Exercice inédit d’écriture créative 140

Livre de chevet   Tout a commencé entre les pages d’un livre.
    Un livre de chevet, il me semble.

  Imaginez une suite

9 réponses

  1. Clémence dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre. Un livre de chevet, il me semble.

    Tout a commencé entre les pages d’un livre
    Ou d’un manuscrit oublié
    Un jour, un soir, sur un banc
    Tôt, tard…. Le soleil était bas

    Autant en emporte le vent de ma mémoire

    Comme toute histoire
    Ou comme toute romance
    Mise en place du cadre
    Mise en scène des personnages
    En premier l’héroïne ou le héros
    Narguant les traîtres et leurs vilenies
    Caracolant par monts
    Et par vaux

    En second, leurs acolytes
    Traquant et trouvant,
    Réponses et talisman
    Éternellement fidèles

    Les épreuves se succèdent
    Et les obstacles sont vaincus
    Somptueusement

    Pour donner éclat au récit
    Aventures et péripéties
    Gargantuesques ou féeriques
    Enluminent les alentours
    Sylvestres ou célestes

    Dialogue avec monts et merveilles

    Un nouveau monde
    Naît de ce chaos

    Les héros sont heureux
    Ivres de leur témérité
    Vainqueurs
    Récompensés
    Et rêveurs

    Un souhait, un vœu
    Ne jamais oublier ces instants

    Làs, sept fois hélas,
    Il ne faut pas oublier que le temps passe
    Vanitas vanitatum omnia vanitas
    Rose elle vécut se vivent les roses
    Et le Prince charmant décharma

    Des jours ordinaires
    Et des mois suivirent

    Cheminant bon an mal an
    Hésitant ou audacieux
    Ébaubi ou ébahi, ce duo
    Vit s’ajouter
    Enfants en ribambelle
    Tressant avec plaisir la joie de vivre

    A jamais, entre les pages et les pages….

    Il me semble que cet acrostiche, né entre les pages d’un livre, d’un livre dit « de chevet », trébucha quelque peu grâce à une plume à l’imaginaire trop volage….

  2. DUMOUCHEL dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre.
    Un livre de chevet, il me semble. Il faut dire que je n’arrivais pas à me concentrer, je lisais entre les lignes. C’était un livre de psychologie dans mon souvenir, et je n’arrêtais pas de me faire une thérapie, chaque jour, différente, chaque instant transformé, changé par un evènement tantôt heureux, tantôt moins. J’arrivais au moment du « travail sur soi » un passage très important pour moi, car il m’aiderait à gérer mon stress, mes angoisses, en tournant la page mes yeux s’écarquillèrent, ils étaient abasourdit. Que se passait-il ? L’éditeur, c’est sûr, avait dû faire une erreur ! Il fallait à tout prix que je sache. Je pris donc le téléphone et l’interrogea sur ce chapitre ce dernier me répondit qu’il n’était pas l’auteur, que tout ceci n’était pas de son ressort. Je pris contact avec ce dernier pour avoir le fin mot de l’histoire et ce dernier me répondit : Chère madame, le travail sur soi, ce n’est pas à moi de le faire mais à vous, il est donc normal que cette page soit blanche…. Réfléchisse y !
    Interloquée, je raccrocha mon combiné et m’interrogea pendant des jours et des nuits mais que devais-je faire ? A quoi servent toutes ses feuilles blanches ? Je regardais mon livre sous toutes les coutures, le sentais, le fermais et l’effleurais du bout des doigts, les yeux ouverts, fermés.
    Je pris donc la décision d’écrire, en fait, la reliure de ce bouquin m’inspirait, j’en voulais une à moi, pour partager comme d’autres l’ont fait. A ce jour, j’ai écris l’histoire d’une vie, de la mienne en partie, et de celle que j’aurais aimé vivre… Je me sens super bien et avec le recul je pense que les pages blanches ne demandaient qu’à être remplies.

  3. Delphine dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre.
       
    Un livre de chevet, il me semble.Des poèmes japonais avec quelques calligraphies  

    J’écoutais simplement le son des pages ,  c’était doux et je ne lisais pas vraiment. A plat

    ventre, allongée sur sa moquette, j’avais envie que la journée se termine.

    La pluie tombait dru : son crépitement m’empêchait d’avoir les idées claires .Et

    pourtant il le fallait ! Comment lui dire  que c’était la dernière fois que je venais le voir ?

    La dernière fois qu’on parlait de tout et de rien sous le lustre rose flashy du salon ?  La

    dernière fois qu’un  léger rire nous enveloppait ?   J’approchais mon oreille des feuilles

    comme pour y trouver l’inspiration. Soudain un insecte sauta entre les pages .Je 

    tressaillis… puis souris :  ce n’était qu’un trombone et son léger « ploc » sur la

    moquette me détendit complètement.

    Vingt secondes plus tard sur le seuil de la porte , avec l’air de celle qui sait

    où elle va, je criai    » Bonne soirée Léo » et je filai dans l’escalier, rayonnante .

    Je ne l’ai  jamais revu. Ma vie était devenue légère comme un « ploc » ou une

    page qu’on tourne. 

    Douze ans que le trombone dort sur ma table . Quand il pleut, je lui souris parfois . . .

  4. Béryl Dupuis-Méreau dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre.
    Un livre de chevet, il me semble, … Oui, un de ceux qu’on ne quitte pas, qui sont toujours là sous votre main, où que vous soyez, qui vous colle aux basques, comme une seconde peau, trop bien ajustée à vous même, impossible à échanger, impossible à prêter à un autre. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi », un mot si beau sur l’entente parfaite et silencieuse, la complicité idéale, et qui pourrait si bien s’adapter à ce livre unique, qui ne souffre aucun partage, qui se trouve toujours en travers de votre chemin, qui entrave même votre marche, agaçant et indispensable ami de toujours. Car avant ce livre là bien sûr, il n’y avait rien, vos souvenirs littéraires sont absents, il a tout emporté et marque donc un véritable commencement biblique: Au commencement était le verbe… Au commencement était le livre,… Un livre!: Celui-là! Et vous vous retrouvez tout bête, en train de l’ouvrir une fois encore, de relire un passage que vous connaissez par coeur! Or, de façon tout à fait incompréhensible, c’est comme si c’était la première fois, et vous vous replongez dans les mêmes mots, dans les mêmes phrases, avec un délice tout neuf, une émotion vierge, la sensation de vous glisser dans un bain chaud et vaporeux. Vous savez par avance que vous allez en éprouver un grand bien être, sans doute même savez-vous quel genre de bien-être, et pourtant la griserie est là, et la découverte intacte. C’est un séjour dans les bras de la légendaire Calypso qui vous fait oublier toute vie antérieure. Et quand vous reposez le volume, ce n’est jamais bien loin. Il y a un grand silence dans votre tête et vous vous surprenez à sourire aux anges. Toute communication avec autrui est provisoirement devenue impossible. « Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas ». Et vous, vous êtes le détenteur d’un secret unique. Et qui n’existe que pour vous seule.

  5. Sylvie dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre
    Un livre de chevet
    Il me semble
    Où un soir j’ai trouvé
    Nouées ensemble
    Serrées dans la reliure
    Boucles de chevelure
    Souvenirs

    Mes doigts ont effleuré
    Ces traces de vie
    Fil à détricoter le temps
    Je t’ai suivi
    Au cœur du roman
    A l’origine du papier
    Par mes yeux usé
    Deux histoires se sont rencontrées

    Folio écorné et jauni
    Je t’avais confié
    Un morceau de moi
    Trophée oublié
    Si longtemps en toi
    Dans les veines de tes personnages
    Ancré dans une page
    Tout près de mon nid

    Intrigues entremêlées
    Dans une histoire à l’encre sèche
    Immortelle fiction
    Deux folles mèches
    Sèment la confusion
    Pour le rituel voyage
    Au-delà des nuages
    Créatrices envolées

    Depuis ce jour
    Près de mon livre de chevet
    Toujours
    S’éparpillent feuillets
    Vierges ou griffonnés
    A n’en plus finir
    Pour écrire, écrire, écrire
    A n’en plus dormir

    ©Sylvie Wojcik

  6. ourcqs dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre. Livres de chevet, rassurants, qui attendent d’être relus, feuilletés, choisis, parcourus, certains soirs, bien particuliers ..
    En effet, il y a fort longtemps, un soir de vague à l’âme, dans cette colonne de vieux compagnons de route, une volume et je me suis glissée sous sa couverture avec délices, et accrochée par quelques mots, j’ai divagué, emportée dans des rêveries, des souvenirs, des réflexions. J’ai découvert alors, le plaisir, le pouvoir pas seulement d’évasion,c’est le rôle premier de la lecture, mais de complicité , retrouver à un instant donné, des personnages , situations , des atmosphères qui d’emblée vous entraînent, vous font revivre émotions, sensations. Depuis, quand l’envie de stopper les flots bruyants et agités de la journée est vitale, je choisis selon l’humeur, dans ma belle réserve, telle une cave, quelques bonnes feuilles, images, poèmes , cheminements pédestres ou déambulations philosophiques, et là, entre les pages notées, froissées, soulignées, ce sont toujours des instants magiques, apaisants , rechercher, retrouver un passage, des paragraphes, très jouissif et le petit bruit des pages maintes fois manipulées, ce contact me ravit
    Et si je n’avais plus qu’une tablette ???

  7. JAINE dit :

    Tout a commencé entre les pages d’un livre.
    Un livre de chevet, il me semble…

    C’est bien çà !
    Il était là
    et au temps où …

    Servant le rêve inouï
    De l’homme au cœur meurtri
    Et léger comme le colibri
    Par la force du mot qui guérit.

    Cueillant en catimini
    Comme il le ferait pour son petit
    Les confidences attendries
    De la femme qui fleurit.

    Étant le jeu favori
    Des bambins apprentis
    A comprendre le mot qui se lit
    Et ce qui est écrit.

    Entre les pages d’un livre
    S’amorce la romance
    Une de celle qui enivre,
    Une vie d’espérance.

    Éloigné du brouhaha,
    Il était donc bien là
    Venu se reposer la,
    Dans l’attente d’autres bras…

  8. Pascal dit :

    Comme quoi, la lecture amène à d’agréables découvertes

  9. durand dit :

    Tricot du soir!

    Tout a commencé entre les pages d’un livre. Un livre de chevet, il me semble.

    vous savez, l ‘un de ces livres posé sur la petite table, juste à côté du lit. Un

    livre vous donnant l’air important du lecteur sérieux, de celui ayant fait l’effort

    de l’avoir lu, même en totale transversale. Un livre peu unique car choisi par l’air

    du temps.

    Le mien s’avérait particulièrement chiant. Je relisais pour la dixième fois un

    extrait de la page 242. Cela y causait de genou et de mollet, mais peut être pas

    avec la dimension souhaitée, induisant une quelconque pincée de rêve

    érotique.

    « Le bord peut être fait à jour » indiquait mieux les folâtreries de l’aube, des

    chutes possibles, des limites à repousser… ?

    « Le talon se fait en allers à l’endroit et en retours à l’envers » m’emportait déjà

    plus hardiment vers des combinaisons élaborées, les rappels d’un vieux

    fétichisme, du temps où, petits machos de famille, nous claironnions sur tous les

    tons: « Avant tout, la femme, c’est le pied! »

    Plus loin, on vous invitait à « supprimer les mailles superflues », sans préciser s’il

    s’agissait d’une incitation au « viol mutuellement consenti » ou un simple

    avertissement face au filet tendu par la chose féminine.

    En remontant de quelques lignes, je m’aperçus que le fameux bord à la lisière

    (de quelle forêt?) double pouvait aussi être nommée « bord à dents de chats,

    voir figures 398 et 399 ».

    L’observation des dites images ne m’apprit rien de fondamental.

    C’est à ce moment que je compris qui me mordillait le talon. Ni le chat, ni l’ennui,

    ni le froid, ni une puce égarée.

    Non, c’était ma compagne, en rupture de lecture, se laissant aller à une

    exploration approfondie de ce qui me faisait marcher.

    Mon livre devenait inutile, bien loin d’être achevé.

    J’avais encore beaucoup à apprendre de l’ouvrage des dames.

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