Exercice inédit d’écriture créative 121

imgresUn bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière.
Ne sachant comment s’y prendre,
il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée.

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9 réponses

  1. Clémence dit :

    Un bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière. Ne sachant comment s’y prendre, il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée.  

    Cela ne m’arrive que très rarement de parler de moi, je suis plutôt de nature discrète. Mais aujourd’hui, bien que je sois perdu, je suis heureux, heureux d’avoir été trouvé !

    Cela peut sembler banal, mais pour moi, il s’agit d’un grand bonheur ! Un bonheur aux couleurs de l’aventure avec un grand A et qui commence sur un vieux comptoir au vernis craquelé.

    Jules, il s’appelle Jules. Il passait en coup de vent chez la fleuriste du coin. Il se rendait au mariage de sa copine Capucine. En toute simplicité, disait le bristol.
    Il était garçon d’honneur. Il tenait, disait-il, à offrir un petit bouquet de fleurs à Eglantine qui était demoiselle d’honneur.
    C’est au cours de ce bref entretien avec la fleuriste qu’il me vit. Il tendit la main et me saisit délicatement.
    – Oh, c’est un bouton perdu, dit la fleuriste avec un sourire malicieux, un bouton qui s’est détaché… prenez-le, je vous l’offre. Fleurissez votre boutonnière, je suis sûre qu’il vous portera bonheur…

    Me voici donc, fiché dans une boutonnière grise, au revers du col du veston de Jules, garçon d’honneur. Nous partons tous les deux rejoindre la noce.

    Une jolie fête campagnarde qui me rappelait les noces de Souchon et Adjani dans « L’été meurtrier », sauf que cette fois, il n’y aurait pas de meurtres !

    Jules se promenait, une coupe à la main, félicitant d’un côté, bavardant de l’autre, écoutant par-ci, souriant par là…
    Moi, j’avais fière allure, je ne perdais pas un brin de spectacle !
    C’est alors que je la vis, superbe, ourlée de soie, délicatement entrouverte sur une peau dorée…magnifique, ornée d’une perle rose …La place était prise, à mon grand désespoir.

    Mon désarroi fut-il si profond  ? Au point que Jules en ressentisse quelques frissons ? Toujours est-il qu’il se retourna brusquement.
    Il heurta une vieille dame moulée dans une robe ornée d’une broche ressemblant à une fermeture éclair enroulée sur elle-même.
    A son tour, la petite vieille heurta Capucine.
    Et la broche harponna le bouton perle…

    Le décolleté sage de Capucine passa au mode déluré.
    Jules me glissa dans la boutonnière orpheline.
    Je nageais dans le bonheur

    Capucine rougit en remerciant Jules. Elle lui présenta Ophélie, une charmante demoiselle à la chevelure brune, ornée d’une ribambelle de boutons de roses nacrées…

  2. Valy dit :

    Un bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière.
    Ne sachant comment s’y prendre,
    il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée.
    « Mon ami, lui dit l’Eclair, si vous envisagez une ouverture avec la boutonnière il vous faut connaître, en préambule, ce qu’il risque de vous en coûter….En premier lieu, imaginez la déconvenue de vous retrouver mal aligné avec votre belle et de la voir, dans une attitude fort déplacée, se compromettre avec votre voisin du dessus…. ensuite, il est possible que, dans un mauvais jour, une dispute vous sépare, vous entraînant à commettre l’irréparable : un décolleté vertigineux dont le prix pourrait être votre disgrâce au profit d’une vulgaire épingle à nourrice!
    Je vous le dis, mon cher, laissez sur le champs l’idée de trouver boutonnière à votre diamètre… je ne saurais trop vous conseiller de changer d’idée, voire de nationalité : avec un peu de technologie et quelques interventions, devenez enfin, mon ami, bouton pression ! »

  3. gepy dit :

    Un bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière.
    Ne sachant comment s’y prendre,
    il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée.

    La Fermeture : « cher ami, vous me flattez. Mais que vous dire ? L’avez-vous déjà abordée ? J’espère que non. La gente masculine est toujours tellement pressée et si maladroite.
    Quels propos lui avez-vous tenu ? Rien d’inconvenant, je le souhaite. Elle vous fuirait à tout jamais.
    Je vous conseillerais, dans un premier temps, de l’observer à distance. Pas de zèle, cher ami, pas de zèle. Elle pourrait en prendre ombrage. De la patience, mon ami, de la patience. Elle finira par vous entre-apercevoir un jour, vous verrez.»
    Le Bouton : « Peut-être avez-vous raison, chère Fermeture. Mais je ne puis attendre. Je crains trop qu’elle ne m’échappe pour un autre, sait-on jamais. »

    Notre bouton décida donc de quémander un autre avis moins timoré. Il alla trouver la bande velcro, toujours agrippée à un tiers.
    La bande velcro : « Pour moi, mon gars, ‘y a pas 5O OOO façons de s’y coller. Tu sautes dessus. ‘ te pose pas question. Vas-y, je suis sûr qu’elle en sera heureuse. Crois-en mon expérience. ‘rgarde-moi, jamais seul. Saute et accroche-toi à elle. Alors, ça t’inspire ? »
    Le Bouton : « Merci, cher velcro, je vais y réfléchir. »
    Mais c’était tout réfléchi. Il ne pouvait aborder sa chère et tendre de cette manière. C’était tout bonnement impensable et indigne de leur personne à tous les deux.

    Seul et dépité, son fil le serra d’angoisse.
    Il entendit, non loin de lui, des rires étouffés. Il aperçut son grand frère. Ce grand frère, le bouton-pression, était enlacé dans sa pression. Ils étaient heureux, inséparables, fait l’un pour l’autre. Oh comme il les enviait !
    Soudain, une vision d’horreur : son grand frère se cassa en deux. Une partie de lui resta collé dans la pression ; l’autre tomba lourdement sur le sol. Mon dieu, il en avait entendu parler de ces mantes-boutons-pressions. Elles détruisaient leur amant après l’accouplement. Et cela venait de se produire devant ses deux yeux de boutons effarés, qui plus est, avec son grand frère.
    Pauvre Bouton, lui qui pensait que ces histoires de mantes-boutons-pressions n’étaient que des contes.

    De désespoir, il se laissa sombrer dans la panière à linge, avec tous les crasseux de la famille. Il y resta un certain temps ou un temps certain, il ne savait plus. Il était perdu.
    Il ne lui restait plus qu’à subir la vie. Plus rien ne pouvait le faire réagir.
    Couvert d’un peu de moisissure, on le balança sans précaution aucune dans la machine à laver. Une petite voix l’interpella : « Monsieur, Monsieur, excusez mon impertinence mais j’ai besoin de votre aide ».
    Le regard de Bouton était brumeux avec la saleté qui l’enrobait. Il vit sa jolie boutonnière. Il eut honte de son état de délabrement physique et moral. Il voulut se cacher dans l’eau tournoyante du tambour de la machine.
    – « Attendez, cria-t-elle avec supplication, attendez ».
    Il s’arrêta et lui fit face, tout penaud.
    – « Voilà, Monsieur, je fais mon premier bain. J’ai observé autour de moi et vous êtes le seul bouton présent qui m’inspire confiance. J’ai peur, Monsieur, terriblement peur. Et si je rétrécissais pendant le lavage, ce serait la fin pour moi. Plus personne ne me portera d’intérêt. Voulez-vous, s’il vous plaît, m’accompagner dans cette première découverte. Je vous en serais éternellement reconnaissante. »

    Et c’est ainsi que notre Bouton reprit goût à la vie. Il se garda bien de lui dire que les boutonnières ne rétrécissaient pas au lavage. Elle se garda bien de lui dire qu’elle était au fait de cette information.

  4. eleonore dit :

    Un bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière.
    Ne sachant comment s’y prendre,
    il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée.
    Depuis quelque temps déjà il s’apercevait que sa vie ne tenait qu’à un fil. Le matin au levé il se sentait vaciller il allait de droite à gauche laissant balancer sa misère comme un pendule qui lui indiquerait la direction à choisir pour mener sa journée le moins douloureusement possible. Vraiment il avait mauvaise mine et tremblait à chaque mouvement un peu brusque de son propriétaire. Démoralisé par cette situation branlante il se dit qu’il lui fallait trouver un point d’encrage, une bonne raison de se maintenir accroché à cette existence si fragile. Si seulement il était moins discret, moins timide, au lieu de se lamenter pitoyablement à l’arrière de la poche du pantalon de « Monsieur » il serait fièrement placer sur sa poitrine large et plastronnerai, brillant de tous ses éclats de nacre fumée ! Un vrai bijou que tous remarquerai. Mais non, le bougre était bêtement inutile, caché, ridicule, une vie pour rien en somme.
    Une idée germa dans sa tête, pourtant percée ! Seule une jolie boutonnière lui redonnerait la joie de vivre. Mais comment la rencontrer ? Si seul dans son désert, entre rabat et piqûres multiples il désespérait. Une nuit gisant au sol le pantalon de « Monsieur » se mit à s’agiter tant et si bien que le petit bouton se trouva lui aussi gisant sur le sol. Il faut dire que « Monsieur » n’était pas très soigneux et jetais çà et là ses frusques avant d’aller se reposer…. Ou, de retrouver « mademoiselle ». Comme « Petit bouton » commençait à retenir ses larmes « Madame » fermeture éclair eut pitié. Toute vieille fille qu’elle était, elle connaissait la vie tumultueuse de son maitre. Elle était bien placée pour connaitre ses secrets les plus intimes !
    Psitt, psitt, doucement elle appelait « Petit bouton »en faisant frotter son curseur sur deux maillons. « Petit bouton » se laissa rouler jusqu’à elle sans faire de bruit de crainte de réveiller « Monsieur » Mais à entendre le remue-ménage qui régnait dans la chambre, aucun risque de le faire sortir de son rêve affriolant.
    « Madame fermeture éclair » souriait de toutes ses belles dents rutilantes, viens, « Petit bouton » regarde, juste en face de toi, une fente délicate et entrouverte te fait de grands signes depuis des jours et des jours, elle essaie ; à chaque fois que « Monsieur » s’appuie contre un mur ou s’assoit sur un tabouret de te tendre ses douces lèvres si bien ourlées, mais toi ballotant sottement avec indifférence, au bout de ton fil indécis, tu ne vois rien ! Prend ton courage à deux mains, ouvre tes beaux yeux si ronds et si profonds et regarde là en frémissant, elle comprendra tes avances, elle les attend ! « Petit Bouton » tout ragaillardi par ces paroles encourageantes s’approcha de « Jolie Boutonnière » La petite fente amoureuse se rapprocha elle aussi et ouvrit ses lèvres avec volupté en soupirant : « Enfin »
    « Madame fermeture éclair » discrète, se referma en douceur.
    Comme minuit sonnait au clocher, les lampadaires du village s’éteignirent.
    Je ne puis donc en dire d’avantage. Mais je suppose que « Petit Bouton » a retrouvé sa joie de vivre.
    Au matin je l’ai aperçu tout fringant enlacé à « Jolie Boutonnière »
    Et « Monsieur » portait son pantalon bien plus gaiement que d’habitude!

  5. Antonio dit :

    « Vous êtes plutôt bien conservé pour votre âge !
    – Vous trouvez ?
    – Ah oui. Vous n’avez pas un seul fil blanc qui dépasse, pas une ride sur le front. On dirait un poupon qui sort de la mercerie, si je puis me permettre !
    – Vous êtes gentille. Mais comment je pourrais faire pour rencontrer une boutonnière qui veuille bien de moi ?
    – Vous m’en demandez beaucoup. J’ai déjà eu du mal à aborder un pantalon qui m’accepte comme je suis.
    – Ah bon ?
    – M’en parlez pas. J’ai une dent de travers, alors j’ose pas sourire. Pas facile pour s’ouvrir aux autres. Et quand j’essaye, je me bloque, je sais pas pourquoi. Encore aujourd’hui !
    – Moi, mon problème c’est de rencontrer quelqu’un dans ce taudis. Je sais pas comment faire.
    – Vous avez toujours été seul ?
    – Oh non ! J’ai longtemps connu une robe qui ne tenait qu’à moi. J’ai aimé la plus belle des boutonnières pendant des années avant qu’on se déchire. Ce n’était plus possible. On s’est séparés, je ne l’ai jamais revue.
    – C’est triste !
    – J’ai bien eu quelques aventures par la suite avec des vestes de repassage. Mais je voyais bien que je dépareillais trop. Une fois, je suis resté une année entière avec une petite. Elle était très attachée à moi. Et moi à elle. On était cul et chemise tous les deux.
    – Et après ?
    – De fil en aiguille elle s’est lassée et s’est entiché d’un bouton de manchette en argent. Je ne pouvais plus rivaliser.
    – La salope !
    – Ben dites-donc, j’ai l’impression que vous avez surmonté votre blocage, vous !

    – Oh oh oh ! … C’est mon pantalon qui va être content ce soir ! »

  6. ourcqs dit :

    Un bouton rêvait de refaire sa vie, il demanda l’avis d’une fermeture éclair ……

    Comment pourrais-tu m’aider, toi, fermeture éclair ? comme ton nom le précise, pratique, rapide, efficace, droite, rigide dans tes glissières ? Alors que moi, bouton cherchant boutonnière accueillante, passe poilée de préférence, ai un rôle pratique, certes, mais surtout décoratif, assorti aux tissus, aux formes originales, dans des matières improbables, toi inconditionnelle du métal et du plastique. Quand tu es coincée, tu énerves, tu obliges un changement radical, alors que pour moi deux simples petits points sont suffisants pour me consolider. Je suis plus fantaisiste, prenant un malin plaisir à prolonger l’épisode déboutonnage, trop romantique, un tantinet désuet ? Tu es dans l’air du temps, ne pas perdre de temps, gagner du temps. Moi j’aime que l’on prenne le temps, apprécie les instants. Vraiment nous sommes foncièrement différents, nous avons des philosophies trop divergentes .

  7. Sylvie dit :

    Un bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière. Ne sachant comment s’y prendre, il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée.
    – Madame la fermeture éclair, vous qui êtes-là depuis plus longtemps que moi encore, n’avez-vous jamais souffert de la solitude ?
    – Ah non, pourquoi ? Vous vous sentez seul ? Il y a pourtant plein de monde ici. Il en arrive toujours les jours, des fournitures de couture de toutes sortes. On en voit de toutes les couleurs. Moi je ne m’ennuie pas.
    – Oui, d’accord, mais enfin, nous n’avons pas d’avenir ici, dans cette boîte à reliques. La couturière y balance tout ce qu’elle trouve en fin de journée dans son atelier. Sans compter tous les rubans, fermetures, boutons, etc., qui la font craquer dans les magasins, et une fois ici ne lui plaisent plus. Et allez, encore un pour la boîte à vieux boutons, dit-elle, désabusée. Quelle capricieuse celle-ci !
    – Vous ne devriez pas parler ainsi, nous avons déjà bien de la chance de ne pas être passés à la poubelle directement. Moi, je suis bien ici, bien mieux que sur un gilet qu’on ouvrirait et fermerait sans arrêt. J’ai les os grippés, des rhumatismes articulaires. Je me coince au moindre faux mouvement, ça énerve le porteur du vêtement, il me tire dessus comme un malade, je me braque et c’est le lumbago assuré. Ici au moins, je me repose. Je peux me lover sur quelques rubans en satin, certes usés, mais tout de même bien confortables pour une vieille fermeture comme moi.
    – En tout cas, moi, après une vie dans un manteau d’été jamais attaché, je me sens comme neuf, un peu terni peut-être, mais si je trouvais une jeune boutonnière, j’avoue que…
    – Pfff… vous n’y pensez pas ! Vous, le vieux bouton nacré tout écaillé ! Vous avez perdu la raison. Quelle boutonnière voudra de vous aujourd’hui ? Vous êtes complètement démodé.
    – D’abord, je ne suis pas si écaillé que ça. Vous vous êtes vue, vous, avec vos côtes toutes rouillées ! Et puis, je ne perds pas espoir…L’autre jour, notre maîtresse, une jolie pièce de satin vieux rose à la main, a plongé l’autre main parmi nous, elle m’a tenu pendant quelque temps, puis m’a relâché.

    Quelques jours plus tard, le vieux bouton nacré vit la couturière et une autre jeune femme se pencher sur lui :
    – Celui-ci irait à merveille, tu ne crois pas ? dit la jeune femme, en saisissant le bouton nacré du bout des doigts. Il est vieux et usé, ça colle tout à fait à mon personnage : le charme discret d’un déshabillé de soie dans un salon bourgeois. Ce bouton est un petit bijou. Je le prends ?
    – Oui, prends-le, je prépare la boutonnière, répondit la couturière.
    Et voilà le vieux bouton nacré embarqué et posé sur la table de travail, près de la machine à coudre.
    La fermeture éclair n’en crut pas ses vieux os.
    – Hm… il file un mauvais coton, celui-là.
    En quelques minutes, la couturière découpa, dans le satin vieux rose, une compagne sur mesure au vieux bouton nacré. Flamboyante dans un fourreau de fil de soie tissé serré, la boutonnière fut présentée à son bouton qui s’empressa de s’accrocher à elle. Elle ne desserra point ses bras soyeux et ils entamèrent ainsi une longue saison sur la scène d’un théâtre de boulevard. A eux deux, ils avaient l’étoffe d’un héros. Quand les représentations cessèrent, ils coulèrent des jours paisibles dans le grenier du théâtre, accrochés l’un à l’autre, sans le moindre effilochage.

  8. Jean de Marque dit :

    « Un bouton rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière. Ne sachant comment s’y prendre, il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée »

    Il eut du mal à saisir le sens de son cauchemar.

    Jusque là, il n’avait connu que la braguette de soldat. Le plus souvent mal recousu par un poilu aux doigts engourdis, il se désolidarisait du tissu, gisait au fond de le tranchée.

    Tout cela à cause des chamailleries humaines. Pour la possession d’un peu plus de kilomètres de barbelés que l’ennemi.

    Piétiné par plusieurs années de ces querelles aériennes, il s’enfonça dans l’oubli, y périt.

    Un petit Dieu au sourire pincé l’accueillit au firmament céleste.

    Pour ce bouton là, pustule de caleçon, aucun lieu d’accueil, même transitoire n’était prévu. Aucune entrée au Paradis n’était envisagée pour ce résidu de corne.

    Lui, perdu dans le désarroi du combat espérait, au moins, à l’instar d’une certaine religion, une lune de miel encanaillée, une vaste partie de boutonnières en l’air.

    Mais non, il était impossible de discuter avec le grand Architecte. L’ordonnateur avait décrété.

    D’ailleurs, c’était inscrit sur le fronton divin.

    Terminé pour le bouton!

    A partir d’aujourd’hui, FERMETURE ÉCLAIR pour tous!

    Jean de Marque (avec boutons ou fermeture éclair)

  9. Alain Vergeylen dit :

    Un bouton perdu rêvait de refaire sa vie avec une jolie boutonnière.
    Ne sachant comment s’y prendre,
    il demanda l’avis d’une fermeture éclair un peu coincée
    Comment je peux faire pour refaire ma vie, à ton avis?
    Qu’est ce que j’en sais moins, t’es un bouton, je suis une fermeture éclair.
    T’as des enfants?
    Oui j’en ai 3 mais ils sont grands maintenant.
    Moi j’en ai et il est autiste

    Il faut que j’aille poster des lettres, désolé
    Si tu croises la Janis demande lui
    Tu me saoules, tu sais bien qu’elle est morte
    Et tes bras tu vas les avoir bientôt
    J’espère sinon c’est le bateau ivre qui m’attends
    Et l’Egypte?
    ben j’ai pas pu y aller, je travaille mais je vais aux US dans un mois, ça compense.
    C’est bien.
    Je te dirais au retour.
    Ah j’ai un double appel excuse moi.
    Bonjour Jean Paul Dubois de La Vie Française, je fais une enquête pour …
    C’est simple je vais vous dire, les gens se comportent comme on les voit.
    C’est un peu exagéré, non?
    Peut être, enfin c’est pas de moi c’est du vieux prince.
    C’est créatif,ça? Ah oui c’est créatif mais…

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