordèrent immédiatement sur les premières lignes :
    Grand Dieu sauve le Roi ! Longs jours à notre Roi ! Vive le Roi…. »
    Emmy laissa un immense blanc et se jura d’y revenir. Puis elle continua :
    « Le roi Louis ne se lassait pas d’écouter ce poème. Il fit quérir l’Italien Lully et le pria de composer une musique qui sublimerait cette ode à sa gloire. 
    ….

    Ce soir d’été, Versailles était en fête et brillait de tous ses feux. Mais que faisait donc Georg F. H. – allemand de naissance devenu sujet anglais – parmi les invités prestigieux ? Il rôdait, avide de quelques détails croustillants lorsqu’il entendit la musique de Lully. Il la trouva jolie et se laissa séduire…
    De retour sur le sol anglais, ce fourbe n’y alla pas de main morte. Il quémanda les services d’une connaissance, un certain Carrey. Il lui présenta le texte et le pria de bien vouloir le traduire. Georg F.H. marqua sa satisfaction, s’empara de la partition de Lully qu’il recopia fidèlement puis y ajouta les paroles. Sans le moindre scrupule, il signa son œuvre et l’offrit au roi Georges, premier de son nom !
    La composition musicale fit son effet et devint Hymne royal.
    La partition en mal de do ne put s’empêcher de rire da capo ! »

    En tapant cette dernière phrase, Emmy Gway fut secouée par un fou rire incoercible.
    Grand dieu ! Une Française, un Italien et un Allemand aux sources d’un hymne dédié to her Majesty… dont l’origine est une histoire de fistule ! Royale tout de même !

    Le soleil s’enfonçait doucement dans la lagune et Emmy s’offrit un autre Bloody Mary, un de plus. Au point où elle en était….

    Toujours secouée par son fou-rire, elle tenta d’ouvrir un nouveau fichier mais elle ne trouva pas de titre. Le curseur clignotait désespérément.
    Emmy se leva, tangua un peu et se dirigea vers la commode. Elle fouilla dans un tiroir.
    Elle s’empara d’un CD qu’elle glissa dans les entrailles de son PC.

    Le cerveau embrumé d’Emmy lui murmurait que son rêve d’écrivain de music-movie sombrait en même temps que le soleil alors que le Mouvement Perpétuel de Paganini entamait sa danse diabolique.

    Emmy eut une dernière pensée :
    « Je n’aurais jamais cru que c’était aussi difficile d’écrire une telle histoire ! Pour relever le défi, il ne faut pas avoir mal au do, il faut trouver, à portée de main, une ligne où s’accrocher… »

    Et elle, elle n’avait plus rien à quoi ou à qui s’accrocher. Alors, elle piqua du nez….

    © Clémence.

  10. Catherine M.S dit :

    Changement de direction

    Une partition ayant très mal au Do
    Cherchait une ligne où s’accrocher
    Mais aucune n’était à sa portée
    Pour soulager ce fardeau.

    Alors qu’elle s’apprêtait à tout abandonner
    Une bronca s’est mise à enfler
    Les Ré ont crié
    Les Mi ont pesté
    Les Fa ont grogné
    Les Sol ont trépigné
    Les La ont sifflé
    Et les Si ont boudé
    Toutes voulaient repartir en tournée
    La partition était acculée :
    Elle devait trouver une solution…

    C’est alors qu’une ligne fit son apparition
    Bénédiction !
    Toutes s’agrippèrent en rang d’oignons
    Mais la ligne se mit à trembler
    Une deuxième est arrivée
    Puis une troisième
    Une quatrième
    Des fils se sont entrecroisés
    Les notes se sont mélangées
    Tournis
    Cacophonie
    Mais où avaient-elles atterri ?
    – Vous êtes ici chez moi
    Dit la maîtresse des lieux
    D’un petit ton narquois
    – Vous êtes sur ma toile, sous mon toit
    Bref, à ma merci !
    Alors c’est ici que dorénavant
    Vous allez jouer
    Leur susurra diaboliquement
    Dame Araignée .

  11. Liliane dit :

    Une partition avait très mal au do.
    Celui-ci cherchait une ligne où s’accrocher.
    Aucune n’était à sa portée.

    Alors qu’il se lamentait, ses amies, solidaires, lui suggérèrent :

    « Domine ta douleur !
    Réagit, crée ta ligne !
    Migre sur une autre gamme !
    Facile ! Accroche-toi à une étoile !
    Solfie comme au bon vieux temps !
    Lâche-toi, muse harmonieusement !
    Si tu faisais une pause ? »

    Ch…Ch..ut ! Chut !

    Alors, les instruments de musique réagirent à leur tour !
    Ils se mirent à jouer sans le do, pour soulager la partition.

    La symphonie du monde se mua en cacophonie !

    Silence ! Silence !

    Tout revint dans l’ordre convenu.

    C’est comme si, on imaginait qu’un individu écrirait un bouquin de 300 pages sans la lettre « e »…

    Et pourtant…

  12. eleonore gottlieb dit :

    Une partition ayant très mal au do,
    cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle. Se tordait en tous sens elle s’énervait et se plissait désespérément, elle voulait de la musique et c’est tout ! mais ne faisait pas beaucoup d’effort pour attirer les compositeurs
    Il faut préciser que la pauvre en avait tant entendu des musiciens étranges et brutaux qui griffonnaient sur sa peau fragile à grands coups de plumes sauvages, elle en a même connu un, qui pourtant semblait habile, mais qui d’un coup lui arracha la moitié de sa robe
    Alors, bien sûr quand elle vit arriver Franz elle se retrouva plus confiante et se détendit un peu. Il la trouva un peu anxieuse, pourtant, recroquevillée dans un angle du bureau, tout doucement il prit le temps de la calmer, de caresser sa douce chemise et de polir de sa main la copie abandonnée, il l’extrait tendrement ouvrant la pochette blanche avec délicatesse il la prit entre ses doigts légers
    Elle avait mal, surtout au do, mais il savait s’y prendre. A l’aide d’une plume de tourterelle trempée dans le miel il commença à tracer des lignes régulières bien espacées pour laisser filtrer la lueur du soir. Complètement rassurée la petite partition se donna en confiance à Franz qui écrivit ce soir-là, sa plus belle œuvre pleine de raffinement une mélodie si belle « Sérénade »

  13. Antonio dit :

    Une partition ayant très mal au do, cherchait une ligne où s’accrocher, mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle entamait la dernière page de sa vie, elle décida de lâcher prise, enfin! … et s’envola. Elle avait besoin de changer d’air. Marre de la truite de Schubert ! Elle rêvait de rock and roll, de pop et de jazz, de ces contrées musicales où les gens vont et viennent avec pour seul bagage, une grille de trois accords.
    À peine son transport avait touché le sol qu’elle mit un bémol à tous les si qui raisonnaient déjà dans sa tête.
    « Et si tu te cassais le do pour de bon ? Et si tu te chopais une mauvaise quinte avec tous ces airs qu’on dit nauséabonds ? Et si les noires comptaient comme les blanches, han ! … les temps ont changé par là-bas, dit-on. »
    — Ça suffit là ! Je ne veux plus qu’on me lise ce que je dois jouer ! Je veux être libre, improviser !
    La gamme majeure descendit de son piédestal et remonta une penta escarpée où elle croisa une pauvre gamme qui n’allait pas fort.
    — Avec vos talents hauts, vous allez vous casser le do sur ces vieux accords, crut bon prévenir celle-ci.
    — Ah ! Vous n’allez pas vous y mettre, vous aussi, s’agaça le bout de partition. Mon do va très bien. Par contre, je ne peux pas en dire autant du vôtre, il m’a l’air complètement miné. Puis je vous demander quelle partition vous jouez ?
    — Du do mineur, comme tout le monde par ici, lui répondit l’intéressée.
    — Un do mineur ? Quelle tristesse ! Mon grand-père avait connu le même genre de ut des classes. Il en est mort.
    — À qui le dites vous ! On descend tous les jours dans les bas-fonds de nos âmes déconfites pour trouver leur or noir, comme ils l’appellent là-haut.
    — Leur or noir ?
    — Oui, le blues du Delta du Mississipi.

  14. Blackrain dit :

    … prenait la mesure du risque encouru, celui de se répandre sur le Sol, en plantant le Fa-Do de ce guitariste lusitanien, elle décida de mettre un bémol à sa panique. L’instant était grave mais non désespéré. Il était encore temps. Elle prit la mesure de la situation en compulsant ses notes. Elle fit silence. Elle disposa bout à bout quelques croches et double croches afin de récupérer la ligne. Une blanche et deux noires vinrent lui porter assistance. Il y avait encore une pointe de racisme dans cette Ré partition des valeurs, se dit-elle, dans un mouvement de révolte instinctif. Mais l’heure n’était point à la polémique. Elle utilisa le temps que les instruments accordent à la répétition pour redresser la situation et retrouver la ligne de l’instrument avant qu’il ne tombe des cordes sur la mélodie de ce pauvre guitariste.

    Ce soir, elle mangerait quelques pointes d’arpège afin de se mettre au vert et une boite de ton pour prendre des forces, quitte à devenir un peu plus ronde. L’origine de son mal de Do était assurément la clef de sol. Abandonner la moquette pour ne s’étaler que sur un sol fège, ni mou, ni dur. C’était ce qu’elle devait faire au quotidien pour ses douleurs aiguës. Une cure à Do-Ré-Mi, chez tante Jeanne, devrait lui faire du bien et lui refaire une virginité. Elle n’était plus celle qu’elle avait été, la partition des plus grands interprètes de Jazz. Mais ça c’était à vent, du temps de la trompette.

  15. Souris Verte dit :

    LA PORTÉE AVAIT MAL AU DO…
    Elle avait beau se contorsionner, elle n’arrivait jamais jusqu’au DA-CAPO.
    Voilà un clin d’œil qui l’aurait pourtant bien soulagée.
    Elle avait tenter de se raccrocher à des DOUBLES BARRES mais pointées, celles ci l’avait blessée.
    L’ UT, dans sa bouée sous les lignes de flottaison ne lui était d’aucun secours.
    C’est le RÉ qui pesait lourd, accroché qu’il était à sa ligne de base.
    Le MI faisait surface poussant du nez le FA.
    Pas de trop près, sinon il  » vaut-MI »! Et le SOL étant au dessus ! Il faudra le renverser pour le LA-ver !!!
    Tout est une question de relation… mais ça fatigue.
    Ce LA d’ailleurs se prend très au sérieux, pensez donc
    il est LA note juste de référence !
    Mais récemment, tous les LA pétitionnent contre la manie qu’ils ont en s’accordant, ces instrumentistes de donner un  » choc au LA  » pour donner du  » chic au RÉ  » !!
    C’est RÉvéLateur ce mal vivre ensemble…
    SI j’avais su ! Pense la portée percluse de toutes ces mésententes… Trop de BÉMOLS ! Ça m’use !
    Je ne vous parle pas du poids de mes CLÉS… Sept ! Et toutes forgées d’importance…
    Les lignes… Pourtant malignes ne voyant pas à quoi se raccrocher décidèrent de grimper à l’échelle du DIÈSE haut… haut… S’envoler dans l’astral jusqu’aux pays où il n’y a pas de partition … la transmission musicale y est orale.
    Enfin une PAUSE… Qui si elle ne se pose pas repose quand-même.
    Plus de mal au DO!🐀

  16. iris79 dit :

    Une partition ayant très mal au do,
    cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle cherchait en vain comment faire, elle jeta un œil en arrière
    Le RE suspendu à la première ligne faisait bien le malin en regardant les copains
    Quant au MI, bien installé sur la ligne suivante, n’avait pas l’intention de lui faire de la place,on n’était pas non plus au soleil sur une terrasse !
    Le FA, bien calé entre ses deux lignes, ne faisait pas le malin, ne voulait pas partager il était trop bien !
    Le SOL,bien trop occupé à préparer son envol, ne vit même pas le do à qui il tournait le dos
    LE LA, oh là là, n’y pensez même pas ! Trop dévoué à remplir ses fonctions, n’allait point céder à ces injonctions !
    Et le SI, insupportable ! Ne parlait que de conditions (si tu ne restes pas longtemps…si tu es très charmant…)
    Désespérée, elle allait abandonner quand tout à coup, elle entendit de sa voix haut perchée
    le RE !
    Pas celui du bas, non, l’autre, qui lui dit « viens près de moi, mets toi juste là, entre les deux lignes, caché derrière moi, personne ne t’embêtera ! 

    Si tu veux bien on fera des accords avec quelques copains. 

    Et puis tu verras, parfois il y a des copains qui viennent se poser près de nous, ils s’appellent Bémol, Bécarre, Dièse, Soupir le grincheux et Silence le grand sage.
    Ensemble on va partout
    Tu verras, on accomplira de formidables voyages ! »

  17. Ophélie E. dit :

    Une partition ayant très mal au Do, cherchait une ligne où s’accrocher, mais aucune n’était à sa portée. Aussi, Do prit-elle conseil par message vocal auprès de clé d’Ut, la surveillante en chef. Cette dernière lui conseilla de rejoindre le haut de la portée par paliers successifs. Tant son dos lui faisait un mal de chien, Do dubitative n’eut pas la tête à comprendre les explications alambiquées de la gardienne des lieux. Finalement, malgré sa douleur, elle entama son ascension.

    Elle rencontra Ré suspendue tel un mouchoir sur une corde à linge qui lui expliqua avec force détails qu’elle avait le vertige. Do, fatiguée, se dit in petto que ce n’était guère son problème. Puis, tout en se massant le dos, elle ne s’éternisa pas chez Mi la bêcheuse dont l’accueil était mi-figue, mi-raisin. Elle poursuivit sa grimpette et trouva Fa endormie entre deux coussins bien moelleux et n’osa pas la réveiller. Chez Sol, elles entamèrent une discussion sur les lombalgies et s’échangèrent des recettes de remèdes de grand-mère. Ragaillardie, effet placébo ou pas, elle se posa chez La qui lui proposa de rester là pour nuit. Le lendemain matin, fraîche et un peu plus dispose elle trouva Si, papoteuse invétérée. Toute la journée, elles refirent le monde et mirent Paris en bouteille. Enfin, son odyssée se termina chez Do, son sosie. Elles tissèrent instantanément des liens d’amitié et s’unirent en double croche et, c’est qu’ainsi soutenue, Do se rétablit.

    Depuis cette aventure escarpée, cette bande de joyeuses luronnes s’en donnent à cœur joie sur la partition de « La maladie d’amour ».

  18. Camomille dit :

    Une partition ayant très mal au do,
    cherchait une ligne où s’accrocher,
    mais aucune n’était à sa portée.
    Alors qu’elle..
    était épuisée et découragée, voilà que Patrick SEBASTIEN se réveille et vient à son secours.

    Il commence par gommer, gommer, gommer afin de rectifier.
    « on n’a pas idée de charger autant ! » pense-t-il.
    « trop lourd… trop lourd tout ça » « ça va pas le faire »…

    Déjà, notre partition se sent mieux et lâche la ligne où elle était en suspens.
    Au plus Patrick s’affaire, au plus elle se sent légère, légère…..
    « Dieu, que ça fait du bien ! », pense-t-elle en se redressant.
    Serge me torturait, je n’en pouvais plus…..
    Il m’a épuisée le bougre avec ses arrangements alambiqués.
    J’en perdais mon latin quand j’y pense:
    « amours des feintes…aux armes et cætera, Comic Strip… et j’en passe !
    j’ai failli perdre la boule d’ailleurs avec COMIC STRIP…. j’en ai encore le vertige !
    Et il me chargeait, et il me chargeait….j’allais à droite, j’allais à gauche, je montais, je redescendais, je rebondissais, je ne pouvais plus respirer, je ne pouvais plus suivre son rythme.
    Enfin…. c’est du passé !
    Mon sauveur est là ! Voyons voyons…. où m’emmène-t-il ?:

    « Ha ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
    Chantent les sardines, chantent les sardines,
    Ha ! Qu’est-ce qu’on est serré, au fond de cette boite,
    Chantent les sardines entre l’huile et les aromates.
    Là, là, là, là, là, là, là, là, là, là, là, là
    là, là, là…. »

    – « Mais c’est excellent ! S’exclame la partition,
    « Je vais enfin pouvoir me reposer ! »
    « Voilà un remède pour mon moral et mon mal au dos.
    « Merci Patrick ! ».

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