410e proposition d’écriture créative imaginée par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger
ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…

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25 réponses

  1. baudinot dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…

    Ce n’était pas faire croire,  il faisait !
    Il est vrai qu’avant cette fâcheuse circonstance le vieux chêne se mouvait de façon autonome. Bien que ses ramures soient un peu ankylosées avec l’âge il disposait d’une aisance hors du commun. Cela lui permettant d’orienter au mieux ses feuilles pour profiter du soleil et réchauffer toutes ses ramées.
    Il savait aussi, lorsque les forestiers et botanistes venaient l’observer, se rapprocher deux ou éloigner ses rameaux les plus sensibles en fonction qu’il les aimait ou non. En cela il n’était pas très différent de ses congénères, les plantes vertes, observées en laboratoire.
    Vénérable et convenable, il avait aussi la réputation de respecter la couronne d’intimité des arbres qui l’entouraient.

    Jusqu’au jour où !
    Ce jour là il constatat que ses branches s’étaient alourdies, des petites billes s’accrochaient à elles. Hé non, pas des billes à jouer. Non celles de la galle du chêne. Ce parasite l’empesait et l’empêchait de se mouvoir à sa convenance.
    De plus, profitant de sa gêne, une colonie de grands capricornes vinrent l’envahir. Outre de profiter de lui, que dit je d’abuser, ils pompaient son énergie.
    L’un comme l’autre au fil de l’ égrènement du temps usèrent sa vitalité, entravèrent sa mobilité. Finalement ils eurent raison de lui, du moins de sa souplesse.
    Il n’était redevenu qu’un arbre, un arbre avec un petit  » a « . Même la bien séance qui lui sied si bien lorsqu’il s’agissait de respecter la couronne d’intimité des autres l’avait abandonnée.
    A tel point qu’il était de plus en plus boudé par ses congénères. Le biologiste également ne s’intéressait plus à lui.
    Triste

    Cette pensée fini malgré tout par le réjouir.
    Il aura une deuxième et longue vie. Certes il faudra passer par l’abattage, l’ébranchage, être débité en planche mais sa renaissance s’approchait.
    Bientôt il trônera au beau milieu d’une salle à manger. Il partagera les bons moments et les cérémonies de la famille. Il pensait aussi qu’il suivrait la famille de génération en génération.
    Dans son rêve le plus fou il imagina même que l’arrière petit fils du botaniste serait fier de le retrouver.

    Quelle consécration !

    L. Baudinot
    http://www.ecouteCoaching.fr

  2. Christine Macé dit :

    Oups,je me suis trompée de semaine ! Pascal, merci d’annuler ce texte que remis au bon endroit ! Christine

  3. Souris verte dit :

    IL ÉTAIT UNE FOIS DANS LA FORÊT DES SONS.

    Dans cette forêt tous les arbres se parlaient, chacun y allait de ses commentaires en vantant ses mérites.
    Au milieu de tous ces pipelets Le Vénérable Chêne, creux en son centre comme une chapelle, suscitait l’intérêt.
    – Moi, se vantait-il de sa voix de contrebasse, on me visite, on entre dans mon tronc, on me prie et me caresse. Nul besoin de vent comme vous freluquets pour me faire danser.
    Les Bouleaux minces et élégants atteints par la remarque s’indignèrent et répliquèrent qu’avec leurs troncs blancs ils s’élancent joyeusement vers le ciel en chantant dans le vent : nous sommes les tuyaux d’orgue de cette forêt.
    Les érables, eux, vantaient leur bois veiné qui, une fois coupé servait au luthier pour fabriquer des violons : nous ne mourons jamais et même sans vent, nous continuons à chanter.
    Le Vénérable Chêne commençait à friser d’impatience dans les ramures.
    Avait-il poussé la vantardise un peu loin ?
    Par un soir calme, paisible et sans air, deux musiciens en son creux s’installèrent, sortirent leurs instruments et donnèrent concert.
    L’ un jouait du chalumeau, une sorte de hautbois dont les sons en s’échappant grimpaient aussitôt le long du tronc en le chatouillant.
    L’autre artiste soufflait dans un fagott. Non ! Pas un tas de bois ! Un basson cousin germain qui par le grave de ses sons faisaient vibrer l’arbre en ses tréfonds tels des coléoptères en colère.
    Le Vénérable Chêne ému par les vibrations agitait ses branches en cadence, sans brise ni vent d’autan.

    Les arbres saluèrent ce vieux chêne qui avait tenu ses engagements grâce à la musique magique des instruments… à vent!
    Souris-Verte

  4. Nadine de Bernardy dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans un souffle de vent.Taillis buissons et chablis accouraient de toute part pour le vénérer.Puis un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du lieu.
    Ce coléoptère,un jeune Athous en livrée sans lignagevivant dans une quelconque communauté avait découvert sur les réseaux sociaux la légende du vieux chêne.
    Oisif,il décida d’aller voir de plus près de quoi il retournait.
    Il enfonça sa casquette sur son crâne,se munit de son E Phone ébréché et se mit en route vers le lieu du pèlerinage.
    Il fut fort surpris d’y découvrir cette foule silencieuse réunie en pleine forêt,contemplant avec adoration un vieil arbre qui balançait solennellement ses branches.
    Petit comme il l’était,il put se faufiler entre les buissons et atteindre le pied du feuillu.Et là, de sa hauteur,il vit avec une joie sans mélange dépasser des racines aériennes quelques orteils poussiéreux!
    Mort de rire il alla les chatouiller,courant à leur surface,s’en donnant à coeur joie.
    Une vois étouffée et parvint à lui:
     » C’est qui l’andouille qui m’empêche de faire mon travail? Je ne peux pas me concentrer si vous vous promenez sur mes pieds
    – Depuis combien de temps vous trompez ce bon peuple toi et ton abri de bois avec cette histoire?
    Une vois grave lui parvint de très haut:
    – Cela ne te regarde pas jeune homme insolent et trop curieux.Je suis un vieux chêne qui s’ennuit j’ai bien le droit de rechercher de la compagnie d’une façon ou d’une autre.
    Celui là collabore avec moi il vient le jour agiter mes branches et part le soir avec des glands pour ses cochons.Tu y trouves à redire jeune sauvage à élytres?
    – Oh!non l’ancêtre,je te tire ma casquette pour cette combine.Si on y croit tant mieux pour toi.Je voulais juste vérifier de plus près le « miracle »
    Vous m’avez beaucoup amusé tous les deux.
    Je vais m’en retourner chez moi,comptez sur ma discrétion,je pense revenir afin de voir s’il y a toujours autant de crédules à vos pieds. »

    L’homme se remit à la tâche,l’arbre,soulagé,regardât partir avec un certain attendrissement l’Athous en livrée qui avait faillit gâcher sa légende.

  5. françoise dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger
    ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vénérable chêne .En effet celui-ci le voyant grimper au bas de son tronc et croyant lire dans ses pensées se dit « Quel petit prétentieux que ce petit coléoptère , je vais lui apprendre à vivre et rira bien qui rira le dernier».
    Et puis, comme la meteo l’avait prédit, les vents aquilons se déchaînèrent mais ils n’empêchèrent pas les deux antagonistes de
    continuer à se narguer et, surprise , les feuilles du vénérable chêne cessèrent de bouger malgré tous ses efforts. Affolé, il pria les mannes de Saint-Louis, qui de son vivant . rendait justice sous un chêne comme chacun sait, de lui venir en aide, Mais aujourd’hui gisant dans sa nécropole de Saint-Denis, celui-ci sembla rester sourd à sa prière. Il faut dire aussi que l’athéisme de ce vénérable chêne était connu de tous.
    Le colééoptère, en se moquant, lui rappela les vers de La Fontaine :
    Le vent redouble ses efforts,
    Et fait si bien qu’il déracine
    Celui de qui la tête au ciel était voisine,
    Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts.
    Soudain,Le coléoptère, lassé de ces chipoteries , lui fit remarquer qu’il n’avait rien à craindre de lui puisque faisant partie de la famille des carabidés,il était carnivore et ne se nourrissait donc pas d’écorces d’arbres.Il ajouta que s’il cherchait à grimper à son tronc c’était pour chercher la feuille la mieux placée et la plus appropriée pour pondre ses œufs.
    Pourquoi ne l’as-tu pas dit plutôt lui répondit le vénérable chêne, cette feuille je vais la protéger, des intrus, des vents aquilons, etc… puis devenant tout à coup sentimental, il lui demanda s’il pourrait être le parrain de ses petits……

  6. Clémence dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger
    ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…

    Je me suis toujours demandé quel âge il pouvait avoir, ce qu’il avait vécu et qui il avait connu.
    Aux premiers rayons du soleil printanier, j’imaginais… la jeunesse danser sous son ombre.
    Sous la chaleur de plomb de l’été, j’imaginais les paysans, assis contre son tronc puissant, faire la pause, faux couchée et panier débordant d’une victuaille roborative.
    Dès les premiers frimas de l’automne, les cochons s’empiffrant des glands farineux ou fouinant le sol à la recherche de truffes.
    Et puis cette période de latence, d’endormissement, les pluies, les gelées, la neige…

    C’est alors qu’au coin du feu, blottie dans mon fauteuil à bascule, un châle de laine posé sur mes épaules, je me plaisais à me remémorer sa légende…

    « Un chêne vénérable laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Il se disait que le monde entier accourait vers lui. Certains le saluaient, d’autres, l’idolâtraient. D’autres encore tentaient de percer son secret. Comme ce coléoptère torsiveux qui s’adressait à lui en monologue mielleux :
    – Chêne, oh mon grand chêne, est-il vrai que tu puisses bouger tes branches sans le souffle du vent ?

    Le chêne ne broncha pas.

    Le coléoptère se reprit et continua :
    – Chêne, oh mon grand chêne, que vous êtes joli, que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre langage se rapporte à votre feuillaison…

    Le chêne ne broncha toujours pas.

    Le coléoptère sentit la colère l’envahir face à ce mutisme. Il lança une ultime tentative d’une voix suave :
    – Chêne, oh mon grand chêne, partage avec moi ton secret et nous serons éternels…

    Le chêne séculaire céda à la vilenie et, ne tenant plus de joie, avoua son secret.
    – Il me suffit de plonger dans le bleu profond du ciel , il me suffit de regarder les oiseaux qui dansent, les étoiles qui brillent, la lune qui se pavane, le soleil qui flamboie et je frissonne de bonheur.
    Il me suffit d’écouter les rires des enfants, les paroles des sages et les conversations enflammées et je tressaille de bonheur.
    Il me suffit de regarder la nature, le cycle de saisons, ses joies, ses colères et je tremble de toute ma ramure.
    – Et c’est tout ? demanda le coléoptère, décontenancé par tant de simplicité.
    – C’est tout, répéta le chêne.
    – Rien que ça ? grinça le coléoptère, agacé. Et l’éternité, tu y as pensé à l’éternité ? Oublies-tu , venant du bout de l’horizon, accourant avec furie, le plus terrible des enfants ?

    Le chêne, imitant son ennemi juré, courba l’échine et laissa tomber quelque soupir. Le coléoptère profita de cette faiblesse passagère et susurra :
    – Fais-moi une petite place, prends le temps de faire ma connaissance, et tu seras initié…

    Le chêne céda et prêta le flanc aux piqûres du coléoptère. Il résista. Stoïquement. Sans le moindre frisson, sans le moindre tremblement. Les taillis, les buissons, les chablis suspendaient leur souffle…
    Le monde semblait s’être arrêté.

    La terre vibra, le chêne gronda puis entama sa lente transformation. Des petites excroissances apparurent sous ses feuilles.
    Le coléoptère jubilait.
    – Je te l’avais promis ! A nous l’éternité !
    – Je ne te comprends pas, murmura le chêne.
    – Moi, le Cynpis, moi seul , je ne pouvais rien. Toi, le Quercus, toi seul tu ne pouvais rien ! Nous étions impuissants, malgré tous les dons que l’on nous octroyait…
    – Je ne te comprends toujours pas, comment pourrions-nous atteindre l’éternité ?
    – La noix ! La noix de galle…me comprends-tu à présent ?
    – Héla, non. J’avoue mon ignorance en ce domaine !
    – Faut-il vraiment que moi, l’irrespectueux, l’irrévérencieux, j’explique tout au roi de la forêt ?

    Le coléoptère se lova au creux d’une feuille dentelée et confia au chêne le secret de l’éternité.
    – Nous entrons dans une ère grandiose, celle d’une alchimie merveilleuse : la fabrication d’une encre aux couleurs de violine ….Imagine notre destin ! »

    Un coup de mistral fit trembler les vitres.
    J’ouvris les yeux.
    Le feu s’endormait doucement.
    La lune était posée sur la plus haute branche du chêne…

    © Clémence.

  7. Beryl Dey Hemm dit :

    LE CHENE ET LES COLEOPTÉRES

    Dans un parc un grand chêne austère
    se prétendait bicentenaire
    et vantait fort, de son feuillage 
    la vigueur, verte malgré l’age.
    « Je n’ai oncques besoin de vent »
    disait ce vieux pédant
    à l’auditoire respectueux
    qui ne le quittait pas des yeux
    « Sans effort je meus mes ramages
    au mépris de mon grand âge
    et je ne dépend de quiconque.
    Je fais fi du vent donc ! »
    Taillis et modestes buissons
    tous l’honoraient à l’unisson
    et buvaient les paroles outrées
    de ce roi autoproclamé.
    Ils admiraient sans conteste
    sa prestance immodeste.
    Pendant ce temps compère vent
    qui jouait son rôle de vent
    l’attendait au tournant

    Vient le printemps et ses promesses
    de jeunes feuilles et d’allégresse,
    de vert tendre, et d’air très doux.
    Résurrection et lent redoux
    pour une nature assoupie
    le long hiver sous un ciel gris.
    Notre beau sire de sa torpeur
    émerge, dès la pâle lueur
    du jour naissant. Un vent frisquet
    berce ses branches effilées,
    ses larges feuilles épanouies
    gorgées de sève. Il rit.
    Il se redresse et il pavane,
    joue de son costume diaphane.
    Il se fait admirer céans.
    Il s’offre à sa cour de manants.
    Promet démonstration
    de force et de son don
    d’auto-cinétique.
    C’est ainsi qu’il explique
    Ses capacités (Sic !)

    Mais voilà que dans les parages
    intrigué par tout ce tapage
    Passe un coléoptère.
    C’est le vent en colère
    qui guide ce fieffé gourmand
    Vers une aubaine de brigand.
    Il répond au nom d’otiorhynque
    Tout heureux par avance il trinque
    à une telle opportunité !
    La ripaille assurée !
    à portée de ses yeux !
    Il hume ces rameaux goûteux.
    C’est un repas de choix !
    Une bombance de roi !
    Il anticipe un grand festin
    y invite tous ses copains
    qui en chœur répondent présent,
    aiguisent leurs petites dents,
    font corps en bolide compact,
    foncent droit devant. Dont acte !
    Parés au full contact !

    Le chêne voit venir
    ce noir nuage, étire
    ses bras feuillus et prie le Ciel,
    implore une aide providentielle,
    cherche un défenseur, sans succès.
    La horde vorace n’a laissé
    que branches nues, rongées, blessées
    jusqu’à la sève. Et tout piteux,
    l’altesse voit se détourner
    ses courtisans, désabusés
    par ce tableau navrant.
    Pendant ce temps le vent
    constate que l’idole a chu,
    le met au défi in situ
    de bouger seul ses branches,
    provoque la risée. L’autre flanche,
    avoue ses torts, et reconnaît
    qu’il n’est plus désormais
    qu’un navire sans voilure
    que sans feuilles et sans vent
    adieu le mouvement !

    Ainsi prend fin la forfaiture
    d’un arbre aux prétentions indues.
    Nous proclamerons pour conclure
    que sans allié, le roi est nu.

  8. ourcqs dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…
    Irrespectueux, certes,mais surtout prétentieux. Il se voyait déjà en déstabilisateur du géant de la forêt. Il ne supportait plus ces hommages pour de fausses performances. Terriblement agaçant de voir s’agiter l’imposante ramure par temps calme, apportant même quelque fraîcheur. En creusant des réseaux de galeries dans le tronc centenaire, il était sûr de découvrir enfin la vérité, de faire toute transparence, de démontrer l’arnaque. Avec ses armadas de larves et une assurance sans faille, l’infiltration commença, l’invasion allait enfin faire vaciller ce vieux beau. Après des débuts rapides, enthousiastes, la progression s’avéra beaucoup plus difficile que prévu. Les insectes mal informés, avaient négligé la solidarité des arbres voisins. L’internet local des micro-faunes et flores, fonctionnait parfaitement, la résistance s’organisa rapidement, et les envahisseurs neutralisés avec succès.Le grand sage, avec concentration balançait toujours ses branches, son système ingénieux fonctionnait parfaitement, le secret était bien gardé. Drapé dans son imposante ramure, il se redressa pour remercier tous ses proches, les insectes furieux avaient regagné leurs obscurs souterrains.

  9. Jean-Pierre dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux.

    Ça faisait un petit moment qu’il sentait des chatouilles désagréables à la base du tronc. La vieillesse, pensait-il. Avec l’âge, on est guetté par l’arthrose ou la goutte. C’est pénible, mais il n’y a pas de remède. La médecine est impuissante, et la seule chose à faire, c’est se résigner ou absorber des potions amères qui abrutissent davantage le malade que la douleur.

    Un autre symptôme l’inquiétait davantage : il entendait des voix, ou plutôt quelque chose comme les hoquets d’un ivrogne : Hips ! Hips !
    Il fit venir Marsault, un saule alcoolique (on sait que ce saule se saoule sans cesse), mais c’est le seul qui saurait le soulager.
    — Ça vous chatouille, ou ça vous gratouille ? fit ce dernier, qui avait sa petite idée.
    — Ça me gratouille au niveau du tronc.
    — Et vous entendez des voix ! Mon pauvre monsieur !… Sentez-vous une odeur particulière ?
    Le chêne renifla.
    — Oui. Une odeur d’encre d’imprimerie à base d’alcool. Je suppose que ce sont les champignons qui poussent à mon pied.

    Le saule prit un air catastrophé.
    — Je vais être franc avec vous. Vous êtes victime de l’ips typographe, qui est en train de creuser des galeries sous votre écorce, et c’est pour ça que ça vous gratouille. Les voix que vous entendez, c’est quand il appelle ses enfants pour le dîner.
    — Alors, je suis foutu ! Et vous voulez me prescrire de l’aspirine pour calmer mes démangeaisons ! Foutez-moi le camp, espèce de charlatan ! J’ai mieux à faire !

    Marsault n’insista pas.
    Le chêne se mit à la recherche d’un des champignons qui poussait à ses pieds, une jolie psalliote bien trop jeune pour lui.
    — Je vais être franche avec toi, fait celle-ci. Tu es vieux maintenant, et tu as parfois été dur avec moi. Il faut que je te quitte. Ta santé exige que tu ais une liaison avec cette p… d’amanite phalloïde qui va t’empoisonner la sève pour te débarrasser de cette saloperie d’ips. Tu n’as pas le choix.
    — Ô ma chérie, j’aimerais tellement que tu me reviennes dès que mon ips sera H.S.
    — Non. Tu devras d’abord virer cette maudite amanite. Ça sera difficile. Non seulement elle est très jolie, et délicieuse quand elle est bien cuisinée, mais surtout elle te débarrassera de ces foutus parasites. Toutefois, elle refusera de partir et laissera des traces de poison dans ta sève, ce que je ne pourrai jamais supporter. Alors adieu !

  10. laurence noyer dit :

    un grand merci! (et un Malinconia, c’est quoi comme arbre?)

  11. Cétonie dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux prétentieux, ce fut un tollé dans les rangs de ses adorateurs.
    « Sacrilège ! Comment oses-tu troubler la manifestation de ce miracle ? A-t-on déjà vu un arbre remuer par lui-même, sans aucune stimulation extérieure, ainsi que le fait ce Vénérable ? Sors de là, Satan, sois maudit… »
    « Un miracle ? Pas sûr ! N’avez-vous jamais lu La Vie secrète des arbres ? Un peu plus de connaissances vous éviterait sans doute de sombrer dans l’idolâtrie, et, au passage, vous pourriez en apprendre long aussi sur vos capacités.
    D’ailleurs, regardez bien… »
    Et, devant les disciples scandalisés, il entreprit de chatouiller le Vénérable, qui ne put se retenir d’éclater de rire en se secouant de toutes ses branches, et ne se calma que lorsque le petit coléoptère s’envola vers un buisson voisin où il renouvela sa démonstration, pour le plus grand plaisir de Peter Wohlleben qui se promit d’en faire le sujet de son prochain best-seller.

  12. iris79 dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…

    chêne.
    En usant et abusant de ses attributs il osait faire le fier face au monstre vénérable. Il voulait le faire réagir, l’intimider, le forcer à plier, à ne plus bouger ses branches selon son bon vouloir. Anéantir son secret en l’immobilisant et prouver que sa taille et sa majesté n’était point une raison suffisante pour être respecté.

    Lui, le petit insecte, la toute petite bête allait prouver au monde entier ou du moins à la forêt entière que les mal aimés dont il était familier allait encore frapper.
    « Tremble vieux chêne, tremble de tous tes membres car les glands dont tu es si fier tomberont de tes bras avant qu’ils n’aient orné ton aura. Mon aspect atypique, ma tenue de camouflage, je les agite sous ton nez. Venu avec mes nombreux congénères, je saurai gagner la guerre ! Le balanin des glands on me nomme. Bientôt tous les autres chênes agiteront aussi leurs branches et tous vos admirateurs seront là pour assister à l’agonie de vos innombrables fruits que l’on fera choir avec le secret espoir de vous abattre, pour devenir à notre tour, l’objet de vénération, nous serons à notre tour, ceux que l’on respecte et que l’on craint par dessus tout et peut-être les nouveaux maîtres ».

  13. alainx dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger
    ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…
    c’était un scarabée acariâtre et querelleur, comme le sont tous les scarabées d’ailleurs. Un papillon bien évidemment ne se serait pas permis de telles choses. Il aurait eu le respect des vieilles branches, des vieilles feuilles.
    Un papillon peut comprendre qu’un vieux chêne peut devenir quelque peu sénile, avoir le haut du tronc un peu dérangé au point de prétendre qu’il bouge ses feuilles tout seul.
    Les végétaux savent ça, taillis et buissons ont vu leurs parents vieillir et se mettre à yoyoter de la feuille. Ils ont de l’affection et de la compréhension jusqu’à l’extrémité de leurs plus petits rameaux.

    Mais le scarabée bousier, comme son nom l’indique, est un vrai bouseux. Pas une once de délicatesse.
    Mais la nature dispose de sa propre justice. À peine le coléoptère irrespectueux avait terminé sa diatribe, qu’une corneille fonça sur lui et l’avala tout cru !

  14. Grumpy dit :

    Le vieux chêne ne s’était pas méfié. Il ne s’était pas vu vieillir et se trouvait encore tellement solide, ah ! il n’était pas encore né celui qui viendrait le déraciner et mettre fin à sa belle carrière.

    Eh bien, si l’on peut dire : il s’était bien planté !

    Qu’est-ce qui lui avait pris, aussi, de tomber en amour et en fascination devant ce coléoptère encore trentenaire qui criait sur les podiums « si vous voulez me faire gagner … »

    Comme elle lui avait plus cette formule : enfin en voilà un qui en veut, qui n’a peur de rien, un winner ! Qui m’aime me suive qu’il disait.

    Alors, il l’a suivi, l’a accompagné sur les devants de la scène, lui a insufflé dans les bronches son expérience de vieux grognard.

    Quelle émotion lors de l’intronisation de son poulain, c’était lui qui l’avait fait, sa réussite, sa fierté. On y était !

    Au début : rien à dire, il avait été largement récompensé par un poste prestigieux, celui où il pourrait faire preuve de son autorité naturelle qui lui avait déjà si bien réussi.

    Et puis, petit à petit … Ce n’était pas son chouchou qui lui posait problèmes ou lui mettait des bâtons dans les roues, mais les petits merdeux dont celui-ci s’était imprudemment entouré. Un tas de technocrates issus de l’ENCE (Ecole Nationale des Cerveaux Enflés.) Il fallait bosser beaucoup et vite, réformer, réformer encore, et pour foncer, quoi de plus efficace que de la jeunesse qui en veut.

    Quand il sentit que ces lacunes d’expérience menaçaient chaque jour un peu plus de tourner au vinaigre national, Il tenta bien quelques suggestions, par exemple : un peu plus d’humilité… Peine perdue, il ne fut pas écouté, c’est lui qui au contraire entendit que dans son dos ces jeunes coqs aux crânes encore emplumés le traitaient d’altesse sénilissime.

    Déjà qu’à son âge on ne digère plus très bien, ça, ça lui est resté en travers. Il s’est dit qu’il valait mieux déguerpir et aller raffermir ses racines avant que de devenir un de ces vieux chênes qu’on abat.

    Alors, pensant au resté fameux « Liliane, fais les valises, on rentre à Paris » il a dit à Caroline « prends les billets, on rentre à Lyon ».

  15. Laurence Noyer dit :

    Un vénérable chêne
    laissait croire, sans gêne
    qu’il pouvait déplier,
    bouger et agiter
    chacune de ses branches
    sans le souffle du vent.

    Ce vaniteux perfide
    abusait les candides.
    L’oiseau dans les ramilles
    croyait en un prodige ;
    le fait qu’un balancement
    se fasse hors du vent
    Le feuillage quant à lui
    voyait dans ce roulis
    une prédisposition
    pour la contorsion.

    Taillis, buissons, chablis
    venaient de tous pays
    voir l’inconcevable,
    tester le vénérable.
    Une enquête fut menée,
    un reportage organisé
    pour tenter de percer
    l’incroyable secret
    du chêne déchainé.

    C’est un coléoptère
    venant à la rescousse
    qui mit fin au mystère.
    Si l’arbre se trémousse
    -avoua-t-il sans détour-
    c’est parce que chaque jour
    en le rongeant, je lui conte
    la petite bête qui monte,
    qui monte, qui monte, qui monte.

  16. Camomille dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger
    ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sérénité du vieux…
    chêne.
    Pffff… Pffff….lâche la coccinelle ironique tout en voletant autour du vieux chêne,
    Pffff…Pffff… je te reconnais bien là : stupide mégalo !
    – Quoi ? S’indigne le patriarche…. de quoi s’agit-il ?
    – Il s’agit… il s’agit que la vie continue mon cher Adrien et à mon grand étonnement d’ailleurs !
    ?????
    – hé oui…. nous voilà réincarnés tous les deux et en même temps, toi en chêne sois-disant robuste et moi en jolie bête à bon dieu !… ça t’étonne ?
    – Quand je pense que toute la vie précédente tu m’as pourri l’existence au boulot en m’écrasant de ta pseudo supériorité,
    – quand je pense que j’ai accepté que tu me raccompagnes un soir pour me faire découvrir ta nouvelle voiture rutilante,
    – quand je pense que tu n’as pas su freiner à temps et que nous nous sommes pris le platane, et que nous sommes allés dire bonjour au bon dieu !!!!!
    Quand je pense…..
    Arrête Rosalie…tais-toi voyons !
    Me taire ? Ha ça non ! T’as pas fini de m’entendre…. la vie est longue sais-tu ? Très très longue…. très très longue….très très longue…..

  17. Claude DUCORNETZ dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Le chêne redressait ses rameaux fièrement, toisant le petit peuple arbustif avec condescendance et un peu de mépris, savourant cette gloire naissante avec une gourmandise toute végétale.
    Puis, un soir de novembre une tempête exceptionnelle se leva. Une violente rafale coucha le chêne sur le sol, brisant un grand nombre de ses branches. Comme il gênait la circulation, les employés municipaux vinrent avec leurs tronçonneuses pour le découper en morceaux.
    Taillis, buissons et chablis, que la tempête n’avait pas affecté, vinrent pour l’adorer : ils ne virent plus que stères et fagots ! Et prestement ils s’en allèrent admirer le grand cèdre, rescapé par miracle des bourrasques terribles.
    Aussi grande est votre gloire elle ne résiste guère à la force des vents !

  18. Blackrain dit :

    Le vieux chêne officiait parmi les autres arbres. Il arborait fièrement ses feuilles comme la décoration d’un ordre militaire, lui assurant le respect et l’autorité due à son rang. Un soir, entre chien et loup, alors qu’il accordait audience, il entendit un chant qui avançait vers lui :
    – Hanneton prend sa faucille et s’en va couper les feuilles. La lirette, la lirette. En chemin elle rencontre quatre jeunes et beaux charançons…

    Le chêne rouvre devint tout à coup chêne vert. Il s’affaissa. Il se rabougrit. Il n’y avait point de vent mais ses feuilles tremblaient. Elles claquaient leur dentelé. Les plus basses voulaient s’envelopper dans la canopée. Ses branches noueuses devinrent liège de peur. Le danger était là, collé aux sphères des hannetons, dans leurs mandibules impitoyables. Le chêne se sentait comme un gland, complètement démuni. Le bourdonnement des hannetons affleurait le sol, autour du chêne, comme une ronde macabre, une danse cannibale.

    Bientôt les coléoptères se saouleraient. Ils boiraient d’élytre de vin blanc en secouant leurs ailes. Puis, à force de boire des « vers blancs », ils enfanteraient des larves. Ces vers prendraient Racine pour grimper vers les feuilles. Ces vers à pied avanceraient inexorablement, en alexandrin, par douze, ou en vers libres, en ordre dispersés. Aucune possibilité de rejet pour que frêne leur ascension. Puis, arrivés à maturité ils deviendraient à leur tour hannetons. Ils se cacheraient sous ses feuilles durant le jour, dissimulant leurs corps laids aux appétits des corbeaux. Puis la nuit venue, ils dévoreraient ses feuilles jusqu’à le défolier, jusqu’à le dénuder entièrement. Il aurait honte et mettrait des années à reprendre robe. Le roi de la forêt serait alors déchu.

    Il entendit d’autres paroles du hanneton :
    – La morale de cette morale, c’est que nos ennemis sont les cochons. La lirette, la lirette….
    Un espoir jaillit soudain devant ses yeux. Le vieux chêne n’avait plus qu’à espérer que les cochons sauvages viennent bientôt se gourmander à ses pieds des larves qui infesteraient ses racines.
    Il se mit alors à fredonner :
    – La morale de cette morale, c’est que le chêne aime les cochons.

  19. durand JEAN MARC dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer. Puis, un coléoptère irrespectueux vint troubler la sénilité…pardon, sérénité du vieux.

    C’était une jeune coccinelle égarée d’un stage de bonne tenue dans un collège suisse. Ca lui avait pris la tête, toutes ces règles à la noix. Alors, elle avait tiré sur ses ailes, un bon kilomètre, jusqu’à la France, ce beau pays rempli de veaux, de vaches, de cochons toujours à se plaindre de payer autant d’impôts sur leur petit confortin à thunes.

    « Eh, les bosquets, les broussailleux, vous ne voyez pas comment il vous manipule, l’Antique. Enraciné là, depuis des siècles, il vous ferait prendre les vieilles scies pour des lendemains moins ternes. Et vous gobez, vous gobez. C’est tellement évident. Lui, le grand Manitou, chef de chantier en éternelle restauration, il n’a jamais beaucoup bougé, ou alors la langue, parfois. Ce sont toujours les mêmes qui animent ce vieux tronqué de la réelle réalité, l’incondétestable. Qui espèrent toujours, en bossant, en bossant, en flattant, en flattant se mettre bien avec le Grand Marionnettiste….et enfin, enfin…rentrer dans la cour des Glands! »

  20. Christine Macé dit :

    – Eh, salut l’ancien ! Ça te dérange pas que not’ bande de coccinelles s’installe sur tes vieilles branches quelques jours ? On a bien cherché un appart’ mais vu qu’on est une famille nombreuse, les proprios sont plutôt réticents. Et puis le béton, même si c’est tendance rapport à l’époque, on a un peu de mal. C’est qu’on aime encore trop la campagne… pas vrai les girls ?! Avec ça qu’on te tiendra compagnie : j’en connais même qui vont être un brin jaloux. Alors , top là ?
    – …
    -Paraît d’ailleurs que tu prétends pouvoir faire bouger tes branches sans l’aide d’éole ? Ben mon vieux, t’as peur de rien ! Tu nous montres ?…

    Sur ce, le vénérable chêne, piqué au vif par cette jeunesse irrespectueuse, se mit à trembler de colère jusqu’au bout de ses ramures, obligeant les coléoptères à déguerpir fissa.
    Dans la région, taillis, buissons et chablis en rigolent encore !

    Bon week-end,Christine

  21. Odile Zeller dit :

    Un vénérable chêne laissait croire qu’il pouvait bouger ses branches sans le souffle du vent. Taillis, buissons et chablis accouraient de toutes parts pour le vénérer.
    Puis, un petit écureuil tout jeune et facétieux monta dans ses branches, dévala de l’une vers l’autre et ainsi le chatouilla partout. L’ancêtre tout chenu fut pris d’un fou rire jusqu’aux larmes. La forêt s’inquiéta de cet accès d’hilarité. N’était pas dangereux pour sa santé ? Allait il survivre ? Frissonnerait il encore comme avant ? Le petit galopin d’écureuil se fit gronder par ses parents : une telle inconduite, un tel manque de respect. Le jeunot répliqua mais non il était content, il riait de toutes ses forces … il m’a dit que cela lui faisait du bien. Il a dit aussi que pour une fois il s’amusait, que toutes ces histoires qu’on faisait autour de lui … une malice de sa part et maintenant toute la forêt … s’il avait su ….
    le vieux chêne ne bougea plus ses branches, il laissait faire le vent. On ne s’intéressa plus à lui. Le forestier fit mettre une plaque pour indiquer un arbre remarquable mais plus personne ne venait. Le petit écureuil grandit et cessa de venir faire du toboggan dans sa canopee. Ses enfants eux reprirent le même jeu et on entendait parfois le rire du grand arbre.
    Un jour de grande tempête, il se coucha et alors les écureuils firent cercle près de lui. Ses branches étaient cassées, son tronc déraciné. Il soupira une dernière fois et agita encore un peu tous ses branchages. Il s’est éteint en bois de cheminée pour Noël, l’année suivante, dans une petite maison au bord de la forêt. Le bois était si dur, si dense que les bûches se consumaient lentement lentement ….

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