542e exercice d’écriture créative imaginé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Donnez-nous la recette de la sauce à l’inquiétude.


Sur ce blogue, on n’apprend pas à écrire un roman ou des nouvelles, on enflamme son imagination. Les exercices que j’invente, aiguillonnent l’esprit. Mon but est de conduire toute personne vers le créateur plus ou moins claquemuré en elle. L’enfant imaginatif avec lequel elle se réconcilie définitivement dès qu’elle se prête au jeu. Après quoi, elle décide de mener le projet d’écriture qui lui convient.

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48 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    Pour 6 personnes : l’incurable optimiste, le gai luron, le joyeux drille, l’amuseur public, l’ironiste, le content de lui

    Préalable : bien aiguiser vos couteaux

    Préparer une marinade avec tous les ingrédients.
    – des abattis de gibier de potence (une tête de linotte, 3 pattes de canard, 6 ailes de corbeau, la crête d’un coq de village, le gésier d’un oiseau de malheur, un cœur de pierre et la peau du cou d’un volatile de votre choix
    – une bonne louche de rancœur
    – un filet de jus de citron pour un peu d’acidité
    – un soupçon de jalousie
    – un grain de sel de commère
    – quelques graines de grenade et de praline

    Laisser macérer le temps que vous souhaitez entre 2 et 8 jours

    Cuisson au choix. Ne pas oublier de programmer le signal d’alarme
    – Faire bouillir puis laisser frémir
    – Faire cuire à petit feu
    – Faire griller au barbecue sur des charbons ardents
    – Faire mijoter à l’étouffée

  2. pakitapom dit :

    Une trouille bleue

    C’est au fond de la bringue de mon voisin que j’ai découvert par hasard la recette de la sauce à l’inquiétude le jour où il a décidé de pulvériser non seulement l’alignement de fleurs bien ordonnées de son jardinet mais aussi la jungle luxuriante de notre jardin de curé de l’autre côté de la haie …Il s’agit d’ une espèce de bouillie bleuâtre à base de cuivre, toxique pour tout ce qui est vivant même les humains – bien que naïvement ils croient que c’est pour leur bien .
    Myosotis , ancolies et nigelles d’un bleu profond s’enlaidissent pendant qu’abeilles et bourdons se brûlent les poumons. Que dire de papillons ? Devant tant de bêtise la fuite est de mise…

    Qu’il pleuve, qu’il fasse soleil, qu’il neige ou qu’il vente, le temps jamais ne répond a ses attentes  « -Trop chaud, pas bon pour les poireaux ! Trop froid, gare aux petits pois, trop humide, encore une pluie acide ! Trop sec, les dahlias cette année, un échec ! »

    Mon voisin, mégot maïs vissé au rictus, rescapé peu reconnaissant d’un mauvais cancer qui aurait pu le bouffer, passe sa vie au jardin à traquer le puceron , la limace et le hanneton en regardant de travers nos parterres …ou plutôt nos prairies sauvages, notre mare et nos plantes a fourrage.
    Pesticides, granules et pièges, quel beau florilège !

    Depuis qu’il s’est débarrassé de sa volière, où les oiseaux mourraient par manque d’air, il ne plaint que les oiseaux désertent son jardin…
    « – Plantez donc des tournesols, ils en raffolent
    – Mais faudrait pas qu’ils viennent se servir dans mes semis ou dans les arbres, manger les cerises a l’envie …
    – chaque jour ici on se régale à les voir se baigner dans la mare
    – ils grattent partout et déterrent les plantes .en bord d’eau, je les ai vus…
    – ils cherchent de quoi faire leurs nids.- l’autre jour , j’ai même surpris un héron au milieu du jardin
    – il va vous boulotter tous vos poissons. »réplique -t-il en préparant son matériel de pêche pour aller traquer la carpe dans les étangs de la Dombes voisine …

    « – Vous avez remarqué, les abeilles c’est comme les hirondelles et les papillons y en a plus !
    – Semez des plantes mellifères, installer des nichoirs et des hôtels à insectes
    – des fleurs sauvages dans mes parterres, des fientes sur ma terrasse, des frelons asiatiques qui viendraient s’installer dans la boutiques , vous n’y pensez pas !

    – C’est bizarre , entre nous faut que je vous dise, avant votre arrivée des limaces ici y en avait pas … »
    Là, c’est simple, je ne réponds même pas. Mes mains vertes enfoncées bien profond dans les poches, je me retiens de lui dire que, l’autre nuit, au clair de lune, j’ai vu un petit hérisson qui trottait vers la mare avant de faire son tour de jardin et de repartir se coucher sous les feuilles amassées à cet effet . Quel cadeau !

    En regardant vivre cet homme que l’inquiétude chaque jour pousse a faire le tour de son jardin, a l’affût d’autres prédateurs, en l’entendant toujours se plaindre et bougonner, au lieu de profiter pleinement du sursit offert par la mort, une maxime me traverse l’esprit :

    on récolte ce que l’on sème !

  3. Maite P dit :

    Voici la recette de la sauce à l’inquiétude du célèbre Jeff cuisiné à l’ébranlé.

    Liste des ingrédients :

    – Un Trauma entier.
    – Une cuillère à café d’insécurité.
    – Un bol de 250 ml d’incertitude.
    – Une pincée d’injustice.
    – Un zeste de terreur.

    Étapes de préparation :

    – Dans une cave sombre, emportez l’invité.
    – Laissez-le mariner dans le bol d’incertitude que vous compléterez avec une cuillère à café d’insécurité.
    – Ajoutez-y un zeste de terreur.
    – Faites revenir, à feu doux, le trauma avec l’ensemble.
    – Jetez la pincée d’injustice juste avant de servir.

    Régalez-vous !

  4. Urso dit :

    Donnez-nous la recette de la sauce à l’inquiétude.

    Depuis que ma femme est partie je suis privé de sauce à l’inquiétude.
    Ah que je suis triste.
    Tous les jours j’essaie de la faire mais je n’y arrive pas.
    En fait ma femme, malgré mes nombreuses questions là dessus, m’a jamais dit ce qu’elle y mettait dans cette sauce. Je l’ai même espionnée dans la cuisine lorsque elle préparait les repas, j’ai jamais su, son contenu.
    Une fois elle disait qu’elle était à base de carottes et de courgettes. Une autre, qu’il y avait beaucoup de beurre et de margarine. Également qu’elle comportait une grande quantité d’oeufs.
    Donc vous voyez le genre. Elle y tenait à la recette de la sauce à l’inquiétude. D’où ces réponses alambiquées qu’elle me donnait.

    Et puis ma femme, avec le temps, j’ai appris à la connaître. Lorsque elle vous disait quelque chose, elle pensait blanc mais ce qu’elle affirmait était gris ou noire.
    Maintenant, je me dis qu’avec cette sauce, cela devait être la même chose.
    Car lorsque ma femme était là – je le vois bien à présent – j’étais un homme super heureux, optimiste et toujours de bonne humeur.
    Alors qu’aujourd’hui, sans elle et sans cette satanée sauce à l’inquiétude, je suis un autre homme : je suis devenu peureux, anxieux et terriblement inquiet.

    M. il me la faut la recette de cette sauce ! Sans quoi je vais m’effondrer, mourir à petit feu et partir en fumée.
    Vous savez ma femme, elle m’a quitté pour un homme beaucoup plus beau et plus jeune que moi. Je le sais, car je les ai vus souvent sur la place du village, se prendre par la main et aussi s’embrasser tendrement.
    Oh la la quel malheur pour moi, la perte de ma femme et de cette sauce à l’inquiétude.
    Sauce, qui de plus en plus je le crois, me permettait d’être heureux, de vivre joyeux et plein d’énergie.

    Ensuite, – caractéristique très étrange de celle-ci – c’est une sauce qui tous les jours, ou presque, changeait de couleur : un jour rose, puis le lendemain bleue, et puis orange …
    Ma femme m’a vraiment trompé en me disant qu’elle était à l’inquiétude. Non c’est faux. Cette sauce était ma potion magique comme pour Obélix et Astérix.
    La preuve, aujourd’hui, sans l’avoir tous les jours dans mon plat, je suis si triste et si morose.
    En réalité, c’est le monde à l’envers. Sauce à l’inquiétude, on est heureux. Et plus de sauce à l’inquiétude, on est tellement rabougri.

    Oh ma femme, reviens moi, reviens je t’en supplie, en n’oubliant pas ta sauce à l’inquiétude. Pour que je revive et que je reprenne goût à la vie.
    Je prie le bon Dieu, pour qu’elle revienne … Aline. C’est son prénom.
    Dring dring.
    Tiens voilà le téléphone qui son. Est-ce ma femme qui appelle. Peut-être. Elle est partie depuis si longtemps.

    Allo, allo.
    Bien sûr chérie, tu es la bienvenue.
    Ici tu es toujours chez toi.
    Évidemment je t’attends les bras tout ouverts.

    Eh eh, vous savez quoi, les amis, justement ma femme me revient.
    C’était elle au téléphone. Youpi.
    Son gus apparemment l’a quittée pour une femme, plus jeune.

    Youpi, ma femme à repensé à moi.
    Moi l’homme en réalité de sa vie.
    Elle me revient ma femme. Quelle joie, quel bonheur.
    Oh je suis sur un nuage. Un nuage qui flotte et qui vole.
    Ah oui j’oubliais tout à coup.
    Donc si ma femme est de retour, la sauce à l’inquiétude n’est pas loin.
    Je dirais plutôt la sauce-« qui-peut ».
    Car avec ma femme et cette sauce, je le sais, je suis vraiment un autre homme.
    Plein de joie et débordant de vie. Comme un arbre vivant près d’un ruisseau …
    Ouais, elle est belle la vie … et vive ma femme et sa sauce d’enfer. Je vais bientôt être au paradis, avec ces « deux là ».

  5. Avoires dit :

    Donnez-nous la recette de la sauce à l’inquiétude.

    « Quoi, tu veux que je te donne la recette de la sauce à l’inquiétude ? Et pourquoi donc ? En voilà une drôle de demande !…
    – …….
    – Si tu y tiens tant que ça à la recette à l’inquiétude, écoute la radio, les chaînes d’info en continu, use et abuse des réseaux sociaux : tu sera servi, tu en auras tout ton saoul. Mais j’ai peur que cette recette finisse par te soulever le cœur.
    – ……
    – Ah ! Tu connais. Laisse-moi de livrer une autre recette.
    – …..
    – Laquelle ? Celle de la joie.
    – …….
    – Ne fais pas cette-là. Tu ne sais pas ce qu’est la joie que procure un lever de soleil aux couleurs inattendues ? Éveille tes sens : écoute les oiseaux qui ramagent dans les arbres aux parures légères. Ce soleil naissant, laisse-le caresser la peau. Tout cela prodigue de la joie.
    – …..
    – Ouvre un livre, tu y trouveras mille et une connaissances. Appelle ta famille, tes amis et parle avec eux, écoute-les . Promène-toi dans les sentiers, respire les écorces, remplis tes regards des parterres de fleurs sauvages aux émouvantes et subtiles beautés. Entends le vent dans les branches chanter pour toi la partition du jour. Savoure le fruit que tu as en bouche, laisse glisser sensuellement son jus dans ta gorge : il te donne le meilleur de lui-même. Écoute une sonate de Beethoven ou Maria Callas dans un air de Violetta : tu seras transporté de joie, tu vibreras, ton cœur s’ouvrira, tu seras comblé.
    La recette de la sauce à la joie est longue, très longue. Ses ingrédients sont magnifiquement, merveilleusement, infiniment divers.
    – …..
    – Tu ne dis rien ? »

  6. françoise dit :

    542/Donnez-moi la recette de la sauce à l’inquiétude.
    Désolé mais notre maître-queue est en congé maladie car il a attrapé le covid à la suite d’une soirée festive donnée chez Monsieur
    Chalançon ; enfin c ‘est ce que rapporte la presse…..
    Mais c’est fâcheux car ayant perdu mes anxieulitiques et mes medecin et pharmacien étant en vacances pour 8 jours, j’espérais que cette sauce à l’inquiètude me servirait de remède miracle !
    Voyons Monsieur il n’y a pas de remède miracle, encore moins de recette miracle. Vous qui êtes un homme politique contentez-vous, en attendant notre maître-queue, de la sauce polémique dans vos débats politiques. Inutile de vous préciser que vous ne trouverez cette recette dans aucun livre de cuisine.
    J’ai l’impression d’avoir fait un mauvais rêve.
    Méfiez-vous car un rêve non interprété est comme une lettre non ouverte.
    Pensez-vous qu’une séance chez une cartomancienne pourrait m’être d’une quelconque utilité.
    Il suffit d’y croire! Mais si vous permettez que je vous donne un petit conseil, en toute amitié : en l’absence du maître-queue, je remplacerai la sauce à l’inquiètude par une des huits sauces que vous trouverez sur google.
    Mais pourquoi ne prendriez-vous pas vos repas aux restaurants de l’assemblée nationale, qui eux restent ouverts malgré l’épidémie.
    Oh arrêtez vous faites renaître mon inquiètude !
    Calmez- vous , huit jours sont vite passés ; choisissez des plats sans sauce, des frites par exemple. Ce n’est tout de même pas la mer à boire.

  7. Françoise Rousseaux dit :

    Sauce à l’inquiétude

    Un zeste d’angoisse
    Trois cuillerées de souci
    Un brin d’anxiété
    Mélanger vigoureusement, puis porter à ébullition

    « Où sont passés les enfants ? »

    «  Le chat a disparu ..»

    «  Pourquoi n’est-elle pas encore rentrée ? »

    «  C’est normal que j’ai un ganglion, là ? »

    «  Il ne m’a pas rappelée.. »

    «  Pourquoi ça ronfle si fort dans la cheminée ? »

    « Il va geler…gare aux poiriers »

    « Il y a un drôle de bruit dans le moteur.. »

    Attention, ça va attacher ; veuillez mettre à feu doux et remuer doucement. Là, c’est mieux, ça épaissit,
    et puis… les enfants jouent sagement dans leur chambre, le chat est revenu, le ganglion est tout à fait normal, elle n’a pas eu d’accident, il n’y a pas besoin d’appeler les pompiers, les poiriers n’ont pas gelé, la voiture n’est pas tombée en panne,
    …. et s’il ne téléphonait pas, c’est qu’il n’avait pas de réseau !

    Ouf !

    Alors la sauce s’est évaporée…jusqu’à la prochaine fois.

  8. Je suis un voyageur de l’espace, un nomade cosmique, autodidacte dans ma partie, plus qu’un scientifique à proprement dit. Bien que…
    Mes recherches s’accommodent assez mal d’une obéissance à un quelconque protocole. Elles se performent d’une bonne louche de fantaisie.
    Actuellement, elles portent sur les émotions humaines. Le bruit court dans le cosmos que l’une d’elles fait – sur la Terre — terriblement recette en ce moment : l’inquiétude. Chacun de ses habitants se demandant à quelle sauce, il risque d’être mangé, dans un avenir proche.
    De ce fait, la planète bleue – joyau du cosmos – est depuis quelque temps, obscurcie par de grosses masses d’énergies sombres.
    Arrivé à leur proximité, je comprends rapidement qu’elles sont des émanations psychiques et émotionnelles, s’agrippant les unes aux autres, par un lien d’affinité, comme pour se donner courage. Face à un futur incertain, elles sécrètent des scénarios catastrophes qui tournent en boucle, car comment trouver des solutions à des problèmes qui n’existent pas encore ?
    Intrigué, j’observe les terriens, émetteurs de ces énergies. Chacun a la tête dans le chaudron, tandis que, nourrie de funestes pensées, la sauce « inquiète » prend, à chaque tour de cuiller, de plus en plus de densité.
    Bien malgré moi, j’en goûte les fumées délétères qui, dans l’éther, agissent comme une chape de plomb. Le ciel s’en trouve voilé et n’illumine plus le cœur des hommes.
    Cette sauce a un goût amer. Je suis subjugué par sa puissance d’inertie, tout comme de sa folle capacité à produire des scénarios catastrophes. Jamais imagination ne pouvait être plus mal employée !
    Cela fait désordre dans mon logiciel programmé sur l’optimisme. Je crois même qu’il se sent présentement menacé d’un gros bug.
    Alors plutôt que de tourner en rond, je décide de mettre le cap sur une nouvelle recherche :
    Les sauces sucrées.

  9. Soledad Granger dit :

    La sauce à l’inquiétude n’est pas du goût de tous.
    Et pour cause, mal préparée, elle peut vraiment gâter
    N’importe quel bon plat.
A vous en faire passer le goût, à tout jamais.

    Pourtant n’est-elle pas préférable à cette autre sauce à la totale inconscience,
    Dont les ingrédients poussent en terrain tellement perché, qu’il ne peut être réellement sur Terre.

    La sauce à l’inquiétude nécessite un peu de coeur, sinon, l’on ne se soucie de rien ni de personne…certes il faut bien écumer quelques cauchemars, qui moutonnent. Quelques situations critiques, tragiques…voire pire.

    Mais avec un peu de coeur, de confiance, d’amour, d’insouciance. En veillant à ce que la plante d’inquiétude, soit à peine saupoudrée…un peu de présence d’esprit, voire même de réflexion : c’est un équilibre subtil.
    Y mettre un peu de sauce aux solutions peut la relever quelque peu.

    Parfois, la sauce à l’inquiétude tourne. Ce doit être l’excès de chaleur. Elle s’accorde assez mal avec les plats chauds et grillés comme le « Gras-buge » par exemple.

    Parfois, les condiments, les conditions, aidants, la sauce à l’inquiétude, même si elle garde ce petit goût amer, se fait discrète.

    Certes, bien des plats s’en passent. Pourtant, avec la sauce aux soucis, c’est une sauce que l’on retrouve couramment dans les plats quotidiens.

    Cependant, il vaut mieux veiller à varier si possible son alimentation. Ne pas hésiter à consommer un bon bol d’air, penser aussi à la sauce, plus légère, à la gaieté.

    Trop de sauce à l’inquiétude devient indigeste et est mauvais pour la santé.

  10. Laurent B dit :

    Sauce à L’inquiétude
    Ce n’est pas par hasard qu’elle se trouvait là, mais elle se demandait un peu pourquoi ?
    Poussant la porte de l’inconnu son cœur se serra un peu.
    Entrant dans la pièce elle s’interrogea : quel sera l’accueil ? A quelle sauce sera – t – elle mangée, assaisonnée ?

    Au vu de la tête, pardon des faciès de ses interlocuteurs elle compris vite.
    Au menu ce sera « sauce à l’inquiétude » !
    Un instant sont esprit se mit à bouillonner, à frire, se consumer,
    Comment pourra – t – elle en sortir indemne ?

    Elle décida… Elle décida, chose folle, de modifier la recette. Comme si cela était de son ressort : l’ingénue
    Subrepticement, furtivement, délicatement elle ajouta un peu de … ; une once de … et encore une dose de …
    En faisant délicatement mijoter l’ensemble l’inquiétude devint une sauce aux nouvelles saveurs fleurant bon à ses papilles
    Au fur et à mesure que sa cuisine fricotais sa sauce aux … prenait corps

    Les faciès se défripaient un peu
    Les figures apparaissaient progressivement comme si une main magique, sans doute celle de l’allumeur de réverbère, éclairait chaque physionomie
    En dernière touche elle ajouta un soupçon de … La sauce aux sourires était terminée !

    Immédiatement elle la fit goûter à ses hôtes
    Les visages s’illuminèrent instantanément. Elle crût même entendre quelques rires discrets.
    Dans le même temps un chemin s’ouvrit devant elle.
    Allégrement elle l’emprunta d’un pas léger, l’esprit libre, heureuse de cette nouvelle perspective qui s’offrait à elle.

    Laurent B
    Développement personnel et bien être
    @Laurent.Vies.Sereines

  11. iris79 dit :

    Donnez-nous la recette de la sauce à l’inquiétude.

    Sauce à l’inquiétude

    -facile-économique-plat de toute saison

    Ingrédients :
    -du mouron
    -de la peur (en plus ou moins grande quantité)
    -de l’anxiété
    -de la rumination
    -de la solitude (optionnelle)

    Ustensiles :
    -un cœur fébrile
    -un cerveau en ébullition
    -des mains moites
    -une voix chevrotante
    -des jambes en coton
    -des bras qui tombent
    -un ventre noué

    Réalisation :
    Cette recette a la particularité de demander des quantités d’ingrédients aux proportions très variables. Plus le nombre de convives sera important, mieux l’inquiétude sera partagée.

    1-Ayez de préférence des enfants adolescents et/des parents vieillissants.
    2-soyez au plus près de leur vécu.
    3-Lorsque votre mouron fait la taille d’une orange et commence à vous nouer l’estomac, ajoutez-lui de la peur.
    4-laissez-les lever à la chaleur de votre début d’angoisse.
    5-Après plusieurs heures, reprenez votre préparation. Extrayez l’anxiété obtenue et passez-la au filtre de la rumination.
    6-déposez le tout dans un faitout et contemplez du haut de votre solitude.
    7-laissez mariner encore quelques heures. Votre inquiétude est prête.

    A servir avec un vin Napolitain « les larmes du souci »…

  12. Michel-denis Robert dit :

    Personne ne savait pourquoi, ils avaient installé là, une grande marmite, juste devant le palais. C’était une initiative du chef, semble-t-il, pour garder le contrôle sur son personnel. Il avait décidé avec son équipe, vous savez quoi ! de préparer une sauce à l’inquiétude. Quelle idée de oufs ! C’était bien pensé, fallait conditionner petit à petit les cerveaux à l’infox. Chacun devait venir avec l’ingrédient qui lui paraitrait le plus « worrying » (1), puisque la mode était aux anglicismes. Celui qui ne répondrait pas aux critères, qui ne trouverait pas l’idée la plus déroutante serait réorienté. C’est ainsi qu’avec un large sourire, l’on vit arriver Monsieur Coquille. Il était accompagné d’un énorme bidon translucide, qu’il tirait derrière lui, sur lequel étaient inscrites les statistiques de la santé, le cap douloureux des 100 000 est dépassé.
    – Qu’est-ce que c’est que ça, dit le chef ?
    – De la marée noire.
    – Bon, ça va, il y en aura pour tout le monde. Je vais pouvoir faire macérer ma vache folle.
    – Pourquoi vous me regardez, chef ?
    – Va me chercher le sang qu’on t’a miné.
    – Et le plastique, chef !
    – Il faut le mixer en fine poussière pour qu’on ne se rende compte de rien, avec le glyphosate, ça fera une tambouille acceptable.
    – Mais personne ne sera dupe, chef. L’odeur, vous avez pensé à l’odeur, chef ?
    – Avec de bons effluves de chou-croûte qu’on va envoyer dans les diffuseurs et les réhausseurs de goût dans la marée, je te garantis que 80% des pigeons se feront avoir, ma réélection est garantie.

    (1) Inquiétant

  13. Catherine M.S dit :

    En cuisine elle s’affairait aux fourneaux
    Toujours le même scénario
    Car elle ne voulait pas la rater…
    Sa célèbre sauce !
    Elle seule en détenait les secrets
    Le monde entier voulait se l’approprier
    Que nenni !
    Tant pis pour ses hordes d’ennemis
    Qu’elle continuait à traiter avec mépris
    Ils n’avaient jamais rien compris
    A son caractère bien trempé, unique
    Et, il est vrai, quelque peu énigmatique
    Tous si pathétiques 
    Prêts à se mettre à genoux
    Comme s’il s’agissait d’une simple soupe aux choux !

    Alors que sa recette
    Intéressait toute la planète
    A commencer par la liste d’ingrédients
    Qui intriguait bon nombre de ses habitants
    Dans toutes les langues on pariait sur les saveurs
    Et on tergiversait sur les odeurs
    Car un peu trop de ceci ou cela
    Pouvait altérer le résultat
    Et pour un inquiet chronique
    C’était la crise de panique
    Il vouait une immense gratitude
    A la papesse de la  « sauce à l’inquiétude »
    Qui lui assurait la garantie
    De pimenter ainsi sa vie
    De mille angoisses, affres et autres tracasseries
    Sans lesquelles il se sentait bien démuni !

  14. Kadi dit :

    Pour moi et malheureusement de plusieurs jeunes de ma génération, la recette de la sauce à l’inquiétude est un compagnon secret. Elle nous a choisi et essaye toujours de nous suivre quand même on veut changer de recette un temps soi peu. Ses ingrédients sont cette voix qui nous rappelle tout le temps qu’on grandit et qu’il faut qu’on se réalise, cette impression qu’on a après un tour sur Instagram qu’on est très en retard et que tout le monde de notre âge a déjà atteint le sommet, cette sensation de ne pas être en train de vivre comme il se devait, ce foutu syndrome de l’imposteur qui te demande pour qui tu te prends quand tu penses à sortir de l’ombre. La plus imposante de ses ingrédients est la peur. La peur de se prendre un non, un échec, une moquerie et surtout la peur de réussir, de briller, d’être visible aux yeux du monde, d’attirer l’attention. Cette recette, je la connais par cœur maintenant et je pense qu’on a assez fait du chemin. Il est temps qu’on se dise aurevoir. Je pars à l’aventure pour apprendre la recette de l’accomplissement, ma propre recette de l’accomplissement. J’ai peur, mais celle-ci est différente de celle de la recette de l’inquiétude, et c’est tant mieux.

  15. Newanne dit :

    Recette de la sauce à l’inquiétude made in Ann’

    Commencez par déposer devant vous les ingrédients suivants :
    – sel de vie
    – piments écervelés
    – bave de crapaud
    – encre de sèche
    – feuilles de riz basse besogne

    Je vous préconise quelques ustensiles :
    – batteur mécanique
    – poches avec diverses buses
    – pilon mortier
    – bol de broyage

    Dans le guide de la crédulité vous trouverez de nombreux chefs tous étoilés aussi bien que les autres qui vous en donneront les astuces.
    Par les temps qui courent ils font bonnes recettes en réalisant des « hold ups ».

    nb : toute référence à des faits réels est fortuite 😉

  16. Nouchka dit :

    « Donnez-nous la recette de la sauce à l’inquiétude ».

    Malheureusement, je crains qu’il n’y ait pas de recette concernant la sauce à l’inquiétude.
    Chacun avance dans la vie avec ses rêves, joies, peurs, croyances et ses éléments culturels constitutifs.
    Les plus heureux sont sans doute ceux qui prennent la vie et ses aléas avec bonne humeur, comme une sorte de jeu.
    D’autres, mauvais joueurs, peut-être, tentent de se préparer au pire pour n’être pas surpris et agir avec pertinence.
    Juste un exemple pour illustrer mon propos : Jean perd brutalement son père alors qu’il n’a que dix ans. Toute sa vie va être déterminée par cet évènement tragique. Il va même se faire une philosophie sur l’inconséquence et l’insouciance qu’il refuse au profit de la lucidité et de la persévérance dans l’effort. Il manque un peu de fantaisie notre ami. Et bien, le croirez-vous, Jean va transmettre, malgré lui, ces valeurs à ses propres enfants : L’ainé choisit un métier où l’analyse des risques et l’anticipation sont les maître-mots. Jean Junior craint toute sa vie de perdre son job. Lucide, il a intégré cette réalité : personne n’est indispensable. Néanmoins, lui qui appréhende tant la surprise, doit un jour faire face à la mort soudaine et prématurée de sa compagne. Il ne l’a pas vu venir cette tuile-là !
    Ce n’est, qu’une fois parvenu à l’âge de la retraite, qu’il réussit à se détendre, à cesser d’aborder la vie sous l’angle de la responsabilité et du devoir.
    Je crois l’entendre vous dire : Il ne sert à rien d’imaginer le pire. J’en ai fait l’expérience, la vie ne se prévoit pas. Prenez-la avec optimisme et croyez un peu en votre bonne étoile.
    Alors la recette de la sauce à l’inquiétude, oubliez ce qui vous sera énoncé à son propos. C’est une sauce amère, difficile à doser. Et si je puis me permettre, préférez-lui les sauces à la sérénité, à l’espoir voire à l’euphorie ou au bonheur. Un peu comme dans le Pari de Pascal : Mieux vaut croire au bonheur qu’il existe ou qu’il n’existe pas. S’il existe, vous le reconnaitrez quand vous le rencontrerez…

  17. Patricia dit :

    La sauce à l’inquiétude, ah eh bien c’est justement sa spécialité à cette femme.
    Je l’ai rencontrée le mois dernier.
    au début je la trouvais magnifique, fantastique, tout était parfait. elle était toujours prête à aller partout et à rire de tout, elle avait l’air heureuse, et enjouée.
    Dynamique et pleine de petite mimiques qui mettaient à l’aise.
    Je ne sais pas comment vous dire. C’était très agréable d’être en sa présence.
    Et puis petit à petit je me suis aperçu que quelquechose n’allait pas.

    Mimique après mimique, je l’ai vue différemment. Elle était actrice professionnelle. Et une très bonne en plus.
    Pour couvrir sa terreur de vivre, elle la bravait chaque jour, cherchait à la provoquer pur se prouver qu’elle n’avait même pas peur.
    Cherchant les endroits les plus périlleux, les projets les plus fous, les sorties les plus improbables.
    Pour finalement se sentir décue, de ne pas avoir été nourrie comme elle voulait de ses aventures rocambolesques.

    C’était un mystère. Et j’ai fini par voir ce rôle qu’elle jouait pour se rassurer, pour napper sa sauce à l’inquiétude d’un zeste d’aventure, et d’extraordinaire.
    Une vie à braver les dangers. Voilà la recette de la sauce à l’inquiétude, selon elle.

    Quel dommage, elle était si douce, et si sensible. Elle auait pu nettement passer sa vie à regarder l’océan, et les oiseaux voler au gré du vent, et écrire de ses observations, de ses sentiments si puissants.

    Mais cette idée ne lui plaisait guère. Elle préférait l’adrénaline même si cette adrénaline était comme une sauce à l’inquiétude.

  18. Nadine de Bernardy dit :

    Aujourd’hui je suis angoissée.Ma vie va peut être prendre un tournant décisif ce soir.
    Tout d’abord, envisager une douche soigneuse au gel exfoliant à la rose d’ Ispahan,accompagnée d’un shampoing volumateur bio à la farine de son.
    Une fois rincée et séchée,appliquer sur le cuir chevelu un jus de citron pour la brillance.
    Envelopper les cheveux dans une serviette en attendant la suite.
    Qui consistera à masser le corps à l’huile d’argan première pression à froid.
    Poncer les coudes et les talons,épiler soigneusement les parties qui le méritent.
    Ne pas omettre le déodorant sans alcool.
    Appliquer sur les cheveux une mousse anti friselis.
    Le visage profitera d’un masque raffermissant après un gommage au sel de Guérande et miel de lavande.
    Ne pas négliger le brushing,pas trop chaud ni trop prolongé.
    Avaler un Prozac à 5 avant de se faire les ongles afin que la main ne tremble pas.Choisir une teinte ni trop vive,ni trop fade.
    Vers 18h consulter la garde robe.Eviter le noir,acratopège,pour une tenue seyante et gaie.
    Un soupçon de parfum. Les dessous chics achetés hier.
    Un nouveau Prozac à 10 afin de ne pas s’énerver en constatant que trois collants sur cinq sont fichus
    19 h,dernière inspection.
    Tout semble correct.
    19h 12.On sonne.
    Ne pas se précipiter.
    Ah!Bonsoir Fabien,ravie d’enfin te rencontrer.Tu n’as pas eu trop de mal à trouver?
    Non non je n’étais pas inquiète,tu es quasiment à l’heure.
    C’est sympa,tu ressembles bien à ta photo.
    J’enfile mon manteau et j’arrive.
    Passage par la salle de bain.Un Prozac à 20.
    Allez en route.

  19. Kyoto dit :

    Je m’appelle R. Zoggue. Je suis cuisinier. A cause ou grâce à ma mère. Pendant mon enfance, je constatais avec tristesse qu’elle assaisonnait sa vie à la sauce inquiétude. Et la nôtre aussi par la même occasion. Certains jours, mon père ne supportait plus cette vie arrosée à la vinaigrette. Alors nos repas ressemblaient à ces soufflés qu’on a laissés refroidir. Et nous avalions nos soupes à la grimace, sans un mot, sans un regard. La table était vite désertée. Nous nous privions de dessert pour nous évader vers un ailleurs…

    En grandissant, j’ai appris à connaître les ingrédients de cette sauce inquiétante. Ma mère avait un chagrin inarrachable. Elle avait l’esprit bancal. Chacun de nous allait de guingois. Cependant, pour elle, j’aurais escaladé l’Annapurna. J’ai donc décidé de mettre du piment dans son quotidien. Et vite, notre petite cuisine, dans notre petit appartement dans cette immense tour de banlieue, devint mon royaume. Je préparais, accommodais, mitonnés des plats aux petits oignons. J’inventais, je créais…

    J’avais trouvé ma voie. J’ai eu la chance de travailler avec un « Grand Chef ». Je lui dois ce que je suis devenu aujourd’hui. Ma réussite adoucissait la vie de ma mère. Elle s’est apaisée. Finalement, mes parents ont ouvert une crêperie en Bretagne. Chez eux, maintenant, les parfums sentent la tendresse et le bonheur. Même les sauces sont devenues pétillantes et savoureuses.

    Chaque jour, elle m’envoie un message qu’elle termine toujours par :

    « Baisers enchantés ».

  20. LURON'OURS dit :

    OÙ EST LA BONNE PAULINE?
    Élevé sous la mère, l’animal ne savait à quel ‘ sein ‘se vouer. Le pis était ailleurs.
    Il trône derrière la grille, sur le marbre les yeux clos. La paupière ciliée, la narine agrémentée de persil frais, laisse échapper le bout de sa langue, il n’a jamais été aussi beau qu’à l’étal du tripier. La ménagère tentée s’inquiète : privée de fines herbes, réussirais-je ma gribiche ? Je n’ai jamais su écaler un œuf. C’est trop dur. Pour les cornichons j’en connais un ! Mais les câpres, le vinaigre, l’huile ? Je suis plongée dans un abîme de perplexité.
    Filmée, emballée dans un joli papier à en-tête. La tête de veau dépasse du panier, ameutant les chiens du quartier.
    Un prêtre bénit l’animal innocent qui fera son régal. Il confesse : j’aime la tête dévot à la fine aigrette.. ajouta-t-il en agrémentant sa barrette d’une plume d’oiseau.🐻

  21. Antonio dit :

    Je vais vous donner la recette de mon grand-peur que je tiens de ma pauvre meur qui en est morte, à trop saucer l’aimé de sa vie avec. Elle est à tomber !

    Pour ça, il vous faut un fond d’amour, avec n’importe quelle viande, mais évitez la vache, quand même. Faites-la bouillir dans trois litres de reproches avec un bouillon de mauvais foie. Après avoir écumé votre rancœur d’artichaut, faites-la suer avec un filet de menaces qui ne s’effritent pas trop vite. Laissez mariner trois, quatre jours. Puis réservez, un hôtel en bord de mer par exemple.

    Faites revenir son désir de lardon à la casserole, avec une belle carotte et un oignon, puis laissez dorer au soleil, dans son jus, le temps des vacances d’été. Au retour, faites fondre à feu doux tout espoir de rester puis déversez votre fond d’amour en le liant avec un fond de peine ou de lâcheté, si vous avez. Clarifiez en la regardant dans le blanc des yeux. Assaisonnez avec juste un je-t’appelle-dès-que-je-peux, sans couvrir de laurier.

    Passez au chinois et gardez au frais, le temps qu’il faudra. Et servir en chaudes larmes chaque fois que le téléphone sonne.

  22. Souris bleue 🐀 dit :

    🐀POSITIVE ATTITUDE

    Je suis certifiée ‘idées positives ». Si si ! J’ai été testée : c’est confirmé. Alors, je vais avoir du mal ! Ou plutôt, je vais vous parler du poulet aux hormones de Simone. Ménopausé depuis déjà assez longtemps certainement… Elle nous l’a servi dans un bouillon aigre.
    «C’est quoi ta sauce » ? Elle est passée !!!»
    -C’est possible, je l’ai prise dans le journal du début de la semaine. Il n’y a plus que des mauvaises nouvelles. Ça me retourne les sangs.
    «Sûr ! si tu vas à la rubrique nécrologique, c’est chargé.»
    – Mais oui, qu’ il était mort !
    «donc c’est une sauce à l’inquiétude ! Moi, depuis que la sauce beurre- noir est interdite, je ne fais plus que de la blanche »
    -Elle n’est pas permise non plus ? – «Fais une ‘bé-chamelle’ c’est bon et ça ne fâche personne.
    Et puis prend une poule plutôt qu’un poulet, tu as le bouillon…
    -C’est plus ‘genré ‘ ! Et la viande tu sais c’est mal vu…»
    «Vas-y pour une bonne salade de radis ou d’oseille, de la fraîche.. C’est bon ça !»
    -Y’en n’a plus non plus ! C’est la ‘ co-vide ‘
    «Dis-donc, on commence à avoir les dents qui baignent avec tous ces  »faut-pas »!»
    -Alors va pour l’apéro !… Pour moi, ce sera un p’tit jaune, bien corsé…🐀

  23. Fanny Dumond dit :

    RECETTE DE LA SAUCE À L’INQUIÉTUDE

    – Descendez à la cave pour dénicher votre bassine à confiture,
    – Faites gaffe à ne pas vous casser la margoulette sur les marches inégales,
    – Pensez à changer cette fichue ampoule qui n’éclaire que le quart de votre vie,
    – Récurez le récipient à l’aide de votre spray qui détruit 100 % des bactéries et autres virus, car un pangolin avait sûrement élu domicile à l’intérieur,
    – Rincez à l’eau claire,
    – Dosez 10 litres d’eau du robinet et versez-les dans votre bassine,
    – Portez à ébullition durant 15 minutes, car cette eau est à la limite d’être potable d’après les analyses communales,
    – Puis versez-y les retards de vos enfants quand ils sortent en boîte de nuit,
    – Ajoutez les résultats de votre radiographie qui tardent à venir,
    – Jetez une grosse poignée de vos fins de mois difficiles,
    – Puis une pincée de réchauffement climatique,
    – Dosez 3 litres d’infos contradictoires qui passent en boucle dans les médias,
    – Finalement, pour aller au plus vite,
    – Balancez dans ce liquide en ébullition les 10 pages de la liste de vos angoisses,
    – Laissez mijoter cette préparation, à feu très doux, durant 1 heure,
    – Cherchez votre chinois qui se cache quelque part dans votre placard,
    – Filtrez cette infusion afin que le préfixe IN se dépose au fond de votre passoire,
    – Choisissez un film comique dans votre vidéothèque,
    – Installez-vous confortablement sur votre canapé tout en sirotant cette panacée,
    – Renouvelez le processus autant de jours que nécessaire.
    * recette offerte gracieusement. Je renonce à mes droits d’auteur !

  24. Dominique PORHIEL dit :

    Recette de la sauce à l’inquiétude ou plombée aux adverbes !

    Normalement ! Oui, je sais ! En ce moment …. « normalement » est un adverbe déjà lourd en soi, de tous temps, mais plutôt galvaudé par les temps qui courent !
    Donc, je disais, normalement après avoir émincé finement (c’est important « finement ») les échalotes, on les arrose généreusement de vinaigre ; moi, je mets du vinaigre de cidre c’est moins aigre justement ! et puis on rajoute précautionneusement, un peu de vin blanc, de celui qui va accompagner le repas.
    Ça c’est la recette classique !
    Mais ma belle-mère, elle, elle en a une autre de recette !
    Une que je n’aime guère !
    Premier ingrédient :
    – tu les as achetées quand ? (air pincé)
    Deuxième ingrédient :
    – elles viennent d’où ? (légère moue du bec)
    Troisième ingrédient :
    – elles étaient au frigo, au moins ? (sourcils levés)
    Quatrième ingrédient :
    – tu les sens hein ? avant de les manger ? (léger haut le cœur)
    Cinquième ingrédient :
    – ça me ferait vomir ! (gros frisson de dégoût)
    Mais, moi, je m’en fiche !
    Les Huîtres, je les mange avec du pain et du beurre …. Salé, le beurre ! Evidemment !

  25. camomille dit :

    Donnez-nous la recette de la sauce à l’inquiétude.

    – Chef, quand allez-vous nous apprendre la recette de la sauce à l’inquiétude ?

    – La recette de la sauce à l’inquiétude ? Mais pauvres de vous… Pauvres inconscients !
    Sachez qu’il m’a fallu des années, des décennies, pour la mettre au point, et je ne
    cesse encore de l’améliorer.

    – Elle est sublime chef, sublime !!! Tellement onctueuse, subtile, indéfinissable et
    pourtant tellement présente.

    – C’est bien Jules, tu l’as pas mal définie.
    Sachez, vous tous qui voulez faire dans le métier, sachez que cette recette se mérite.
    Elle se présentera à vous naturellement dès que vous serez prêts. Croyez-moi !

    – Mais Chef, donnez-nous au moins un ou deux indices ?

    – Pourquoi pas, mais vous l’aurez-voulu. Commençons par toi Marius : peux-tu me dire
    comment tu envisages ton avenir professionnel ?

    – Moi Chef, pas de problème je vais prendre la relève de mon père mais en mieux
    évidemment, je vais/

    – C’est bon Marius, c’est bon. Tu n’es pas prêt pour la recette.

    Et toi Jules ? Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?

    – Moi Chef, pas de souci. Je vais avoir mon diplôme à la fin de l’année puis je
    partirai à Londres où je trouverai facilement du travail et/

    – C’est bon Jules, c’est bon. Tu n’es pas prêt pour la recette.

    Et toi Émile ? Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?

    – Moi Chef… Ben j’espère d’abord que j’aurais mon diplôme à la fin de l’année.

    – Et après ?

    – Ben après, j’espère que je pourrais me former dans un grand restaurant si toutefois vous
    accepterez de me recommander ?

    – Et après ?

    – Ben après, lorsque j’aurais bien appris, j’oserais peut-être ouvrir mon petit restaurant
    où je créerais mes spécialités. J’en ai tellement envie, mais j’appréhende…

    – C’est bon Émile, tu la tiens ta recette. Il y a en toi suffisamment d’incertitude,
    d’appréhension et de remise en question pour que tu sois apte à la réaliser.

    Et vous les gars, oubliez vos certitudes. Rien n’est acquis,
    Tout est remis en question tous les jours,
    Tout se recrée : « aujourd’hui plus qu’hier et bien
    moins que demain »
    Et tant que vous serez dans cet état d’esprit vous saurez faire naturellement les sauces
    à l’inquiétude les plus inattendues.

  26. Durand JEAN MARC dit :

    Comme tout un chacun, j’ai eu deux grand mères. L’une soignait son diabète à grands coups de gâteaux crémeux, l’autre recalait avec des pincettes le bouchon sur sa bouteille de rhum avant de la planquer dans le haut du placard. L’une se devinait un peu fofolle, chantant sa vie gourmande, l’autre, même la nuit devait grincer des dents. Non seulement les souvenirs sont vaporeux, mais ils survivent, bègues et boiteux, souvent parasités par le temps de pose des photos.

    Je m’inventais donc une troisième grand mère, une recette à moi.

    Elle était tombée dans le chaudron de la vie, entre la fin d’un siècle et le début d’un autre. Son premier tourment était déjà d’être arrivée sur Terre, aînée de cinq frères, domptée sous le tablier du devoir. Elle se tracassait pour la moindre miette, car à cette époque, on avalait souvent de travers, le moindre petit poisson avec ses arêtes et le moindre petit lapin avec ses os. En ce temps là, on ne grandissait pas, on poussait, comme les patates du jardin d’ouvrier.

    Arriva le jour d’une rencontre. Cela la perturba car elle ne savait rien de la cuisine des cœurs, craignait l’amour en sauce, et que ça attache. Finalement, comme tout un chacun, elle apprit les bonnes ficelles pour emballer le poulet rôti et le servir tous les dimanches à son Homme. Les craintes déambulaient entre le linge humide et la sécheresse des ordres.

    Puis elle paniqua à la naissance de son premier enfant. Idem, pour la deuxième parce que, mettre un enfant au monde, ce n’était pas que cuisiner des merveilles, tripoter la bonne pâte, y dessiner des étoiles et les tremper dans l’huile, à bonne température.

    Elle s’affola quand le grand dut partir à la guerre. Il n’en ramena pas que de la graine de couscous mais un gros grain enrayant son jugement mais pas son fusil. Le gars se mit à chasser tous ceux qui soi-disant lui rongeaient la tête.

    L’appréhension pour sa fille tenait à ce qu’elle désespérait en permanence de la constater tourner en rond ou tourner mal. Elle lui coupait ras les ongles pour éviter de se rogner les siens. Ainsi, pensait elle, n’agripperait’ elle pas une quelconque fleur de paradis artificiel, elle demeurerait libre, instruite et cultivée, pas comme elle, dressée et labourée.

    Et puis son mari chopa une cochonnerie, la seule mauvaise viande, impossible à cuisiner. Vint le temps des soupes et des bouillons, quand le temps de vie devient vermicelle.

    Elle s’occupa de tout, de près, en évitant encore de se préoccuper de soi. Elle enterra une partie de sa vie. La fonte pesait lourd.

    Puis on la perdit de vue, elle et ses affres. Les enfants avaient tranché leur autoroute à travers les collines élimées d’un monde encore un peu plus anguleux.

    Elle, je l’ai retrouvé récemment, blottie dans son fauteuil de chagrin. Pour ces 150 ans, j’avais prévu de lui faire découvrir la mer. J’avais apporté un tas de photos pour lui expliquer, lui monter ce vers quoi j’allais l’entraîner. Cela aurait été trop bête que, frappée d’épouvante, elle sèche ce petit cours de beauté, sans avoir entendu la caresse des vagues sur les cailloux de sa vie.

    Non, elle m’écouta, très attentivement. Et me dit être très contente de savoir qu’elle avait un petit fils.

  27. Rondeaux Annick dit :

    Pour réussir une excellente recette à l’inquiétude
    Ingrédients
    500 g Angoisse
    1 bol de Stress
    3 oeufs Pensées negatives
    1 verre d’ estime de soi dans les chaussettes
    1 louche entourage plombant
    500 ml de Boule au ventre
    5 cuillères à soupe de Peur

    1) delayer dans un saladier les 500g d’angoisse avec les 500ml de boule aux ventre. Bien remuer jusqu’à ce que le mélange soit homogène, il arrive parfois que la boule au ventre se fragmente c’est peut-être que inconscient vous êtes entrain de sourire . Vous seul savez comment revenir au moment présent, je vous conseille en ce moment là de penser très voir à un événement malheureux que vous avez vécu. Je ne sais pas si savez que les émotions et pensées négatives sont des accélérateurs de d’homogénition extraordinaire. Plus vous allez visualiser , quitte à pleurer plus les larmes fixeront votre réussite . Vous pouvez me faire confiance je suis devenue une expert.
    Rajouter le verre de manque d’estime de soi dans les chaussettes et le bol de stress. .Normalement l’appareil est couleur grise, voir noire si jamais ce n’est pas le cas saupoudrer d’une pincée de mort. Au début c’est normal, avec de l’expérience ce sera facultatif.
    Voilà très bien, ajouter les jaunes pensées négatives, touillez bien. Maintenant mettez la louche d’entourage plombant remuer l’ensemble puis monter les 5 cuillères à soupe de peur en neige et les incorporer au mélange. Beurré un moule avec du beurre de dévalorisation puis mettre au four à 180° pendant 1heure.
    A la fin de la cuisson, vérifier si votre plat à point avec votre couteau de trouille.
    Démouler et présenter sur un plateau suicidant
    Régalez vous et savourez bien chaque bouchée pour que tout votre corps s’en imprègne jusqu’à dans votre ADN ,mettez y tout votre coeur saignant pour cet état deviennne quotidien.

    PS : si vous désirez des conseils, contacter moi par mail , je me ferai un satanique plaisir de vous donner des astuces pour que plat soit encore plus amer.

    Mon mail : recettespouvoirvienoire@gmail.com

  28. Laurence Noyer dit :

    Recette de la sauce à l’inquiétude

    Dépecez l’agitation et râpez l’impatience
    Emiettez l‘ennui et épluchez la frousse
    Incisez le trac et écossez la détresse
    Faites un puits de désarroi
    Pelez les tracas et évidez le chagrin
    Saupoudrez d’une chapelure de souci
    Ficelez la tristesse et hachez la terreur
    Clarifiez l’angoisse
    Caramélisez les tourments gratinés d’ombre
    Concassez l’alarme et déglacez la crainte
    Faites dorer la peine en papillotes de peurs
    Relevez de trouble et de scrupule
    Rajoutez un zeste d’émoi
    Servez avec des vols au vent d’inquiétude

  29. blackrain dit :

    Pour obtenir la meilleure source d’angoisse il est nécessaire d’accommoder le plat d’une sauce à l’inquiétude. Plutôt que de jour il est préférable de la préparer « en nuit ». Ceci afin que nuit amant le mélange se gorge de tourment en se reposant pendant que le couple visé par cette décoction se livre à la luxure. Sur une base d’œuf de crotale il faut ajouter un liant qui puisse attacher et relier les ingrédients entre eux. Une huile de vie d’ange en est un bon exemple mais il est très difficile de s’en procurer car, malheureusement, Satan à disparaitre du marcher. Alors, j’utilise de huile de pépin de raison que je mélange avec une autre matière molle. Mais il ne faut pas que le « mou tarde » pour qu’il apporte le trouble nécessaire au bon dosage. Il faut battre le tout avec beaucoup d’agitation, avec même l’énergie du désespoir afin que l’épouvante s’émulsionne. Comptez cinq bonnes minutes. Lorsque l’alarme retentit il faut ensuite l’assaisonner d’une pincée de chagrin car le chat en grain apporte beaucoup de piquant à la préparation. Afin d’augmenter le tourment, il est bon d’introduire quelques goutes de sang d’un supplicié. « Et moi » j’ajoute quelques notes de musique sacrée afin d’apporter un peu d’émotion à la préparation. Une dose de lait chaud de limace donne de l’onctuosité à la sauce. Tout le monde n’apprécie pas le chaud « et froid » mais j’aime ajouter un peu de modernité à cette recette ancestrale. Pour la décoration je dépose sur la préparation quelques fleurs de souci. Voilà madame de quoi apporter quelques inquiétudes sexuelles à votre mari et à sa maitresse lorsque vous les recevrez à dîner.

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