477e exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait…

Inventez la suite de cette aventure ténébreuse


Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.


29 réponses

  1. oholibama dit :

    Chaque nuit pendant qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité.Elle ne soupçonnait rien. Pourtant si elle savait…
    Maurane était découragé, comment ce faisait’il que son banquier l’appelle encore cet après-midi… pour lui dire que cette semaine elle a encore dépensée la somme de 397 euros en tout.

    Qu chaque jour, « la Maison des petites douceurs » débite sur son compte la somme entre huit et douze euros…pour finir par faire par semaine la somme sus-nommée. Il voulait la mettre en garde afin de voir comment ces sommes et par qui elles étaient émises.

    Il voulait bien la prévenir et pouvait aussi bloqué le paiement mais…pour cela, il fallait qu’elle en fasse la demande. Elle pouvait aussi se rendre au magasin et voir avec les gérants, s’il y a la possibilité de l’appeler quand l’emprunteur d’identité, venait faire ses emplettes afin qu’elle le ou la prenne sur le fait.

    Les sommes en elles mêmes n’étaient pas conséquente mais, en fin de semaine, cela finissait par faire beaucoup. Elle a certes un bon salaire mais une mais est ce une raison pour laisser passé cela? Du point de vue du banquier, c’est un délit dont il faut s’occuper au plus vite.

    D’ailleurs, il est très étonné car Maurane n’a pas déposer plainte pourquoi? Elle même ne le sait pas et surtout, elle ne comprend pas ce qui se passe et qui…pourrait se servir chez elle, en sortir avec sa carte bleue…Connaîtrait son code et sans vergogne ferait ses emplettes, reviendrait chez elle, remettrait la carte dans son porte carte puis dans son sac; sans qu’elle ne sache qui il est c’est quoi ça?

    Maurane s’en veut. Elle a fait en sorte que son appartement soit sous surveillance mais, cela n’a rien donné. Personne n’entre quant elle dort. Elle en vient même à croire que Monroc son gros chat bleu soit le voleur mais là c’est vraiment du n’importe quoi!

    Monroc regarde sa maîtresse faire les cent pas le long de sa chambre. Il se demande quant elle va enfin se couché, il est tard et il est fatigué. Impatient, il guette, ronronne bien fort afin de calmé sa maîtresse. Maurane fixe son matou puis le prend dans ses bras et le pose sur son lit.

    Monroc n’est pas satisfait de ce geste, sa queue fouette l’air, ses oreilles sont aplaties et son ronron s’est arrêté. _Dis voir toi mon chat, tu connais le voleur de carte bleue, celui qui vole mon identité et qui se paie des douceurs dans une maison de luxe? Dis moi mon chat, toi qui voit tout éclair moi afin que je puisse dormir sur mes deux oreilles…Que mon compte en banque ne soit plus spolier.

    Vois-tu quelque chose toi qui ne dort que d’une oreille? Dis moi Monroc, j’ai vraiment peur maintenant. Le chat la fixe de ses beaux yeux d’ambre,il se lève,lui donne un coup de tête, saute du lit et se dirige vers la chambre de Sonia la maman de Maurane venue lui rendre visite, pour une durée indéterminé.

    Le chat se frotte contre la porte. Maurane se baisse, ramasse le chat, toque à la porte et entre. Sa mère est assise sur le lit toute habillée,prête à sortir elle semble ailleurs. Elle se lève passe devant Maurane ne semblant pas la voir…elle se dirige d’un pas assuré vers l’entrée, ouvre le sac de Maurane prend la carte bleue et sort sans se retournée.

    Maurane embrasse son beau chat, le dépose sur le canapé puis s’habille et suit sa mère. Celle-ci trottine jusqu’à l’arrêt de bus. Elle s’y installe…Maurane l’accompagne, sa mère ne la remarque même pas. Dix minutes plus tard, Sonia descend sans un mot. Maurane s’empresse de la suivre et voit de loin une belle enseigne clignotante.

    « La maison des délices ». Sonia tout sourire entre la carte bleue à la main. Elle saisit un panier et fait ses courses, gâteaux, chocolat et étonnement,une boîte de thon. Douze euros plus tard, Sonia sort du magasin reprend le bus en sens inverse et rentre tranquillement à l’appartement de Maurane.

    Elle remet la carte bleue dans son protège carte puis dans le sac qui n’est pas là puisque Maurane l’a autour de son bras mais, le geste de Sonia démontre son habitude. Le sourire enfantin de Sonia allant dans la cuisine tord le ventre de Maurane. Elle voit sa mère prendre une petite coupelle, ouvrir la boîte de thon, appelait « Monroc » qui frétillant , s’avance en ronronnant.

    Sonia dépose la coupelle par terre, caresse le dos du chat puis chantonnant, elle retourne dans sa chambre avec ses douceurs. Maurane connaît son voleur. Maintenant, il faut comprendre pourquoi sa mère agit de la sorte. Comment faire pour l’emmener voir un psy sans qu’elle ne se mette en colère. Pourtant, tout se passa très bien. Sonia accepta d’aller voir un médecin car elle avait grossie.

    Elle se posait des questions ce qui l’intriguait , son esprit un peu confus lui faisait peur. Le psy posa certaines questions qui lui permit de comprendre le problème. Le choc fut difficile pour Maurane. Sa mère était atteinte de cette maladie qui inspirait une peur bien compréhensive.

    Après tous les conseils pour aider et Sonia et Maurane, celles-ci rentrèrent à l’appartement, des démarches devaient être pensées, des moments douloureux étaient à venir. Les place dans certains établissements devaient être retenues longtemps à l’avance.

    Et là le soir même Sonia expliqua à une Maurane complètement coite ce qu’elle penser avoir fait et comment elle le percevait. Elle lui dit qu’elle la rembourserait et qu’elle était consciente qu’il fallait faire les démarches nécessaires pour le plus tard. Qu’il fallait prévenir Frank afin qu’il vienne la chercher car il était temps pour elle de rentrer.

    _Pourquoi Maman? Tu peux rester avec moi tant que tu veux, l’appartement est assez vaste pour nous deux! _Oh chérie certes mais ton banquier va être furax…C’est avec tendresse que Maurane passa plusieurs jours avec sa mère, revisitant avec elle les lieux oubliés. L’amour fit oublié à Maurane les jours d’angoisse.

    Frank vint chercher Sonia, puis la vie continua, demain il vaudra penser à pourvoir au besoin de Sonia…Mais demain c’est encore bien loin. y.l.
    Sur une idée de Pascal Perrat.

  2. caillaud dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait porté davantage attention aux bizarreries qui survenaient dans sa vie, une multitude de détails l’aurait alertée.

    Tout d’abord, certaines de ses affaires se volatilisaient plusieurs jours durant avant de réapparaitre dans des endroits insolites. Dernièrement, elle avait ainsi retrouvé sa salopette dans le placard à balais. Elle soupçonnait sa sœur Ines de les lui subtiliser mais cette dernière niait tout en bloc et Chloé n’était jamais parvenue à la surprendre. Elle n’osait s’en plaindre auprès de ses parents par crainte de les inquiéter. Chloé leur causait déjà suffisamment de soucis, elle souffrait depuis deux ans de céphalées aiguës qui la fatiguaient et altérait sa concentration. A plusieurs reprises, elle s’était surprise à se rendre dans des pièces sans parvenir à se rappeler ce qu’elle était venue y faire. Alors que jusqu’au collège, elle avait toujours obtenu de bons résultats, ses notes avaient chuté à son entrée au lycée et elle avait dû redoubler sa seconde. Depuis quelques mois, elle voyait un psychiatre qui l’aidait à gérer son anxiété. Aussi, Chloé n’insista pas, préférant considérer comme naturel ces mystérieuses disparitions.

    Il y eu ensuite, sa rencontre avec ce drôle de garçon qui la héla alors qu’elle se promenait avec Ines. Il s’appelait Charlie et lui assura l’avoir rencontré au Maharajah. Elle ne connaissait pas de Charlie et ignorait tout du Maharajah. À l’instant où elle voulut l’interroger, sa soeur l’éloigna en la tirant par le bras. Lorsqu’elle s’étonna à haute voix que Charlie puisse connaître son prénom, Ines répliqua froidement qu’il l’avait sans doute stolké.

    Chloé dormait de plus en plus mal, la nuit elle était emprisonnée par des cauchemars dans lesquels elle se débattait sans parvenir à s’éveiller. Il lui semblait percevoir des ombres penchées au dessus d’elle et éprouvait l’étrange sensation que des personnes se mouvaient dans sa chambre. Le matin elle se réveillait trempée de sueur et se sentait tout aussi fatiguée que si elle avait passé une nuit blanche. Lorsqu’elle s’en plaignait auprès de son psychiatre, il lui assurait que les terreurs nocturnes étaient un mal secondaire mais nécessaire à leur thérapie.

    Elle en doutait mais n’osait remettre en cause son jugement. Auprès de lui elle se sentait mal à l’aise, leurs séances s’étendaient rarement plus de vingt minutes, il les interrompait au moment où il le jugeait opportun, concluant généralement par une métaphore ou un jeux de mots. Elle le trouvait peu engageant, il pouvait laisser s’alourdir l’atmosphère par de longs silences et il lui prescrivait des anxiolytiques malgré ses réticences . Elle s’était souvent demandée si elle ne devait pas interrompre son suivi mais devant le regard perplexe de ses parents lorsqu’elle souleva cette idée, elle s’était interrompue, ne voulant leur causer plus d’inquiétudes…

  3. Françoise Maddens dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait su elle aurait ét prise de frayeur ce qui l’aurait peut-être poussée à des actes répréhensibles et pourquoi pas criminels, et ce d’autant plus qu’elle lisait essentiellement des romans policiers ,de Stephan King, Patricia Higsmith entre autres.
    Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’un matin des policiers frappèrent à sa porte. Ils lui demandèrent si elle était de la famille de Mme X…..elle leur répondit qu’elle était Mme X. Ceux-ci pensant qu’elle se moquait d’eux l’emmenèrent au commissariat et c’est ainsi qu’elle se retrouva en garde à vue avec quelques autres dames.
    Quelques heures plus tard un Avocat se présenta dans leur cellule et demanda Mme X. Elle se leva en même temps qu’une autre comparse si on peut dire.Un peu interloqué d’avoir affaire à deux Mme X, il appela un OPJ qui leur demanda leur pièce d’identité. Seule Mme X put fournir la sienne et fut remise imédiatement en liberté. Elle ne sut jamais ce qu’il advint de l’autre Mme X.
    Elle reprit le cours normal de sa vie et chaque nuit elle s’endormait paisiblement du sommeil du juste, peu soucieuse que quelqu’un puisse emprunter son identité.

  4. Avoires dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien.

    Pourtant, si elle avait su qui s’emparait de son identité, elle aurait été certainement sidérée.
    Mais bon …
    Chaque nuit donc, alors qu’elle entrait dans la phase profonde de son sommeil, qu’elle quittait le monde conscient, un homme devenait elle ou plutôt, elle devenait un homme.
    Il se substituait à elle, prenait ses poses, ses gestes, empruntait ses mots, son vocabulaire, ses intonations. Il devenait elle mais ce n’était pas elle. Il n’avait pas sa voix, il n’avait pas ses traits ni même une vague ressemblance. Qui était ce quelqu’un d’emprunt ? Celui qu’elle avait voulu être parfois, souvent, toujours ? Peut-être …
    En effet, lorsqu’elle ne dormait pas, elle se voyait parfois en homme, essayait de se projeter dans un cerveau masculin pour prendre une décision ou tout simplement vivre sa vie du côté du sexe opposé. Seulement, ça n’était pas facile, aussi se défaisait-elle rapidement de
    cet habillage qui n’était pas le sien. Se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre , c’ est tout un art.
    Si ça n’était pas possible le jour, il fallait essayer la nuit. Après plusieurs échecs oniriques en tout genre, elle n’y songea plus. C’est donc ainsi, sans qu’elle s’en préoccupe, qu’un homme devint elle au plus profond de son abandon. Lorsqu’elle se réveillait, elle ne savait rien de ce qui s’était passé en dehors d’elle, de ce temps incertain et flou durant lequel elle était une autre, un autre. Elle ne saurait jamais que quelquefois, son rêve se réalisait !

  5. hakim FAIDOLI dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait jeté un coup d’œil au petit matin dans la remise du jardin elle se serait rendue compte que le moteur de la mobylette était encore chaud. A pas de loup, Sylvie s’évanouissait au milieu de la campagne champenoise rejoindre le casino de Brise-moi-le Duc. Bien qu’elle fût mineure, Sylvie trouva un subterfuge pour rentrer au casino. Dans les nuits glaciales et brumeuses de janvier, elle partait retrouver une place au soleil parmi les habitués, qui, tous ravis de la retrouver, se gardaient bien de la dénoncer. Le casino de Brise-moi-Le-Duc, c’était sa place au soleil, son Vegas. Le casino, c’était sa passion , c’était l’échange d’identité, c’était la table de roulette , la roue de la mobylette.

  6. ourcqs dit :

    Adolescent, il notait tous ses rêves, pour découvrir quelques facettes de sa personnalité. Après avoir abandonné depuis longtemps , il reprit, intrigué par ses rêves d’un nouveau type.
    Au réveil, il notait, notait, car pendant ces longues nuits il devenait un homme clairvoyant, puissant, séduisant, philosophe. un certain idéal . Il en ressortait dynamisé, optimiste, prêt à envisager son travail autrement, devenant plus performant, manageant parfaitement ses équipes. Il se sentait en pleine forme. Il attendait les nuits avec impatience, sources de solutions. Ses proches, qui ne soupçonnaient rien, appréciaient ces subtils changements, projets,
    Jamais il n’avait imaginé la possibilité d’une manipulation sournoise, et pourtant, il découvrit, par hasard, qu’il testait un protocole mis au point par son entreprise …..
    cauchemar ???

  7. Clémence dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait…
    Inventez la suite de cette aventure ténébreuse

    Ce soir encore, le même rituel se reproduirait.
    Les réverbères s’allumeraient.
    Les bruits s’apaiseraient.
    Les animaux s’endormiraient
    Les hommes s’assoupiraient
    Venus brillerait la première
    Bientôt, le velours de la nuit scintillerait de mille étoiles.
    Le décor serait posé,
    Et Luna pourrait faire son entrée dans sa parure d’argent.
    Comme le berger veillant sur ses brebis, elle observerait avec bienveillance tout son petit monde et baisserait discrètement ses paupières en murmurant : « Dormez paisiblement, je veille sur vous ! »

    Depuis la nuit des temps, ce rituel était immuable.
    Jusqu’à ce qu’un événement étrange surgisse et bouscule cet ordre établi.
    Dans les médias et sur les réseaux sociaux, la nouvelle se propagea à la vitesse de l’éclair. Il semblerait, déclaraient-ils, que « Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité… ».
    Aussitôt , la rumeur prit le relais en distillant insidieusement: « Mais qui est ce quelqu’un? Ne serait-ce pas …. »

    Luna dormait et ne soupçonnait rien.

    La sphère scientifique s’agita, mais nul psychologue, nul sociologue, nul politologue ou géographe ne put en trouver les origines, les causes ou les raisons de ce chambardement. Chacun à son tour et selon sa spécialité, conclut son étude par un laconique : « C’est ainsi. On ne peut que constater les faits »

    Luna dormait et ne se doutait de rien.

    Un éminent psychologue suggéra une piste que pour mettre fin à toutes ces stupidités. Il était impératif que chacun accepte se Part d’Ombre.
    Chacun le fit. Mais rien ne changea. Que du contraire. Les méfaits se multiplièrent et les chroniques s’enflammèrent :
    – Une meute de loups parcourt les forêts , se repaissant de blanches colombes et de petits Chaperons Rouges imprudents.
    – Alors qu’elles écrivent à leur amis de coeur, les femmes s’étonnent de voir leur chevelure et leurs ongles croître à une vitesse inimaginable.
    – Des plantes invasives menacent l’habitat et transforment les lieux de vie en inaccessibles Bois Dormants…
    – Les marées rongent les falaises et les volcans grondent dangereusement.
    – Les médecins sont dépassés par le nombre de patients souffrant d’insomnies et de troubles de comportement.

    Luna dormait et ne soupçonnait rien, ne se doutait de rien.
    Et pourtant, si elle avait été un peu plus attentive, elle aurait remarqué qu’à chaque fois qu’elle offrait à la Terre sa face la plus épanouie, la plus lumineuse, sa part d’ombre grondait dangereusement en hurlant : « Vengeance »

    Avec beaucoup de tact, Luna la rayonnante entama un dialogue avec sa part d’ombre. Celle-ci lui répliqua de manière cinglante : « Oh, depuis que Méliès t’a tapé dans l’oeil, tu ne vois plus rien ! »

    Luna encaissa la remarque silencieusement, puis demanda :
    – Que puis-je faire qui soit en mon pouvoir ?
    – Le faire revenir dans le système.
    – Mais qui donc, demanda Luna.
    – Ne fais pas l’innocente, rétorqua sa part d’ombre. Tu sais pertinemment de qui je parle.
    – Pluton ?
    – Effectivement !

    Luna se fit rêveuse et déclara : 
    – Je vais voir ce que je peux faire.

    Et c’est ainsi qu’à chaque nuit de Nouvelle Lune, alors que Luna dort paisiblement, l’ordre des planètes est revisité.
    Pluton en plein centre, voit tourner autour de lui, les planètes sagement rangées, de la plus petite à la plus grande.

    © Clémence

  8. youpi ! j’ai compris avec les émoticones ! Merci !

  9. Ma jeunesse

    Toutes les nuits
    Cette femme usurpe mon identité
    Elle m’obsède
    Chaque fois que je la vois
    je lui cours après pour la rattraper
    Mais dès que je vais pour l’atteindre
    elle s’échappe en riant aux éclats
    elle m’énerve
    elle m’agace
    elle me nargue
    je voudrais tant la retenir entre mes bras
    m’accrocher à sa jeunesse
    avoir encore son aisance et sa souplesse
    partager ses rires et sa hardiesse.
    L’effrontée …
    Elle pille dans ma malle mes robes de jadis
    mes talons hauts, mes artifices
    toutes ces choses qui faisaient mes délices
    qui séduisaient tous mes complices
    qui faisaient que j’étais aimée
    elle me les agite sous le nez !
    Croyez-vous ? Totalement, elle s’en fiche
    Mais moi, je l’aimais tant,
    je voudrais la garder
    reprendre au vol son identité
    Mais c’est trop tard,
    sans se soucier
    elle s’est enfuie
    sans se retourner…

    Lecrilibriste

  10. Patrick LABROSSE dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait écrit ses rêves, quelques notes jetées à la volée sur son carnet de chevet, elle aurait deviné les faits.
    Fait aggravant, lorsque la police des mœurs vint frapper à sa porte, elle n’opposa aucune résistance. Sirènes hurlantes, elle traversa Paris, menottes au poignet.
    L’interrogatoire fut bref et catégorique. Elle opina du chef, apposa sa signature en bas à droite et fut conduit sans délai au quartier de haute sécurité de Fleury Mérogis.
    Sous les huées de la meute, elle fut jetée sans délai sur un matelas de fortune.
    Elle contempla sa cellule : une lucarne crasseuse, une table solidement rivée au mur, un tabouret enchâssé dans la dalle, un placard militaire en ferraille et l’appendice d’un robinet à poussoir dont le goutte à goutte s’échappait avec lenteur au centre d’une grille scellé au sol. Aucun angle saillant, aucun miroir, ni objet contendant.
    Son engagement politique avait été de courte durée, à peine le temps d’un discours, foudroyant, éloquent. Le CHE version féminine, un zest de pacifisme en plus. La bonté d’Ingrid Levavasseur allié à l’éloquence de Christiane Taubira : de l’explosif à testostérone.
    Rien de tel qu’une affaire de mœurs pour classer l’affaire ! Une certaine classe politique avait déjà choisi son égérie.
    Lorsqu’elle fut réveillée, les draps poisseux de mauvais rêves, elle fut heureuse de n’être point à Fleury Mérogis, elle avait eu raison de ne point s’être présentée. Rêve prémonitoire certainement ! Un rayon de soleil caressait la table de cuisine, l’invitant à prendre son café. Seul anicroche, quelques voix agressives, s’échappait de la rue. Encore un cortège de manifestants, certainement !
    Se glissant derrière les rideaux, elle fut surprise par l’étendue des drapeaux nationalistes. Une marée humaine aux brassards tricolores gesticulait en tous sens. Affolée, elle actionna son poste de radio.
    Le chroniqueur annonçait : Aujourd’hui lundi 13 mai 2022, la France vient d’élire sa nouvelle présidente !
    Elle fut estomaquée, elle avait dû dormir profondément, elle devait rapidement changer d’identité, personne n’avait soupçonnait un tel résultat…

  11. Blackrain dit :

    Pourtant, si j’avais compris ce que « ça » voulait dire, j’aurais consulté un praticien du comportement. J’aurais pu prendre « surmoi » comme je le faisais dans la journée. Je me serais incliné devant ma « psyché », même si elle ne réfléchissait pas comme le faisait le portrait de Dorian Gray. « Moi » j’aurais fait des compromis, quitte à promettre à des cons de ne plus jouer les ambassadeurs entre mes désirs et mes réalités. Je me serais consolé en me gavant de Ferrero et de vidéos des Kardashian pour ne pas devenir l’héroïne qui trouverait ça chiant. Alors j’aurais découvert cette autre Moi, celle qui s’habillait plus court pour sortir dans les bars à champagne, celle qui levait le gogo pour s’envoyer en l’air tout en ayant l’air de s’ennuyer. J’aurais sans doute eu de l’indulgence pour celle qui faisait flamber sa carte bleue dans la pénombre d’internet pour caresser les bleus à l’âme de celle qui enduraient les coûts de sa journée smicarde. J’aurais probablement écrit un journal intime pour donner la parole à mon « autre ». Je lui aurais laissé tailler ma plume dans son encre vitriole afin que toute l’humeur coule sur le papier plutôt que dans mes veines. Cette bile noire serait alors sortie de « Moi » plutôt que de me chuchoter « Tu meurs » à l’oreille.
    Je me touchais le sein droit. Sous mes doigts, une grosseur anormale me disait qu’il était peut-être déjà trop tard.

  12. Pompelair dit :

    D’habitude, elle dormait comme une marmotte, mais depuis quelque temps, elle ne reposait plus aussi paisiblement. Elle avait la sensation que, vaguement, quelque chose ou quelqu’un troublait son sommeil et ses rêves.

    Au milieu de cette nuit-là, une forte migraine la réveilla qu’elle apaisa d’un comprimé. Les minutes passant, elle ne se rendormait pas.

    Alors elle se leva, puis revint s’asseoir dans son lit et alluma sa tablette. Un message.
    Venant d’un site inconnu, ironie : il lui demande si elle passe une bonne nuit.

    Elle l’ouvre. On verra plus loin si elle aurait dû, ou pas.

    Là voilà sur « Belles de nuit.com ». Méfiante, elle hésite. La légendaire curiosité féminine l’emporte. Stupeur, sidération : sa photo, son profil : âge, taille, poids, activités, caractère, goûts particuliers, but dans la vie : elle n’en croit pas ses yeux, forcée d’admettre l’évidence, tout colle, c’est bien elle.

    Jamais et même au grand jamais, elle n’avait jeté les yeux ni mis les pieds sur ce genre de sites. Sa vie amoureuse n’en avait nul besoin, souvent interpellée dans la rue, courtisée au bureau …

    Et pire : elle se regarde être en pleine discussion, agréable surprise, elle doit bien le reconnaître, avec un beau grand brun baraqué comme elle aime. Un seul détail la dérange, il est barbu. Certes, une belle barbe drue et bien taillée, ça peut encore passer se dit-elle parce qu’une barbe aussi miteuse que maigre, ça jamais. Et pas question de moustache, trop peur d’y trouver trace du dernier repas.

    Elle réfléchit un instant : doit-elle reprendre la main et jouer le jeu ?

    C’est qu’il lui plaisait, et beaucoup … Elle entra dans la conversation et lui dans sa vie. Ils vécurent heureux et firent un beau garçon, glabre … pour le moment.

  13. 🐀 Souris verte dit :

    🐀 chers blogueurs.
    Amusez-moi distrayez-moi de vos textes car chez moi, je reste ficelée à l’actualité et mon imaginaire est en panne.
    Je me demande même dans la peau de qui j’aimerais bien rentrer ! Si ! Peut-être lala Belle au Bois dormant. Rêver de me réveiller jeune, belle et mince dans une robe du bleu de l’espoir et dans un monde qui ne sent pas la fumée mais la violette comme l’amour caché.
    Un monde sans bruit, sans boules quies ni lunettes noires pour ne pas voir.
    Je me régale d’avance, chers tous de vous lire demain soir.
    Une incorrigible bisounoursette 🐀🤣

    • Fanny Dumond dit :

      Bonjour Souris verte. Oui, il est des jours, il est des nuits où nous sommes rattrapés par nos soucis, par notre monde qui n’est pas tout à fait celui des bisournours qui brident notre imagination. Parfois, il vaut mieux faire un pas en arrière pour en faire deux en avant les jours suivants.

      • 🐀 Souris verte dit :

        Touchée au cœur chère Fanny. Justement nous allions nous mettre à la lecture des textes avant le concert sur M6.

        Du ça ne va pas mieux demain, je prendrai les mesures qui s’imposent et chanterai à tue-tête la Carmagnole pour le redonner de l’entrain.
        Merci, vous avez éclairé ma soirée.🐀🤗

  14. Grumpy dit :

    Si elle avait eu le sommeil un peu plus léger, elle aurait entendu fouiller dans son sac à main. Si elle avait eu l’oreille plus fine, elle aurait perçu le « clic » qui ouvrait son porte-monnaie et le « clac » qui le refermait. Ils lui sont familiers pourtant.

    Au lieu de ça, elle rêve, innocente, pas méfiante pour un sou.

    Pour un sou ? …. Pour bien davantage, elle rêve qu’elle a de si gros moyens qu’elle peut se vêtir, voyager, faire de somptueuses agapes étoilées. Elle surfe en fibre de rêve illimitée.

    Elle se réveille enchantée de tours du monde virtuels chaque nuit miroités.

    Son compte atteignant presque le niveau zéro, elle ne peut faire face à ses échéances.
    Une lettre de la Banque de France menaçant de blocage, finit par la faire réagir.
    Quelque chose cloche. Son relevé bancaire fait apparaître des achats désordonnés, effectués à la nuit la nuit mais dont elle n’a pas mémoire.

    Pourtant rien de neuf dans ses affaires, pas ce voyage à Hawaï, pas ce fameux stylo sur son bureau, ni ce bracelet de prix parmi sa pacotille.

    Clic : elle ouvre son porte-monnaie, clac : elle le referme, sa carte bancaire est bien là. Le mystère reste entier. Plus pour longtemps.

    Un peu trop blonde pour avoir les pieds sur terre, on le lui a assez seriné, mais pour une fois qui n’est pas coutume, elle réfléchit… Qu’ai-je que j’ai bien pu faire dont je ne me souviens pas ?

    Elle se tape le front : ça y est, je sais.

    Elle ouvre le cahier où elle écrit la liste de ses envies. Elle la complète à chaque désir qui lui vient en tête. Etrange : Les achats qui l’ont ruinée y sont rayés un à un.

    La liste reste aussi longue que dangereuse. Puisqu’elle sent le roussi, elle la brûle à la flamme du gaz.

    Il faut absolument qu’elle trouve moyen de faire cesser ces songes qui, par malheur, sont chaque fois exaucés.

  15. Fanny Dumond dit :

    Tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien de ce qui se tramait.

    Elle ne savait pas que ce matin elle serait tirée d’un rêve perturbant par des grands coups donnés sur sa porte d’entrée et qu’une voix crierait « Police ! Ouvrez-nous ». Se frottant les yeux, elle pensait être encore dans son cauchemar. Au bout de trente secondes, elle réalisa qu’elle était bien dans la vraie vie. À tâtons, elle trouva sa robe de chambre et s’en vêtit en boutonnant mercredi avec jeudi. En tâtonnant sous le lit, elle trouva ses pantoufles roses à pompons noirs qu’elle enfila pied Charlot. Échevelée, en totale panique et se cognant à tous les meubles, elle tira le verrou, ouvrit la porte à deux grands gaillards qui lui mirent leur plaque sous le nez.

    – Mademoiselle, vous êtes en état d’arrestation. Vous allez nous suivre au commissariat. Habillez-vous, lui dit le plus petit en faisant un clin d’œil à son collègue.

    – Mais… qu’est… ce que vous… me reprochez ? demanda-t-elle toute tremblante.

    – On vous reproche d’être le serial killer qui sévit dans notre ville depuis plusieurs mois. Vous avez laissé des indices partout et c’est grâce à votre carte d’identité laissée sur une scène de crime, votre seule faute il faut bien l’avouer, que nous sommes remontés jusqu’à vous.

    – Ma carte d’identité ? Je l’ai perdue la semaine dernière et j’ai même fait une déclaration auprès de vos services. Vous pouvez même demander à ma colocataire, elle est au courant.

    – Elle est où ? demanda le plus costaud remontant son pantalon sur sa bedaine rebondie.

    – Ben, dans son lit je suppose, répondit-elle en totale panique.

    Les deux flics se dirigèrent vers la chambre et, lorsqu’ils entrèrent, ils découvrirent un cadavre de plus. La fille avait la gorge tranchée et baignait dans une mare de sang.

    – Mon Dieu ! hurla-t-elle. Je vous jure que ce n’est pas moi.

    – Rattrape là ! cria l’un d’eux. Elle tombe dans les pommes.

    – Bon, je crois que la plaisanterie a assez duré, annonça la trucidée en se levant. Eh oh ! Jess c’était une blague, dit-elle en lui donnant des tapes sur les joues.

    « Bienvenue en première année de médecine ! » proclamèrent les étudiants.

  16. Nadine de Bernardy dit :

    Chaque nuit,tandis qu’elle dormait profondément,quelqu’un empruntait son identité.Elle ne soupçonnait rien.Pourtant si elle savait…
    Elle vivait tout près d’un cabaret où des travestis chantaient avec talent du Dalida,Mylène Farmer et autres idoles de la communauté.
    Son usurpateur avait choisi Sheila dans: l’école est finie:
    .couettes,jupe plissée,chaussettes blanches faisaient de lui une collégienne criante de vérité.
    Voisin de l’innocente dormeuse,il l’avait croisée dans la rue,sa ressemblance avec la chanteuse,idole de mémé Simone,l’avait frappé.De là l’idée de faire un spectacle sur les années yéyé qui lui avait donné le courage de frapper à la porte du Dandy afin d’y proposer son show.
    La voisine remarquait bien ses regards appuyés quand ils se rencontraient à la boulangerie ou dans la rue,mais elle connaissait sa réputation par les ragots du voisinage et se contentait de lui dire bonjour aimablement.
    Dommage,un si beau gosse se disait-elle,quel gâchis!.
    Fin février sa cousine vint de l’Ardèche passer quelques jours chez elle.En bonne provinciale elle était curieuse de tout et l’entrainât un soir au Dandy.
    Mais oui,laisse toi faire,ça peut être marrant
    Mouais,si on veut.
    Vers 21heures les lumières s’éteignirent dans la salle,sur scène une Marlène Dietrich à la voix rauque entonna dans un murmure sensuel une Lili Marlène à vous donner la chair de poule.
    Puis, le premières mesures de l’école est finie.
    Le présentateur annonça:
    Interprétée par Léa S.
    Oh ben ça alors s’exclamât Julie la cousine,même prénom et initiale que toi.
    Léa apparut sous les projecteurs.Le sosie,le double parfait de la spectatrice sidérée.Julie la bouche ouverte,les yeux écarquillés,n’en revenait pas.Une telle ressemblance,ce prénom.Elle en aurait des choses à raconter à Saint André en revenant.
    Troublée,irritée flattée Léa applaudit chaleureusement son « autre ».
    Quelques jours plus tard, croisant dans la rue l’artiste en jean et blouson noir,elle lui lança un
    « bonjour Sheila Léa » qui le remplit de fierté,il était reconnu par son modèle
    Ils firent connaissance.
    Vous les verrez souvent,bras dessus bras dessous ,rue du Moulin Galant,en blouson noir et jean,complices et tellement semblables.

  17. durand JEAN MARC dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait su, elle se serait peut -être réveillé, mais probablement pas ?

    Quand on ne possède rien, même pas le soupçon naturel, qu’on croit les nuits réparatrices, on ne s’inquiète pas vraiment de la profondeur des obscurités du soleil, de l’oubli des puits du sommeil.

    Que craindre d’une identité toujours ignorée ? Le passage du pronom indéfini de Personne à une personne demeurait délicat.

    Le triste sire, le double de ce qui s’oublie passait ses nuits à déranger la cuisine, à renverser les casseroles, repoudrer les tapis des poussières évacuées la veille. Ca ne le faisait même plus sourire, cette vie famélique d’improbable doublure. Mais il assumait, par crainte de passer triplure!

    Et l’autre, petite elle, encore rognée d’une pincée d’existence, chaque matin, toujours se levait.

    Elle ne voyait rien de la réparation autorisée des patrons, la mécanique sociale.

    Elle enfilait ses sabots, dégringolait l’escalier, rinçait son nez dans l’eau du seau. Ce matin, elle ne savait pourquoi, mais le travail l’attendait, avec son œil fixe et ses pattes crochues.

    Il y en avait étrangement autant, dans la cuisine, les gamelles et les tapis, le même qu’hier, mais qui le saurait ?

    Mais, elle ne disait rien, elle ne se sentait que dans la basse besogne, on lui avait tant claironné sa juste place . Qu’envisager d’autre ?

    Le XVIIIe siècle serait encore bien long pour les femmes.

  18. camomille dit :

    Chaque nuit, tandis qu’il dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Il ne soupçonnait rien. Pourtant, si il avait…
    été plus concentré, il aurait pu s’en inquiéter plus tôt.
    Mais… DIEU, tout compte fait a des failles.
    Déjà, il dort… et il dort profondément.
    Ça, c’est pas normal.
    – Il est fatigué, l’excusent certains… il vieillit !
    Oui mais DIEU ne devrait jamais être fatigué puisqu’il est DIEU tout puissant comme ils disent…et il ne devrait jamais dormir profondément !
    – Oui mais il a besoin de récupérer, alors il délègue.
    Et voilà où le bât blesse… DIEU délègue, c’est un comble ça ! Donc DIEU a des failles…c’est bien ce que je dis.
    La preuve, c’est qu’hier matin quand il s’est réveillé, il a découvert que la paix dans le monde avait été programmée durant son sommeil et que ça commençait à faire son chemin.
    Il s’en est quand même aperçu à temps, et il a vite tourné les boutons dans le sens inverse des aiguilles d’un montre pour remettre le bazar :
    « trop tôt a-t-il dit… faut qu’ils en bavent encore un peu et qu’ils comprennent » !
    Mais vous croyez que ça lui aurait mis la puce à l’oreille ?
    Même pas….. DIEU faiblit je vous dis.
    Quelqu’un dans la nuit emprunte son identité, programme, déprogramme, et il ne se pose pas de question ?
    Là il y a un blème !
    Et l’autre matin…vous n’allez pas le croire, Il se réveille la gueule enfarinée, demande son petit déjeuner à Jésus et découvre :
    – Les fleurs au printemps,
    – le doux soleil en été,
    – les feuilles mortes en automne,
    et la neige en hiver… l’ennui quoi !
    Ça l’a vraiment contrarié, et il a vite reprogrammé les perturbations climatiques. Et afin que son pouvoir soit encore plus crédible, il a créé un antidote qu’il a appelé : « Gréta Thunberg ».
    – Ça va les occuper ! A-t-il-dit en se frottant les mains !
    Mais que quelqu’un emprunte son identité et agisse en son nom pendant son sommeil, ne le perturbe pas ?… moi ça me fait flipper !
    DIEU est bizarre
    DIEU m’inquiète
    DIEU deviendrait-il sénile ?
    Oui mais, tout compte fait…. DIEU existe-t-il ?… DIEU SEUL SEUL LE SAIT !!!!!!

  19. iris79 dit :

    Chaque nuit, tandis qu’elle dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Pourtant, si elle avait…

    Eté un peu attentive, elle aurait vu que dans sa penderie des vêtements avaient été déplacés, des boites à chaussures mal refermées…Mais le matin, comme elle était tout le temps en retard, elle attrapait au saut du lit ce qu’elle comptait mette et repoussait à la pause du Week end pour à nouveau, tout ranger, tout remettre en place. Et c’est justement au cours de l’un de ses samedis de rangements salutaires que Marie trouva par terre quelque chose qui assurément ne lui appartenait pas, qu’elle ne mettait pas. Cela ressemblait à une étoffe de velours parsemée de paillettes. Elle trouva cela fort étrange. Elle la posa sur sa table de chevet en se disant qu’elle demanderait plus tard à sa nièce venue dormir ici récemment si elle s’était déguisée et était venue s’admirer devant le grand miroir blanc en y laissant ce tissu qui ressemblait à une étole. Elle continua comme si de rien était.
    Mais quelques jours plus tard, elle remarqua que ses bottines à talons qu’elle voulait mettre absolument le matin même manquaient à l’appel. Après avoir retourné les étagères à chaussures (et il y avait de quoi faire !) en jurant à qui mieux mieux, elle se résigna à changer de paire et opta pour ses bottes bordeaux.
    A la pause du déjeuner, elle raconta ses aventures et ses interrogations à sa meilleure amie Elsa qui partageait le même espace de travail. Elles se ressemblaient beaucoup et on les confondait souvent. Marie était inquiète pour son amie qu’elle trouvait très fatiguée ses derniers temps. Aussi tenait-elle à partager ses pauses pour la réconforter et essayer de savoir ce qui pouvait la préoccuper à ce point.
    Elle lui compta donc les derniers événements et dans le vif de l’action, laissa tomber sa fourchette qui décrivait depuis un moment des arabesques en suivant ses questionnements. Elle se pencha pour la ramasser et son regard fut attiré par le grand sac à main entrouvert d’Elsa duquel elle crut voir dépasser un foulard qui lui appartenait. Il leur était arrivé de se prêter des habits au cours des derniers mois, elles faisaient la même taille, mais elle n’avait pas le souvenir de lui avoir laissé celui-ci. Elle se redressa l’air interrogateur et surprit le regard embarrassé de son amie qui changea rapidement de conversation.
    Marie continua de lui répondre mais déjà elle n’était plus là, toutes aux questions qui se bousculaient dans sa tête. Se pouvait-il qu’Elsa s’introduise chez elle et lui vole ses habits ? Mais pourquoi ?
    N’en pouvant plus de cette situation et de ce moment qui virait au dialogue de sourd, Marie fixa son amie et tenta le tout pour le tout en lui demandant le regard franc : « pourquoi fais-tu cela ? »
    Elsa ne put se contenir davantage, elle éclata en sanglots et lui révéla tout, lui fit part de ses difficultés financières, de son addiction au jeu, du plan machiavélique qu’elle avait mis en place. Elle volait les habits de son amie et se rendait dans des cercles de jeux. Certains endroits étant filmés, grimée ainsi et empruntant l’identité de Marie, elle se mettait à l’abri d’être démasquée. Elle lui raconta même qu’il lui était arrivée de revendre certains habits qu’elle lui avait volés comme ses bottines. Estomaquée, Marie reçut ces aveux comme une gifle magistrale et comprit subitement les mille et uns détails qui l’avaient gêné au quotidien ces derniers temps sans qu’elle puisse les comprendre ni n’ait pris le temps de les analyser. Le sentiment d’être suivie, observée, écoutée même.
    Elles ne pouvaient en rester là. Marie devait maintenant prendre une décision. Aider son amie ou décider qu’elle n’en était plus une.

  20. Nouchka dit :

    Chaque nuit, tandis que Vanessa dormait profondément, Gabriel empruntait son identité. Elle ne soupçonnait rien. Il y avait tant d’années qu’elle n’avait plus de lien d’aucune sorte avec lui.

    Gabriel, de trente six ans son aîné, restait obsédé par le corps d’adolescente de Vanessa, sa douceur, sa docilité.
    Chaque nuit, ou presque, il devenait ce corps lisse et soyeux. Il tentait d’être à son tour cette femme en devenir admirative de l’adulte qu’il représentait pour elle.
    Cet exercice lui plaisait. C’était une manière de revivre quelques scènes de leur passé commun quand elle avait quinze ans et lui cinquante.
    Il tentait de comprendre ce qui retenait Vanessa auprès de lui. Avait-elle besoin d’un père à admirer ? Avait-elle l’opportunité d’apprendre le monde auprès des intellectuels qu’il fréquentait ? Etait-il un amant hors du commun ? Se sentait-elle rassurer et mise en valeur par cette relation bien différente de celles que racontaient ses amies ?
    En tous cas, il aimait entrer dans la peau de cette fille et tenter de ressentir ce qu’elle ressentait dans ses bras. Il aimait devenir ce parfum, cette liane flexible, ce petit animal attentif et désireux de grandir.

    Pourtant, si elle avait pu imaginer le jeu nocturne de Gabriel, elle aurait été révoltée. Une nouvelle fois, mais maintenant à distance, il tentait de l’obliger. Elle avait déjà suffisamment à faire avec le passé de cette relation contraignante sans devoir se sentir investie au présent par les fantasmes prédateurs sur sa chair, sur sa personnalité.
    Pourtant, si elle avait connu son présent jeu, elle aurait cherché à introduire de ses craintes, de ses doutes de son mal-être auprès d’un amant si satisfait de sa jeune captive, si imbu de montrer à ses relations la belle et si jeune maîtresse qui l’accompagnait et ne disait mot. Elle aurait tenté de remettre en cause la confiance en soi de Gabriel, son autosatisfaction de son œuvre, de son génie en immisçant dans ses nuits le sentiment de prisonnière que son emprise lui donnait, le sentiment que son corps comme son esprit n’étaient plus les siens mais des jouets qu’il manipulait au gré de ses désirs.

  21. Antonio dit :

    Chaque nuit, tandis qu’il dormait profondément, quelqu’un empruntait son identité. Il ne soupçonnait rien. Pourtant, s’il avait eu un peu de bon sens, il aurait remarqué que dans chaque rêve, il n’était jamais dans sa peau à lui, mais celle d’autres qu’il ne reconnaissait jamais au petit matin. Et pour cause, ils lui la collaient tous, sans y laisser leur carte d’identité, avant de s’emparer, chacun leur tour, de la sienne. Pas fous les spectres.

    Et lui comme une bécasseau, il croulait chaque matin sous le poids des mêmes fadaises : « J’ai fait un rêve bizarre, maman. Au début, je croyais que c’était moi, mais en fait, c’était plus moi. »

    Chaque fois, il était poursuivi, on le menaçait, il avait peur mais bataillait contre toutes sortes d’ennemis, beaucoup de pirates (c’était de son âge, soulignait sa mère). Jusqu’au moment fatal où il était touché, étranglé, ou bien lorsqu’il tombait dans le vide, c’était là qu’elle venait le sauver. Sa conscience.

    Seulement les spectres se relayaient chaque nuit pour tenter à nouveau leur chance. Ils voulaient lui faire la peau, c’était clair.
    Mais pourquoi et qu’en faisaient-ils chaque nuit ?

    Sa conscience voulut en avoir le coeur net. Elle feignit de tomber dans un sommeil profond et, dès l’arrivée de l’intrus, s’engouffra dans un pli de la peau qui se détachait, à vue d’œil d’esprit, au dessus du corps inanimé. Sortant de sa cachette, elle se vit au dessus de ce quelqu’un d’autre, immobile, comme mort. Découverte par la conscience de l’imposteur qui avait senti sa présence, elle fut saisie d’effroi.

    — Mais qui êtes vous ? Demanda-t-elle.

    Le spectre ne répondit pas, il enferma sa prise de conscience dans un cachot qu’il emmena jusqu’à son vaisseau volant. Elle se tairait à jamais.

    — Mais où m’emmenez-vous ?

    Le silence perdura jusqu’à leur arrivée sur une lagune. D’autres consciences erraient perdues et prisonnières, comme elle.

    — Où sommes-nous ?
    — Au pays imaginaire, lui répondit-on, un endroit d’où on ne revient jamais.

    Pourtant Peter jura sur son âme et conscience qu’il les libèreraient tous et qu’il reviendrait un jour chez lui… ou une nuit.

  22. Kyoto dit :

    Cela faisait des années que Norbert, surnommé Bob l’éponge, picolait. Les autres, il s’en moquait. Comment auraient-ils pu comprendre ? Bob, c’était un bon gars. Un pas violent. Même quand il était imbibé. Un taiseux. Sa Marinette lui manquait. Il était inconsolable. Son épouse est décédée sans prévenir. Partie sans laisser d’adresse. Partie en laissant un immense vide. Ah ! Ils s’aimaient ces deux-là. La bouteille devint une nouvelle compagne. Pour combler sa solitude. Même au milieu des autres, il se sentait seul.

    Alors, le soir venu, pas besoin de le bercer. Il dormait profondément. Il ne soupçonnait pas que quelqu’un en profitait pour empruntait son identité. Un qui lui ressemblait. Un qui était sobre. Un qui voulait réveiller sa conscience. Pour le sauver. Peu à peu, Bob se mit à rêver. Pourtant, s’il avait été moins perdu dans les vapeurs éthérées de son esprit, il s’en souviendrait de ces flashes nocturnes. Comme sa Marinette, qui, chaque matin lui racontait ses rêves, voire ses cauchemars.

    Un après-midi ensoleillé, il prit le chemin menant à la forêt. Il aimait s’y promener. Le bruissement des arbres, la conversation des oiseaux, le craquement des brindilles sous ses pas, l’odeur de la forêt faisaient de lui un autre homme. Une éclaircie dans son cœur. Il arriva à la clairière, grimpa la colline. Il connaît bien cet endroit. Il y venait souvent avec Marinette. Ils savaient ce qui se cachait derrière. Et à chaque fois c’était un immense bonheur de la découvrir. Une église. Leur église.

    Il franchit le portail, jamais verrouillé. Par les vitraux, le soleil inondait l’autel et le prie-Dieu. Bob s’y agenouilla. Et pria. Il fut envahi par tous ces souvenirs heureux, sa vie avec son épouse. Soudain, il sentit une présence. Il se leva, se retourna. Marinette se tenait, souriante, devant lui. Ils s’enlacèrent. Marinette lui murmura : « Amour ! Rentre vite à la maison et sois heureux. Je t’attendrais »

    Bob se réveilla. La clarté de son rêve le transforma. Il redevint Norbert. Sobre et lucide, il savait maintenant.

  23. Laurence Noyer dit :

    Dans ce rétropédalage, de la marche du temps, chacun aujourd’hui peut croiser les 4 garçons dans le vent par douzaine ou les Abba des Queens.

    Tribute

    Chaque nuit, tandis que je dormais profondément Claune Sausie empruntait mon identité et rejoignait, son groupe les « Toutpareil », pour un grand concert du Kitch.
    Il avait copié mes tenues, ma gestuelle et allait proposer son miroir du passé à tous les nostalgiques, à tous ceux qui voulaient revivre l’exaltation de leur jeunesse.
    Chaque nuit son public s’y délectait de faux semblant, simulacre, hologramme sur l’électrophobe d’un interminable 33,3333 tours.
    Par ce petit voyage au son des couleurs délavées et du gout douceâtre, il chantait en feed-back « C’était mieux avant » avec tempo réchauffé, et larsen en écho.
    Tandis que moi, chaque nuit je dormais profondément

    Signé Goldman alias L’homme Dort.

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