501e exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Un tabouret à un pliant :
– T’as vu la chaise longue, derrière-toi, comme elle est gaulée !

Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.


Une abonnée me signale que certains des exercices d’écriture que j’invente sont reproduits sur un autre blogue. Je prie la personne qui me plagie de bien vouloir respecter le droit d’auteur.
Si vous publiez des écrits s’inspirant des exercices que j’invente, le Code de la propriété intellectuelle vous oblige à préciser la source et l’auteur : Pascal Perrat.
Pareillement pour les animateurs ou formateurs qui utilisent mes exercices dans un atelier ou un stage d’écriture. 

 « De tous les auteurs, il n’y en a point que je méprise plus que les compilateurs qui vont de tous cotés chercher des lambeaux des ouvrages des autres qu’ils plaquent dans les leurs, comme des pièces de gazon dans un parterre » Montesquieu / Lettres persane

17 réponses

  1. pakitapom dit :

    Un pliant à un tabouret :
    – T’as vu la chaise longue, derrière-toi, comme elle est gaulée !

    – Oublie, mon pote. Je sais bien que tu n’es pas de bois mais la Zaza, même si elle t’a tapé dans l’œil, c’est pas pour toi !

    -Eh ! tu veux dire quoi au juste ? Mes chromes sont un peu rouillés, c’est vrai , mais tout de même , j‘ai la toile encore bien rigide, tu sais

    – Holà, on se calme, tout de suite les grands mots , prends pas de risques, t’es pas en toile ignifugée, A tant t’échauffer, tu pourrais partir en fumée. Zaza, j’te dis, elle n’est pas pour toi ! Je la connais bien . On est un peu cousins, elle et moi, rapport au bois , tu vois ?

    Il y a quelques temps, un fauteuil de metteur en scène est arrivé à la décharge. Balancé cul par dessus tête , il a atterri au milieu les déchets. Une arrivée fracassante ! Le moment de surprise passé, il a vite retrouvé sa superbe. Tu parles avec tous ceux qu’ Il avait vu faire leur cinéma, côté frime, il en connaissait un rayon . Il avait bien les accoudoirs patinés et l’assise un peu affaissée, mais quelle classe ! On sentait qu’il avait du vécu et quand il se mettait à raconter sa vie, on le badait tous et Zaza, encore plus que les autres.

    Elle l’écoutait et elle se mettait a rêver. Qu’il parle de péplum et elle se rêvait kliné de cuir souple aux pieds de bronze griffés, romaine de la tête aux sandales .Qu’il se souvienne, avec une émotion très calculée, du jour où il avait accueilli l’auguste fessier de A. Jodorowski et, par mimétisme , elle devenait chilienne au soleil des tropiques, ses tarots à portée de main. Qu’il évoque les films à grand spectacle relatant les conquêtes napoléoniennes et elle s’étirait, langoureuse meridienne .pour créole alanguie Quand il se remémore avec délectation un remake des trois grâces ,elle devient Récamier. Qu’importe le masculin quand la puissance des femmes de lettres qui tiennent salon époustoufle tous les pantalons .

    Bref, à nous faire son ciné à longueur de journée, la Zaza, il l’avait toute chamboulée et elle se voyait déjà starlette sur la croisette, faisant la belle devant les journalistes et lui, ce vieux salaud, il en profité autant qu’il a pu. Pour bien s’integrer, il s’est servi d’elle, l’a menée en bateau. Menteur frimeur, tricheur !Quand il lui a chanté : «  My heart will go on » elle n’a pas pu résister Dans ses bras , transat sur le pont du Titanic, elle a sombré.

    – Tu veux dire qu’elle est en couple avec le ieux fauteuil  ?

    – Devrais je te rappeler, gamin, qu’une chaise longue n’a normalement pas d’accoudoirs alors les mains… … n’y pense même pas Non, l’histoire est plus triste Zaza, même joliment recouverte de rayures ou de fleurs, n’avait rien d’une actrice et le vieux fauteuil de metteur en scène , quand il en a eu assez, ne s’est pas privé de le lui dire. Sans beaucoup de délicatesse d’ailleurs, il lui a assené ses quatre vérités. On a vu Zaza vaciller, partir en lambeaux .. Tu parles d’une déception .Je la revois encore, plantée là au milieu de la décharge, toute retournée , dévastée. Quelle raison avait elle encore d’exister ?

    – Et alors, qu’est ce qui s’est passé ?

    On a croyait perdue, anéantie, finie . Elle a disparu un temps puis, d’un coup, elle est revenue, transformée, comme tu l’as vue ce soir. Alors là, tu peux me croire, sa vengeance elle la tenait. De tous ceux qui avaient rigolé quand le fauteuil l’avait larguée, y en a pas un qu’y a résisté, du fauteuil ikea un peu mité au vieux stressless au cuir bedonnant , même le fauteuil rotin d’Emanuelle qui pourtant en avait vu de belles , tous ont craqué pour la belle .. ;
    – Et alors

    – Et bien Zaza, elle les a tous snobés avec un royal : « A partir de maintenant, ce sera Zaza D’abord « 

    – Mais qu’est ce qui lui était arrivé ?

    A moi sa parentèle, son vieil ami, son confident, celui sur qui elle savait pouvoir compter, elle a tout raconter. Un jour, elle a découvert, dans la décharge, un magazine genre Gala ou autre journal people qui racontait la vie des stars, celles qui avaient un réel talent et les autres qui, moins douées, avaient d’autres atouts pour briller et elle s’en est inspirée ! Ca lui a plutôt réussi non ?

    – Et sa recette, alors,c’est quoi ?

    – Pas de sentiment, un brin de cynisme et surtout beaucoup d’égoïsme .
    Le meilleur remède pour ne plus jamais souffrir

  2. Kyoto dit :

    Si vous avez reçu ma missive hier, vous comprendrez pourquoi le premier mot que je vous écris aujourd’hui est : bourrasque.

    En fait, j’avais besoin de ce mot pour expliquer la phrase du tabouret qui disait à un pliant : »T’as vu la chaise longue, derrière toi comme elle est gaulée » Du coup, ce jour, je vais essayer d’éclaircir cette situation un peu abracadabrantesque. En fait, ce dernier mot fait penser à Chirac. Du coup, cela fait une belle liaison avec la chaise longue, qui pourrait inviter le Général.

    En fait, un quatrième larron regardait avec attention cette scène : le fauteuil de plage. La différence de classe se voyait immédiatement. Il était offusqué par cette phrase qu’il jugeait offensante pour la chaise longue. Du coup, il profita d’un léger coup de vent pour s’approcher des deux énergumènes, qui, trop occupés par leurs chuchotis et leurs ricanements, ne virent pas le fauteuil de plage s’abattre sur eux grâce à une rafale plus agressive.

    Puis, une bourrasque prit le relais. Le paysage changea.
    Le tabouret, trop léger de plastique, s’envola. Malgré de longues recherches il ne fut jamais retrouvé.
    Le pliant, trop vieux, était plus que plié. Il fut admis sans problème à la Maison des Vieux Pliants.
    Le fauteuil de plage était plié de rires.
    La chaise longue était de marbre.

    Voilà, Chère Duchesse. Vous, qui avez pu vous asseoir sur ces superbes tabourets, près de la Reine, je vous dédie cette historiette. En espérant que vous ne me tiendrez pas rigueur de tous ces… en fait, tous ces… du coup. C’est le langage de mon époque…

  3. Anne-Lise Simond dit :

    Des pas retentissent sur la terrasse. Des mains s’emparent du tabouret. Et le placent à côté de la chaise longue.
    – Tu vois ? On a toujours besoin de moi.
    – Je vois, je vois. Je vois aussi que tu t’es rapproché de la bombe.
    – Quoi ? Ah oui, je n’avais même pas vu…
    Une voix langoureuse s’adresse au tabouret :
    – Hello, toi ? Alors, quoi de neuf ?
    – Euh… Je… je…
    Le pliant depuis l’autre bout de la terrasse :
    – Ha ha ha !!! Le roi de la terrasse. Le couteau suisse intemporel. On dirait que t’en mènes pas large devant celle qui n’en valait pas le coup ! C’est toujours pareil : ça se prend pour un cador et au moment d’agir, y’a plus personne ! Moi, je suis là, dans mon coin. Je ne paye peut-être pas de mines, mais au moins, j’arrive à aligner deux mots devant une belle fille.
    Le tabouret :
    – Aucun commentaire. J’ai les pieds qui flageolent.

  4. LURON'OURS dit :

    😺 CHAS-LOUPS-SCIES
    UNE COHABITATION DIFFICILE

    Pour le pliant et le tabouret, j’en restais assis ! On se plie en quatre on se prête à tous les caprices, on vous trimballe. De pliant de pêche à tabouret de bar, orné d’un rond de cuir, ou devant le piano du salon pour le 4 mains, notre vie, c’est une vie de bâton de chaise !
    Quand à celle-là qui se prélasse, étendue comme une hétaïre, elle se prétend transat ! Alors que il n’y a pas plus Popote qu’elle… Avec son complice le porte-journaux on peut dire qu’elle se la raconte, La Chaise Longue ! Bien gaulée ? Ouais. Voyons voir.
    Le Pliant  » j’admets le tissus bayadère, les clous en laiton, le repose-pied Kashmir, c’est autre chose que mes rayures marinière. »  »
    – Et ses manières ! Rétorque le Tabouret, elle raye le plancher. Dès qu’on la touche, elle se replie sur elle-même. Ce n’est pas que je sois jaloux, pas du tout… Le Pliant : pas du tout, même je l’aime. Mais, être ainsi dans l’attente, c’est pas si drôle, et pour les câlins, ça reste risqué. Nos deux compères s’esclaffent. Tiens, un nouveau venu: le matelas gonflable. Attends un peu que je te pique… Pfuite… Le Tabouret se rengorge. On a toujours besoin d’un plus petit que soi. L’autre se gondole…😺

  5. Souris verte dit :

    LA DÉCLARATION
    Le Pouf à bras
     » mais non m’sieur l’agent, c’est arrivé bêtement, comme j’vous l’dis. Je suis son témoin, j’ai tout vu. Ce siège est amoureux et en se pliant pour mettre un genoux à terre pour sa déclaration, cet imbécile s’est emmêlé les rayures, les mots sont sortis dans le désordre provoquant son déséquilibre et l’a projeté malencontreusement sur le repose-pieds et Mademoiselle Chaise-longue a pris ses mots d’amour à l’envers pour de la provocation, et ses attouchements involontaires comme des privautés qui lui font injures.
     » il faut dire qu’elle est bien gaulée la gredine et qu’elle sait y faire à ce qui se dit »
     » Ce ne sont que des ragots m’sieur l’brigadier et si je n’étais pas manchot de mon accoudoir je vous le ferais payer »
     » Jamais je n’ engagerai duel avec un infirme, parole de soldat de l’état »
     » Mais c’est une blessure de guerre, même d’honneur. Un homme voulait basculer une belle sans son consentement et c’est mon accoudoir qui, en la sauvant y est resté »
     »je n’dis pas, je n’dis pas en ce qui vous concerne mais là, cette pauvre chaise-longue si confortable auparavant fait bancale et bien triste figure. Si ce n’est pas une forfaiture ou je dirai une maladresse de Monsieur Pliant qui aurait perdu l’équilibre dû à une arthrose persistante, il me faut dresser malgré tout la plainte pour harcèlement de la Récamier, je dois mener enquête »
     » Son honneur ! Comprenez-vous ? Son honneur est sali. »
     » c’est qu’elle est remarquable avec son assise à mémoire de forme dit désolé Pouf- à -bras unique’
     » Mémoire de forme ! Mais dites-moi, elle n’a pas le fondement qui traîne par terre ?
    il faut être au moins deux pour une telle déformation ! Non ? »
     »N’est-ce pas votre avis ?  »
    Soulevant son képi, le brigadier réfléchit du mieux qu’il peut, troublé par les images de deux personnes qui se superposent, se caressent, se…
    Mais c’est une gourgandine votre chaise-longue et qui ose réclamer réparation pour un malheur maladroit dont les genoux craquent !
    Je vais informer le parquet qui demandera au menuisier de lui emboîter un pilon pour son repose-pieds car je veux bien admettre que son handicap la complique pour se caser.
     » Ça dépend, ça dépend, avec son infirmité et la mienne, nous toucherions une pension et les bains en eau de mer … On se referait une santé.  »
     » Soyez indulgent m’sieur l’agent, pas de plainte, et vous avez si brillamment réussi l’enquête, c’est une histoire de jolie femme, voilà tout !  » 🐀

  6. françoise dit :

    Un tabouret à un pliant :
    -T’as vu la chaise longue, derrière-toi, comme elle est gaulée !
    mais où as-tu appris à parler ainsi ,
    oh tu sais avant on était six sur la terrasse, fréquentés par des gamins et tu t’imagines ce qu’on a pu entendre ; ils nous faisaient bien marrer, sauf quand ils parlaient verlan,alors on
    ne comprenait rien et ils n’ont jamais. voulu nous apprendre.
    Te rappelles-tu les chaises à dossier Louis XIII,
    Oh oui mais elles ont été rejoindre leur ancêtre royal
    où çà ?
    Mais à la décharge publique ou, au mieux, chez un brocanteur,
    La bourgeoise qui passait son temps allongée mollement sur la chaise longue était toujours en train de parler du style des meubles, un jour elle préférait le style Louis XIV, un autre c’était le style Voltaire,
    C’était une lettrée,
    penses-tu alors qu’elle discutait avec son amant assis sur moi (hé oui c’est une dévergondée)de Voltaire et de ses écrits, elle dut lui avouer qu’elle ne savait pas que ce grand Homme était enterré au Panthéon,
    et bien moi j’y suis allé avec son gamin et toute sa classe,
    çà t’a fait quoi ?
    Çà m’a cassé les pieds si je puis dire
    on te les a réparés
    mais non c’est un tic de langage
    oh bah tu m’as fait peur
    la nuit commence à tomber, j’ai l’impression qu’on va passer la nuit à la belle étoile
    que veux-tu ce n’est pas la première ni la dernière fois
    oui mais étant donné qu’ils ne prennent pas grand soin de nous on va finir par se retrouver à la décharge publique avant l’âge
    il ne faudra pas en faire un drame ; on finit tous comme çà un jour ou l’autre,
    oui mais je me plais bien ici
    même les bonnes choses ont toujours une fin
    Soudain on les attrapa sans ménagement et tous trois allèrent passer la nuit dans le garage.

  7. Avoires dit :

    Un tabouret à un pliant :
    – T’as vu la chaise longue, derrière-toi, comme elle est gaulée !
    Quoi ?
    T’as pas entendu : regarde derrière toi, bouge-toi un peu, on n’a pas si souvent l’occasion de se rincer l’œil
    Vexé et excité, Pliant se retourne en faisant crisser sa vieille toilerongée par le soleil et complètement affaissée par les postérieurs qui s’y sont posés depuis des lustres
    Ah ouais, t’as raison, elle est plus que bien gaulée, elle est habitée, remplie, comblée. T’as vu la nana qui est dessus ? C’est pas dieu possible. Elle en a de la chance
    Qui, la chaise longue ou la nana ?
    La chaise pardi ! Supporter cette chair fraîche, tendre, dorée … Être le réceptacle de …
    Oh ! Ça va, arrête, on est vraiment des vieux croûtons plus bons à rien, même pas à recevoir les pets de nos fessiers abonnés, tous ayant passé l’arme à gauche. La vie est mal faite…
    Tout à coup, les deux vieux copains ouvrent encore plus grand leurs mirettes. La créature de la chaise longue s’est levée, elle se déhanche, parée de son bikini mini et se dirige vers eux. Ses cheveux aux reflets mordorés flottent autour d’elle, elle sent divinement bon la mer, les algues et le produit solaire dont elle a enduit son corps, ses pieds délicats aux ongles vernis de corail laissent dans le sable des empreintes adorables. Des lunettes noires couvrent en partie son visage. Elle est là devant Tabouret et Pliant. Ils sont asphyxiés, prêts à disparaître, ils ont honte, ils sont hors d’usage, élimés de toute part, usés, rabotés et là, devant eux, cette divine créature… Comment a-t-elle pu quitter la chaise longue si bien gaulée, à l’allure provocante, narguant les deux compères de sa toile bayadère aux coloris mode et si pimpants ?
    Bonjour messieurs leur dit-elle
    ….
    Je vous ai vus et j’ai eu envie de parler avec vous ou plutôt, j’aimerais que vous me parliez de vous.
    Euh… vous voulez… anone Tabouret
    On n’a rien à vous dire renchérit Pliant cherchant à prendre la suite
    Une jolie main le rattrape et vient le poser à droite de la chaise longue.
    Ne bougez pas, je reviens
    Elle retourne vers Tabouret, l’empoigne à deux mains cette fois-ci car il est encore lourd le bougre de son bois d’olivier. Arrivée à la chaise longue qui fait la gueule elle le pose à gauche. Puis elle s’installe dans la chaise de toile, étend ses jambes à la Cyd Charisse, rajuste ses lunettes et déploie ses bras de part et d’autre pour que ses mains soient en contact avec Pliant et Tabouret.
    – Maintenant, je vous écoute

  8. Maguelonne dit :

    Une chaise longue se pavane. Devant elle, un tabouret et un pliant observent.
    -Tabouret : T’as vu la chaise longue derrière toi, comme elle est gaulée !
    -Pliant : Ouais, et alors. Ses lunettes de soleil et son parasol c’est tout de la frime Et toi tu tombes dans le panneau comme un premier communiant.
    -Tabouret : J’y crois pas. T’es jaloux. Hé mademoiselle Chaise longue, vous habitez chez vos parents ?
    -chaise L. : J’y crois pas, un péquenot attardé qui me fait du gringue des années soixante. Faut sortir le soir mon pauvre ami.
    -Pliant : Je te le disais. Encore une snob qui se prend pour le nombril du monde.
    -Tabouret : Quand même, moi avec elle, j’ irais bien volontiers mettre les doigts de pied en éventail, siroter l’apéro et rêver en regardant les nuages.
    -Pliant : Tente le coup. Elle va se replier et t’écraser comme un vers de terre. Pas possible d’être aussi bête.
    -Tabouret : T’es rabat joie et ronchon.
    -Pliant : Sois réaliste. Chaise longue c’est un autre monde.
    -Tabouret : Tu sais, quand Alfred avec son gros pétard s’assoit sur moi je fais des efforts démesurés pour ne pas plier sous le poids. Je ne vois plus rien et j’étouffe. Et si un seul de mes pieds casse, je suis bon pour la déchetterie. Alors rêvez ça fait du bien.
    -Pliant : Rêver ne changera rien au pétard d’Alfred. Moi j’ai un avantage sur toi. Mes pieds métalliques sont costauds et ma toile se change facilement.
    -Tabouret : Là, tu rêves mon ami. Tu es démodé depuis longtemps et tu ne le sais pas. Je ne comprends même pas comment t’es encore là.
    -Pliant : Tu vois, elle est forte : on se dispute. Elle ferait battre des montagnes. Et..
    -Chaise L. : Hé la plèbe, vous pouvez pas vous taire. Vous perturbez ma sieste.
    -T.+ P : Tu te la pètes mais tu finiras comme nous à la déchetterie.
    Chaise : Peut être mais en attendant je bronze. Rejoignez vos placards à balais

  9. iris79 dit :

    Un tabouret à un pliant :
    – T’as vu la chaise longue, derrière-toi, comme elle est gaulée !
    -ça pour sûr, oui, elle est arrivée hier, je l’avais déjà remarquée…c’est la classe incarnée ! On n’est pas du même monde que veux-tu. Il ne faut pas l’envier, à chacun sa fortune !
    -comme tu dis, et puis on n’a pas à rougir de nos atouts. Evidemment quand tout le monde va venir au jardin je pense, et ça va pas faire de plis, que chacun d’entre eux va se la jalouser pour finir alangui sous le cerisier.
    -c’est clair mais à chacun son heure. Evidemment pour se reposer ici, on ne va pas se mentir, on tient pas la comparaison mais réfléchis un peu, te rends tu compte de tous les voyages qu’on a fait, de toutes les aventures vécues. On a trainé nos guêtres dans des endroits incroyables et des postures inédites. Ce n’est pas elle qui finirait sur un porte bagage ou tiendrait coincée entre les jambes sur une mobylette !
    -c’est vrai t’as raison, qu’est-ce qu’on a fait comme virées ! Qu’est-ce qu’on en a vu des campings, en France et ailleurs…Et par tous les temps ! Ce n’est pas ses belles rayures bayadères qui résisteraient à tout ça…
    -et tu sais quoi ? je suis même vachement ému parce qu’hier soir, j’ai entendu le petit David parler à son père par la fenêtre ouverte.
    -ah oui ? Dis donc le petit David, il a quand même fêté ses dix-huit ans le week-end dernier et il a d’ailleurs bien été content de nous trouver avec sa bande de potes qui a débarqué au grand complet.
    -Justement j’allais y venir. Figure-toi que le petit part à la fac. Il parait que l’appart n’est pas immense hein évidemment mais que notre petit ne va pas se passer de recevoir ses copains pour autant. Et tu crois que c’est la chaise longue qu’il va embarquer…
    -Non !!! Tu rigoles ? Tu veux dire qu’on va aller habiter en ville ?
    -Et oui ! On ne passera pas l’hiver dans le garage cette année ! On sortira plus de fois qu’à l’occasion crois-moi. Le petit ne va pas s’en laisser compter, études ou pas études…
    -ah ben je me sens tout ragaillardi avec cette nouvelle ! J’ai hâte d’y être !

  10. Grumpy dit :

    Chouette, c’est les vacances ! Cette année on retourne à la mer. Chez nous les vacances c’est alternance, pour notre santé dit Maman : une fois à la mer, l’autre à la montagne. A la mer pour respirer l’iode et l’huile solaire, à la montagne l’herbe fraîche et les bouses de vache.

    Qu’est-ce qu’on est contents de retourner à la mer, peut-être qu’on va la revoir. La mer c’est sûr, mais Elle ?

    Papa a arrimé sur le toit de la 4CV les valises, les bouées déjà gonflées (ça c’est pour frimer par rapport aux voisins) et puis, moi Tabouret et mon frère Pliant. Papa et Maman eux aussi sont heureux, la voiture connaît le chemin et roule toute seule sur la RN7.

    Nous y voilà. Sitôt arrivés, sitôt à la plage. Tiens, comme elle a changé. Voilà qu’on ne peux plus la longer qu’en suivant le bord de l’eau, la partie sablée où l’on s’amusait tant à faire la course, à jouer au volley, a été coupée en deux : une séparation de bambous et fil de fer, une pancarte : « Espace réservé aux membres du Club »

    C’est ça, on comprend que la classe qui profite depuis peu des congés payés dérange.
    C’est moche, voilà qu’en vacances aussi on n’a plus droit qu’aux bas morceaux.

    Bof, gêneurs ou pas, on se donnera du bon temps quand même.

    Premiers bains, repos sur les serviettes, on regarde si des fois Elle serait revenue, si on la verrait ? Même de loin, on se débrouillerait bien pour s’en rapprocher, sûrement Elle nous reconnaîtrait.

    Nous avons changé mais Elle aussi sans doute. Nous sommes devenus deux fringants ados, mon frère Tabouret toujours bien paillé serré, moi Pliant toile nette et articulations en bon état de marche.

    Plus jeunes on disait d’Elle « la vache, comme elle est jolie !» maintenant on dira « p…….. comme Elle est gaulée !»

    C’est alors qu’on l’aperçoit de l’autre côté de la clôture, Chaise-Longue alanguie, sa toile rouge et souple dessine encore mieux ses courbes fabuleuses. Regarde, c’est Elle ! On en reste babas. Elle est devenue une vraie splendeur. Pas étonnant qu’on l’accepte au Club.

    On se doute qu’Elle nous a reconnus, déception, Elle recale ses lunettes noires et baisse son chapeau sur son nez, fait semblant de lire, Elle ne veut pas qu’on l’interpelle. Elle n’est pas seule.

    On a beau être modestes on n’est pas dupes pour autant, on a compris.

    Chaise-Longue est collée serrée à un Transat au matelas bien épais, bien plus âgé qu’elle, Rolex au poignet, chaîne d’or sur ses pectoraux ramollis et velus, Ray-Ban sur le pif, whisky-Coca-glaçons ….. tellement vulgaire !

    Pliant dit à Tabouret « viens, on se tire, on va payer une glace à Josiane et à Nicole »

    Depuis, pour les vacances, on ne va plus qu’à la montagne.

    ————————————-

    P.S. Moi aussi j’ai la même, même couleur. Achetée chez Ikéa il y a belle lurette. Elle est suspendue dans le garage, utilisée une seule fois, tellement inconfortable, on glisse et on y attrape mal au dos. Si quelqu’un la veut, c’est cadeau …

  11. Fanny Dumond dit :

    Tabouret : T’as vu la chaise longue, comme elle est gaulée. Elle a des jambes plus longues que celles d’Adriana.

    Pliant : Ouais et elle fait sa pimbêche. Pas moyen de l’approcher.

    Tabouret : Tu m’étonnes, nous n’avons pas les mêmes valeurs. Chacun a sa place dans ce monde. Elle, elle trône en majesté dans le jardin d’agrément de Fanny, tandis que moi je ne lui suis utile que pour poser son popotin sur moi lorsqu’elle est dans son potager. Et j’en ai plein le dos, crois-moi.

    Pliant : Et moi, que devrais-je dire ? Je me morfonds dans l’atelier. Je regrette le temps où ma tribu et moi partions en pique-nique, je suis le seul rescapé. Je m’ennuie avec les rats depuis que je suis seul.

    Fanny (horrifiée) : Mon Dieu ! Ma chaise longue est tout esquintée. Les oiseaux y sont allés de bon cœur, ils ont tellement bouffé de cerises que je n’en avais même plus assez pour faire un clafoutis. Comment je vais nettoyer ça maintenant ?

    David (hilare) : Fallait pas la laisser sous l’érable.

    Fanny (contrite) : Je sais bien que j’aurais dû la plier, mais je ne sais pas comment faire. Ça m’agace de la tourner dans tous les sens et de me coincer les doigts chaque fois. De toute façon je suis trop mal assise là-dessus. Elle me casse le cou quand je lis et je ne supporte pas cette foutue barre qui me met les cuisses en marmelade.

    David : J’ai repris une carte de pêche et j’ai retrouvé un vieux pliant. Ça au moins c’était du costaud, du léger et ça ne prenait pas tant de place dans la voiture que ta magnifique chaise si relaxante.

    Fanny : Eh ben moi, je vais prendre mon tabouret pour cueillir quelques fraises et je pourrais faire une tarte pour dimanche. Tiens, comme tu passes devant, tu la balanceras à la déchetterie.

    ***

    P. S : J’ai la même que celle de votre photo, Pascal. Elle reste dans le décor, mais depuis l’an dernier nous avons opté pour des fauteuils gonflables, tellement plus pratiques et si confortables !!! (Ce n’est pas une pub 😉

  12. Catherine M.S dit :

    Conte d’été

    T’as vu la chaise longue derrière toi ?
    Pas comme le tabouret là-bas
    Elle est drôlement gaulée
    Fine aux entournures et joliment toilée
    On a envie de s’y vautrer !
    Son ancêtre la duchesse
    Peut être fière d’elle
    C’est du beau matériel
    Et même son grand-oncle voltaire
    Qui prenait facilement des grands airs
    De là-haut il peut l’admirer
    D’autant qu’elle a son petit caractère
    Et ne s’en laisse pas conter
    Si un transat tente de l’aborder
    Il est vertement tancé
    Et si d’aventure un fauteuil relax s’approche
    Elle l’agonit de reproches
    Trop vieux, trop moche, trop ordinaire
    De l’air ! De l’air !

    Il n’y a guère que le petit pliant vert
    Qu’elle pourrait tolérer à ses côtés
    Il lui tiendrait compagnie
    Pendant les heures ensoleillées
    Mais surtout l’automne et l’hiver
    Quand elle est reléguée
    Tant de longues journées
    Au fin fond du grenier.

  13. Nouchka dit :

    – Non ; j’en ai assez d’être trimbalé sans ménagement, à tout bout de champ, ronchonne un pliant, effectivement secoué au bout du bras d’un monsieur très digne.
    – C’est pareil pour moi, réplique abruptement un tabouret, la tête en bas frottant, à chaque pas, contre la jambe d’un jeune homme qui les dépasse, à ce moment-là.

    Quelques minutes plus tard, le pliant se retrouve derrière le tabouret dans file d’attente à l’entrée du concert où ils se rendent ce soir-là. Le pliant reprend leur échange :
    – Sous prétexte d’être susceptible de servir, je suis embarqué dans les endroits les plus insolites et, si je ne peux rendre service ce jour-là, je suis oublié dans un coin, poussiéreux de préférence. Le pire est que ma toile beige et unie ne se remarque pas. Je suis le modèle de l’incognito par excellence : ni voyant, ni encombrant, ni pesant.

    Le tabouret écoute d’une oreille distraite ces lamentations. Très intéressé par la foule de ce soir-là, il profite de l’avant spectacle n’ayant pas autant l’occasion de sortir, du studio où il vit, que le pliant, semble-t-il.
    Enfin, ils entrent dans la salle de concert. C’est une soirée très prisée, chaque été, par les festivaliers de Lorient.
    La salle est vide de siège et chacun s’installe où il veut, comme il peut : qui par terre, qui débout, qui sur son siège d’appoint. Soudain, le tabouret, qui a enfin été retourné et repose sur ses quatre pieds de tube métallisé, interpelle le pliant, toujours derrière lui :
    – Mazette ! Regarde derrière toi !!
    Le pliant se tourne sans grand enthousiasme et voit, entre les spectateurs, avancer une chaise longue repliée. Elle est lumineuse. Sa toile aux teintes vives éclaire son passage. Celui qui la porte, se faufile entre les spectateurs afin d’atteindre la scène. Là, la chaise longue est ouverte et installée dans le décor.
    Le tabouret et le pliant attentifs observent le déploiement des longues jambes et de la toile colorée qui la recouvre en partie.
    – T’as vu comme elle est gaulée, commente le tabouret.
    – Elle est superbe ! confirme le pliant. Bah, ce n’est pas un modèle pour nous….
    – N’empêche que rien qu’à r’garder, ça fait du bien, poursuit le tabouret, le regard rivé sur la scène.
    – Si j’avais l’occasion de m’approcher, ça ne me déplairait pas, s’encanaille le pliant.
    – Ah ! tu sembles retrouver la pèche tout à coup, observe le tabouret
    – Oui, je suis très sensible à la beauté des formes et des couleurs…
    – Hypocrite ! Je suis sûr qu’il n’y a pas que l’esthétique de l’objet à t’attirer.
    – Je reste réaliste. J’ai bien conscience que j’ai l’assise basse, le revêtement terne et l’épaisseur d’une feuille.
    – Oui, mais cela n’empêche pas de rêver. Moi aussi, j’aimerais être un tabouret de bar aux longues jambes et au revêtement de cuir. Mais, mon look de tabouret d’appoint trouve néanmoins preneur…
    – Ça veut dire que tu vas tout faire pour te rapprocher de la scène et tenter d’entrer en contact avec cette beauté ?
    – Bah, si l’occasion se présente…
    Le concert commence, le public est acquis d’avance aux musiciens et chanteurs qui se produisent. La chaise longue reste inemployée sur le devant de la scène. C’est réellement un élément décoratif.
    A la fin de cette première partie du spectacle, le public applaudit à tout rompre et, pendant l’entracte, certains spectateurs tentent de se rapprocher de la scène. Le tabouret et le pliant se séparent. Le premier est entraîné vers la scène. Il espère arriver suffisamment près de la chaise longue pour interpeller. Le cheminement, entre les spectateurs n’est pas aisé. Le tabouret ne quitte pas la scène des yeux. C’est alors qu’un olibrius monte sur les planches et tente d’investir la chaise longue de son corps fatigué. Le public suit l’action en silence. Un craquement sinistre se fait entendre, suivi du crissement de la toile explosée sous le poids. L’individu se retrouve les quatre fers en l’air et… la chaise longue disloquée quelques mètres plus loin.
    Personne parmi les spectateurs n’a envie de venir aider celui qui s’est permis cette violation de l’espace scénique. Le tabouret et le pliant sont atterrés et souffrent en silence des maux que doit ressentir la belle chaise longue maintenant démantibulée et bonne… pour la casse.

  14. durand JEAN MARC dit :

    Un tabouret à un pliant.

    – T’as vu la chaise longue derrière toi, comment elle est gaulée!
    – Oui, et alors!
    – Alors quoi, tu ne profites plus du paysage?
    – Du paysage, du paysage, je te rappelle que je suis ici pour me faire retendre la toile, une nécessaire cure de jouvence.
    – Oui, je sais, je sais, et moi, pour me faire retailler un troisième pied….à cause de ces putains de termites, dans ce grenier de merde de cette saloperie de ferme abandonnée.
    – Eh beh, tu as le vocabulaire bien fleuri, ce matin, ça change de hier soir où tu récitais du Victor Hugo aux arbres.
    – Quoi hier soir, et c’est qui ce rappeur qui me fait causer aux arbres ?
    – Et beh, après ton dix-huitième apéro, je n’ai jamais vu un tabouret aussi bourré.
    – Là, tu exagères.
    – A peine…hier, sur la digue à minuit, tu avais vu une sirène et à six heures du mat, tu voulais aller nager avec six reines.
    – Ah bon, je ne me souviens de rien.
    – Tu m étonnes, toi et ton délirium très mince, de jour comme de nuit…tu vois des figures de mode partout, des starlettes sous chaque grain de sable et des aiguillettes de sirène dans les plateaux de fruits de mer.
    – Oui, peut-être, et alors, en quoi ça te dérange?
    – Ca ne me dérange pas coco, ça me fatigue…!
    – Ah t’es chié, t’es pas un bon copain, toi!
    – Mais si, mais si….mais ya des fois où tu pousses un peu trop le bouchon…tu vois, par exemple….la chaise longue…
    – Quoi encore avec la chaise longue, tu ne l’as même pas regardé.
    – Mais si coco, je l’ai bien vu…et mesuré en même temps tes difficultés à dégriser. La jolie chaise longue avec sa jolie robe bleu flottante autour d’un mollet affriolant, faudra te faire une raison, ce n’est qu’un piquet de plage renversé par le vent avec autour son sac poubelle invitant à des vacances plus propres.
    – T’es vraiment un beau salaud, toi et ta réalité.

  15. camomille dit :

    Un tabouret à un pliant :
    – T’as vu la chaise longue, derrière-toi, comme elle est gaulée !
    – Ouais !
    – Parait qu’elle arrive de Paris ?
    – M’étonne pas… elle a de la gueule hein ?
    – Ouais !
    – Je vais un peu lui parler… des fois qu’elle s’ennuie,
    – Bonjour Mademoiselle !
    – Ah ! Bonjour cher ami !
    – Hum Hum… vous allez bien ?
    – Oui très cher, fort bien et vous même ?
    – Ben ça va… ça va ! On tient le siège hi hi hi !
    – Oh vous êtes drôle très cher, vous êtes drôle… ha ha ha !
    – Vous ne vous ennuyez pas trop ici ?
    – Mon Dieu oui mon ami, mon Dieu oui : ils m’ont transportée hier dans un camion immonde avec d’autres passagers boiteux et poussiéreux sans aucun ménagement. Puis ils m’ont jetée sur cette terrasse à côté de vous et sans même nous avoir présentés… et me voilà ici, la toile fripée, ni rafraîchie, ni nettoyée, quelle honte ! Quelle honte !
    – Moi je vous trouve ni fripée ni défraîchie Mademoiselle ! Bien au contraire ! Et pour tout vous dire je vous trouve élégante et fort attirante !
    – Oh… vraiment ?
    – Oui, et mon ami « pliant » pense la même chose… Pas vrai « pliant » que tu penses comme moi qu’elle bien belle notre nouvelle voisine ?
    – Oui Oui Mademoiselle, je pense comme « tabouret »
    – Mon Dieu qu’il sont « chou » ces deux…ces deux Paysans ! Ce choc culturel me bouscule quelque peu… Va falloir que je me fasse à cette nouvelle vie agricole….
    Alors je me lance :
    – Dites-moi très chers, que penseriez-vous d’un apéro dînatoire demain soir à 19H pour faire mieux connaissance ?
    – Super Mademoiselle, Super. Je peux venir avec ma copine « table basse » ?
    – Et moi et moi avec mon copain « lampadaire » ?
    – Oh… au point où j’en suis…. venez avec qui vous voulez, très chers, nous cohabiterons dans la joie et l’allégresse ! (Oh mon Dieu… Oh mon Dieu ! Je suis tombée bien bas !).
    A ce moment là arrivent deux grands gaillards.
    Ils s’emparent de nos trois amis sans leur laisser le temps de se dire au-revoir.

    « Il n’y a plus d’éducation en ce bas monde dirait Mademoiselle ! » 
    Et le camion Emmaüs démarra.

  16. Blackrain dit :

    – En effet, elle est bien rembourrée. Une vraie « chauffeuse ». Quand elle se rend au bal, elle ne doit surement pas faire « banquette ».
    – Ah ! Ah ! Ah ! Oui, elle a de la conversation, une conversation qui monte au balcon. Peut-être trop en « chaire ». Un excès de Pont-l’évêque ou de « canapés » probablement.
    – Comme tu es médisante. Tu dépasses les « bornes ». Elle est belle, tout simplement.
    L’autre se fit « boudeuse », vexée par la réflexion de son « confident ». Le pliant lui lança dans un sourire :
    – Plutôt que de faire la tête, tu ferais mieux de finir ton biscuit, tu as le « boudoir » qui baigne…
    Le « tas, bourrée » par un trop plein de rosé, ne voulait pas s’en laisser compter. Elle renchérit :
    – Parait quand même que ta « bergère » n’est qu’une « pouf ». Elle se déplie facilement sur son convertible dès qu’un vilain « crapaud » lui conte une « berceuse » et la fait monter dans son « cabriolet ». Ensuite, elle n’hésite pas à prendre ses « clic-clac » pour venir s’installer chez lui. Chez le dernier, elle avait squatté le temps qu’elle avait pu. Elle avait même invité sa famille. Elle avait fait coucher ses coussins germains dans des lits jumeaux. Etant musulmans, ils avaient réclamé le « divan ». Alors, le crapaud étant plus proche du Saint-siège, il avait mis tout le monde dehors.
    – Bah ! Elle en a été quitte pour chercher ailleurs… Au moins elle n’a pas fini au père « Lachaise ».

  17. Nadine de Bernardy dit :

    Un tabouret à un pliant:
    T’as vu la chaise longue derrière comme elle est gaulée.
    Le pliant se retourna,puis pris d’un énorme fou rire, se retrouva bientôt couché à plat sur le sable.Quand il réussit à retrouver la parole:
    Mon pauvre ami,tu aurais bien besoin d’une paire de binocles,ton regard aiguisé de vieux dragueur des plages n’est plus ce qu’il était.
    Ce n’est pas une chaise longue, c’est un transat!
    Honteux et confus,le tabouret jura,mais un peu tard que l’on y prendrait plus.

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