Exercice inédit d’écriture créative 196

bonuxInventez une sale affaire dans laquelle on trouvera
toutes les expressions suivantes :
– coup d’éponge
– coup de balai
– coup de torchon
– coup de chiffon
– coup d’aspirateur
– coup d’éclat
– coup de brosse
– coup d’oeil

25 réponses

  1. Clémence dit :

    Inventez une sale affaire dans laquelle on trouvera , toutes les expressions suivantes :
    – coup d’éponge
    – coup de balai
    – coup de torchon
    – coup de chiffon
    – coup d’aspirateur
    – coup d’éclat
    – coup de brosse
    – coup d’oeil

    Depuis la nuit des temps, ce phénomène avait la dent dure  et la flamme corriace! .…. Et il n’était pas encore prêt de s’éteindre cet incendie faisant feu de tout bois : paroles acerbes, critiques pointues, réparties acérées…. sous-entendus, rumeurs, calomnies….
    Le chapelet était aussi long qu’un jour sans pain ! Et je ne compte pas les dictons qui s’en mêlaient également à coups de  balayage devant sa porte, noirci par un plus noir que soi, ….

    Bref, la paille dans l’œil du voisin était, est et restera plus voyante que la poutre dans son propre regard… qui tue !

    C’est ainsi, qu’un beau matin de printemps, je me décidai à assassiner ce fétu de paille, dans l’œil de mon voisin ! Ce serait un crime parfait, un coup de torchon sans pareil et sans précédent!…..

    Il me fallait d’abord un bon coup d’œil pour le repérer ,ce tout petit bout de paille ! En effet, l’œil dans tous ses états, ne cesse de virevolter, en bas, en haut, à gauche, à droite et de cligner, balayé par une épaisse frange de cils…
    De plus, la difficulté se corsait car, il y a deux yeux ! Alors, dans l’œil gauche ou dans l’œil droit ?
    Il me fallait être adroit pour le déceler dans le blanc de l’œil, sans paraître ni gauche ni maladroit !

    Enfin, après un dernier coup d’œil, je le vis, ce petit bout de paille… il était là…. Je le tenais !
    J’allais enfin pouvoir réussir ce coup d’éclat, un crime parfait, vous dis-je !

    Discrètement, je me glissai dans le tiroir sous le PC et pris l’aspirateur de clavier, un petit coup d’aspirateur et zou, ni vu ni connu, le fétu disparaîtrait….
    Mais c’était sans compter sur un coup du sort, ce coup de brosse ne réussit pas son coup d’éclat car le bout de paille brillait toujours autant par son impertinence !

    Passons à la deuxième tentative… et qui dit deuxième et non second sous-entend qu’il y aura une suite ! Bien vu !
    Passons donc au coup d’éponge à démaquiller, un peu de lotion bi-phase, un passage tout en douceur, se faufilant le long de la paupière, sans lourdeur, emportant mascara, eye- liner , paillettes et autres fards colorés…
    Et pour un flop, ce fut un flop, ce coup d’éponge emporta tout, sauf le fétu de paille ; il se riait d’un œil rougit et larmoyant !

    Il me restait donc le coup de balai, un coup fatal !
    Un balai ? Il se devrait d’être modèle drôlement réduit, ce balai pour passer dans de l’œil ! Mais point ne s’en fallut pour me décourager ! Je fis immédiatement appel à « l’ apprenti sorcier » de Monsieur Dukas, Paul pour les intimes ! Eux, au moins, allaient me sortir de ce mauvais pas !
    Après des heures de nettoyages en tout genre, rien, nada, nothing…. !
    Oh, bien sûr, toute la poussière avait disparu, balayée, lavée, séchée… mais le coup de chiffon était resté impuissant devant tant de persévérance.  Le brin de paille était toujours bien implanté !

    N’en pouvant plus, implorant le coup de grâce, l’œil du voisin roula vers moi et soupira  tristement:
    « Je t’en prie, laisse tomber, l’homme est ce qu’il est….il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir dans le royaume où les borgnes sont rois et où on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif »

    Pour un coup du sort, ce fut un lamentable coup du sort, mes oreilles ne pouvaient entendre pire conclusion….

  2. Delphine Burnod dit :

    Une petite précision ! Par rapport au texte proposé ci dessus, il y normalement bien plus « d’espace » avant et après le troisième paragraphe . Merci !

  3. Delphine Burnod dit :

    En un coup d’œil j’ai compris que pour éviter le coup d ‘éclat, il fallait que la cuisine soit impeccable. Mes petits coups de balais du début de semaine semblaient n’avoir pas existé, mon coup d’aspirateur du matin non plus. Alors j’ai donné des coups de brosse, plusieurs, sans réfléchir, sans respirer presque. J’ai fini par des coups de chiffons sur les étagères, des coups d’éponges sur les meubles, sans oublier le grattoir dans l’évier. Tout y est passé, pas le choix.

    Tout ça a eu un coup : il a fallu que je m’allonge – même si ce n’était pas le moment. Plusieurs fois j’ai cru entendre la sonnette du téléphone, puis celle de l’entrée. Il fallait que je me calme. Complètement. Et que j’affronte enfin, cette fois-ci, ce qui allait suivre.

    Ca y est, j’ai affronté la chose pour la première fois .Il faut maintenant que je me prépare au prochain coup, je pense en être capable.

    Je n’ai pas su . . . pas pu cette fois-ci .Il faut que je m’améliore .Ca devrait passer j’en suis sure. Mais . . . jusqu’à quand ?

  4. Delphine Burnod dit :

    En un coup d’œil j’ai compris que pour éviter le coup d ‘éclat, il fallait que la cuisine soit impeccable. Mes petits coups de balais du début de semaine semblaient n’avoir pas existé, mon coup d’aspirateur du matin non plus. Alors j’ai donné des coups de brosse, plusieurs, sans réfléchir, sans respirer presque. J’ai fini par des coups de chiffons sur les étagères, des coups d’éponges sur les meubles, sans oublier le grattoir dans l’évier. Tout y est passé, pas le choix.

    Tout ça a eu un coup : il a fallu que je m’allonge – même si ce n’était pas le moment. Plusieurs fois j’ai cru entendre la sonnette du téléphone, puis celle de l’entrée. Il fallait que je me calme. Complètement. Et que j’affronte enfin, cette fois-ci, ce qui allait suivre.

    Ca y est, j’ai affronté la chose pour la première fois . Il faut maintenant que je me prépare au prochain coup, je pense en être capable.

    Je n’ai pas su . . . pas pu cette fois-ci .Il faut que je m’améliore .Ca devrait passer j’en suis sure. Mais . . . jusqu’à quand ?

  5. MALLERET PEGGY dit :

    Comme la plupart des drames cela commença par une journée triste à mourir. Il pleuvait à torrents et le soleil n’avait pas daigné se montrer depuis plusieurs jours ce qui avait fini par mettre les esprits les plus optimistes en berne.

    Quand il arriva il fut hors de lui. Quelqu’un s’était permis de passer un COUP D’EPONGE sur la batterie de calculs qu’il avait laissée sur le tableau. Un casse-tête invraisemblable qui l’avait presque rendu fou avant d’en trouver la solution. Que la femme de ménage ait passé un COUP DE BALAI était normal, mais jamais elle ne se serait permise de toucher au tableau. Alors qui ? Et pourquoi ?

    Ils étaient deux chercheurs à travailler sur le même thème. Lui aurait aimé mettre leurs compétences en commun or l’autre, taciturne, vieux garçon, imbus de sa personne avait refusé dédaigneusement. Evidemment il pensa immédiatement à celui-ci. S’il lui avait « piqué » ses résultats il avait là une super aubaine pour faire enfin le COUP D’ECLAT dont il rêvait. Mais quand même c’était un peu gros. Piller un concurrent à ce niveau de connaissances était minable.

    Néanmoins il se décida, malgré la bassesse de l’acte, d’aller jeter UN COUP D’ŒIL dans la société concurrente dont il connaissait bien l’aménagement pour y avoir travaillé avant d’en partir avec fracas. D’ailleurs cela avait faillit tourner en COUP DE TORCHON*.

    Bon, facile à dire mais comment s’y prendre ? Il se lissa les cheveux d’un COUP DE BROSSE, geste familier lorsqu’il était embarrassé.

    Il choisit l’heure où le personnel avait déjà quitté les lieux.
    Par chance il reconnut sa femme de ménage qui donnait UN COUP D’ASPIRATEUR dans l’entrée de l’immeuble. Il cogna à la vitre et celle-ci passa par habitude un COUP DE CHIFFON sur la poignée de la porte avant de lui ouvrir. Visiblement elle ne comprenait pas ce qu’il pouvait venir faire là à cette heure-ci. Cachant son anxiété, il affirma qu’un ancien collègue l’avait prié de prendre un dossier urgent et de lui apporter le lendemain à Bruxelles. Il ne voulait surtout pas qu’un dirigeant de la société puisse apprendre qu’il avait oublié des documents si importants pour son rendez-vous. Elle le regarda d’un air bizarre et le laissa monter.

    Il chercha, et trouva rapidement le bureau. Le nom étant inscrit sur la porte. Terriblement mal à l’aise, l’oreille aux aguets, il fouilla de façon désordonnée ne sachant pas tout à fait comment s’y prendre.

    – Je regarde dans le tiroir du bureau et je me tire vite fait.

    Lorsqu’il l’ouvrit il poussa un hurlement et faillit tomber en arrière, une espèce d’horrible pantin monté sur ressort lui sauta au visage. Un mot était écrit : JE NE SUIS PAS UN VOLEUR…

    * dictionnaire BOB argot : bagarre, rixe etc…

  6. Françoise -Gare du Nord dit :

    Elle avait été conçue dans l’esprit tordu du PDG d’un grand groupe industriel qui aurait mérité un sacré coup d’éponge tant il avait conçu de coups bas, d’idées tordues et de stratagèmes frauduleux.

    Un jour, après avoir jeté un rapide coup d’œil sur la courbe descendante des profits et celle ascendante des pertes, ce grand délinquant en col blanc décida de faire un coup d’éclat lors de l’Assemblée Générale qui devait se tenir sous peu, s’il ne voulait pas être éjecté d’un coup de balai dans un endroit que la décence m’interdit de nommer.

    Il présenta donc un plan à visées malhonnêtes aux actionnaires à qui il n’hésita pas à passer un coup de brosse à reluire pour le leur faire accepter.

    Sur cette affaire, il est inutile de s’appesantir – incapable que je suis d’ailleurs d’en saisir les tenants et les aboutissants – mais je tiens à préciser qu’il est préférable, avant de s’y pencher, de se pincer le nez, de fermer les yeux, de se boucher les oreilles et de faire la fine bouche.

    Revenue totalement blanchie à Paris, notre sale affaire, qui n’était pas vraiment de la soie, parvint, contrairement à une multitude de ses semblables, à échapper aux coups d’aspirateur énergiques donnés par Conchita Ramirez y Sanchez y Gomez y Alvarez, vaillante ibérique aux coups de chiffon tout aussi assurés.

    Pourtant, quelques mois après, elle fut lancée d’un coup de torchon dans la corbeille à linge du PDG d’un grand groupe industriel où elle retrouva un tas d’autres affaires sales.

    (De Paris à Paris via le Sud-est asiatique – Vie et mort d’une chemise Lacoste)

  7. Kacyne B. dit :

    Coup d’éclat dans la chaumière.

    Malgré le bisou du matin, sa mauvaise humeur n’a pas disparu.
    Seuls les oiseaux se sont envolés quand il a crié :
    « Aujourd’hui grand remue-ménage ! »

    Aussitôt dit, aussitôt commencé :

    -Coup de torchon au vieux chien qui en a perdu toutes ses puces.
    -Coup de balai pour éliminer les minous…et les puces.
    -Coup d’aspirateur pour détruire à jamais ces insectes rebelles.

    Sans oublier :
    -Coup de chiffon pour ôter toutes les poussières.
    -Coup d’éponge pour effacer toutes les taches
    -Coup de brosse pour reluire ses tongs.

    Et tout à coup, il est fatigué.
    Il s’assoit.

    Et que voit-il sur la table récurée ?

    Une puce rescapée !

    Coup de Trafalgar !

    Coup de sang !

    « Toi, la puce, tu pars déFINItivement, et, maintenant ! »

    La puce accuse le coup :

    Elle s’en va.
    Seule.
    Avec le chien.

    Il est libéré, libre.
    Il rit, rit … et rit encore…
    Jusqu’à ce qu’il voie :
    Une araignée au plafond.

  8. lalbatros dit :

    Un simple coup d œil dans la piece aux rideaux tires et d ou rien ne pouvait transparaitre fera deviner à l inspecteur Barnet la cause du drame. En depit de sa méticulosité l’ assassin qui avait tente de redonner un coup d eclat et effacer toute trace de son passage dans la chambre de Mme Suzy laissera malgre lui des details qui ne pouvaient echapper a un expert comme Barnet.
    Il y avait ce coup d eponge sur la table appuye contre le mur, un geste qui informe sur la rapidite dexecution, ce qui n était pas habituel chez Mme Suzy qui faisait suivre son geste par un coup de chiffon tous les matins pour garder sa chambre dans une proprete impeccable, en outre la bonne femme ne laissait jamais trainer ses outils de travail apres un coup de brosse ,un coup de balai ou un coup d aspirateur .En voulant masquer le meurtre en suicide l e criminel avait laisse ,accroché au poignet de la porte de la cuisine, le torchon reservé au portrait de son defunt epoux .Elle donnait chaque matin de delicats coups de torchon sur les bordures du cadre qui ornait « l icône », comme si elle essuyait un verre fin prenant soin de ne pas le briser.
    Guidé par les peregrinations de la police scientifique et de l’enquete menee aupres deMme Girardin, la voisine de palier et amie de la victime, Barnet mettra vite le grappin sur Rodolphe, un neveu de la pauvre femme dont il exigeait souvent des prets qu il ne remboursait jamais. Son refus a sans doute contraint Rodolphe a l obliger à avaler des comprimes pour dormir et faire croire a un suicide.
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  9. DUMOUCHEL dit :

    Elle avait acheté cet appartement sur un coup de coeur, et le coup de fil passé elle était soulagé d’avoir gagné la confiance de l’ancien propriétaire. Elle aurait bien besoin d’un coup de main mais comme de bien entendu, personne n’était disponible. Elle venait de récupérer les clés et elle savait qu’avant toute chose il lui faudrait passer coup d’éponge sur le plan de travail de la cuisine, qui laissait apparaître les restes de miettes datant d’on ne sait quand exactement. Cette tâche effectuée, elle entreprit de donner un coup de balai sur tous les plafonds afin de retirer les toiles d’araignées placées ça et là par nos amies a huit pattes. Elle faisait la vaisselle lorsqu’elle se rendit compte que l’ancien propriétaire n’avait rien débarrassé avant son départ, il était étrange de partir sans même passer un coup de torchon sur la vaisselle qui restait là, cet homme n’avait vraiment aucun dignité. Pour terminer sa journée, elle continuait sa sale besogne par un coup de chiffon un peu partout, afin de redonner un coup de neuf aux vieux meubles restés là semés comme plantés dans le décor. Elle envisageait de peut-être en garder quelques uns car une fois costumizés, ils auront ce coup de jeune qui lui allait si bien. Après son petit coup d’aspirateur, l’appartement avait repris de son allure ! Elle reviendrait le lendemain car son grand coup de ménage lui avait donné un sacré coup de bar…
    Lorsqu’elle arrivât, elle était décidé à redonner un coup d’éclat à certains meubles, les vida et entreposa la vaisselle sur la table qui était prête à recevoir tout ce petit bazar. Pour commencer, elle leur donnait un coup de brosse, pour les nettoyer, puis un petit coup de ponçage avant de les rénover elle terminait par son merveilleux coup de peinture et voilà le résultat : après ce travail minutieux et quelques heures de dur labeur elle jeta un coup d’oeil et ravie par son travail décida de continuer dans sa lancée. Après un bon mois de ce coup de patte qu’elle avait amélioré avec les années, elle décida qu’il était temps pour elle d’inviter ces amis à venir boire un petit coup pour arroser ce coup de maître !

  10. françoise dit :

    C’était une sale affaire pensa l’Inspecteur Ménage, après le coup de fil du commissaire du 6ème arrondissement de Paris, lui demandant d’aller jeter un coup d’oeil sur le cadavre féminin retrouvé au pied du pont des arts, recouvert de cadenas, alors qu’il était en train de passer un coup d’aspirateur dans son studio, Il se passa un coup d’éponge, un coup de chiffon sur le visage et un coup de brosse pour peigner les quelques mèches qui recouvraient son crâne.
    Il claqua la porte et descendit rapidement l’escalier où la femme de ménage était en train de passer un coup de torchon sur la rampe après certainement avoir passé un coup de balai sur les marches.
    Il se voyait déjà finir sa carrière sur un coup d’éclat en retrouvant le ou les assassins; mais n’était-ce pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
    Il prit le métro et se retrouva rapidement sur les lieux du crime. La femme nue avait été lardée de coups de poignard. Il lui était malheureusement difficile de relever des indices, la pluie d’orage qui était tombée quelques instants plus tôt les ayant effacés. L’inspecteur Ménage, malgré tout, inspecta le cadavre, les lieux et tout d’un coup on le vit se frapper le front en disant « ‘mais c’est bien sûr ».
    Il donna des ordres pour que le cadavre soit transporté à la morgue, héla un taxi pour rejoindre son bureau quai des Orfèvres.Hélas on le retrouva plus tard dans son bureau terrassé par une crise cardiaque, une page vierge à la main.
    On ne sut jamais qui avait commis ce crime odieux.

  11. Sélène dit :

    Pourquoi tout ce remue-ménage ?

    Parce qu’il y a :

    Des coups de balai
    Qui font voler en poussière
    Les matins d’hiver

    Des coups d’éponge
    Qui effacent les rides
    Des forêts sans visages

    Des coups de torchon
    Qui essuient les voix écarlates
    Des maisons enfiévrées

    Des coups d’éclat
    Qui se brisent sur
    Un océan pacifique

    Des coups de chiffon
    Qui se perdent
    Avec raison

    Des coups de brosse
    Qui n’ont pas l’attrait
    D’un paysage

    Des coups d’aspirateur
    Qu’inspire à son auteur
    Une narration

  12. gepy dit :

    Les envahisseurs

    Des amis nous avait convaincu : les vacances vertes sont dépaysantes à souhait.

    Mais dès le premier soir, ce fut la guerre.
    D’abord, les moustiques. Nous les avons exterminé à coup de torchon, coup de chiffon… Tout ce qui nous tombait sous la main.
    Satisfaite et soulagée, ma femme a donné un coup de brosse à ses longs cheveux et est partie se coucher.
    Soudain, je l’ai entendu hurler. Une monstrueuse araignée s’est réfugiée sous le lit. Vite, un coup d’aspirateur ! Et hop, plus de bestiole !
    Bon, je souffle en rangeant l’aspi. Mais quelque chose a croustillé sous mes pieds. Encore une surprise : je viens d’écraser un énorme cafard. Ne rien dire à ma femme. Un coup de balai rapide et on n’en parle plus.
    Je me fais la réflexion que cette location est bien équipée pour le ménage.
    Je m’installe, tranquille, devant mon ordi. J’ai tout de même mon livre à avancer.
    Pas un bruit, sauf… C’est pas vrai ! Une chauve-souris vient d’entrer dans la cuisine. Comment la faire sortir ?
    J’ouvre toutes les fenêtres.
    Et d’un coup d’éponge volant, je la propulse à l’extèrieur.
    Je suis fier de ce coup d’oeil instinctif.

    Le lendemain, je raconte mon coup d’éclat à notre voisin, venu prendre l’apéritif.
    Il n’apprécie pas du tout, mais pas du tout notre comportement « d’exterminateur ».
    « Parce que nous ne respectons rien… qu’il espère de tout cœur que la chauve-souris ne soit pas blessée… que nous détruisons l’alimentation du futur… »,hurle-t’il en rougissant de colère, intarrissable dans ses arguments.

    Bref, nous sommes rentrés à Paris plus tôt que prévu, en ne sachant pas trop quoi déduire de cette sale affaire d’insectes envahissants mais qui, semble-t’il, serait notre avenir…

  13. Catherine M.S dit :

    Coup d’torchon chez les Miss

    Elles s’y sont inscrites depuis longtemps
    A ce prestigieux concours organisé depuis … la nuit des temps
    Elles revendiquent ouvertement le port de l’écharpe et de la couronne
    C’est sûr, elles vont s’affronter comme des lionnes
    Au diable leur divine réputation
    L’heure est désormais à la seule compétition
    D’ailleurs elles doivent bientôt entrer en scène
    Pour tenter de décrocher la récompense suprême.

    Pendant que le jury prend place
    Un dernier coup d’œil à la glace
    C’est important de faire bonne impression
    Avant de donner le premier coup de chiffon.
    Le silence se fait, les trois coups sont frappés
    Le rideau est levé, la scène leur est livrée
    Elles n’ont plus qu’à s’exécuter
    La guerre est déclarée.

    Le théâtre est immonde, il faut tout nettoyer
    Le jury va devoir tout noter, inventorier,
    Tant de coups d’éponge et tant de coups de balai
    La dextérité également sera évaluée
    L’élégance du geste a son importance
    Carabosse doit s’en souvenir quand vient son heure
    De passer un grand coup d’aspirateur
    Pour Ondine et Mélusine, la tâche est plus aisée
    Chez qui la grâce est innée
    Mais de méchants coups de brosse mal intentionnés
    Ont soudain mis le feu aux poudres
    Tous les torchons se sont mis à brûler
    La timide Clochette a fait un coup d’éclat
    Sortie de ses gonds, elle a hurlé « Ne restez pas là !
    Bande d’idiotes, déguerpissez ! »
    Dans la foulée, le jury a détalé.

    L’élection 2014 de la «  Fée du logis » a été annulée
    Le titre sera remis en jeu une autre année …ou pas
    Si un gentil robot passe par là…

  14. de Bernardy Nadine dit :

    Ce jeudi matin là, l’atmosphère était joyeuse autour de la table du petit déjeuner chez la famille Encorin. Le surlendemain, une des filles, Coup d’Eponge ,épousait Mr Propre.
    Seulement voilà, la mère, Coup de Brosse, arriva avec un air ennuyé.
    – Les enfants,il va y avoir encore une salle à faire, la branche bretonne débarque au dernier moment.
    – Quoi ces péquenots qui parlent à peine français? – persifla Coup de Balai le fils aîné
    – Tu crois qu’ils seront en bottes et cirés de cérémonie -ironisa Coup de Torchon, la petite dernière
    Allez,allez cessez vos enfantillage – dit en souriant Coup de Chiffon leur grand mère
    – Bon ce n’est pas tout – dit la mère – il faut se mettre au travail – toi, Coup d’Oeil tu mets les tables en place
     » LES tables cria – Coup d’Eclat – mais ils seront combien donc ?
    Assez nombreux je pense – soupira Coup d’Aspirateur ,sa soeur jumelle – ça a plein d’enfants ces gens-là…….
     » Silence,je ne veux plus rien entendre – se fâcha Coup d’Eponge – C’est mon mariage et je veux que tout se passe bien ! »
    Ses frères et soeurs se turent,penauds, mais n’en pensant pas moins.
    – Donc je résume – dit Coup de Brosse – ils seront seize en deux tables de huit:
    les Coup de Foudre et les Coup de Jarnac avec leur petite famille plus l’autre grand mère pour une table du Finistère.
    L’autre sera pour les Bellilois célibataires : Coup de Main ,sa soeur Coup de Fusil, les cousins Coup de Grisou et Coup de Blues plus la famille Coup de Fourchette qui daigne se déplacer depuis Rennes.
    Ouf ! je crois que tout le monde est casé. »
    Sans plus tarder ils se mirent à la tâche et la salle fut prête en deux coups de cuillère à pot.

    Ce samedi là ,si on n’y regardait pas de trop près,personne n’avait vu une aussi belle noce au village .
    C’est Mr Propre qui était fier de sa nouvelle petite femme, toute rougissante à son bras, sous le coup de l’émotion.

  15. Halima BELGHITI dit :

    C’était une sale affaire. De celles qui pourraient faire les gros titres de la presse locale voire même nationale. Ce jour-là Aldo avait reçu un coup de fil à l’aube. C’était son job à Aldo de recevoir des coups de fil et d’exécuter les ordres. On l’appelait réguliérement pour accomplir des tâches dont personne ne voulait se salir les mains. Par exemple, passer un cou de balai aprés un braquage pour faire table rase, et éliminer les éventuels témoins ou autres éléments gênants. Ou encore, passer un coup d’éponge, aprés une exécution, pour effacer toutes preuves éventuelles qui pourraient compromettre ses employeurs . C »était son gagne-pain à Aldo et il le faisait bien. Ses employeurs? Il ne les connaissait pas vaiment. Il ne les avait jamais vu. Il recevait juste des appels téléphoniques qui lui indiquaient quoi faire, quand et où. Il savait juste qu’il y avait un patron et de nombreux sous-chefs. Il se faisait payer aprés chaque opération. Grassement. De l’argent était simplement viré sur son compte bancaire. Pratique. Discret. Efficace.

    Mais ce matin-là, le téléphone avait sonné plus tôt que d’habitude. Beaucoup plus tôt. Aldo avait jeté un coup d’œil à son réveil. 5h 10 du matin. Il essaya de feindre une voix éveillée et tonique lorsqu’il se saisit du combiné. Et comme à son habitude, il écoutait et acquiesçait simplement par des  » oui » tout au long de la conversation. Il y avait eu du rififi dans l’un des casinos clandestins du patron. Il fallait passer un sérieux coup de torchon pour éponger les dégâts. « Une sale affaire », se dit-il en raccrochant. On soupçonnait une bande rivale. Il fallait sortir l’artillerie lourde. Un coup de chiffon ne suffirait pas, pensa-t-il. Il fallait un bon coup d’aspirateur. De ceux qui vous nettoient les tapis de toute tâche de sang. Il se leva péniblement de son lit. La journée s’annonçait tumultueuse. Il prit sa douche, avala un mauvais café amer, se passa un coup de brosse rapide dans ses épais cheveux noirs, mît un costume foncé, comme d’habitude. Mais il décida, exceptionnellement, de porter une cravate rouge pour se donner un coup d’éclat. Il en aurait bien besoin, vu ce qui l’attendait. Il enfila sa gabardine grise, celles des jours sombres, et sortit de chez lui, en claquant la porte. Dehors, le jour se levait à peine.

    Halima BELGHITI

  16. Isabelle HELIOT hosten dit :

    Elle jeta un coup d œil une nouvelle fois sur la boule d inutilité vautrée sur le tapis du salon. Quelquefois elle imaginait un avatar d elle même, bienveillant, affectueux prompt a lui passer un coup de brosse ou de shampoing. Aussitôt le naturel galopait et elle fantasmait les coups de torchon ou de balai. L animal de compagnie de son mari, était un objet d attention constante de son propriétaire dont il focalisait l affection comme un champ magnétique attirant les satellites. Le loukoum était aussi lymphatique et inutile qu un coup d éponge sur le lavabo rutilant d un obsessionnel du ménage. Ce chien ruinait la moindre intention d un intérieur décent. Les week ens se réglaient a coup de chiffon, d aspirateur dont les poches explosaient sous la pression pilaire du canidé. Elle avait échafaudé des plans sordides pour le perdre, au prix de promenades interminables et compliquées. Le parasite retrouvait sa route, invariablement, nonchalant et dédaigneux, accordant a son endroit une œillade de retour qui avait l arrogance d’un coup d éclat. Si le meurtre prémédité n était pas dans ses attributions, une idée germa qui fit naître un sourire de satisfaction. Armée, elle empoigna la bête , qui contre toute attente, accepta le châtiment avec docilité. Elle y passa vingt bonnes minutes puis contempla son œuvre. Certe d une piéce de gueille on ne faisait pas un carré de soie. Il était toujours aussi laid mais, tondu de frais tel un shetland, elle allait pouvoir oublier l aspirateur quelques dimanche.

  17. durand dit :

    Au premier coup d’œil, ça pouvait paraître propre!

    Mais ce con de Columbo, il allait se gratter la tête, émettre des hypothèses

    vicieuses, des déviations d’évidences, des grappes de doutes.

    Pourtant, le coup de chiffon avait été efficace. Plus une trace de mon passage!

    Pas l’ombre d’une empreinte. Rien que des indicescutables!

    Le coup de balai m’avait paru léger. J’avais quand même lu tout Agatha Christie

    et visionné tout Hitchcock. Je savais que la vérité de l’horreur pouvait émerger

    de n’importe quel pore, même de la peau la plus étrillée par le meilleur des

    savons de Marseille.

    J’avais humidifié la perspective d’une autre compréhension, passé un coup

    d’éponge sur et sous tous les meubles, rêvé d’éponger tout de l’immeuble,

    l’immobile de ma gaffe.

    Le coup d’aspirateur avait soulevé bien des poussières de notre passion

    retombée, collées à la moquette, des grappes de poil à gratter et personne

    pour en rire!

    Notre rupture fut un coup d’éclat, et chacun en pris plein la tête, des morceaux,

    des bouts pointus, les lustres du passé récent, un altéré morose.

    J’attendais l’inspecteur. Je passais un dernier coup de brosse sur mes doutes.

    Je lustrais mes illusions de passer outre la perspicacité du nain policier, lui, son

    chien ridicule, sa carlingue française.

    Mais je craignais tout de sa mise à tabac refroidie, glaciale, au delà de toute

    logique d’un crime se voulant toujours plus que parfait.

  18. laurence noyer dit :

    Merci à Jean-Louis pour ce beau texte, de ceux que l’on aimerait écrire soi-même.

  19. laurence noyer dit :

    Ce matin, coup de théâtre. En jetant un coup d’œil sur mon courriel, je m’aperçois que monsieur P a encore fait un coup d’éclat. Il a inventé une sale affaire de coup d’éponge, de coup de balai, de coup de torchon, de coup de chiffon et de coup d’aspirateur.
    J’ai accusé le coup !
    A coup sûr, il a pris un coup de soleil (ou un coup de grisou, ou un coup de sang)
    Quel coup dur !
    Je vais peut-être lui passer un coup de fil pour lui donner un coup de main.
    Ah ! pourvu qu’il tienne le coup !
    D’autant que ce n’est pas un coup d’essai. Il nous a déjà fait le coup – tordu – avec sa petite affaire.
    La semaine dernière, elle était juteuse, lucrative, bonne.
    Manquerait plus qu’elle marche ou qu’elle soit en or.
    En tout cas moi, je n’y mettrai pas le nez.

  20. ourcqs dit :

    Au premier coup d’oeil, j’ai compris que le grand déballage se préparait .Depuis trop longtemps ces secrets, dont on ne connaissait plus vraiment les origines, pourrissaient l’ambiance des retrouvailles.Un bon coup de balai s’avérait indispensable pour extirper ces couches entassées de rancoeur, d’amertume désillusions bien ancrées sur et sous les tapis. Pour passer dans les coins et recoins, pas toujours faciles d’accès,mais avec de telles accumulations de rancune, conflits larvés, qu’un bon coup d’aspirateur est le seul moyen d’évacuer. Pas de poudre aux yeux, ni de faux semblants, mais un bon coup de torchon pour poussière tenace de jalousie qui traîne un peu partout.Ne soyons pas pessimistes, nous pouvons raviver les relations ternes et assombries par quelques coups de brosse « dans le sens du poil », de temps en temps, c’est efficace, nous pouvons peaufiner en douceur, avec un petit coup de chiffon, style peau de chamois qui lisse quelques aspérités. Que penser des solutions démêlantes, avec quelques doses d’humour, qui permettent de passer un coup d’éponge sur des bouderies aigrelettes ? Pas de magistral coup d’éclat et la confiance semble retrouvée .

  21. ourcqs dit :

    Au premier coup d’oeil, j’ai compris que le grand déballage se préparait .Depuis trop longtemps ces secrets, dont on ne connaissait plus vraiment les origines, pourrissaient l’ambiance des retrouvailles.Un bon coup de balai s’avérait indispensable pour extirper ces couches entassées de rancoeur, d’amertume désillusions bien ancrées sur et sous les tapis. Pour passer dans les coins et recoins, pas toujours faciles d’accès,mais avec de telles accumulations de rancune, conflits larvés, qu’un bon coup d’aspirateur est le seul moyen d’évacuer. Pas de poudre aux yeux, ni de faux semblants, mais un bon coup de torchon pour poussière tenace de jalousie qui traîne un peu partout.Ne soyons pas pessimistes, nous pouvons raviver les relations ternes et assombries par quelques coups de brosse « dans le sens du poil », de temps en temps, c’est efficace, nous pouvons peaufiner en douceur, avec un petit coup de chiffon, style peau de chamois qui lisse les aspérités. Que penser des solutions démêlantes, avec quelques doses, dosettes d’humour, qui permettent de passer un coup d’éponge sur des bouderies aigrelettes ? Pas de magistral coup d’éclat et la confiance semble retrouvée .

  22. Jean Louis Maître dit :

    Sale affaire

    Le noir souci, parfois, me ronge
    Je broie du noir, l’esprit chagrin…
    Ma plume dort en son écrin !
    Qui donnera un coup d’éponge ?

    Ma langue enclose en son palais
    Ne connaît plus rien qui l’enchante !
    Plus aucun plaisir ne la hante…
    Qui pass’ra le coup de balai ?

    J’ai vendu mon tire-bouchon !
    Il me reste l’amer à boire
    Et pleurer sur tous mes déboires…
    Et puis après, coup de torchon !

    A force j’ai touché le fond !
    Je baigne dans mon amertume
    Agitant des pensées posthumes
    Et ma main secoue le chiffon !

    Où ai-je égaré le bonheur ?
    Dites-le moi, et j’y cours vite !
    J’y nage, y rampe ou bien lévite
    Avec mon cou d’aspirateur !

    Allez, je sais, il n’est que là
    Où j’ai bâti ma tour nouvelle
    Dans le ciel pur. Brillera-t-elle
    Enfin, avec beaucoup d’éclat ?

    Avec mes pieds pour seul carrosse
    Je retrouve tout mon entrain,
    Sors ma plume de son écrin
    Et la lustre d’un coup de brosse !

    J’ai fini de porter le deuil
    Et je reprends mes écritures !
    Du bonheur, c’est la nourriture !
    Allez ! Jetez-y un coup d’œil !

  23. Sabine dit :

    Je me retrouvai entre deux policiers portant des gilets pare balles qui m’emmenèrent au commissariat.
    — Vous avez vos papiers ?
    — Non, ils ont pris mon passeport quand je suis arrivée.
    Il fallut attendre une avocate commise d’office et l’interrogatoire a commencé.
    — C’est fini, m’a dit l’avocate. Il faut raconter maintenant.
    Alors j’ai raconté.
    — Le lundi, c’est les courses et le lavage des vitres, avant que les enfants rentrent de l’école. Un lundi sur deux c’est un coup de brosse à quatre pattes sur les tapis. Le mardi il faut laver le linge et donner un coup d’aspirateur et un coup de chiffon dans le bureau de Monsieur, car c’est le jour où il s’absente, avec le jeudi, pour plaider au tribunal. Le mercredi, c’est un coup de balai autour de la piscine avant que les enfants n’y viennent jouer et…
    — Nous verrons votre emploi du temps précis un peu plus tard, me dit un des policiers.
    — Dite-nous plutôt l’ambiance générale que vous subissiez, dit un autre.

    J’avais peur. Ils m’avaient dit que j’étais là comme plaignante, mais je répondais à des policiers et j’avais une avocate.
    — Courage, me dit l’avocate en me prenant gentiment la main.
    Je repris :
    — Je passe mon temps à faire le ménage du mieux que je peux, mais ce n’est jamais assez. Madame a toujours un coup d’éponge supplémentaire à me faire passer quelque part. Souvent je suis battue. Surtout quand Monsieur jette un coup d’œil sur mes hanches. Madame ne supporte pas et me dit « allumeuse ». Je ne sais même pas ce que ça veut dire. Un jour, pour faire un coup d’éclat, il m’a donné vingt coups de torchon mouillé sur tout le corps pour m’apprendre à le cacher.
    — Combien étiez-vous payée ? demanda l’avocate.
    — Payée ? Je n’ai jamais eu d’argent.

    J’ai raconté encore longtemps. Quand j’eus fini, l’avocate m’a annoncé qu’on allait m’envoyer dans « un foyer de femmes », comme elle a dit. Elle m’a aussi dit que désormais il faudra en parler au passé, que tout était derrière moi maintenant. Quand nous sommes arrivés au foyer, le policier qui m’accompagnait a dit à la femme qui nous accueillait :
    — Je vous amène le cas d’esclavage moderne.

    J’ai enfin pleuré.

    ©Sabine

  24. Christine Macé dit :

    Une sale affaire…

    Sherlock rêvait. Après une soirée bien arrosée avec de vieux copains de régiment où la bière avait largement arrosé les gosiers, il avait eu quelques difficultés à retrouver son Baker street. Sur le guéridon du salon, un mot laissé par Watson : « une sale affaire… » mais sa vue se troublait.Mieux valait monter se coucher, on verrait ça demain.
    Sombrant dans un sommeil pâteux et agité, il rêvait…
    Watson hurlait « ici ! là !… » et Sherlock courrait d’une pièce à l’autre sous les ordres qui claquaient. Comme le dentier de notre homme suant et tremblant. Pas moyen d’échapper à la vindicte du docteur maboul : « un coup d’éponge sur la table de la cuisine !… ensuite, un coup de torchon, Holmes, il faut effacer les traces ! N’oubliez pas le coup de chiffon sur tous les meubles… un coup de balai pour ôter le plus gros de la poussière, et un bon coup d’aspirateur pour la faire disparaitre, définitivement, vous m’entendez, DÉFINITIVEMENT ! Passez un coup de brosse sur les fauteuils du salon, vite !… »
    Sherlock sentait ses dernières forces l’abandonner : Watson transformé en Mrs Hudson version Cruella, un vrai cauchemar ! Il jeta un dernier coup d’œil sur l’appartement brillant comme un sous neuf… Plus aucune trace de leur méfait. Watson arborait un sourire carnassier, un pistolet braqué sur lui !
    « Oui mon cher, une sale affaire… mais un coup d’éclat ! Bravo, vous avez nettoyé le terrain et j’emporterai l’arme du crime, ni vu, ni connu, adieu Sherlock… »
    Adieu Sherlock… Adieu Sherlock… Sherlock… Sherlock…
    – Sherlock, réveillez-vous mon vieux ! Vous n’avez pas oublié cette drôle de sale affaire, la police compte sur nous pour faire le nettoyage…
    – Dehors Watson ! Le premier qui me parle de ménage aura affaire à moi : vous, Mrs Hudson et tous les bobbies de Londres, c’est clair !
    Watson éberlué sortit sur la pointe des pieds et referma la porte avec délicatesse. Un doigt sur ses lèvres, il fit signe à Mrs Hudson, alertée par les cris, qu’il était plus sage de remettre à plus tard son époussetage… Décidément, le détective avait un petit grain…

    Bon week-end, Christine

  25. Fred Nache dit :

    Sur les quais de Ouistreham, le ferry attendait. Immense dans l’aube naissante, sa masse imposante prenait toute la place. La porte d’accès s’ouvrait. La journaliste, Florence Aubenas, avait décidé d’expérimenter la vie des nettoyeurs.
    Elle entrait pour faire son travail : C’était une sale affaire qu’elle avait décidé. Plus ou moins incognito, elle s’était promis d’écrire un livre sur les conditions de vie de ces laissés pour compte et le meilleur moyen était bien sûr d’en faire partie.
    Dès qu’elle mettait pied sur le pont du ferry, elle se dirigeait vers ce qui devenait « son expérience » :
    – donner un coup d’œil rapide à l’escalier, salon et toilettes qui lui étaient dévolus.
    – passer un coup d’aspirateur au salon,
    – suivi d’un coup de torchon rapide sur le bar,
    – un coup de chiffon pour le sécher.
    – un coup de balai en descendant l’escalier
    – pour arriver aux toilettes tout en bas où un coup d’éponge accompagné par de multiples fonctionnements de la chasse d’eau permettait d’éliminer odeurs et saletés pour ne pas dire « merde »
    – enfin elle pouvait remonter, se passer un coup de brosse, bavarder avec les autres travailleurs, puis malgré la fatigue, quitter sans faire de coup d’éclat cet endroit devenu enfin un peu plus accueillant.

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