Albert Camus, prix Nobel : lettre à son instituteur

Cher Monsieur Germain,
J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité.
Mais quand j’en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous.
Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur.
Mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève.
Je vous embrasse de toutes mes forces.
Aujourd’hui, M. Germain, qui ne dédaignait pas les petits châtiments corporels, même pour le petit Albert, serait révoqué par l’Éducation Nationale.

9 réponses

  1. zinsou dit :

    Quelle lettre! quelle qualité de rédaction! Quel qu’ils soient le temps et les règles avec leurs astuces d’accompagnement des jeunes âmes, la reconnaissance aux bons enseignants est un devoir.

  2. Marion Warin Miller dit :

    Cette lettre est tres touchante et tres bien ecrite.
    Professeurs et parents ont un role enorme a jouer avec les enfants pour toutes leurs vies.

  3. labarrere dit :

    il a ecrit de beaux livre

  4. moi dit :

    Au lieu de se révolter pour rien….peut-être (ça me parait probable) que les » petits châtiments corporels » -pas les gros- évoquent une méthode d’enseigner à l’ancienne, humaniste et plus proche des gosses que celle de maintenant…
    Eh oui, je pense que l’instit qu’était monsieur Germain avec ses méthodes aurait eu les pires problèmes avec les inspecteurs actuels.
    Il faut savoir que donner une punition de 50 lignes genre je ferai plus ça en cours est assimilée à un  » punition corporelle »….Alors pas de quoi dégainer si vite….

    • Pascal Perrat dit :

      Autres temps autres meurtres, pardon, je voulais dire moeurs.
      Je me permets un mauvais jeu de mot sur un problème de société, excusez-moi.
      L’éducation ne passe pas des punitions corporelles mais par le respect de celles et ceux qui transmettent leur savoir. On s’en éloigne de plus en plus

  5. Bousin dit :

    « Aujourd’hui, M. Germain, qui ne dédaignait pas les petits châtiments corporels, même pour le petit Albert, serait révoqué par l’Éducation Nationale. »

    Ce commentaire est révoltant. Quels en est son objectif ? En quoi cette lettre justifie-t-elle les châtiments corporels ? Pensez-vous que si on avait interdit à M. Germain les « petits » châtiments corporels, Albert Camus n’aurait jamais obtenu le prix Nobel et les écoliers seraient devenus des illettrés.

  6. saty niane dit :

    j ai bien la lettre d albert camus il a ecrie a son prof au moin lui en devenant celebrer il na oublier germain louis a enseger

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