Ce n’était pas qu’un rigolo du mot

audiard-michelMichel Audiard est mort au siècle dernier, en juillet 1985, mais les dialogues des Tontons Flingueurs sont toujours aussi vivants.
Quel que soit le film où il a porté sa plume, ses répliques ont fait mouche, même dans les navets.
Aujourd’hui, aucun dialoguiste ne lui arrive à hauteur de la cédille. Même en l’imitant.
Son talent d’écrivain lui permettait de faisait naître des personnages d’une extrême cocasserie avec deux ou trois formules ironiques ou poétiques.
Pour certains, ce n’était qu’un rigolo du mot, pour d’autres, un Céline matiné de Blondin.
Pour moi, ses dialogues dans Garde à vue, sont un modèle à suivre quand on souhaite écrire un roman.
À écouter et réécouter pour tenter de s’approcher de ce maître inégalé de la prouesse verbale
Il est permis de rêver…

En bonne place dans ma bibliothèque La nuit, le jour et toutes les autres nuits, ( Michel Audiard,1978 ) un petit bouquin où il évoque ses souvenirs de parigot.

Extrait : « Je n’ai pas du tout l’esprit à jouer… un certain temps déjà que je ne joue plus… à rien… depuis qu’une auto jaune a percuté un pont sur l’autoroute du Sud et qu’un petit garçon est mort. » Michel Audiard

Au fait ! Quand vous regardez un film, qu’est-ce qui est le plus important pour vous ? Qu’est-ce qui vous séduit en priorité, est-ce l’intrigue, la façon de filmer, les acteurs, les décors, la musique ou les dialogues ?

15 réponses

  1. Clémence dit :

    Le plus important pour moi quand je regarde un film…

    Qu’il me déconnecte immédiatement de moi-même et de mon environnement….

  2. Diane Marcoux dit :

    Puisqu’il s’agit de film, le jeu des acteurs capte mon attention. Le visuel (décors, prises de vue) ainsi que la trame sonore la soutiennent.
    Je ressens le désir de le revoir ou je le recommande à des amis lorsque cela touche mes cordes sensibles: en accord avec mes valeurs personnelles, message d’espoir en la race humaine et parfois aussi quand cela ressemble à ce que j’ai déjà vécu moi-même.

  3. Ce qui me touche
    Surtout des images
    Le passage de l’avion au milieu des flamands roses dans Out of Africa
    Charlie Chaplin reconnu par la fleuriste dans Les lumières de la ville
    L’aiguille traversant le tissu dans Bright Star
    Les images du générique d’Un patient anglais

  4. pfeiffer dit :

    Dans UN IDIOT A PARIS, réplique de Bernard Blier qui reproche à Goubbi de vouloir épouser une pute : « pourtant le quartier manque pas de rosières de compétition… » ! Signé Audiard

  5. AB dit :

    C’est d’abord à un de mes oncles disparu depuis si longtemps auquel je pense dès que j’entends des dialogues d’Audiard. Il revit chaque fois que les barbouzes ou les tontons flingueurs viennent me chatouiller les oreilles.

    Il y a des répliques cultes que l’on connait tous par coeur mais je pense que l’on prend plaisir à les entendre encore et encore.

    Dès qu’un film débute par une narration, j’adore, je suis toute ouïe et puis l’époque et le lieu, cela me met ou non en condition d’attention ou pas.

  6. Bruno F dit :

    Je viens de me farcir le film
    UN IDIOT A PARIS
    D’APRES LE ROMAN DE RENE FALLET
    dialogues d’Audiard : un REGAL
    (Blier grandioZe)

    Je cite Robert Dalban , il joue le maire d’un bled, de mémoire
    « Si on avait appliqué mon programme en 49,
    au lieu d’avoir des idiots dans le village,
    on aurait que des athlètes ou des savants,
    comme à INTERVILLES »

    impayable !!

  7. Sylvie dit :

    Les dialogues d’Audiard sont un régal. Je ne rate jamais une occasion de revoir les Tontons flingueurs ou les Barbouzes pour les répliques.

    Ce qui est le plus important pour moi dans un film : les personnages (leur authenticité, leur profondeur) ; la force des dialogues et des moments de silence, le jeu des acteurs ; l’histoire, les questions qu’elle pose ; le degré de rêve, d’évasion. Mes films préférés : Ida, Sur la route de Madison, Minuit à Paris, Urga, Himalaya-l’enfance d’un chef.

  8. Marie-Ange DOAN dit :

    Oh ! que non, il était bien plus que cela…
    Personnellement, dans un film, tout m’intéresse, je n’attacherais peut-être pas trop d’importance aux décors (et encore, dans un film historique, je fais très attention aux costumes…), je dirais que ce sont les dialogues qui m’interpellent le plus ainsi que le jeu des acteurs, la musique vient en troisième position.

  9. Antonio dit :

    Inimitable ! Surtout quand on voit le scénario pauvre des « Tontons » … un concentré de répliques devenues cultes.

    Qu’est-ce qui est le plus important pour moi dans un film ?
    Le premier effet, la première image, le premier son ou la première réplique, comme un coup qui doit me coller dans mon siège et tirer le fil de l’intrigue comme une pelote de scènes qui reste dans le même tempo.
    Que l’on me prenne par le « colle-back » (comprendre mon franglais coller mon dos) et que l’on m’installe dans le film. Les frères Coen, Tarantino savent le faire avec le son et les images, Sergio Leone avec sa façon de filmer (de près), Klapisch avec sa façon de raconter…

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