510e exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Après ablation de la langue pour raison personnelle,
je recherche une langue n’ayant jamais médit ni menti.
Mauvais langue s’abstenir, références exigées.


Répondez à cette petite annonce


Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.

26 réponses

  1. Hemon Patricia dit :

    Bonjour,
    Je viens de lire votre annonce, et je me sens joyeuse, car elle me correspond parfaitement, je m’appelle Marie.
    Ca fait quelques années que je cherche à travailler, depuis le départ de mon fils plus précisément, il m’a quittée prématurément, et je me suis retrouvée bien seule.
    Ca fait très longtemps déjà et aujourd’hui, je ne peux que me résoudre à rechercher du travail pour pouvoir subvenir à mes besoins.

    Besoins qui sont bien infimes car je ne porte pour ainsi dire que les mêmes robes.

    Jamais médit non, vraiment jamais, car à quoi cela sert il quand je sais que mon prochain et moi même nous sommes uns. Ce serait médire contre moi même.
    Et pourquoi mentir, car les lois universelles font que cela me retomberait sur le dos.

    Beaucoup ne l’ont pas compris , mais moi je le savais de manière innée, j’ai eu cette chance, et cela m’a évité bien des déconvenues.

    Références, hum voyons cela semble par contre un peu difficile, car les membres de ma famille s’en sont allés et aujourd’hui, je ne sais plus.

    Ah il me semble qu’il y a un livre, qui parle de moi, et là vous le lirez, vous n’avez absolument rien à craindre de ce côté là. Des autres non plus d’ailleurs. Car je n’ai jamais commis de fautes de ma vie.

    Je suis par contre assez curieuse. Je me demande comment vous avez pu perdre votre langue.
    Je le comprendrai d’un enfant, on leur demande d’ailleurs bien souvent d’ils n’ont pas perdu leur langue… mais un adulte.
    En tous cas, je prie pour vous, et je vous propose de vous prêter ma langue, encore faut il qu’elle vous convienne car j’en ai plusieurs à vous proposer, vous devrez me préciser de laquelle vous avez besoin.

  2. Anne-Lise Simond dit :

    Aïe, ça commence mal pour moi. J’ai beau essayer de me contrôler, je ne cesse de médire. Tiens, rien qu’à l’instant : une grosse mouche se cogne contre la vitre et je lui dis, oui, parce que je parle aux mouches, moi. Bref, ce n’est pas le sujet, je lui dis donc, à la mouche : « Bien fait, t’es vraiment trop bête. » Et je me plains en passant : « Fais gaffe à mes carreaux ! »

    Effrontée, râleuse et médisante. Menteuse ? Je ne crois pas. Quoi que… en passant, un petit mensonge de temps en temps, ce n’est pas si grave.
    Pour la médisance, je dis pas. J’ai toujours adoré critiquer, chercher la petite bête, semer mon grain de sel. Vous pouvez me faire les gros yeux, mais, vous savez, médire avec style n’est pas chose aisée.
    L’annonce parle de références… Eh bien moi, en matière de médisance, j’en ai plus qu’il n’en faut des références !

    Et puis d’abord, ils vont en faire quoi d’une langue pareille ? La prêtresse de la bienveillance et du respect de l’autre ? De qui se moque-t-on ? Vraiment, à notre époque, qui croira en elle ? Elle va être la risée des réseaux sociaux. Je suis sûre qu’ils vont écrire des bouquins et un tas d’articles, juste pour lui trouver un défaut. Ils vont décortiquer, analyser, disséquer, jusqu’à ce qu’ils trouvent la faille. Car faille il y aura. On ne peut pas faire autrement ! Moi je vous le dis. J’ai pas mal roulé ma bosse et j’ai pu constater qu’on peut déblatérer dès son plus jeune âge.

    « Recherche langue n’ayant jamais médi ni menti », ça sent la langue de bois à des kilomètres ! Je vous le demande : pourquoi a-t-on autant d’expressions négatives avec la langue ? Tout simplement, car elle ne sait rien faire d’autre que cracher son venin ! Même les langues de belle-mère, soi-disant festives, cachent une sournoiserie immense.

    Moi, je demande à voir… Je vais garder un œil ouvert. Et si je flaire l’entourloupe, comme je n’ai pas ma langue dans la poche, je ne manquerai pas d’en parler. Je médirai à loisir et serai la meilleure des mauvaises langues ! De toute façon, je ne me fais pas trop de souci, une pimbêche pareille, ça ne doit pas courir les bouches !

  3. alainx dit :

    Après ablation de la langue pour raisons personnelles, je recherche une langue n’ayant jamais médit ni menti.
    Mauvaise langue s’abstenir, références exigées.

    ————-

    En réponse à votre petite annonce parue dans « les veillées des chaumières » je me permets de vous contacter, car vous semblez ignorer l’existence de mon établissement.
    Notre fabrique « à la bonne langue » a été fondée par mon arrière-grand-père en 1804. Il avait alors perdu la tête et s’en était fabriqué une toute neuve, avec un tel talent, qu’il l’avait présentée à un concours régional de grosses têtes où il gagna le premier prix. La somme fut immédiatement investie dans la création de la fabrique. C’est dire si nous avons une expérience de plus de deux siècles en ce domaine.

    L’article que vous recherchez n’est guère facile à trouver. Il semblerait même qu’il ait disparu depuis longtemps.
    Cependant des modèles approchants tels que : la langue maternelle, peuvent être un ersatz à ne pas négliger.
    Nous disposons aussi de plusieurs modèles de langue de bois qui ont quelque peu l’avantage de cultiver le silence mais aussi la limite des mensonges par omission. Convenez qu’on ne peut pas tout avoir.
    La langue de poche à un certain succès, on peut la mettre dans sa veste ou son pantalon. Certes, il est de bon ton de ne pas avoir sa langue dans sa poche. Mais dans votre cas cela pourrait toutefois faire l’affaire.
    En revanche je ne peux que vous déconseillez la langue de vipère, qu’il vaut mieux donner au chat.
    Nous possédons également quelques beaux spécimens très anciens, de langues qui ont fourché, issues de la paysannerie traditionnelle qui, même si elles ne vous conviennent pas, méritent d’être vues.
    Je vous conseille d’en profiter pour visiter notre cabinet de curiosités. Vous y découvrirez des langues bien pendues célèbres, un bœuf sur la langue, des touffes de cheveux sur la langue, plusieurs langues de pûtes, quelque langues mortes,et une copie authentique de la langue de Molière.

    Bien entendu dans votre cas je crois qu’il faudra fabriquer une langue sur mesure qui, malheureusement, ne pourra être garanti anti-médisance et anti-mensonge que durant quelques semaines… et encore…

    N’hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.

  4. JAHIN Corinne dit :

    Suite à votre annonce N°1 parue dans le journal « Histoires sans paroles », je souhaite vous faire fart de mes compétences « linguales » et « langagières ». Ayant la langue bien pendue, toujours à bon escient, je délie a langue très parcimonieusement sans m’adonner à des commérages stériles sur autrui. J’ai la parole aisée et suis versée dans la « rhétorique ». Après avoir fait mes preuves au sein du célèbre théâtre « La langue de bois » je puis vous assurer que ma langue ne fourche pas et que les mots y sont savamment étudiés avant de les servir à mes interlocuteurs.
    Diplômée en Langues Vivantes et polyalente, j’ai tous les atouts pour être « VOTRE LANGUE » dans toutes les situations étant une langue somme toute « sans histoires ». Une comédienne de la troupe « La langue de Bois ».

  5. pakitapom dit :

    Seydou, le Dilsiz

    La nuit vient de tomber sur le grand palais du sultan, une terrible nuit, porteuse de mauvaises nouvelles : le vieux sultan tant aimé vient de rendre l’âme et son successeur a déjà pris place sur le trône . Les uns tremblent et songent à fuir tant qu’il est encore temps pendant que d’autres se réjouissent allegrement…

    Le hululement sourd d’un hibou résonne, lugubre, entre les hauts murs du harem où chacun se fige tout à coup. Ce triste lamento n’appartient hélas pas à la gente animale. C’est un visiteur de bien plus mauvaise augure qui s’annonce ainsi, faisant perdre l’esprit aux femmes qui serrent leurs enfants affolés contre leur cœur, se mordant les lèvres au sang pour ne pas hurler leur désespoir.

    Contre le Gellak, on ne peut rien. Invisible, Il avance lentement dans le dédale des couloirs du gynécée qu’il connaît si bien, un fin lacet de soie entre les mains , marque d’une mort funeste aussi prompte qu’infaillible. Il sait ce qu‘il doit faire et rien ni personne ne pourra le détourner de sa tache.

    Seydou, l’esclave géant soudanais, progresse silencieusement, nuit dans la nuit . Sa peau est tellement sombre qu’il se fond dans l’obscurité qui l’entoure. Il est le serviteur du Sultan , il fait partie de sa garde rapprochée , la plus silencieuse mais aussi la plus sûre , les Dilsiz : les muets.

    Il connaît si bien le chemin qui mène aux appartements de la trop belle Hengameh qu’il peut relâcher un instant son attention et laisser libre cours à ses pensées . Le harem ! Qui ne rêve de pénétrer un jour dans ce lieu interdit à tous sauf au sultan et cependant, ceux qui ont joui de ce rare privilège l’ont payé durement, à commencer par lui et ses pairs qui pourtant n’avaient jamais souhaité vivre cet enfer. Ils sont devenus les ombres fidèles silencieuses du sultan, les exécuteurs des basses œuvres , des bourreaux dont on ne craint pas qu’ils trahissent puisqu’on les a mutilés dès leur plus jeune âge en leur coupant la langue après les avoir rendus sourds. Que dire des eunuques aux corps empâtés, aux mains graciles et à la voix de fausset ? Quand aux femmes, quelle désillusion ! Le sultan passera peut être une heure ou une nuit avec elle et en échange , c’est une vie entière étouffée derriere ces mus oppressants où s’ourdissent complots et ameres vengeances . Combien de larmes versées dans le secret des alcôves . Si d’aventure elles ont enfanté des largesses du sultan, comment protégeront elles leur enfant s’il n’est pas l’élu…. ?

    Seydou se reprend. Justement cette nuit, le pouvoir a changé de tête et il convient , comme à chaque fois, d’éliminer les éventuels futurs gêneurs . L’esclave regarde ses larges mains, le cordon de soie qu’il a appris à manier avec tant de dextérité que le condamné ne se sent même pas passer de vie a trépas. Il ne tremble pas, son geste est sûr; il n’a jamais failli et c’est pourquoi il a toute la confiance de ses maîtres .

    Ces seigneurs qui apprécient tellement « les muets » qu’ils ont décidé, non pas de se couper la langue pour être d’égal à égal avec les Dilsiz, non, tout de même , mais plutôt d’opter pour un silence délibéré, un peu comme un jeu ou une sorte de nouvelle mode. Ainsi, à la demande du Sultan, le silence est devenu loi au sérail et pour se faire comprendre, on a inventé un langage des mains codé auquel tout un chacun doit s’initier s’il veut faire partie de la cour. C’est ainsi que dans le vaste empire ottoman, pour la première fois au monde, le handicap n’est plus vécu comme une tare mais presque comme un privilège….

    Un privilège, un grondement sourd monte dans la gorge de Seydou. Sa rage en bouffées soudain l’étouffe. Un privilège que d’aller sur ordre tuer des enfants princiers parce que la loi le veut ainsi.
    Tuer le fils adoré de la belle Hengameh, sa secrète aimée. Il a suffi d’ un seul regard pour qu’il s’enflamme comme amadou. Dans ses rêves les plus fous, il s’imagine dénouant les entrelacs de la somptueuse chevelure aux reflets d’or rouge, délaçant un à un les voiles qui révèlent plus qu’ils ne veulent cacher, pour caresser enfin la peau délicate de la belle circassienne . Pourtant, jamais un geste ou même un regard n’ont trahi son émoi et quand il la voit bercer tendrement son nouveau né, ; le doux Rohsan, il refuse de penser au moment ou ….

    Seydou continue d’avancer, les battements de son cœur s’accélèrent . Le voila devant la porte des appartements d’Hengameh. Déjà. ! La porte est entre -ouverte . ..Il s’arrête, indécis, le souffle court
    Un instant , une éternité . Puis , lentement, il pousse la porte .

    Elle se tient debout au milieu de la chambre et berce son enfant endormi, pelotonné au creux de ses bras , en fredonnant une étrange mélopée . Elle relève la tête et plante son regard d’eau claire dans celui de son bourreau . Sans le quitter des yeux, elle s’approche de lui . On dirait qu’elle glisse sur le sol de marbre blanc . Elle est si près maintenant qu’il lui suffit de lever la main pour la poser, papillon gracile ? sur le torse de Seydou. Une onde douce et tendre pénètre le cœur de l’esclave qui en un soupir, laisse échapper le cordon de soie meurtrier. En cherchant avidement au fond de son regard l’humanité bien cachée , avec la certitude de ne s’être pas trompée , elle dépose delicatement son précieux fardeau dans les bras du géant sourd et muet

    Les doigts d’Hengameh , rapides comme oiseaux au vent léger, parpelegent dans les airs et conjurent Seydou de l’aider :

    « Je t’en prie, pour l’amour, de moi, sauve le, veille sur lui, aime le .
    Fuyez ! Je retarderai les gardes ; vas- t-en maintenant, va t’en ! » »

    Seydou hésite un instant et même si, depuis qu’il est entré dans le gynécée, il sait bien que pour lui ’il n’y a pas d’autre choix . Il a toujours su ce qu‘il devait faire et rien ni personne ne pourra le détourner de sa tache. Il en a rêvé l’autre nuit mais c’etait ensemble qu’ils fuyaient .Pas seul , que fera t il seul d’un si petit enfant ? Elle doit les accompagner, fuir avec eux …

    Ses mains , berceau malhabile ,de doigts tressé restent prisonnières des langes et il ne peut s’exprimer . Hengameh le regarde une dernière fois puis dépose un baiser rapide sur le front de l’enfant et disparaît dans les couloirs en hurlant .

    Dans le jour blême, une ombre quitte furtivement le harem pendant que derrière les hauts murs, les hurlements d’une mère désespérée que l’on vient d’enchaîner deviennent cris d’agonie….

    Portant l’enfant contre lui, le géant soudanais, le dilsiz, l’ancien gellak, fidèle serviteur du sultan fuit. Il traversera tout le pays sans que jamais personne ne puisse deviner qui il est, d’où il vient ni où il va . Sa seule pensée, son obsession seront de mettre l’enfant à l’abri, de veiller sur lui et de lui permettre de rester en vie comme le lui demanda la belle Hengameh . Conscient de son handicap et des limites de son savoir , il cherchera un percepteur capable d’enseigner à l’enfant la langue des hommes, lui qui signe pourtant déjà avec talent . Hélas, des hommes, Seydou a appris à se méfier et le muet n’a pas besoin de les entendre parler pour savoir si leur langue ment, médit ou se contredit. Point besoin non plus de références ou de justificatifs , il lui suffit de regarder l’homme au fond des yeux et d’y chercher la petite lueur d’humanité que chacun devrait posséder et qui souvent …est si difficile à trouver ;

    Longtemps, le géant et l’enfant continueront de dialoguer par gestes et, ensemble, ils feront du chemin . Peut être est ce une des raisons pour laquelle cette langue des signes qui naquit dans l’empire ottoman , il y a de cela bien longtemps, est parvenue jusqu’à nous aujourd’hui , même si c’est sous une forme assez éloignée semble-t-il …

    • 🐀 Souris verte dit :

      C’est pas un peu long ?
      Dommage c’était un conte et d’habitude j’aime bien vous lire Pikatapom… Mais j’ai lâché avant la fin.

      Mozart a écrit ‘ L’enlèvement au sérail ‘ au moins c’etait rigolo.
      En toute amitié 🐭

      • pakitapom dit :

        Il ne s’agit pas d’un conte à proprement parlé mais d’une réalité du monde ottoman au 17eme siècle, un peu aménagée et si Mozart a le talent de vous faire rire, ce n’était pas mon propos dans ce texte.
        Vous me voyez ravie de savoir qu’au moins vous ne pratiquez pas la langue de bois.
        Pakitapom et non pas Pikatapom (mais peut etre pizzicati et stacatto legers ont fait votre plume déraper …

  6. RENATA dit :

    Madame ou Monsieur !
    l’annonce est muette sur ce point .

    Plutôt que de grands discours pour répondre à votre annonce , je vous joins mon C V , espérant qu’il sera à votre goût .

    Melle Morgane Dubec
    Impasse Sale Hiver
    24400 Les Lèches

    Tel : o1 23 45 67 89

    Diplômée d’un Master Lingual , j’ai réalisé plusieurs stages pratiques de spécialisations en mobilité .
    Je suis à la recherche d’un premier emploi , et votre proposition m’allèche .

    Formation : 2019 Master 2 en mouvements rotations translations linguales

    2018 Master 1 en expertise du baiser

    2017 Licence en mycoses et traitement ( Mention très bien )

    2016 Baccalauréat Technique en langage des signes et langage corporel ( Mention bien )

    Expérience Professionnelle : 2019 Stage à la ferme hélicicole pour les vertus de la bave d’escargot

    2018 – Mannequin « langue » pour des films et des affiches publicitaires , dont une très connue !

    – Doublure « langue » dans des films classés , où j’ai malheureusement été coupée au montage .

    2017 Stage de mime , grimaces et mimiques

    Loisirs : – Adhérente au club des collectionneurs de langues de bœuf (l’autre!)

    – Vice championne de la langue roulée en U

    Vous espérant bonne réception de ma bafouille , je vous prie d’agréer Madame ou Monsieur , mes salivations les meilleures .

    Morgane Dubec

  7. Maguelonne dit :

    Dans un premier temps, j’ai été plutôt éberluée par votre annonce. Perdre sa langue, pour quelques raisons que ce soit est radical.Quelles peuvent être ses raisons ? Je donne ma langue au chat ( veuillez excuser cette familiarité mais je voudrais amener un sourire sur votre visage).
    Vous souhaitez une langue qui n’a jamais médit, ni menti. Vous vous bercez d’illusions, ou alors il faut sortir de l’humain. Et encore, plus on connaît les animaux, plus on observe qu’il y a entre eux des codes sociaux, des luttes de pouvoir, des rivalités, ect…Ils sont moins tordus que nous mais…
    Mais j’ai une solution à vous proposer. Depuis quinze ans j’élève des bovins dans la Creuse. Mes animaux paissent dans de verts pâturages qui n’ont jamais connu l’engrais, les compléments alimentaires sont certifiés bio, mon vétérinaire est viscéralement écolo. Ce qui me permet de vous proposer de la langue de veau élevé sous la mère, une langue de grande qualité. Et la jeunesse de l’animal fait qu’il est encore pur.
    Je peux vos mitonner cette langue extra sous toute forme qu’il vous convient : au madère, au gingembre, à la tomate avec ou sans câpres, aux petits légumes, sauce vinaigrette, sauce piquante, sauce gribiche, en papillotte , au court bouillon…La liste n’est pas exhaustive et vous pourriez ainsi, chaque jour, adapter votre langue à votre humeur
    Nous pourrons ensuite parler coûts. Nos produits sont d’un excellent rapport qualité/prix et vous pourrez bénéficier jusqu’à la fin du mois d’offres promotionnelles alléchantes.
    En espérant que mes propositions retiennent votre attention, veuillez agréer, Monsieur, mes considérations distinguées

  8. Françoise - Gare du Nord dit :

    Monsieur,

    Suite à la parution de votre annonce dans le magazine Rustica, je me permets de postuler à l’offre d’emploi.

    D’une extrême intégrité et d’une grande loyauté, je me suis toujours interdit de formuler la moindre médisance à l’encontre de mes contemporains. Bien au contraire, mes propos sont toujours empreints de bienveillance et de tolérance. C’est mon modus operandi et j’en fais, une condition sine qua none, Le nec plus ultra. Mon curriculum vitae ci-joint en témoigne et j’espère qu’il obtiendra un satisfecit et comblera vos desiterata.

    Je précise que beaucoup me considèrent comme une langue morte. Je vous invite à ne pas les croire, ce ne sont que des mauvaises langues

    Dans l’attente d’une réponse de votre part

    Latina Linguae

    Curriculum vitae
    Vicaire au Saint-Siège : bénédiction urbi et orbi de l’humanité entière, 2 requiem, 3 te deum et 1 ite missa est expédiés illico presto

    Assemblée Nationale : temple de la res publica. Présentation d’un projet de loi visant la protection des données personnelles. Le quorum fut atteint, mais veto des ultras. Pas de consensus possible. In fine : le statu quo. Débats reportés sine die. Pendant ce temps-là, la vox populi gronde et est évacuée manu militari

    Présence aux obsèques d’un Deus ex machina et de son alter ego alias Bis repetita. Le duo a été envoyé ad patres : levée des corps au funérarium suivie d’une incinération au crématorium et du dépôt de l’urne au columbarium. In memoriam. De profundis

    Apparition à Lourdes ex cathedra. Interprétation a capella de l’ Ave Maria

    Présentation à la télévision dans l’émission littéraire « Ex libris » pour louer des ouvrages parus dans la collection Folio

    Devise de la Ville de Paris « Fluctuat nec mergitur » appelée à durer ad vitam æternam

    Stage à l’Hôpital Lariboisière. Slogan  « Mens sana in corpore sano » et vice versa : fécondation in vitro, opérations in utero, études sur la libido, autopsie post mortem,

    Défense au Palais de Justice d’un pater familias : un solide alibi et un mea culpa a priori sincère. Hélas, en raison d’un lapsus linguae, condamné in extremis à, grosso modo, 24 mois. Dura lex sed lex

    Participation à un symposium sur les média chez Vivendi

  9. Avoires dit :

    Après ablation de la langue pour raison personnelle,
    je recherche une langue n’ayant jamais médit ni menti.
    Mauvais langue s’abstenir, références exigées.

    En réponse à votre annonce ( ça commence bien, ça rime ! ) je prends langue avec vous. Foin des langues de bois et autres langues bien pendues, langues de vipère – très malignes celles-là – langues de p…, je vous propose une langue de chez nous, qui ne fourche pas et qui a tourné sept fois dans la bouche. C’est une langue fleurie, qui se tient, qui se tire aussi mais seulement chez le médecin car elle est bien élevée.
    De plus, la langue que je soumets à votre appréciation saura rester parfois dans votre poche.
    Enfin, elle pourra, peut-être, exceptionnellement zézayer à cause d’un cheveu qui n’a jamais voulu partir, sans doute parce que cela lui procure un charme indéfinissable. C’est le seul petit défaut que je lui trouve et qui, j’espère ne vous rebutera pas.
    Je ne terminerai pas ma réponse sans vous parler du chat ! Expert en langue, vous lui donnerez la vôtre. Il vous récompensera par un exquis petit biscuit.

  10. Urso dit :

    – Patrick je suis heureuse avec toi.
    – Oui mais moi j’ai 62 ans et toi 22. Et puis je suis marié.
    Et également, je suis un maire.
    – Mais quelle importance tout ça continua Mélanie, en s’étirant un peu sur le lit.
    – En ce moment, quelqu’un se paye notre tête.
    Tu as vu ce matin ces grandes affiches sur la façade de la mairie, avec l’histoire de ma langue coupée et que j’en cherche une nouvelle.
    – Moi c’est pire rétorqua Mélanie : les affiches sur mon immeuble ce matin, elles parlaient de mes parties intimes. Ça offense ma personne ces écrits. Je pense même que je pourrais aller devant un tribunal pour demander réparation.
    Et puis Bibi – elle aimait bien appeler Patrick de cette manière – , profitons de la vie, prenons là comme elle vient.
    Tu es beau et séduisant et un jour on s’en ira, loin d’ici, loin de ta femme.

    Tout à coup le regard de Patrick s’assombrit. Sa femme justement l’appelait.
    – Allo chéri. Mince ah oui. J’avais complètement oublié notre rendez-vous de 13 heures au restaurant près de la mairie.
    Tu sais ce que c’est. Les clients, les affaires, un engagement de dernière minute … et on reste on bureau sans voir l’heure passer et sans manger.
    – Chéri tu as perdu la boule, tu n’est pas commercial… et tu n’as pas de client dans ton travail. Tu es agriculteur et maire d’une petite commune.
    – Eh bien oui s’écria Patrick, je suis avec ma
    chère et tendre maitresse Mélanie.
    Et alors, et alors.
    Elisabeth dit à son mari d’une voix très douce, un jour je vais me venger, me venger, tu as entendu. Et te couper le bout de la langue, voire toute, et le reste aussi.
    A propos tu as vu sur « ta » belle mairie, ces affiches parlant de ta langue, et que tu en cherches une toute neuve, presque pucelle.
    – Bon assez maintenant avec tout ça. Mélanie, elle, c’est sur son intimité qu’on l’a attaqué. Tu le sais peut-être.
    Elle aussi, elle a eu le droit à des affiches, sur son immeuble, avec un contenu très offensant pour sa personne.

    – Sa femme à l’autre bout du fil se mit à rire, d’un rire à la fois étrange et vulgaire, comme on en entend parfois dans des films d’épouvante, suivi brusquement de grands pleurs.
    Ces affiches, sur la mairie et chez cette fille, c’est moi chéri. C’est ma pomme, de ma seule faute. Désolé, désolé…
    Tes infidélités me rendent folle, je t’aiiime Patrick…

    Apparemment cela changea le comportement de Patrick. Parait-il qu’à partir de ce jour là, il ne fit plus d’infidélité à sa femme.
    Quant à Mélanie, elle eut aussi une sorte de métamorphose dans sa vie. Elle rencontra un beau jeune homme, et eu beaucoup d’enfants.

  11. Nadine de Bernardy dit :

    Après ablation de la langue,recherche langue n’ayant jamais ni médit ni menti.
    Mauvaise langue s’abstenir,références exigées.

    Après publication de son annonce dans la gazette du jour,il reçut quelque réponses dont une attira son attention.
    Elle venait de Portici,petite ville italienne non loin de Naples.

    Monsieur,
    je m’appelle Fenella,j’ai 26 ans,suis fille de pêcheur.
    Je souffre depuis deux ans d’un grand chagrin d’amour dû à la trahison que mon amant,le prince de Galiano,m’a faite.
    Nous nous aimions passionnément malgré ma situation plus que modeste et il m’a préférée une comtesse,veuve,pas très jolie mais riche et sans infirmité.
    Je suis muette depuis ma naissance,ce qui me rend difficilement,surtout pour une Italienne,épousable.Quelques vieux messieurs chenus et ventripotents ont bien demandé ma main,mais je secoue la tête : non,non non.
    Je préfère la solitude aux ordres et bavardages insipides.Je suis muette,pas sourde,comprenez vous.
    Dans ce chagrin qui m’accable,je me dis que si je peux faire un heureux….si toutefois une langue féminine et muette vous conviendrait.
    Vous jugerez donc que je n’ai pu ni mentir, ni médire.De plus j’ai de sérieuses références.
    Deux musiciens Français,messieurs Meilhac et Alevy,attendris par mon histoire qui a fait quelque bruit dans la région,ont écrit un opéra où j’ai tenu,sans difficultés,le rôle principal un certain temps.
    Aujourd’hui je suis lasse des tournées dans toute l’Europe où l’oeuvre a connu un joli succès ,et souhaite me retirer dans un couvent qui respecte la règle du silence.
    Si ma proposition vous agrée,rendez moi réponse chez:
    Senorita Fenella
    Impasse de la Révolution
    Portici Province de Naples
    Italie
    Bien à vous
    F.

  12. françoise dit :

    après avoir donné bêtement ma langue au chat, je fis paraître sur le site web «  Le Bon Coin « l’annonce suivante :
    Après ablation de la langue, recherche langue n’ayant jamais ni médit  ni menti. 
    Mauvaise langue s’abstenir, références exigées.
    Je reçus un premier SMS d’un mari qui me proposait la  « langue de vipère » de sa femme.Que voulez-vous dire au juste Monsieur? Si j’avais voulu en dire davantage, je l’eus fait ! …..
    Un autre m’écrivait qu’il ne se souvenait pas avoir menti ou médit, mais sa langue était blanche . Le médecin du travail ,alors que son CDD se terminait ,avait diagnostiqué un champignon d’origine infectieuse qui nécessitait un traitement avec antibiotiques,mais il n’avait pas les moyens de les régler.
    Je décidai alors de demander une photo de sa langue à chaque « candidat ».
    J’ai maintenant un album photos de près de 30 langues ; je ne peux pas jurer bien sûr qu’aucune n’ait jamais médit ou menti mais bon …..
    En regardant ma montre je m’aperçois qu’il était grand temps que je file chez le dentiste.
    J’avais la bouche grande ouverte quand j’entendis mon Dentiste me dire « vous avez une langue superbe, signe d’une bonne digestion et d’une bonne hygiène. Je partis d’un fou-rire inextricable.
    Agacé mon Dentiste me proposa de remettre ce rendez-vous. J’acquiesçai volontiers et pris congé en m’excusant
    tout en pensant qu’il allait médire mais pas mentir sur mon compte.
    ———,

  13. Fanny Dumond dit :

    Après ablation de langue pour raison personnelle, je rechercher une langue n’ayant jamais médit ni menti. Mauvaise langue s’abstenir, références exigées.

    Votre requête a retenu toute mon attention, aussi j’ai le plaisir de prendre langue avec vous pour vous proposer mes services, car je suis persuadée de pouvoir remédier à votre perte et je profite de cette occasion pour vous dire que je compatis sincèrement à votre souffrance, ça a dû vous faire trop mal et je ne voudrais pas être à votre place. En gros, voilà donc pourquoi je sûre que mon courrier vaut la peine que vous vous penchiez dessus, si vous êtes bien cicatrisé : je maîtrise plusieurs langues, dont le javanais que j’ai appris en autodidacte, comme ça pour m’occuper. Hélas, lors de mes nombreux emplois, elles ne m’ont guère été utiles vu que je n’ai pas eu le temps de les pratiquer. Je suis une personne très avenante, qui ne médite jamais parce que je trouve que c’est une perte de temps et que le temps c’est de l’argent. J’ai de nombreuses connaissances qui me disent que j’ai une langue bien pendue, alors pas de souci pour vous, je peux vous certifier qu’elle restera bien en place et qu’elle ne restera pas dans votre poche. Hélas, je ne peux vous envoyer mes très nombreuses références, car je les ai perdues bêtement un jour que je faisais du canoë-kayak sur l’Allier, mais je vous prie de me croire sur parole.

    Je suis totalement disponible pour avoir un entretien avec vous au cours duquel nous pourrons discuter à langué déliée de mes nombreuses compétences linguistiques et autres, parce que je ne vous ai pas tout dit. Il paraît qu’on doit être concis dans les lettres de motivation. Sinon, j’aurais eu grand plaisir de vous les détailler plus amplement. En fait c’eut été beaucoup plus pratique, maintenant que j’y pense, vu que vous avez perdu la vôtre. Tant pis, rien n’empêche de s’entendre d’une autre façon.

    Je suis très impatiente de connaître votre décision, car ma langue est une épée que je ne laisse pas rouiller, et parce que je vais de ce pas répondre à d’autres proposition d’emploi de mon organe.

    Bien à vous.

    X

  14. iris79 dit :

    « Après ablation de la langue pour raison personnelle,
    je recherche une langue n’ayant jamais médit ni menti.
    Mauvaise langue s’abstenir, références exigées.

    Veuillez me contacter au numéro suivant 0123456789

    PS :Je tiens à avoir un entretien téléphonique avec chaque candidat potentiel avant de le rencontrer. En effet, je suis très attaché à la musicalité de la langue et à ses accents mélodieux. J’ai besoin de mettre dans ma bouche des mots ronds et fructueux, de ceux qui font rire, sourire et mettent en joie ceux qui me confieront à leur tour les mots de leur propre langue. J’ai besoin de sentir rouler sur celle qui prendra ses aises derrière mes lèvres le goût des bons mots et la rondeur des parfums de paroles bienveillantes. (Mais si un petit cheveu s’y est collée, il peut être accepté !). Je la veux humectée de saveurs fruitées et puissantes pour qu’elle transmette à son tour des encouragements, des mots simples et sincères. Je sais ma quête difficile mais jamais ne désespère ! Pas de place bien entendu pour les langues fourchues, trop pendues ou langues de vipères… »

  15. LURON'OURS dit :

    😸 SPARTIATE
    Atteint de laconisme primaire, je décidai d’ablater un organe qui me servait si peu.
    Une greffe s’imposait car je ne pouvais plus coller de timbres. Tant qu’à faire j’en recherchai une neuve, une qui n’aurait jamais menti. En SMS, morse et même braille, je demandais ce muscle rare entre lèvres et glotte. L’agence  »Le Sphinx  » à Malmedy m’en proposa une de mouton de Lacaune. Pour le reste, c’était lacunaire. Un bout pointu, une surface râpeuse, une glande salivaire ou une de passe-boule. C’était un patchwork, un puzzle, imprononçable, pouah… J’exigeai plus de références. Je devais aussi m’occuper. Je devins derviche tourneur et trouvai ainsi un échappatoire au quotidien. C’est là que je rencontrai une devadasi, une danseuse sacrée brahmanique. La frappe de ses petits pieds nus garnis de cymbales, c’est une langue qui m’enchante.
    😸 LURON’OURS

  16. Antonio dit :

    Je réponds à votre annonce car j’ai justement ce qu’il vous faut.

    Une langue honnête qui parle vrai, sans mentir, ni médire, qui a fait le tour du monde dans un français éloquent, pour négocier des contrats, convaincre des assemblées, mener des combats, débattre ! enthousiasmer les foules, séduire des particuliers et particulières, s’ébattre !

    Je ne vous propose pas une de ses langues de bois qui parlent pour ne rien dire, mais une langue qui vous sera chair, corps et âme, une langue née de Rostand et de Prévert, qui vaut largement celles descendant de Molière.

    Elle est fine et bave très peu, juste ce qu’il faut pour humecter des lèvres, coller un timbre ou sceller un baiser. Si elle salive devant un plat c’est juste pour donner le la du chant de ses papilles.

    Elle sait tourner sept fois dans votre bouche et retomber avec grâce sur son bon pied pour faire mouche.

    Ne l’en tirez que pour amuser les enfants, petits et grands, ou sur ordre d’un docteur.

    Ne la rangez jamais dans votre poche où vous pourriez la perdre, avec votre honneur.

    Vous en serez très satisfait, j’en suis sûr.

    Aujourd’hui, je m’en sépare, car je n’en ai plus l’utilité. Les théâtres sont vides, les tribunes désertées, il n’y a plus de parler vrai mais des comms bien ficelées prononcées par des humains robotisés. Un mot de travers et on vous menace de vous couper la chique, de vous brûler vif sur la place publique des réseaux sociaux, tout ça pour que ça ne vous brûle plus la langue. Je préfère me retirer de la scène plutôt que de clamer un texte qui écorche une aussi belle langue, ma langue maternelle.

    Mais vous, ce n’est pas pareil, avec votre voix de prestige, votre grande gueule dans les médias, vous pourriez la prendre sous votre aura et lui donner un bel éclat afin qu’elle retrouve un peu d’écho.

    Je me languis depuis si longtemps de lui trouver un toit, une bouche à nourrir.
    Je suis tellement désespéré que je suis prêt à donner donner ma langue au chat.

  17. 🐀 Souris verte dit :

    🐀 ET G’LANGUE !

    Elle y avait un cheveux, vovotait, fufotait les mots qui fortaient en écheveaux.
    De les peigner n’en restait que les gros qui ornementaient son vocabulaire.
    Mais avant de sortir son chapelet, histoire de se mettre en bouche, elle ‘glanguait ‘ d’un claquement de langue sec qui vous scotchait.
    On ne la comprenait pas toujours, disons même jamais et on sera dans le vrai ! Aussi on avait coupé court en évitant  »le comment va ? » car le temps qu’elle réponde on avait déjà tourné le coin de la rue Casse-pied.
    Peinée du manque d’intérêt qu’elle suscitait, elle décida de chercher une autre langue dans la rubrique des références exigées.
    Une bien propre qui n’aurait jamais menti ni proféré de saloperies, ni léché le ‘ fion ‘ d’un emphatique politique aux idées fallacieuses autant qu’utopiques, une qu’elle ne soit pas obligée de tourner sept fois, déjà qu’elle ‘glanguait’ … ni…ni.
    Ses souhaits étaient ambitieux mais elle ne voulait pas se tromper. Elle vendrait l’autre à la criée !!!
    Elle en voulait une bien rose pour sourire au soleil du matin, une qu’elle pourrait mettre en cuillère pour ramasser les gouttelettes de pluie, une avec laquelle elle pourrait siffler l’alouette… Une… Une…
    Elles eût beau chercher, elle ne trouva pas la langue de ses rêves et se résigna à continuer de ‘vovoter’ en marmonnant toute seule.

    Moralité
    N’essayons pas d’être parfait.
    Changer de langue ! En voilà pas une idée !!! 👄👅
    🐀 Souris verte

  18. Nouchka dit :

    Bonjour,
    Peut-être serez-vous intéressé par l’adoption d’un oiseau parleur ?
    En effet, j’élève une vingtaine d’espèces, les étudie et leur enseigne divers langages en fonction des demandes de particuliers ou d’instituts spécialisés.
    Certaines n’imitent que quelques mots ou phrases, comme les corvidés, alors que d’autres comme les perruches ondulées ont un vocabulaire de près de 2 000 mots. Le mainate religieux est reconnu pour ses capacités en la matière, tandis que l’étourneau sansonnet est un adepte de l’imitation. Des cacatoès d’Australie peuvent également répondre à votre attente.
    Si ma proposition vous intéresse, je peux vous assurer que les acquisitions de mes volatiles sont très respectueuses et bien sûr, n’ont jamais médi ni menti.
    Mon élevage est référencé auprès de l’INERIS qui sera une garantie suffisante je présume.
    Les caractéristiques physiques des oiseaux parleurs sont très diverses : taille, couleurs, caractère, intelligence, capacités d’adaptation.
    Je pourrai vous expliquer ces principales différences si vous me faites l’honneur d’une visite à Trifouilly-les-oies. N’hésitez pas à me joindre pour tous renseignements complémentaires au 07 08 09 01 99.

  19. Blackrain dit :

    « Pour cette transplantation je crois profondément à la mémoire des organes. C’est pourquoi je recherche un donneur, une personne qui ne mette pas sa langue dans sa poche mais qui l’ai plutôt bien pendue au palais car je compte poursuivre mon droit. Je veux toujours devenir avocat. Cet individu se doit d’être coiffé court pour ne pas avoir un cheveu sur la langue. Il doit également pouvoir tenir sa langue pour que je puisse résister à la pression des journalistes et de mon entourage mais il ne doit pas être trop discret afin de ne point risquer de l’avaler. J’accepte ainsi les politiciens car une langue de bois pourrait me servir. Toutefois, ne me présentez point de langue fourchue car on me prendrait pour un menteur. Je refuse absolument un donneur animalier. En effet, je suis bien trop gourmand pour résister à une langue de chat. Dans le même ordre d’idée, je souhaite prendre langue avec une personne cultivée qui déteste les félidés afin de ne pas avoir à donner ma langue au chat. Les prêtres peuvent s’abstenir car je n’ai pas besoin d’une langue morte. Je la veux très vivante, latine de préférence pour qu’elle chante dans ma bouche et soit de concert avec mes instruments à cordes. Si vous avez en plus créé un dialecte, une langue factice mais « elficace » ce serait un plus. Vous seriez alors le seigneur de mes annaux. Je convie les donneurs (contre la rémunération précédemment citée) à m’écrire rapidement car le silence me pèse. »

    Lucie, je te joins cette copie de mon article. Ta langue est de vipère et tu m’as trop pris pour un « idiome ». N’importe qui mais « patois » ! Tu es une diablesse. Je ne laisserai pas Lucie faire de moi un être maudit. Eloigne toi de moi mon ange diabolique. Tu ne me feras jamais plus dire les horreurs que ma langue avait vomies. Je n’aurai jamais plus tes « mots dits » au bout de ma langue.

  20. Kyoto dit :

    Je réponds à votre annonce ASC159PLN753KZY999SVP813F.

    Permettez-moi de vous féliciter, avec une telle référence, je suis rassuré : j’ai affaire à quelqu’un de sérieux, très sérieux.

    Je vous avoue que je n’ai pas subi une ablation de la langue, mais un traitement chimique, innovant et coûteux. D’ailleurs à quoi bon s’exprimer puisque de tout façon personne n’écoute. Mais cette langue m’est précieuse. A défaut de décauser, elle me permet de déglutir, sans pour cela avaler des couleuvres.

    Je vous avoue qu’un voile arachnéen recouvre mes yeux. Cela ne m’empêche pas d’avoir une extraordinaire vue de l’esprit qui m’apporte une vision claire et profonde du monde.

    Je vous avoue que je suis essorillé. Mon organisme est cependant sensible à tous les sons, quelles que soient leurs longueurs d’ondes.

    Les singes de la sagesse, penserez-vous ?

    Ce serait trop facile.

    Alors je vous lance un défi.

    Qui suis-je ?

    Réfléchissez bien !

    Une mauvaise réponse me prouverait que vous n’êtes pas digne de moi.

    La bonne réponse fera de vous mon partenaire et de moi, votre mentor.

    Bonne chance.

  21. durand JEAN MARC dit :

    « Après ablation de la langue pour raison personnelle, je recherche une langue n’ayant jamais médit ni menti. Mauvaises langues s’abstenir, références exigées. Oui, à l’époque, j’étais un peu trop caméléon de la politique. Et si je me suis coupé la langue en voulant choper une mouche de journaliste, ca ne regarde que moi. Je vous interdis d’en parler. Je recherche, et vite fait, une langue vive mais neutre sachant se tourner au moins 27 fois avant de laisser sortir une ânerie aussi grosse que le cul d’une femme voyant toujours tout en noir. J’ai des moyens, de gros moyens et je pense qu’un nécessiteux, un migrant de mur sera heureux de se débarrasser, pour une somme non négligeable, de son inutile langue, celle qui pend, celle qu’il n’aura plus à tirer car il n’a rien à dire. Enfin, rien de sérieux, rien qui ne pèse dans la balance. On m’a dit, qu’à priori, ce type d’outil n’est pas aisé à trouver. Les gens paraissent tenir à ce petit appendice leur permettant de siffler les filles, telle la locomotive, à la conquête de l’Ouest. Faute d’en dégoter une, j’en ferai fabriquer. J’ai les moyens, de gros moyens et tous les laboratoires vont travailler pour moi, pour ma gloire et celle de mon pays. Vive moi…vive ma sauce…et la langue de bœuf allant avec! »

    – Ca y est Bob, il est fini ce discours ?
    – Oui chérie, j’ai fait ce que j’ai pu pour limiter les dégâts, j’ai corrigé les fautes d’orthographe…maintenant, tu sais bien qu’un discours de D…
    est un discours de D….un d pour dérapage!

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