BONNE ANNÉE DEUX MILLE DIX HUÎTRES !

Mille bons voeux au millier d’abonnés (e) à Entre2lettres :
joie, bonheur, santé et créativité.
Mille remerciements pour vos encouragements, vos dons et vos sympathiques attentions.
Vous écrivez très souvent des textes épatants en jouant avec mes idées.
Continuez, c’est un plaisir de vous lire. 

Pascal Perrat

370e proposition d’écriture créative 

J’avais envie d’écrire des voeux lumineux,
mais l’obscurité de mes pensées était telle
que…

À vous d’éclairer ces voeux comme vous le souhaitez 

BONNE ANNÉE 2018

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27 réponses

  1. Hélène dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que…

    Il y a bien des années, je décidai passer mes vacances d’hiver en Baie de Somme. Mon choix s’était porté sur une chambre d’hôte perdue au milieu de verts pâturages. J’y fis la connaissance d’une adorable vieille dame, d’un propriétaire au verbe haut, d’un couple de retraités maniérés et d’un journaliste « freelance ».

    Chaque soir, autour d’une table généreuse, nos échanges suivaient le même parcours. Les sites pittoresques, les restos sympa, la politique et quelques anecdotes savoureuses arrosées d’un godet de calvados avant de rejoindre nos chambres.

    Le dernier jour venu, nous échangeâmes nos adresses ainsi que la promesse de rester en contact. Mais celles-ci se perdirent dans l’obscurité des méandres occupationnels de chacun.

    A ma grande surprise, l’année suivante, à la veille du nouvel an, je reçus un courrier du journaliste « freelance ». L’enveloppe avait de l’embonpoint et présageait de récits conséquents.

    Fébrilement, je la décachetai en me dirigeant vers la table. Une lettre manuscrite et des coupures de journaux en tombèrent. Je commençai ma lecture par la missive. Rapidement, je me mis à survoler les paragraphes tant le contenu était nombriliste.

    «  … Avant de vous présenter mes meilleurs vœux, permettez-moi, chère amie, de vous relater ma…
    ….La maîtresse de maison me plaça à la droite de la charmante artiste à la renommée éclatante qui, une fois les présentations faites, n’avait de cesse de me faire raconter mes voyages…
    … le menu , exclusivement marin….. des huîtres servies sur d’immenses plateaux en vermeil…
    ….Je l’imaginais, repliée sur elle-même, hermétique à toute sollicitation, incapable de discerner l’occident de l’orient. Dans son for intérieur, elle savait qu’elle devait être patiente et que viendrait son heure de gloire…. 
    ….lorsque tout à coup… un pépin de citron ? Ce n’était pas possible, je détestais cette saveur acidulée pressée sur les huîtres…Discrètement, je portai la main à ma bouche et… stupeur : une perle…plongée aussitôt dans le rince-doigt en argent pour un bain minute… et avec une gourmande délicatesse, je l’offris à mon illustre voisine qui … et qui….et qui me conseilla vivement de faire paraître un article dans … mais aussi… Je crus comprendre que leur relation était loin d’être platonique… »

    Agacée par ce fleuve laudatif et lénifiant, je cessai la lecture et m’emparai de la première coupure de journal.
    Le style ampoulé me coupa le souffle et mes pensées s’obscurcirent lorsque je me remémorai que je devrais, à mon tour, lui envoyer des vœux réciproques, à défaut d’être lumineux.

    Mes yeux s’arrêtèrent à la dernière ligne et l’étincelle jaillit !
    L’entrefilet se terminait par : « Une découverte sublime , un souvenir immarcescible qui restera dans les ANALES… »
    La perle était de taille !

  2. françoise dit :

    J’avais envie d’écrire des voeux lumineux,
    mais l’obscurité de mes pensées était telle
    que je décidai de n’en rien faire.
    De toute façon à qui les adresser ? J’étais sûr que personne n’en avait rien à foutre de mes vœux, pas plus que de ceux du Président de la République et je n’étais pas le président de la république,avec lequel malgré tout j’avais un point commun : nous étions tous deux des précaires si je puis dire, mais il y a précaire et précaire ! Lui avait un CDI de 5 ans, moi un CDD de 15 jours depuis longtemps accompli.
    Soudain je m’aperçus qu’on avait glissé une enveloppe blanche sous ma porte mais je la laissai là… je ne voulais pas savoir …. peut-être encore une mauvaise nouvelle… une lettre du percepteur, de mon proprio, que sais-je encore…..
    L’ayant oubliée et alors que je me dirigeai vers les toilettes, je glissai dessus et me retrouvai au sol, le dos brisé.
    J’appelai au secours , ma voisine m’accompagna à l’hôpital où l’on prit grand soin de moi, et au cours d’une de ses visites elle apporta l’enveloppe
    J’étais heureux, amoureux de ma voisine. Et je commençais enfin à écrire des vœux lumineux.
    Quelques jours après, sur son insistance, j’ouvris l’enveloppe et je découvris une page blanche, vierge de toute écriture. Ouf pas de lettre menaçante…. J’enlaçai ma voisine et nous partîmes dans une danse endiablée, sans chercher à comprendre.
    Et un soir sur cette page blanche, je lui dis mon amour (en vers lumineux oui oui) et la demandai en mariage. Je glissai l’enveloppe sous sa porte d’entrée. Quinze jours après elle y était toujours.
    Mon concierge, rencontré dans l’escalier , m’apprit qu’elle était partie à la cloche de bois, un soir de nuit noire.
    Le lendemain dans ma boîte aux lettres je trouvai une enveloppe de Pôle Emploi. A l’intérieur une convocation pour un job.
    J’ai depuis un CDD de cinq ans payé au smic : je fais du classement. Je n’écris plus de vers lumineux, je ne trouve plus d’enveloppe sous ma porte, je n’ai plus de voisine mais un voisin plutôt sympathique. Je regarde les émissions littéraires à la télé et un soir qui vis-je ? Ma voisine venue présenter un livre de poésie…. Le présentateur la félicita en lui disant que ses vers étaient lumineux. Je fus très heureux pour mes vers…..

  3. Anne-Marie dit :

    Elle avait choisi une photo lumineuse, y avait inséré une formule de vœux, passé quelques heures à vérifier, corriger, éditer les listes des destinataires, personnalisé les messages. Elle était prête, encore quelques clics, et tout partirait, dans les temps ou presque. C’était un 7 janvier, en fin de matinée. Flash spécial à la radio ! Soudain, elle eut froid, les images devinrent rouge sang, ses pensées noircirent comme l’encre des journaux. Quel sens avaient encore ces vœux ? Ceux qu’elle aurait voulu formuler la dépassaient largement. D’un clic, elle annula ! on verrait dans un an…
    L’année suivante, elle reprit le traditionnel envoi de vœux. Ils n’avaient plus tout à fait la même couleur.
    Je vous souhaite une très bonne année 2018. Rêvons la sereine et heureuse.

    © ammk

  4. Christine Esnault dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que rien ne venait. Les mots joyeux et réconfortants, ceux qui font du bien quand on les offre autant que quand on les reçoit, me fuyaient. J’étais mélancolique et je ne savais même pas pourquoi. Une rapide introspection me confirma que je n’avais aucune raison personnelle qui puisse justifier cet état d’âme abyssal. Alors? J’allais commencer une nouvelle année comme ça? Solitaire, renfrognée, silencieuse et triste? Et en plus sans savoir pourquoi!

    Bah! Après tout, changer d’année ne change rien. On aura toujours les mêmes nouvelles déprimantes du monde de l’autre côté du décompte. Une fois minuit sonné et les confettis retombés, est-ce que la misère aura cessé? Est-ce que les fureurs guerrières seront apaisées? Aurons-nous enfin un monde meilleur?

    Ah! Voilà! C’était donc ça! J’étais déprimée par la conjoncture mondiale et le contraste entre l’ambiance festive des congés de fin d’année et mes pensées cafardeuses sabotait davantage mon moral. On ajoute à ça un soupçon de culpabilité quand on se compare à ceux qui souffrent vraiment et la recette fonctionne : on voit tout en noir. Allons! Pleurer sur le sort du monde n’arrangera rien, agir est la seule option. Et puis, ce n’est pas parce qu’on ne parle que des drames et de l’horreur qu’il ne se passe pas aussi de belles choses, partout, tout le temps.

    D’ailleurs, je me demande pourquoi il faut attendre précisément cette période de l’année pour présenter tous nos vœux aux gens que nous aimons. Et puis, pourquoi seulement aux gens que nous aimons? Et puis, pourquoi seulement pour la nouvelle année? Ne devrait-on pas plutôt espérer le bonheur pour tous et pour la vie entière? Et l’espérer chaque jour, tous ensemble, à l’unisson?

    Bon! Alors, voilà! Je souhaite au monde entier — et même à l’univers (voyons grand!) — : la santé, la paix, l’amitié, l’amour, la joie de voir le bonheur dans le regard de l’autre, le pouvoir de s’émerveiller et d’apprendre et le plaisir de créer et d’exister, chaque jour, jusqu’au bout!

    Pour qu’il y ait de l’ombre, il faut de la lumière!

  5. Enyo dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que j’avais l’impression de déambuler dans un labyrinthe diabolique. D’étranges questions émergèrent et me submergèrent.

    La première portait sur mes pensées.
    Étaient-elles des questions d’ordre personnel ou d’ordre social ? Avaient-elles pour lieu de rencontre, le monde économique ou le monde politique ? Plongeaient-elles leurs racines dans l’évolution des sciences ? Appelaient-elles les mathématiques ou les arts pour leur donner du sens ? Je n’avais aucune idée à propos de mes pensées. La lumière ne jaillissait pas.

    A l’aveuglette, j’abandonnai ces questions sans réponses et j’orientai mes pensées vers une autre idée, qui s’avéra machiavélique. Le syllogisme paradoxal du clair-obscur.
    « Si l’obscurité est totale, on ne peut y voir clair !
    Or, il est toujours possible d’y voir clair
    Donc, l’obscurité peut être clarté. »
    Impensable. Sans issue, sauf en revenant au point de départ.

    C’est alors que j’entrevis une troisième question. Elle portait sur l’ordre des mots. Des pensées obscures ou d’obscures pensées ? Quel sens l’auteur de ces mots avait-il voulu donner ?
    Je m’apprêtais à lui poser la question lorsque je le vis, la tête plongée dans un encrier, à la recherche de je ne sais quelle lettre. Je m’emparai promptement d’une qui s’envolait. Je la dépliai délicatement et un souvenir d’enfance surgit sous forme d’un exercice grammatical. « Expliquez. L’expression « Un grand homme » a-t-elle la même signification qu’  « un homme grand » et suivaient : « un honnête homme – un homme honnête ; un brave homme – un homme brave ; un pauvre homme – un homme pauvre »… Je ne m’étais pas embarrassée, j’avais mis un signe « égal » partout. Prise d’un doute en rentrant à la maison, je posai la question à ma mère. Elle me regarda avec de grands yeux tristes et me répondit avec son accent slave: « Je ne sais pas…, mais va voir la rousse ».
    Ce jour-là, j’avais compris que je devrais apprendre par moi-même. C’est ainsi que je fis la connaissance de la rousse. Plus exactement : Larousse. Ah, que je l’ai enviée cette belle rousse. Elle savait tout. Mais que je l’ai aimée pour sa générosité : elle semait à tout le vent !

    Et voilà que mes pensées, à leur tour, s’évadaient de leur obscurité. Il était temps d’en finir avec ce galimatias !
    Mon esprit était au point mort !
    En quelques lignes débridées, j’avais occis toute logique.
    J’étais un oxymore.
    Et dans cette obscure clarté, j’avais enfin trouvé la sortie de mon labyrinthe.

    J’ouvris un livre blanc de 365 pages.
    Sur la première, j’y écrivis mes vœux.
    « Que 2018 soit pour chacune et chacune de vous, une année lumineuse. »

  6. Stacha dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que…

    Je m’étais promis, juré et craché que pour l’année nouvelle, j’offrirais des vœux lumineux à la terre entière. Mais je me suis endormie et sans tarder, les cogitations affublées de doutes, de suppositions, d’interrogations et d’exclamations s’emparèrent de mon moi intime.

    Je m’obligeai à faire une pause, bien plus longue que quelques points de suspension. Et l’effet fut immédiat ! Mon esprit créatif s’empara d’une palette et y déposa des nuances, des dégradés, des harmonies de couleurs. La gamme des possibles dansait à l’infini.
    Mais dès que je cueillais une idée, la croyant judicieuse, un doute m’envahissait sournoisement. La déception ne serait-elle pas trop grande ?

    La multiplication des doutes provoqua une insidieuse fraction de mon mental. A mon grand désarroi, je devins cyclothymique. Probablement un mauvais coup du dérèglement climatique.

    Les mois s’écoulèrent et ma bi-polarité s’accentua. Des périodes d’ activités frénétiques alternaient avec des périodes d’abattement profond.

    Je touchais le fond.
    Mon âme et mon cœur étaient secs .
    Arides comme tout ce qui m’entourait.

    La mort rôdait et je m’alanguissais de ces obscures pensées. Je me résignais. La fin était proche. C’est alors que survint un phénomène que nul ne put réellement expliquer. Un charivari ébranla ciel et terre, mes entrailles frémirent, subrepticement puis, avec une réelle conviction. Mes sens, en éveil, captèrent un peu de lumière, quelques notes de musique. Et puis, ce fut le silence impressionnant. L’obscurité désespérante.

    Je me poussai un peu, juste pour voir, mais j’en fus pour mes frais. Il n’y avait rien, rien que mes obscures pensées. C’est alors que mon instinct de survie vint à la rescousse, me secoua sévèrement et me rappela mon envie lumineuse. Je ravalai ma honte et me sentis miraculeusement habitée par une folle énergie. J’étais convaincue de pouvoir affronter tous les dangers.

    Je fis un ultime effort pour me hisser hors de mon trou et je fus éblouie. Tout était blanc. Je regardai autour de moi. Je n’étais pas seule.
    Nous étions des dizaines, plus galantes les unes que les autres  et nos clochettes blanches dansaient en mille vœux lumineux sur la neige scintillante.

  7. Liliane dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées est telle que je pense qu’il vaut mieux que je m’abstienne.

    Puis-je dire des paroles qui sont hors normes ?

    Puis-je écrire des mots qui ne sont pas à la mode ?

    Les cendres de l’année 2017 sont déjà froides.

    Ce ne fut pas une année folichonne.

    Puis-je m’exprimer en pensant que 2018 pourrait être pire ?

    Mes pensées sont-elles obscures ou clairvoyantes ?

    Les vœux échangés en ce début 2018 vont-ils changer la face du monde ?

    En cet instant dit magique, ce minuit atomique
    Orgie d’artifices, feux cicatrices.

    Puis-je me réjouir de ces foules en liesse, aussi beau que soit le spectacle ?

    Je ne peux adhérer à ce gaspillage financier face à la misère physique et morale d’une multitude d’Hommes.

    Puis-je oublier ces silences coupables ?

    Puis-je évoquer celui honteux face à l’arrivée de six ministres d’extrême droite à la tête de l’Autriche ?

    Puis-je rendre hommage, entre autres, à Beate et Serge Klarsfeld, à José Ramon-Horta, à Rithy Pann qui eux, osent ?

    Alors, j’ose, faire un vœu,
    Pour chaque être vivant de cette planète, assise sur un volcan en éruption.

    Ecrire un unique mot :

    PAIX !

  8. Leleu Yvette dit :

    J’avais envie d’écrire des voeux lumineux,mais l’obscurité de mes pensées était’elle que je ne voulais pas partager ces longs et pénibles moments d’égarements de doute et de souffrances.
    Comment…comment dire à ceux que j’aime soyez heureux,vivez le mieux,bonne santé,prospérité,joie et bonheur…alors qu’en moi le froid,la solitude,la peine battaient leur plein?

    Pourtant,j’avais envie d’en écrire quelques-uns juste pour qu’enfin l’on se souvienne de moi.

    Ah bon-!allez il ne faut pas tout mélanger…après tout eux aussi ils ont besoins de réconforts. Soyons bon! Pour cette année qui débute,souhaitons là à ceux et celles qui honnêtement ne sont pas responsable de mon mal être.

    l’envie d’écrire me reprend et j’y vais de ma plume. L’écriture se délie,les mots se donnent vie et le partage fleurie.
    L’envie d’écrire ces voeux lumineux me donne à moi aussi cette douce part qui magnifie la vie.
    Un instant si court soit-il est mieux que rien du tout. Partageons le sens délicat de l’amitié » et souhaitons une très douce année à tous et toutes qu’importe la langue . La vie et la lumière de tous les hommes sur terre.

  9. Jean-Pierre dit :

    J’avais envie d’écrire des voeux lumineux,
    mais l’obscurité de mes pensées était telle
    que…
    … je suis descendu à la cave pour ressortir un vieux canon anti-grêle pour chasser l’énorme nuage noir au-dessus de ma tête.

    J’ai retrouvé l’engin, un peu rouillé. À côté, il y avait un mot :

    « Fiston,
    « N’utilise jamais cette saloperie, et ne cherche pas à la revendre, même au prix fort.
    « Je m’en suis servi une fois pour protéger ma vigne.
    « Résultat, la grêle est tombée chez moi et chez tous mes voisins, sauf chez celui que je détestais.
    « Moralité : évite de hâter les précipitations.
    « Elles t’arriveront bien assez tôt sur la gueule.
    « Que cela ne t’empêche pas de lever un verre à ma santé.
    « Il y a tout ce qu’il faut dans cette cave, mais n’oublie pas la modération ni les copains.
    « Ton Pépé. »

    Alors, je vais laisser passer ce nuage, et boire l’apéro en attendant qu’il se dissipe avant d’envoyer mes vœux.

    C’est pour ça que je les enverrai en retard cette année.

    P.S. : La malchance me poursuit :
    L’année dernière, il faisait beau mais froid : l’encre avait gelé dans mon stylo.
    L’année précédente, le vent avait balayé toute ma réserve de papier.

    P.P.S. : Meilleurs vœux à tous (toutes) ceux (celles) qui me liront. Je leur souhaite une belle année bien douce avec du soleil et quelques jolis nuages blancs pour décorer le ciel bleu.

  10. iris79 dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que je n’y arrivais pas.

    Au lieu de penser aux vivants, à tous ceux devant moi,

    à ceux à qui j’allais adresser mes vœux,

    je me tournais vers ceux

    qui ne le feraient plus, qui m’avaient quitté cette année.

    Je me souviens alors de leur joie, de leur entrain, de leur enthousiasme à se prêter à ce jeu d’échange de vœux, à leurs sourires pétillants, leurs sincérité

    à partager cet échange des meilleurs souhaits.

    Je souriais à leur souvenir et décidai de les poser sur mon épaule pour que cette année encore ils puissent à leur manière m’accompagner

    et venir avec moi vers ceux, bien présents

    que j’embrasserai en leur souhaitant

    tout le meilleur du monde.

    Et je profite de l’occasion pour souhaitez à tous mes camarades d’écriture une excellente année 2018…Et bravo à Pascal pour ses vœux maritimes et iodés…J’adore!

  11. Erato dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que…

    Depuis quelques jours, une frénésie d’écriture de vœux s’était emparée de moi. Je les rédigeais en lettres rouges dynamiques, en déclinés de verts philosophiques, en jaunes lumineux, en bleus pacifiques et même en blancs odorants…
    Dans chacune des enveloppes, je glissais des larmes de bonheur, des fioles de bonne santé et même quelques feuilles d’or.

    J’étais satisfaite. J’avais accompli ma mission. Chacun et chacune recevrait pour l’année nouvelle des vœux personnalisés.

    Je feuilletai une dernière fois mon carnet d’adresse. Arrivée à la dernière page, je dus me rendre à l’évidence. J’avais oublié quelqu’un. Quelqu’une pour être plus précise.
    Un sentiment d’impuissance s’empara de moi. Que pouvais-je lui souhaiter. Elle possédait tout.

    Mes pensées s’assombrirent brusquement. Je me demandais comment cette petite chose, cette petite nature s’y était prise pour obtenir tout ce qu’elle voulait. Avec une rage à peine contenue, je fis un inventaire incendiaire. Vraiment, elle possédait tout.

    Je me plantai devant mon ordinateur et lançai une recherche sur les « tendances ». Les fenêtres se succédaient et j’accusais le choc. Ma conclusion était simple. Avec ma petite vie bien tranquille, je vivais sur une autre planète et j’étais un OVNI heureux.

    Je retombai brusquement sur terre en me souvenant que j’avais une dernière carte de vœux à rédiger.
    Le soleil couchant m’inspira. Je lui ferais un cadeau.

    Dans mon atelier, je pris une toile. Je la barbouillai de noir.
    Je la lui fis parvenir avec ce petit mot :« J’aurais voulu t’envoyer des vœux lumineux, mais cette année, le noir est tendance. »

  12. Fred dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que…

    Depuis quelques mois, mes idées étaient un peu obscures, mais cela m’arrangeait bien, très bien même. Je pratiquais sans modération la perception sélective et cela me permettait d’être irrévérencieuse. J’étais indépendante et cela me permettait d’être insolente. J’avais une santé éclatante et cela me rendait irrésistible.

    Mais en cette fin de journée, en cette fin d’année, je devais déclarer forfait : j’avais besoin d’aide. Juste un peu. Alors, je demandai à Joséphine de venir à la maison.
    Je l’attendais, assise dans mon Voltaire.

    Elle arriva, me salua et aussitôt, voltigea et pépia comme un pinson qui venait de rencontrer une bergeronnette. J’en avais le tournis, mais au fond de moi, je me disais qu’elle ne connaissait encore rien de la vie. Je me gardai bien de lui faire cette confidence.

    Lorsqu’elle se tut enfin, je me levai et l’invitai à venir s’asseoir près de moi, à la grande table de bois. Je toussotai, elle me regarda, inquiète.
    – Tout va bien ?
    – Très bien, Joséphine.
    – Que puis-je faire ?
    – Là, dans le bas du grand bahut…apportez-moi les boîtes, s’il vous plaît.

    Joséphine se pencha et ouvrit les portes.
    – Toutes ? Toutes les boîtes ? s’exclama-t-elle.
    – Mais oui, toutes !

    Après de nombreux allers-retours, la table fut entièrement recouverte. Des dizaines de boîtes, de toutes les tailles. Je lui demandai de les ranger selon un critère qui figurait sur une étiquette collée sur le côté. Joséphine obtempéra.

    En quelques minutes, les boîtes furent alignées : la plus grande, loin de mes yeux, la plus petite à portée de main.

    Je pris l’avant-dernière et l’ouvrit doucement. Elle contenait une coupure de journal et une carte de remerciement de vœux. Joséphine ne disait rien, mais elle avait compris, car elle me fit un clin d’œil.

    Ensuite, j’ouvris la dernière boîte. Elle était vide. Je m’emparai d’une plume imaginaire et d’une carte virtuelle et, d’une voix claire, je déclamai :
    – J’aurais voulu écrire des vœux lumineux, mais… à qui les écrire ? Je suis la doyenne de l’Humanité !

  13. Maryse Durand dit :

    que je ne maîtrisais rien!

    Mes bien chers, recevez mes voeux les plus…affectueux? aventureux… brumeux… non, chaleureux. Je m’épongeais le front, j’allais à la fenêtre: des passants pressés, des enfants emmitouflés, des vitrines éclairées…

    Mes bien chers, recevez mes voeux les plus prospères, éphémères… non, sincères. Non, non, j’arpentais la pièce, tout m’échappait! Peut-être qu’avec un petit verre? Un porto, un madère… non, un Sancerre, mais juste un verre! Un dictionnaire?

    Voeu: promesse faite à une divinité d’accomplir un acte si elle exauce la demande faite. Aïe! Je n’avais jamais vu le côté divin des voeux de fin d’année!

    Reprenons: mes voeux les plus… étoilés, appuyés, non… enjoués. Bon, peut-être qu’avec un deuxième verre… je retrouverais la lumière… je retrouverais mes sens… luminescence, ya plus d’essence!

    J’avais envie d’écrire des voeux… ça y est, j’ai trouvé: mes bien chers, recevez mes voeux les plus lumineux!

  14. Georges Kassabgi dit :

    Des voeux lumineux avec la penseée dans l’obscurité ? Deux mille dix huitres… Deux mille disent neuf… Deux mille vint… Je vous souhaite de tout coeur santé, courage et force…chaque jour.

  15. Jean-Pierre LACOMBE dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que je décidais d’aller y voir de plus prés. Il me suffisait de passer derrière les paupières et le cerveau m’attendait. Je commençais ma tournée par l’hypothalamus, le thalamus puis l’hypophyse, rien de particulier. Un détour par l’hippocampe ne m’apprit rien de plus. Après avoir ainsi enrichi mon orthographe, je finis par dénicher le coupable, le locus niger bien sûr, la substance noire de mes pensées, le coté obscur de mes forces.
    Comment éclairer mon esprit et écrire un peu plus léger?
    Il est vrai que toute obscurité appelle la lumière, que le jour attends la nuit pour rêver et la nuit espère le jour pour exister.
    Je débouchais enfin sur une substance blanche qui m’évoqua la neige de décembre. Mes pensées s’y reflétaient de façon éclatante et je sus que j’avais trouvé le locus albus de mon cerveau.
    Mes vœux pouvaient trouver là matière à penser.
    De toute façon, la nouvelle année n’en fera qu’à sa tête, lumineuse et sombre et tout recommencera à finir.

    • Mamireille dit :

      J’avais envie d’écrire des voeux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que je n’ai pas vu arriver les deux petits pavés qui ont crevé mes carreaux et fêlé mon crâne….
      50 ans après mai 68, 100 ans après la mort de son auteur (avec Delmet) Maurice Vaucaire, je me suis mise à chanter « Les petits pavés ». Las de t’attendre dans la rue, j’ai lancé deux petits pavés, sur tes carreaux que j’ai crevés, mais tu ne m’es pas apparue…
      L’un des pavés m’avait fêlé le crâne et c’est bien connu, les fêlés laissant passer le lumière, je rêvai qu’il en fut de même pour tous les dirigeants de la planète ! Des Etats Unis à la Corée du Nord. De Tel-Aviv à Jerusalem. En Syrie, au Mali, en Birmanie… une lueur de paix et de sérénité jaillissait des crânes oligarchiques. Elle enrayait les armes, garnissait de victuailles les verres et les assiettes, soignait tous les bobos petits ou gros, dépolluait l’air et la terre, employait tout un chacun à la tâche qui lui convenait et dessinait des sourires sur tous les visages.
      Que la lumière soit belle et bonne, individuelle et universelle, pour que nous puissions longtemps encore regarder dans les yeux sans rougir, notre belle planète bleue.

  16. patrick labrosse dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que…
    Tous pouvaient bien crever, cela m’était sans importance, peut-être même jubilatoire !
    Déjà plusieurs années à leur souhaiter mes bons vœux de réussite, bonheur, santé et toute la smala de belles pensées … un poil exagéré, pour ne pas dire hypocrite !
    Eux , incliner la tête, faisait parfois résonner quelques menus monnaies au fond de mon écuelle .
    J’aurais préféré qu’ils me regardent, qu’ils s’arrêtent une minute ou deux, qu’ils me parlent, qu’ils m’écrivent des mots d’amour …enfin là on nage en plein Rêve !
    J’étais un humain pas un chien … d’ailleurs si j’avais été un chien ce n’eut pas été plus confortable, car on ne souhaite pas la bonne année aux chiens, on leur balance un coup de pied lorsqu’il ose se coucher sur votre palier, trempé jusqu’aux os, le poil exécrant une odeur putride, fort éloigné de vos senteurs charnelles du dernier jour de l’année.
    Je les observe du coin de l’œil depuis belle lurette, toujours le même rituel, la même rengaine. Chaque année ils vous serinent le même refrain : « bonne année, bonne santé … « et puis l’année passe et ils continuent leur chemin, sans me voir. Ou plus certainement ils m’ignorent ! On n’aime pas ce qui dérange le regard ! Tout de même, le jour du réveillon, ils font un écart, un petit geste de compassion. Une piécette plus grosse, plus lourde résonne au fond de mon gobelet. Cela allège leur esprit évidemment !
    Enfin, peu m’importe, demain sera identique, je ne me fais plus d’illusion. D’habitude j’écris sur mon carton : « bonne année, soyez généreux, au diable l’avarice ! ». Cette année j’ai écrit : « Ne vous arrêtez pas je suis invisible ! ». Cela m’a bien fait sourire, j’adore écrire des phrases sans queue ni tête. On me surnomme le philosophe du quartier. Chaque jour, j’innove un proverbe lumineux pour égayer leur journée. A votre bon cœur messieurs, dames …
    Parfois certains s’arrêtent, stupéfait que je sache écrire, des touristes le plus souvent, ils m’observent, prennent une photo en catimini et s’enfuit m’enfermer dans leur album de souvenir.
    Ils m’arrivent souvent de penser qu’une seule phrase peut changer le cours d’une vie. Je me plais même à penser que mes petits mots ont nourri des rencontres, des amants, de folles histoires … c’est fou les conneries qu’on peut écrire, surtout après trois bouteille de beaujolpif, chacun interprète comme ça l’arrange… enfin cela fait mon petit bonheur, et nourrit ma coupelle, car les gens aiment bien qu’on égaye leur journée avec de jolis mots ! Ça rassure les amants, réconforte les tourtereaux ou réveille les aigreurs d’estomac… enfin lorsque les passants trouvent le dicton à leur convenance, ils sont plus généreux.
    Mais aujourd’hui l’obscurité de mes pensées est telle que je n’ai pas le cœur à leur donner de jolies pensées.
    Heureusement la petite demoiselle arrive avec son armada d’objectifs. Mon rayon de soleil, sans elle il me semble que la nuit serait nettement plus sombre et les jours certainement moins lumineux ! Elle vient chaque jour depuis des lustres, une année peut être deux. Elle tient mordicus à son projet. Editer un livre, une sorte d’agenda de la rue, un truc révolutionnaire comme elle se plait à dire !
    Chaque jour une photo et une pensée sauvage ! Et devinez quel est son sujet photographique ? C’est bibi ! Au début j’ai refusé, question dignité et puis avec le temps et ce foutu mal de dos, je me suis dit Allez Gaston, tu négocies ! Alors voilà en échange d’un petit repas, je prends la pause, avec mon écriteau !
    Rien à dire, elle est réglo ! Et puis cela fait du bien les jours de mauvais temps d’avoir quelqu’un qui vient, vous offre le café, trois mots, un sourire, de quoi vous requinquer !
    Elle me fait rire, elle imagine que son bouquin va faire un carton, que nous partagerons le butin, que nous serons invité chez Laure ADLER, sur le plateau de la grande librairie au côté de Fanfoué BUSNUEL et pourquoi pas la légion d’honneur !
    En attendant, Je ne les connais pas ces ostrogoths, certainement des mondains en jactance avec de beaux pédigrées, peu importe j’aime bien la voir sourire, toute cette vigueur, cette jeunesse …
    _ Salut Gaston, j’ai une surprise !
    Je l’adore, elle a toujours un cadeau. L’autre jour, elle m’a offert une bûche de Noël, on avait fier allure, tous les deux, adossé aux poubelles, à déguster ce gâteau !
    _ Fallait pas Mademoiselle, vous êtes trop bonne avec le bossu de notre dame ! Me moquai-je.
    Voilà qu’elle me tend un joli paquet, toute excitée !
    _ Allez ouvres me supplie t’elle ! Jubilant comme une jeune enfant toute contente d’avoir fait le plus beau cadeau du monde à ses parents.
    Bien entendu j’obtempère, déchire l’emballage d’un coup de croc et me voilà avec un joli bouquin entre les mains !
    _ Merci Mathilde mais je préfère les chocolats aux bouquins ! C’est plus digeste !
    _ Mais regardes me supplie-t-elle.
    Bordel de merde, c’est moi en première page avec mon satané écriteau ! J’avais écrit : « une belle année à tous, du rêve à la réalité, l’écart est infime … » un dicton à la con !

  17. durand dit :

    J’avais l’envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que je gardais mes vœux au fin fond de mon stylo déplumé.

    Je craignais pour mon foie, à tenter d’avaler les 2018 huîtres offertes par Pascal. Je redoutais que mon lavabo se bouche encore, que ma retraite rétrécisse. J’appréhendais la montée des mers, des murs et des nationalismes.Je redoutais que le ciel ne s’effrite sur nos têtes, que ce soit plus grave que la fente visible dans le coin de mon plafond. J’avais peur aussi que le grand cric ne croque ma mère et j’avais du sable plein la bouche. J’appréhendais de me lever un matin, d’ouvrir la fenêtre et de ne plus entendre le chant du moindre oiseau. Je ne craignais pas d’avoir perdu l’ouïe mais que le Monde soit devenu sourd et aveugle.

    Parfois, je me réveillais d’un cauchemar. Obligés d’habiter sous Terre, les Hommes trouvaient encore le moyen d’y organiser des combats de taupes.

    Et je hurlais….Au 1er, REVEILLONS NOUS!

  18. Cetonie dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que je n’y trouvais pas mes mots.
    Je tâtonnais dans le noir, je fouillais désespérément ce tas informe qui grouillait de sons emmêlés, une insupportable cacophonie me perçait les oreilles.
    Je ne pouvais pourtant pas me résigner à souhaiter
    des nuages et des orages, des peurs et des pleurs,
    à mes proches, ma famille, mes amis.
    Je fermais les yeux, je me bouchais les oreilles, j’essayai de me souvenir…
    la lumière, le soleil, les fleurs, les rires,
    ….
    et je retrouvai, égaré tout au fond de ce fatras, un petit haïku tout modeste,
    quelques mots tout simples, qui sauraient porter à ceux que j’aimais
    « Des vœux de bonheur
    « Qui illuminent demain
    « L’hiver finira…

  19. Clémence dit :

    J’avais envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que…

    Un grondement sourd, les vitres tremblent, je suis plongée dans le noir. La souffrance est indescriptible. Les mots sont insoutenables, les images atroces. Les émotions et les sentiments les plus obscurs m’étreignent. Je ne peux plus retenir ce cri qui vient du plus profond de mon être.

    Et tout à coup, le silence.
    Une lueur se dépose sur mes paupières. J’ouvre les yeux. Une langue de feu se glisse entre deux planches.

    Je frissonne.
    J’étends mes jambes.
    J’étends les bras.
    Je suis vivante.

    Je suis incapable de faire la part des choses entre détresse et jubilation.

    Détresse ressentie pour la Terre et ses habitants, malmenés tous les deux.
    Jubilation de me sentir si bien.

    J’ouvre les persiennes. Un Mistral fou secoue les arbres sur fond bleu profond. Il me fait penser au vent de folie qui s’est emparé des hommes.
    Il me rappelle que je ne suis qu’un minuscule point au milieu de ce tourbillon.

    Un point minuscule qui peut l’amplifier.
    Un point minuscule qui peut s’en échapper.

    Mes idées se bousculent.

    Je peux plonger dans la noirceur absolue, m’y complaire et me nourrir de marasme, de colère, de violence, de révolte. Au risque de me perdre.

    Je peux, au contraire, chercher la paix, la sérénité, la sagesse.
    Accepter qu’il y aurait toujours des situations pour lesquelles je serais impuissante.
    Accepter une dose d’amertume, une pointe de frustration et me réjouir de ne pas en mourir.
    Je peux trouver la paix et la sérénité en coloriant ma vie de bienveillance et de générosité, en ouvrant mon cœur, en tendant la main.
    Je peux trouver la sagesse en préférant l’être à l’avoir, l’être au paraître.

    Je sais que je peux être une cible, mais j’assume.
    J’ai décidé d’être lumineuse, tout simplement.

    © Clémence.

  20. Nany dit :

    JANVIER souhaite la santé à FÉVRIER frigorifié.
    MARS le comparse amène à AVRIL son Goupil.
    MAI fait ce qu’il plaît au JUIN libertin.
    JUILLET ensoleillé chouchoute AOÛT.
    SEPTEMBRE et son gingembre pour un OCTOBRE sobre.
    NOVEMBRE démembre DÉCEMBRE de son bel ambre.

    2017, année mineure, anéantie par ses promesses non tenues,
    Essoufflée au 31 décembre arrive à terme échu.
    2018, majeure, s’engage à écarter tout malentendu.
    Que l’aube de cet an nouveau vous offre au menu :
    – Souhaits de bienvenue,
    – Trèfle à quatre feuilles constellé de vœux absolus,
    – Petits bonheurs du quotidien, impromptus,
    – Parapluie truffé de gourmandises pour vos papilles repues.
    Le tout à croquer sans modération pendant 365 jours résolus.

  21. grumpy dit :

    Cette année, une fois n’est pas coutume, j’avais envie d’écrire pour une fois des vœux lumineux. Enfants, petits-enfants, ma femme surtout, me reprochaient souvent d’être ronchon de nature. Je suis né comme ça, c’est dans mon caractère, c’est pour cette raison que pour écrire ici chaque semaine une petite histoire bébête, j’ai pris le pseudo de Grumpy.

    Seulement voilà, pour écrire des vœux lumineux il me fallait de la lumière. Et paf, voilà qu’en appuyant sur l’interrupteur du salon les quatre ampoules du lustre claquent en même temps : clic, clic, clic, clic…

    Je vais chercher l’échelle dans le cagibi, je pousse la table de la salle à manger pour accéder au lustre. Je la déplie, je la cale bien, pas envie de dévisser en même temps que les ampoules. J’en remplace une, puis deux, puis trois, arrivé à la dernière voilà Minou qui arrive à fond la caisse tous poils hérissés, poursuivi par Médor crocs dehors, qui justement a une dent contre lui et qui se promet depuis longtemps de le choper un jour.

    Les deux miaulant aboyant passent sous l’échelle, qu’ils envoient voltiger, j’ai beau m’accrocher de toutes mes forces à l’ampoule, vlan, poum, badaboum, crac, par terre, fracture du crâne, ambulance, hôpital, coma. Famille effondrée, chien et chat aussi, privés de croquettes pour le réveillon.

    Je me réveille, une vraie momie, toute la tête prise dans les bandelettes. C’est très désagréable, je me demande avec compassion comment Toutankhamon a pu supporter ça des siècles des siècles. Enfin, moi au moins j’ai un tuyau pour respirer.

    Tout ça un 31 décembre ! Je vous avais bien dit que c’était une histoire bébête.

    Alors pour mes vœux lumineux, c’est râpé pour cette fois.

    BONNE ANNÉE QUAND MÊME…

  22. Nadine de Bernardy dit :

    J’avais envie d’écrire des voeux lumineux mais l’obscurité de mes pensées était telle que j’ai dû vider les fonds de bouteilles du Château Bardins qui restait de Noël afin de les éclaircir.
    Je n’allait pas laisser ce temps maussade assombrir mon âme.
    Au bout du quatrième verre,un soleil couleur rubis a envahi la pièce.Mon stylo piaffait d’impatience dans son pot à crayons.J’ai vu les élégantes cartes de voeux fabriquées par mes soins,sortir en rangs serrés de la boîte où elles m’attendaient pour se poser sur le bureau,s’ouvrant langoureusement pour m’inviter à coucher sur leur papier de luxe mes souhaits les plus sincères.
    J’obéis sans rechigner,gagnée par une douce euphorie et adressais à mes connaissances,ma famille,mes amis un feu d’artifice joyeux,sincère, de belles choses,une bonne santé,les envies les plus folles pour cette jeunette de nouvelle année qui nous attendait.
    J’y étais depuis un bon moment,les bouteilles étaient vides,une brume dorée dansait devant mes yeux.
    Bonne et heureuse année….bonne année.
    Pompette je riais béatement…bonne année,mais quelle année déjà?

  23. Blackrain dit :

    J’ai envie d’écrire des vœux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées est telle qu’au delà de mes vœux de paix je ne vois que pros-messe, des promesses de vengeance sur un coran alternatif. Un courant de haine frissonne les banlieues et tweete amer chez les ricains.

    Sur les bancs, lieux où l’on y slam sunnite, ou l’on y fume du chiite, trop nombreux sont ceux qui se radicalisent, qui se ridiculisent un paradis artificiel dans lequel mille vierges n’attendent que leur verge. Ces pros-fêtes à l’avenir bouché écoutent les mauvaises personnes. Alors, sur une mère de religion qui leur tend les bras, ils rament avec Ali dans leur Bark sans en venir Abou. Ils écoutent parcellaire, ces airs sans aimer, ce racisme sans Aimé Césaire, qui les flattent et les rendent importants dans un monde qui les méprise, les humilie de méprises en cellules grises. Leur liberté recouvrée n’est alors qu’un changement de cellules, des cellules intégristes qui nettoient leur matière grise. Et si ce n’est toi c’est donc ton frère qui explosera pour un avenir radieux, un avenir rat dieu pour ces infidèles qui cassent trop l’image du prophète ! On leur mettra le cul bas à ces mécréants !

    Sur les bancs, lieux chics de Washington ou de Paris, on décrie en lettres capitales. De tours jumelles en Charlie Hebdo, la haine se contagieuse dans le monde chrétiens. Dans le monde crétin de ceux qui talion aiguillent la rancune envers le musulman, elle prétexte des guerres et ment des armes de destruction massives. La liberté s’en trouve vaincu par chaos. Elle n’est plus audible mais au diable Vauvert. On hurle, barrit en défense d’y voire et on se barricade. On se bat mal avec Obama et ça sent pire avec Donald dont les desseins sont animés de folles intentions. Ça empire américain pour un coup de ballet sur une Corée graphique. Une danse macabre s’en esquisse…

    Mes pensées se fanent dans l’obscurité du lent demain. Mes vœux lumineux se voilent sous l’explosion des illuminés qui s’éclatent dans un XXIème siècle qui sera spirituel où qui ne sera pas…

  24. Laurence Noyer dit :

    J’avais envie d’écrire des voeux lumineux, mais l’obscurité de mes pensées était telle que… je suis allée ouvrir des huitres pour y découvrir ces perles, brillantes :

    « L’inspiration, ce souffle créateur, ne vient pas comme ça…si l’ inventivité pantoufle…Le style ne s’apprend pas, il se développe…Seules les pensées que l’on a en marchant valent quelque chose… Renouer avec la fraîcheur de son enfant créateur…Qu’est-ce qui me fait croire à la mémoire de l’air ? …
    il faut qu’un texte nous résiste… dans votre cerveau vous disposez d’un moteur de recherche d’idées…Ne tenez pas votre imagination en laisse !…Il suffit parfois d’avoir l’idée de changer un petit quelque chose… écrire pendant deux jours dans notre cabane… Depuis tout petit je rêve en couleuR… D’après une idée originale de Pascal Perrat…
    Longtemps j’ai vécu dans une bouteille… Ce matin, j’ai l’écriture râleuse…il trempait sa plume dans l’eau de vie …Notre style d’écriture est lié à notre personnalité…Voici quelques précieux Conseils pour écrire ou pour stimuler l’imagination…LE GRENIER DE MA TETE…L’envie d’écrire est une grande chance…« Comment faites-vous pour trouver toutes ces idées ? »… un contrôleur des mots a surgi…brouillonnez sur papier…
    Exercice inédit d’écriture créative 107… envoyER une lettre à son subconscient…Participez au Festival du mot !…un mot est venu frapper à la porte de ma mémoire…Aujourd’hui, je suis complètement stylo…J’avais décidé de passer mon dimanche au bord des mots…Mêler le vrai et le faux dans un texte…Emballez votre esprit…Il était bien là, présent parmi eux, mais invisible… Quand un texte manque de sel… »

    Sur le blog entre2lettres, les perles étincellent, de quoi passer une bonne année!

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