Exercice inédit d’écriture créative 235

oluieQuand il pleut j’implore le soleil
s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes

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45 réponses

  1. Gaston dit :

    Je voulais passer en  » stoemeling « . C’est du belge. Je vire mon nom d’emprunt:Gustave-Albert pour reprendre mon vrai prénom:Gaston si le chef est d’accord après le mauvais coup que je lui ai fait 😉

  2. Gaston dit :

    Merci Fanny, le César de la cuvée t’envoie une bonne bière belge. Youppie ! On nous annonce un temps Râ-dieux aujourd’hui, même ici 😉

  3. Gustave Albert dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil
    s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes.

    Bref, je suis un écrit vain, abscons ! Inca à part, je prie la pluie et implore le soleil. Je dois être un peu bipolaire. L’écrivain a besoin de repos. On m’avait azerti pourtant que si je ne prenais pas un peu de auteur, je risquais d’être mis à l’index par le grand ordinateur céleste. Baisser de rideau sur « l’écran plat de mes nuits blanches », je mets les voiles, direction jardin où ma petite plume, sous Râ, tisse. Elle s’accapare l’Inca à part. Je tente de m’éclipser. Essaye toujours de le faire quand une croupe bombée sous son mini-short ignorant l’Ouest réveille ta libido «à la mec». Fait chaud ! Mes mots me viennent à l’envers. Je suis dyslexique comme ce con qui nous a inventé cet exercice. Il est comme moi, il n’a pas toutes ses frites dans le même sachet, celui-là ! Savais pas qu’on frétillait dans l’huile dans le Bordelais. Je croyais qu’ils n’avaient foi que dans le foie gras d’oie ou de canard, là-bas ! Je commence à comprendre la psychologie du personnage. Pas besoin de graphologue !!! Et voilà, il tombe des plombes. Une pluie de canard. Râ, aveuglé par sa cataracte a fui la luxure pour rentrer à Luxor. C’est la chute de l’histoire. Il en faut bien une ! 😉

  4. Miel dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil, 
s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes et bien des fois, qu’on est autant fragiles.
    Cons, imbéciles, idiots parce qu’on n’a pas été en mesure de communiquer entre nous, habitants de cette même planète.

    Tous, autant qu’ils étaient, sont partis. C’était la leur, pourtant, cette planète, autant que la notre.
    Elle n’est désormais que la notre, cette terre qu’ils ont ravagée avant de la répudier.
    Les derniers hommes, ceux qui n’avaient pas été irradiés, ont été emmenés à bord de grands vaisseaux.
    Enracinés à ce sol dévasté, on nous a laissés au même titre que les gratte-ciel désormais inoccupés.
    Mais savent-ils, les hommes, que cœur de bois n’est pas cœur de pierre ?

    Les animaux ont péri. Nous sommes les derniers survivants et comme le capitaine rivé à son navire, nous mourrons avec elle, notre planète.
    Mes racines puisent ce qu’il reste d’eau encore préservée dans les tréfonds de la terre. Mes branches attirent l’énergie du ciel qui renforce ma sève. Je tiendrai encore le coup quelques siècles, je pense. Mon espérance de vie, maintenant qu’ils ne sont plus là, s’en trouve prolongée. J’avais la terreur qu’ils fassent, un jour, tout sauter.

    Je vais couler des jours heureux. Avec mes bienfaiteurs, le soleil et la pluie.
    S’ils avaient découvert qu’on percevait leur pensée et qu’on était capable d’y répondre, qui sait ce qu’il serait advenu de nous…

  5. charly dit :

    Chaud devant …

  6. Delphine dit :

    Quand il pleut , j’implore le soleil . S’il tape trop fort , je prie pour qu’il pleuve. Parfois je me dis qu’on est aussi cons que les hommes , même si tout cela se tient à vrai dire .

    Ah les hommes ! Ce que je les aime malgré leur bêtise ! Leur voix , leurs yeux , leur taille . . . une merveille !

    Sans parler de leur sensibilité, leur rapidité , leur goût de l’échange ! En tant que puce, ce sont nos partenaires préférés .

    Toujours aux taquet, le sens du rythme, du geste . . . et un sens inné de la danse – toutes les danses ! – du rap au flamenco . Une vraie claque !

    Certains s’ essaient avec nous à la parole et aux cris , c’est touchant . . . inutile mais touchant .

    Non , la danse nous parle plus , on se laisse entrainer , on est pris au jeu et ça devient convivial , festif . (Même si dans l’enthousiasme , la logique des pas laisse à désirer parfois )

    L’autre jour , un gars tout à fait charmant a même intégré , au milieu de la danse , un jeu de percussion saisissant . Ses mains se sont mis à jouer de son corps comme d’ un tambour géant . Et cela a duré un moment !
    Absorbé qu’il était , je crois même qu’il m’ a oubliée : j’ai senti ma fin proche si je ne déguerpissais pas ! Un passionné vraiment . . .

    Et je ne parle pas de la qualité de leur poil ! J ‘en parlerais pendant des heures en vérité !
    Par contre, il faut le savoir, il sont timides . Il faut faire le premier saut . Oui .
    Mais . . . en voilà un qui sort de sa douche , je . . . oh , je vous laisse avant qu’il ne s’éloigne . Quelle journée !

  7. Quand il pleut, j’implore le soleil ; s’il tape trop fort, je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes : on part toujours en vrille ! On amplifie ou amoindrit, on ne sait moduler nos humeurs.
    Voyez les humains… Lorsque la pluie les humidifie, ils vont aux abris, ils ne se soucient plus de nous. Le monde peut aller à vau-l’eau, c’est le cas de le dire, ils s’en contrefichent : ils oublient de s’entraider, de s’aimer, ou de se chamailler. Dans ces cas-là, nous sommes semblables à des pelotes de laine délaissées par des chatons : nous n’intéressons plus personne. En revanche, quand le soleil enflamme les bipèdes, on ne peut plus les maîtriser et notre bonhomie tourne au cauchemar. Nous ne savons plus où donner de la voix, on nous oblige à asséner des coups, des gnons, des piques. Alors, nous tempêtons, nous haranguons, pérorons, insultons, condamnons ; bref, nous faisons un ramdam de tous les diables. Toujours, nous sommes à la merci de ces cons que l’on appelle les hommes !
    Dans l’absolu, nous préférons la compagnie des enfants. C’est une sympathique sinécure qu’être CHAHUT au milieu de bambins. Rien ne porte à conséquence. On rit, on crie, on siffle, on asticote. On en danse de joie, car nous sommes investis d’une mission : transformer la race humaine, insuffler aux adultes en devenir le goût du chahut mesuré et guilleret.
    Lors de notre dernier symposium, nous nous sommes réunis. Sur toute la planète, notre cri de guerre a retenti : « Chahuts du monde entier, unissez-vous ». Chaque corporation était représentée : il y avait le groupuscule des tollés, la confrérie des bousculades, le syndicat des chambards, l’association des vacarmes, et j’en passe. En chœur, nous avons clamé notre aversion pour cette sentence débile : « Un peu moins de chahut ! » Débile, car nous sommes aussi indispensables que l’air et l’eau. Nous oxygénons les esprits. Les questions revenaient en boucle : Pourquoi nous claquer le bec ? Et pourquoi interdire aux gamins ce que les anciens brandissent comme arme de poing ? Quelle tactique adopter pour régenter l’humanité ? Postulats sans réponse.
    Force est de constater que les cons déteignent sur nous. L’âge d’or est révolu. Désormais, quand ça castagne, au lieu de nous réjouir, nous voudrions nous glisser dans une ronde de demoiselles calmes et posées ; à l’inverse, quand les rires fusent en un menu concert, nous rêvons de mettre le feu aux poudres et d’attiser les esprits belliqueux.
    C’est démoralisant ! Le chahut n’est plus ce qu’il était.
    Et tandis que nous ronchonnons, la vie s’écoule et nous entraîne vers la mort. Un jour, nous nous diluerons dans le silence, nous serons dans les nuages, regardant la pluie dégringoler ou le soleil flamboyer. Nous regretterons le temps où nous avions notre mot à dire, ce mot que nous malmenions, que nous utilisions toujours à mauvais escient. Serons-nous contents ? Serons-nous cons ? L’éternité le dira. Espérons que là-haut, notre statut de chahut sera révéré… Quoi qu’il en soit, nous sortirons cymbales et trompettes. Avec nous, ça chahutera !

  8. Henriette Delascazes dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil
    s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes

    … ainsi parla l’escargot !
    Ce qui était dit était dit et bien dit ! Mais il y en avait une qui jusqu’ici n’avait pas ramené sa fraise ! Elle se cachait d’ailleurs dans un cœur d’artichaut, excellente cachette quand on est une grenouille. D’un bond, elle fut au centre de la scène, s’étira, la patte arrière droite, puis la patte arrière gauche, puis le reste du corps et le tout en même temps. Elle était la seule sportive du groupe et il fallait que ça se sache.
    « Qui parle des hommes ? dit-elle, minaudante.
    — Nous, nous, nous, crièrent en chœur, l’escargot, la rose, la lune et les autres… !
    — Qui a dit que les hommes étaient cons ?
    Ne la connaissant pas très bien, personne ne voulut prendre le risque de s’avancer sur le sujet. Après tout, elle était nouvelle et semblait faire sa maline en bondissant tout autour d’eux. Elle était peut-être une espionne ! Oui, ça existe des grenouilles-espionnes, elles sont discrètes, on n’en parle jamais, mais de mémoire d’ailleurs et d’autre part on en parlait à mots couverts.
    — Oh les faux-culs, ils n’osent pas se dénoncer ricana la belle dans sa robe chamarrée dans les tons verts, je dirais vert grenouille.
    — Avez-vous déjà vu un homme satisfait ? Mais moi je vais vous en conter une belle : les hommes oui, ils sont vraiment cons, je dirais même mieux ils sont abrutis, benêts, bornés, crétins, idiots, ce sont tous de vrais niquedouilles.
    — Oh, tout de même n’exagérez-vous pas ma belle s’écria la tortue (qui ne l’avait pas ramené non plus), tout de même ils nous nourrissent et s’occupent de nous ;
    — Ils nous abreuvent et coupent nos feuilles mortes, nous nourrissent d’engrais, nous…
    — Parlez pour vous les fleurs de salons, s’écrièrent celles des champs qui avaient prêté l’oreille, nous, nous nous débrouillons seules et avons toujours besoin de la pluie que le ciel nous envoie et du soleil aussi pour flamboyer dans les prés. Nous ne nous plaignons jamais.
    — Mais vous n’avez rien compris, je ne parle pas de ceux-là, mais de ceux qui veulent nous imiter… ils appellent ça « faire du sport » je crois, et les voilà qui sautent, et les voilà qui courent, qui s’étirent, qui redoutent les crampes, et se plaignent, pleurent ou se battent même au cours de ce qu’ils appellent Match !
    — Hi, hi, hi ricanèrent les autres, c’est vrai, là grenouille, tu as raison, les hommes ce n’est pas cons qu’ils sont, mais ridicules.
    — Avez-vous déjà vu des « jeux olympiques de grenouilles, ou d’escargots, ou de coccinelles, ou de libellules ». Ce serait marrant tout ça.
    — Et un lancer de géranium, ou de jasmin ?
    — Si on en organisait un, on leur ferait sans doute honte.
    — Non, nous n’allons pas tomber si bas, laissons-les à leurs béatitudes et complications, restons à notre place, ils ont perdu la leur.
    — Oh fait, mais qui a dit que les hommes étaient cons ?
    Là un grand silence se fit, personne n’osait…
    — C’est Papaspasc….
    — Chut, nous n’allons pas le mouiller, d’ailleurs il tombe une goutte.
    Bonne semaine à tous.
    Henriette

  9. virginie durant dit :

    Quand il pleut, j’implore le soleil. S’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve. Parfois je me dis qu’on est aussi cons que les hommes. A force d’abriter leurs palabres, elles finissent par irriguer mes frondaisons !
    Y’ a plus de saisons ! Seul marronnier qui fleurit à la bonne saison ! Tout au long de l’année, j’en ai plein le fût de leurs ritournelles !
    En décembre, je les aperçois tous, confortablement avachis dans le canapé. Non contents de bénéficier de la chaleur de la cheminée, ils glissent sous des plaids. Et je les entends gémir que le froid tarde à arriver. Y a pas assez de froid ? Moi, je me pèle le tronc ! Plus rien ne circule en moi !
    Quand je revêts mes habits printaniers, ils se pressent sous ma couronne feuillue. Ils m’inspectent. Mes bourgeons deviennent une promesse de plaisir ou des craintes. « Crois-tu que l’on va avoir des cerises ? » et la tourmente du calendrier éclot : « Les saints de glace ne sont pas encore passés ! » En plus de leurs conneries, je me ramasse en pleine tronche, les grêlons. Mes offrandes ploient et se brisent. Je suis seul pour cicatriser mes pertes, pendant que eux, doutent de mes capacités productives. L’orage est très souvent l’occasion pour eux de se débarrasser d’un grabataire ! Ils se perdent en recherche de raisons, et attribuent ma défaite face aux grêlons, à mon âge ! L’on m’imagine alors alimenté un feu de bois. Bien sûr, on ne me consulte pas pour mes dernières volontés. Leur indifférence demeure aussi cinglante quant à la taille. On ignore mes préférences ! On plaque l’échelle contre moi, et l’on coupe, tronçonne, tire les branches en toute brutalité, et en doutant de ma solidité ! Moi pas solide ? Plus de cinq mètres de racines qui taquinent les jolies demoiselles du parterre de Madame. Elle l’ignore, heureusement, sinon ma taille se réduirait à un abattage ! Je subi la taille ! Je proposerai bien mes soins à Madame. Jamais satisfaite de sa coupe !
    Mais lorsque mes branches disparaissent sous l’épanouissement de chlorophylle, et offrent mes délices sucrés et croquants, je suis aussi convoité que la caverne d’Ali Baba.
    Las ! Je suis à fleur d’écorce !
    Je deviens aussi négatifs que ces hommes. Pourtant sans eux, mes récoltes seraient sauvages. Sans eux, je ne serai pas source de plaisir. Sans eux, je ne construirai pas les souvenirs de vacances. Et sans leurs soins, je serai certainement perdu au milieu d’une canopée de châtaigniers et de chênes !
    J’aurai peut-être besoin de boire le verre à moitié-plein dans la cabane de l’Entre-deux-mers;-) !

  10. MALLERET PEGGY dit :

    – Qui êtes-vous pour vous prononcer de façon aussi radicale ? Moi par exemple en tant qu’escargot, quand le soleil tape trop fort j’implore la pluie et s’il pleut je ne souhaite pas le soleil.
    – Moi, dit la couleuvre, je préfère me prélasser au soleil et ne change pas d’avis
    – Quant à nous, arbres et fleurs nous avons besoin des deux pour croitre et embellir.
    D’autre part, insiste l’escargot, vous, le ou la Je-ne-sais-qui sachez qu’animaux et végétaux de ma connaissance n’ont pas la capacité de râler contre le temps. Donc vous voyez, rien ne correspond à votre dictat. Ne seriez-vous pas tout simplement un humain qui se cache ? Et si vous étiez un homme je n’utiliserais pas le mot « cons », non pas par pruderie mal placée, mais parce qu’ : « Éternellement insatisfaits » vous convient tellement mieux.

  11. charly dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil, s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve. Parfois, je me dis qu’on est aussi con que les hommes.
    Salut, c’est moi, Gustave le crocodile du lac Tanganyika ! Et je viens de « terminer » Juvénal (bah ouais, il était sympa ; en même temps il cherchait son destin, et moi j’avais faim, ça tombait bien).
    À force de manger des humains, je finis par ressentir ce qu’ils sont, et il m’arrive parfois de les envier.
    Moi, par exemple, dont la famille au cuir bien tanné est entrée chez Hermès ou Lancel sans diplôme ni CV mirifiques, je pourrais me réjouir de leur succès. Mais je n’ai jamais vu revenir mes frères. Alors je me pose des questions légitimes. Peut-être ont-ils pris la grosse tête ? J’ai appris que ce gros sac de cousin Dundee s’était acoquiné en grande pompe avec la fille d’un certain Weston, riche marchand parisien, tandis que moi, je me serre la ceinture dans ce bouillon vaseux.
    Loin de moi les paillettes ! Dans le doute, je me cache : l’été dans les ajoncs touffus, l’hiver dans les boyaux asséchés. J’en bave, car ma peau a toujours besoin de soleil et de pluie. Telle est ma condition afin d’échapper au trépas.
    Quant à Juvénal, dont je rote encore, il me dit que ses amis se plaignaient souvent de leur sort, et qu’après tout, il est bien content d’être mort.
    De mon œil humide, je l’observais depuis longtemps. Il était de ceux qui croquent le monde parce qu’ils en comprennent tous les signaux. La jouissance l’endormait, l’adversité le révélait.
    Il connaissait sa propre nature et ses contradictions, et tirait parti de ses expériences pour transformer les réussites en éphémères cadeaux et les échecs en espoir définitif.
    Juvénal respirait tous les parfums. Les doux l’enivraient, les âcres l’initiaient.
    L’amour était furtif,
    la chute était rebond,
    l’assurance fragile,
    la larme purgative,
    le fou-rire impudique,
    la ride messagère,
    la jeunesse passagère,
    la peur salvatrice,
    l’insouciance idyllique,
    et la haine nécessaire à l’amour.
    Il savait naviguer dans les flots bleus du lac. C’est comme ça que nous nous sommes rencontrés.
    Mon repas était sage, je m’imprègne de lui.
    Un jour, je serai homme.

  12. Henriette dit :

    Très beau texte

    Henriette

  13. Stephanie dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil
    s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes

    Je suis si fragile
    Seule, sans mon jardinier, c’est la mort assurée.
    Cette année encore j’ai pris quelques centimètres,
    Mais ne croyez pas que cela me rend plus forte face aux éléments.
    Je suis dépendante
    C’est bien la tout mon chagrin
    Je prie, j’attends.
    Mon maître m’a recueilli dans une serre ou j’étouffais
    Depuis, je vis en bord de mer, nichée au creux d’une falaise normande
    Dans mon joli jardin, il fait beau plusieurs fois par jour

    Je suis exigeante
    sans le soleil ma robe s’évanouit
    Sans la pluie mes feuilles sont flétries
    Je perds mon allure
    Je suis fatiguée d’attendre la rosée, la lumière, la fin du vent

    J’attends toujours quelque chose
    L’heure de la douche
    L’heure du repas
    L’heure de la fête
    L’heure de la lumière
    L’heure du coiffeur
    L’heure de l’été
    Et celle de l’hiver
    Ma dernière heure
    Je n’ai aucun pouvoir

    Je ne suis pas conne
    Je ne suis pas comme
    les hommes

    Mais
    Comme les hommes
    Je suis Impatiente !

  14. MARBOT dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil
    Quand il pleure, ploie le soleil

    s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Quand bien même, il rit

    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes
    Parfois la lune, se confie

  15. Clémence dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil, s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes…

    En sourdine, Souchon susurre…
    « Elle dit que je pleure tout le temps,
    Que je suis carrément méchant, jamais content,
    Carrément méchant, jamais content. »

    A trop les fréquenter, j’suis dev’nu comme les hommes, jamais content.
    Et pourtant, j’vis avec eux, j’ai b’soin d’eux…
    Quand il pleut, comme eux, j’implore le soleil.
    Quand il tape trop fort, j’prie pour qu’il pleuve
    J’fais comme les hommes, et si c’est de la connerie, je m’en balance !

    Bon, j’laisse mes apostrophes et mes digressions au placard, j’ouvre celui du bien écrire !

    Les jours de pluie, il n’y a pas foule. Pas de gazouillis dans les landaus, pas de jupes légères qui dansent autour des jambes bronzées, pas de patinettes, pas de flâneurs doux-rêveurs, pas d’éclats de rire. La vie est tristounette. Oh, je vois bien quelques adeptes du footing, du crossing…Et puis, des forçats ou des forcenés, mallettes en bandoulière, parapluies, impers, qui sautent pour éviter les flaques et qui lorgnent le ciel désespérément maussade.

    Je me languis, je gonfle, personne ne veut de moi, ni de mes camarades, nous sommes ignorés, dédaignés. Persona non grata ! Et pour cause….
    Et donc, les jours de pluie, j’implore le soleil . Qu’il vienne, qu’il essore les nuages et la pelouse, qu’il me sèche car je déteste cette sensation de gonflette qui me fait le teint verdâtre !
    Mais l’avantage des jours de pluie, c’est que je ne croule pas d’épuisement.

    J’implore, à genoux, à quatre pattes, le dos courbé, les yeux au ciel ou au sol…
    Je n’ai pas entendu la météo, mais j’ai entendu les gens parler. Ils disent qu’une longue période ensoleillée va s’installer dès demain. Ça, au moins, c’est une bonne nouvelle !
    A moi, les belles couleurs, à moi la compagnie ! Je vais entendre des petits potins, des confidences ; parfois ce sera un peu plus gratiné, parfois un peu plus égratignant. Mais les gens seront de bonne humeur, l’arc-en-ciel des couleurs remplacera les bleus grisés et les bleus de Prusse.

    Soleil, oh soleil…Comme c’est étrange, un ado se promène, une radio-cassette sur l’épaule… comme au bon vieux temps ! Je souris, un souffle de nostalgie…

    Laissez, laissez entrer le soleil
    Let the sun shine
    Let the sun shine in

    Ça y est, je suis content, je suis séché, mes couleurs patinées sont revenues. Les gens s’exclament joyeusement… 
    « Je veux bronzer, mais ça tape dur !… »
    « Je veux un peu d’ombre, ma peau est si fragile… »

    Tiens, on dirait que les « jamais contents » commencent à psalmodier leur litanie.
    Et je me surprends à tenir à peu près le même langage…
    – Ça tape trop dur, je me dessèche, je blanchis, je pèle, je m’écaille, je me racornis, je ….vite, de l’eau…

    Mon camarade me hèle de loin :
    – Hé, ne serais-tu pas en train de devenir aussi con que les hommes ? Quand il pleut, tu implores le soleil
    Quand il tape, tu pries pour qu’il pleuve… Non, mais, ça ne va pas….

    Brassens et ses copains, assis sur un banc public, doivent bien se marrer !

  16. margareta stein-andreotti dit :

    Vite écrit ce petit texte, pour mon plaisir et j’espère aussi celui du lecteur…..
    Un grand merci à Pascal et bon Dimanche !!

    Quand il pleut j’implore le soleil,
    S’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi con que les hommes…..
    Aussi sots, aussi ignorants, aussi mécontents.

    Mes plaintes sont nombreuses,
    Je crains la sécheresse sous mes pieds,
    L’humidité détruit mon éclatante beauté,
    Au gré du vent, la peur me rend tremblant.

    Pourtant, je bois avidement l’eau de la pluie,
    J’offre au soleil avec joie ma face colorée,
    J’étire preste mes membres vers les cieux,
    Et me voilà, grandis, grossis grâce à eux.
    ,
    Nuages ou lumières, peu m’importe, j’adore.
    Ils offrent la vie au parc et au jardin,
    (L’homme devrait y penser et pas gronder),
    Je suis la fleur, qui embellit le quotidien.

  17. Fanny dit :

    – Quand il pleut j’implore le soleil. S’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve. Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes.

    – T’es jamais contente, ma princesse. J’aime bien la pluie. Elle me désaltère et la chaleur me fait grandir.

    – Ouais, mais toi tu n’as pas une magnifique robe comme moi. Sous l’averse elle se fripe et se déchire.

    – Je trouve que tu es éclatante après l’ondée et je m’enivre de ton parfum.

    – Quel dragueur tu fais ! La canicule ne te gêne pas mais, moi, elle me flétrit et me donne une mine affreuse.

    – Ah, la gent féminine ! Toujours à vous préoccuper de votre silhouette. Je ne fais pas tant de chichis, moi.

    – Ça c’est sûr. T’as pas vu ta dégaine ! D’ailleurs, je ne donne pas cher de ta peau. Attends que le bipède te remarque. T’as beau te faire discret, un de ces jours il va te zigouiller.

    – Arrête, tu me fais rire. Ce matin, elle t’a bien reniflée et je pense que demain…

    – Comme ça, je serai à l’abri et j’égayerai sa maison.

    – Et au bout d’une semaine, tu seras remplacée.

    – Ne porte pas peine pour moi. Avec toutes les vitamines que j’avale, l’année prochaine je serai encore plus belle.

    – C’est pas juste !

    – T’as rien compris mon pauvre ! Tu es le nuisible tandis que moi je suis la reine.

    – Moi, je me trouve très beau.

    – Excuse-moi de te le dire ; malgré ta couleur tu n’es pas très attrayant avec ta barbe hérissée et tes piquants.

    – Toi aussi tu as des épines !

    – Bon, j’abandonne ! Laisse-moi me refaire une beauté.

    • delphine dit :

      J’aime bien votre texte Fanny. On sent le vécu !..

    • Henriette Delascazes dit :

      Ah ! Enfin un texte compréhensible aujourd’hui, car tout le monde me semblait assommé par le soleil !
      Pour l’instant je n’ai rien commencé, j’ouvre à peine le site.

      Amitiés
      Henriette

      • Fanny dit :

        Ben moi, dans mon Auvergne, je n’ai pris ni insolation ni parapluie ! Temps idéal pour écrire « la rose et le chardon ». J’attends avec impatience de vous lire. Amicalement. Fanny

      • Perrat Pascal dit :

        Pas de souci Henriette, je suis sûr que vous allez trouver.

  18. Marie Pierre Robert dit :

    Cons? Pas vraiment, je dirai, que nous sommes dans l’incapacité de vivre le moment présent avec ses surprises, ses changements, ses interrogation. Nous mêmes, sommes nous d’humeur égale ? Et pourtant nous aimerions biens que l’autre nous accepte tel que nous sommes avec nos hauts et nos mas, nos joies et nos tristesses. Alors que vient faire la connerie la dedans? Parlons de niveau d’évolution, de réflexion et encore. Chacun grandit à son rythme comme il peut avec ce qu’il porte en lui, ce qu’il a créé, ce qu’il espère. Soyons un peu philosophe et il fera selon, beau ou nuageux et adaptons nous ou tenton une autre voie

    • Perrat Pascal dit :

      Bien sûr chère Marie-Pierre, mais il ne fallait pas prendre mon exercice trop au sérieux.
      En l’inventant j’imaginais le soliloque d’une plante.

  19. Quand il pleut j’implore le soleil
    Les écarts de température me fragilisent et font craquer mes lames
    Mes capteurs fatiguent et mon bras s’engourdit

    Mais s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Et le théâtre s’ouvre.
    Ma main ouvre le rideau qui aussitôt se referme
    C’est comme si j’essuyais avec une éponge détrempée
    Mais à travers ses fibres hydrophiles
    Chacun de mes passages fait tourner une page
    Sur un monde qui chavire
    Un ciel qui flotte
    Un paysage qui sombre
    C’est le chaos dehors
    Et moi, inlassablement je pare-brise
    Et je passe, et repasse d’un rythme automatique

    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes
    Parce que je suis un balai (d’essuie-glace, c’est plus class)
    Mais l’homme qui m’ a inventé était loin d’être con !

    • Pascal, j’ai trouvé!
      Pour la chute de mon texte, il suffit d’enlever l’avant dernière phrase
      et lire:
      Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes
      Mais l’homme qui m’ a inventé était loin d’être con !

  20. Beryl Dupuis-Mereau dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil
    s’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.
    Parfois, je me dis qu’on est aussi cons que les hommes
    mais que voulez-vous ?
    A force de vivre à leur contact !…
    C’est qu’ils ont toujours une bonne raison de vous mettre à contribution…
    Et quand vous occupez diverses fonctions, c’est bien normal d’avoir sa préférence,
    « ça dépend du temps ! » tiens ! Ça c’est bien une réflexion d’humain me semble-t-il,
    c’est quand même pas moi qui l’ai inventée !
    Même qu’on y ajoute souvent « et de l’age du capitaine !! »…
    quel rapport ? Alors ça, demandez-le aux humains !!
    Ils se croient si intelligents !
    Donc oui, à leur contact, il m’arrive d’être aussi con qu’eux !
    Mais mettez-vous à ma place !
    Quand on m’expose en plein soleil, à l’horizontale, donc sans défense, face à des rayons ardents, sans me demander mon avis en plus, et ce parfois pendant une à deux heures, moi je n’en peux plus !
    Et au contraire, quand je suis fouetté pendant des journées entières par une pluie battante, sans abri, sans recours, puisqu’on me dit en plus que je suis fait pour ça ! Un comble ! J’aspire à la douceur réconfortante du soleil printanier. Et ce ne sont pas les seuls cas de maltraitance !: on m’emploie aussi à la verticale, la main s’appuyant lourdement sur ma tête, prétendant que ça fait « chic », en martelant ma pauvre colonne vertébrale sur un pavé bien dur au rythme de la marche.
    Bon ! C’est vrai que je suis plutôt élégant ! J’ai le crâne lisse et lustré, un habit sobre et clair, coupé sur mesure, de belle envergure et baleiné comme il faut… mais est-ce une raison suffisante de m’employer à toutes les sauces, selon l’humeur et la météo du jour, en parapluie, en ombrelle, ou en vulgaire canne ???

  21. Miel dit :

    Inventez la suite…
    Une question me turlupine, Pascal : quel est le principe de l’exercice ? Doit-on suivre scrupuleusement et sans changer un mot votre amorce de texte comme vous l’indiquez ou peut-on extrapoler en s’en servant comme thème d’inspiration ?
    Car la deuxième solution me paraît plus facile mais je n’ai jamais pris la liberté de le faire jusqu’à présent…

    • Perrat Pascal dit :

      Bien sûr, Miel

      Mon but est de stimuler l’imagination, on peut, à partir de ma proposition, prendre des chemins de traverse. Aller là où notre inspiration veut nous conduire.

  22. Durand Jean Marc dit :

    Quand il pleut j’implore le soleil. S’il tape trop fort je prie pour qu’il pleuve.

    Parfois je me dis qu’on est aussi cons que les hommes.

    Bon évidemment s’il pleut, eux, ils peuvent enfiler un imperméable et ils sont

    protégés.

    Si le soleil cogne trop, ils se mettent à l’ombre ou sortent une casquette aux

    couleurs de leur équipe de foot préférée.

    Nous, non seulement on ne pratique jamais le football mais quand il fait soleil,

    je ne vous dis pas les dégâts. En général ça nous ralentit la circulation

    sanguine, ça nous ramollit le squelette. Les individus tombent en flaques de

    goudron. On reste collé, comme ça entre 30 et 90 jours suivant les prévisions

    de la météorite pas toujours très fiable.

    Quand ça flotte, soit 365 jours sur 458, ça ne rigole pas non plus. Enfin si ça

    s’écoule de partout. Nos océans grossissent, grossissent, envahissent

    l’incontinent, inondent le volcan. Ca glougloute de partout! On est les dindons!

    La farce des variations du temps ne nous fait pas souvent rire. Mais avec

    l’expérience, nous avons appris à flotter.

    D’ailleurs dès la maternelle, on nous incite à surnager!

    Notre sport national, c’est le lancer de bouées.

    Quant aux casquettes, on a même pas le temps d’y songer!

    Finalement oui, on est encore plus cons que les hommes!

    Ya pas idée, non plus, de ne pas avoir choisi de naître sur JUPITURNE!

    • Nathalie Bellerose-Hamel dit :

      Changeons de ton et profitons donc , des conneries des hommes qui font partie de nous! La vie sans elles, serait un tantinet ennuyante: j’ai besoin d’extrême pour me sentir vivante. D’ailleurs ne dit-on pas que sans la pluie qui miroite au soleil, l’arc-en-ciel n’aurait jamais naissance?

      • Perrat Pascal dit :

        Tout à fait, Nathalie. Aujourd’hui je ne vais pas me priver de dire quelques conneries masculines. Au grand dam de mon entourage. Bon dimanche.

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