Exercice inédit d’écriture créative 214

marathonerCette fois, ça y est ! Mon roman est dans les starting-blocks.
J’ai une bonne idée, prête à marathoner.
Jusqu’à présent, je n’ai piqué
que quelques sprints, mais…

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16 réponses

  1. Clémence dit :

    214 Cette fois, ça y est ! Mon roman est dans les starting-blocks. J’ai une bonne idée, prête à marathoner. Jusqu’à présent, je n’ai piqué que quelques sprints, mais… mais voilà….

    Sur mon bureau, toutes les fiches sont étalées : les personnages, les lieux, les maisons d’éditions, un titre….
    Sur les fiches de mes personnages, j’ai mis des photos et des petits personnages en pâte à modeler.
    Sur les fiches des lieux, j’ai posé des cartes, des photos, des plans…
    Sur les fiches des quelques sprints, quelques mots qui en disent long !
    Sur les fiches des maisons d’édition, des adresses et les best sellers.
    Sur la fiche titre…j’hésite encore : très court ou très long…
    Je verrais bien… »La petite fille qui n’avait jamais ce qu’elle voulait mais qui l’a eu quand elle est devenue grande », ou alors… version courte ?
    Les personnages  sont dans leur starting-block, prêt à concourir !
    Je me rappelle de lui, toujours en bleu de travail, chemise à carreaux, des yeux tellement bleus qu’ils en étaient délavés. Elle et sa silhouette : taille et hanches très marquées, des yeux bleu , un sourire plutôt rare, un air songeur. A quoi pouvait-elle donc rêver ?
    Lui, en petite culotte, chaussettes blanches et sandalettes, un regard tellement doux qu’il semblait fuyant. Elle, une bouille bouseuse , une coque enroulée sur le dessus du crâne, les mains retournées sur les hanches. Ah, on ne la lui ferait pas, à celle-là ! Foutu caractère !
    Et puis, en retrait, un homme de l’ombre : son nom est connu, son statut, mais pas de visage…Elle, son épouse, un mot seulement : « elle ».
    Sur les autres fiches…
    Tablier blanc et patience, voire indifférence.
    Deux gamins adorables et qui le resteraient toujours.
    Costume cravate gris clair et le monde de la politique, les voyages à l’étranger
    Costume cravate gris foncé et le monde de l’éducation….
    Costume déstructuré tout autant que sa personnalité…
    Quelques sprints :
    Une nouvelle bien ficelée : celle d’une rupture fracassante , vous savez, celles dont on dit que l’on ne s’en remettra jamais, que votre vie est finie, que vous ne croyez plus en rien, ni en l’autre et encore moins en vous-même.
    Une autre, tout aussi intense, mais belle : une rencontre… vous savez, comme celles dont on dit qu’elles sont uniques et que si elles ne devaient durer qu’un jour, elle rempliraient tous les autres restants de votre vie…
    Je prends en main mes fiches, l’une après l’autre…
    Qu’allais-je dire… qu’allais-je retenir et qu’allais-je jeter ?
    La première, aucune conséquence, il n’est plus…
    Les autres….pas envie de dire, pas envie de retourner le couteau dans la plaie, pas la peine, pas l’envie, pas le besoin, pourquoi risquer de faire du mal….
    Je jette la fiche au panier, je jette la deuxième, la troisième, la quatrième, je jette tout.
    Je jette les cartes, les plans, les photos jaunies et les modelages…
    Je regarde une dernière fois la photo de ce visage boudeur et j’essaie de retrouver des traits communs entre cette petite boulotte et cette femme élancée…plus toute jeune, certes !
    Je prends la fiche du titre, je prends mon crayon, je raye et j’hésite à écrire ce que je pense.

    Au diable roman et éditeur, je vis, je suis devenue « moi »

  2. Maryvonne dit :

    Mais c’est pas encore cette fois que je vais m’inscrire à ce fichu marathon… pas assez d’entrainement… tous les jours je cours entre 7 et 9 sur ma table de verre face au magnolia du jardin, je cours, je galope, je m’échine, je m’essouffle je dégouline goutte à goutte, je transpire comme une serpillière mal essorée qui trainerait sur un vieux plancher.. j’ai mal, point de côté ou à la ligne… Ma vue se trouble, la ligne d’arrivée n’est qu’un mirage mal arrimé qui devient de plus en plus flou… je trébuche et butte sur chaque mot chaque matin; je chute… et j’écris la fin…

    • PPerrat dit :

      Terrible marathon, Maryvonne. Bien conté, avec de bons jeux sur les mots.
      Heureusement, ce n’est qu’une fiction. A l’an prochain pour d’autres écrits.

  3. Perrat Pascal dit :

    Nous allons suivre votre bon conseil, Mireille.
    Rien de mieux qu’une bonne séance de yoga pour faire respirer nos phrases.

    • Tissier mireille dit :

      merci pour la petite rectification : en effet j’aurai du le voir (que je suis bête)
       » j’ai l’étrange impression « . Vous ne m’avez aucunement offusquée, au contraire. J’ai écrit le texte sans le relire.

      Bonne soirée.
      Je vous souhaite ainsi qu’à tous les membres de ce blog de bonnes fêtes de fin d’année.

      Amicalement
      Mireille

  4. Tissier mireille dit :

    Cette fois ça y est !
    Mon roman est dans les starting-blocks. J’ai une bonne idée, prête à
    marathoner. Jusqu’à présent, je n’ai piqué que quelques sprints mais ….
    dans un challenge, prête à bondir et à mettre à profit les observations
    que j’ai pu faire sur le monde qui m’entoure, mes premières pensées
    sur mon roman se dessine dans mon esprit. D’abord timide, cherchant
    la première phrase choc qui attirerait l’œil averti et critique de mes
    futurs lecteurs. Puis au fil de mes idées mon cerveau s’emballe, mon
    crayon à du mal à suivre. J’ai une étrange impression que mon
    cerveau voudrait que mes doigts suivent son mouvement. J’ai du mal
    à tout contrôler, il me faut me reprendre, calmer cet engouement
    que je qualifierai proche de l’extase. Calme! du calme !
    Je reprend peut à peut contrôle le, respirant lentement comme
    lors des séances de yoga. A présent tout est clair dans mon esprit apaisé,
    plus besoin de marathoner. La vitesse n’étant pas le but de tout écrivain.
    Je prend mon temps. Et peut-être que dans l’avenir mon projet de
    roman deviendra sinéquannone !
    L’espoir fait vivre, ne dit-on pas ?

  5. Cette fois, ça y est ! Mon roman est dans les starting-blocks.
    J’ai une bonne idée, prête à marathoner.
    Jusqu’à présent, je n’ai piqué
    que quelques sprints, mais…

    Si je décris une planète « à peine plus grande qu’une maison »
    Si je rencontre un businessman propriétaire d’étoiles, un serpent qui ne parle que par énigmes, un renard qui veut m’apprivoiser.
    Si j’assiste à la naissance d’une rose superbe et orgueilleuse.
    Si j’identifie la petite voix qui demande : « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! »
    Peut-être arriverais-je sur la plus haute marche du podium des livres qui ont changé la vie des lecteurs en 2014

  6. ourcqs dit :

    Cette fois, ça y est ! Mon roman est dans les starting-blocks.
J’ai une bonne idée, prête à marathoner. Jusqu’à présent, je n’ai piqué que quelques sprints, mais…le souffle manque
    Alors je revois ma préparation, sujet, plan, personnages, langage, vocabulaire précis plus suggérant qu’affirmant, prépositions , conjonctions adverbes bien choisis, scènes importantes, minimum de descriptions, épisode amoureux indispensable, voire plus. Eviter l’ennui, évidemment, introduire quelques détails subtils pour capter l’attention, et des moments étonnants , pas trop de rebondissements .
    Voilà mon nouveau logiciel va démarrer, espérant que j’ai bien respecté toutes les demandes de données, et …. en un temps record les algorithmes doivent me concocter Mon roman , respectant les faits, style … Je suis entraîné vers des abysses vertigineux j’attends le verdict du jury …

    • Perrat Pascal dit :

      Odile. C’est un beau programme prémonitoire. A l’approche du nouvel an, cela s’impose.
      Le temps des algorithmes est venu.
      Que deviendrons-nous ?

  7. Perrat Pascal dit :

    Je pense que tu vas le doubler Modiano, juste « derrière la ligne d’édition »
    mais tu n’auras pas le prix Nobel, tu n’es pas assez soporifique.

    Allez ! Toulon heu…

  8. Antonio dit :

    – Cette fois, ça y est ! Mon roman est dans les starting-blocks.
    J’ai une bonne idée, prête à marathoner.
    Jusqu’à présent, je n’ai piqué que quelques sprints, mais j’en ai gardé sous le pied pour la fin.
    La course de fond, ça me connaît, c’est une question de forme. Et la mienne n’est pas nouvelle !
    Elle est au top… Inspirez ! Expirez ! Tous les jours, sur le papier, depuis deux ans que je prépare ce marathon du Goncourt, me voilà prêt à parcourir les 42 kilomètres et 195 mètres de lignes de mon roman… dans les starting-blocks.

    Il est où Modiano ?

    – Bah, il est parti devant depuis un moment, avec les professionnels !
    – Pff ! … Même pas chiche de se mesurer à la loyale.
    – Son succès est couru d’avance, tu le sais bien. Concentre-toi sur ton départ. L’important c’est d’arriver, d’aller au bout… Pour toi !
    – Hein ? Mais non ! Moi j’écris pour les milliers de gens qui sont au bord de la route, là… je veux qu’ils me lisent à l’arrivée, qu’ils m’applaudissent, tous ! … Je veux gagner le premier prix, moi ! Je veux la gloire ! …
    – Ne rêve pas ! … Attends, ça va être à nous, là !
    – Et pourquoi je ne gagnerais pas devant Modiano, hein ? … On part là, côte à côte… qui te dit que son récit a plus de souffle que le mien, plus de jambes ? Si on ne le dope pas avec de la promo, jamais il me gratte au démarrage…
    – C’est vrai que tu pars fort, toi… Mais n’oublies pas que tu t’essouffles vite aussi. Lui, il a plus d’endurance et aucune de ses ventes ne finit en point de côté. Alors que toi… C’est un professionnel, reconnais-le !
    – Forcément avec les sponsors d’édition derrière lui, c’est facile d’être professionnel. Je suis sûr qu’on lui a tracé une trame pour qu’il ne se perde pas dans le quartier.
    – …
    – Mais là, je suis au top ! Avec ma forme, mon style, merde… regardez-moi courir ! Je vais m’élancer, là … hé ho ! … les gens, là ! … Regardez-moi, je vais m’élancer, là ! … On se retrouve à l’arrivée, derrière la ligne d’édition… hé ho ! … les gens…
    – Tais-toi ! Personne ne t’écoute, tu vois bien. C’est à nous, là !
    – Accroche-toi, tu vas voir ce que tu vas voir ! … Ahoh !
    – Qu’est-ce que t’as ?
    – Hou ! ça me lance !
    – Une élongation dès ta première foulée, ça promet ! … T’es pas arrivé !

  9. Kacyne B. dit :

    Cette fois, ça y est! Mon roman est dans les starting-blocks. J’ai une bonne idée, prête à marathoner.

    Mais, je suis resté coincé dans les cale-pieds. Faux départ! L’idée n’est pas bonne, elle ne mène nulle part!

    Ah! en voici une meilleure!

    1 2 3 Partez!

    Jusqu’à présent, je n’ai piqué que quelques sprints, mais, j’atteins rapidement ma vitesse de création.

    A grandes enjambées, les pages, remplies de ma fine écriture noire, défilent.

    Les phrases m’encouragent! Les points s’exclament! Un tourbillon de lettres montre le chemin!

    Vertige! Petites foulées! Respiration!

    Vite! une barre de mots super vitaminés, pour adoucir les maux qui me ralentissent : crampe, fourmillement des neurones, essoufflement des idées.

    Ouf! Je suis venu à bout de ce faux plat qui ruine mes forces.

    Courage! Encore une longue ligne droite!

    J’ai soif! J’ai faim! J’avance à petits mots. Ils se bousculent. Ils se mélangent. Les phrases sont incompréhensibles.

    C’est la panique!

    Mon cœur bat plus vite que la chamade!

    Et… je me réveille…soulagé.

    Enveloppé comme je suis, impossible de courir un marathon!

    Mais, satisfait, j’ai trouvé le sujet de mon prochain roman!

    • Perrat Pascal dit :

      Vous avez trouvé des bonnes analogies
      pour « marathoner » même pendant les fêtes.
      J’aime bien : « Enveloppé comme je suis, impossible de courir un marathon! »
      et la fin donne du grain à moudre à notre imagination

  10. Durand Jean Marc dit :

    Cette fois, ça y est! Mon roman est dans les starting-bloks.

    J’ai une bonne idée, prête à marathoner.

    Jusqu’à présent, je n’ai piqué que quelques sprints, mais ce n’était que pour les

    entraînements.

    Pour un projet de fond, faut savoir se ménager des paliers, des sas de

    décompression de lectures, non, pas forcément du Gérard de Villiers.

    Plutôt son cousin de hasard, Gérard de Nerval.

    Certains me disent: « Oui, mais si tu commences à papillonner sur les chemins

    égarés de la poésie, tu ne passeras jamais la ligne d’arrivée avant le retour des

    dinosaures. Si tu veux mener ton projet à terme, il te faut tâter du goudron de

    l’écriture matin et soir. Et le souffle, travailler le souffle! »

    Moi ,déjà que je me méfiais du grand starter de l’inspiration, celui qui vous

    tire dans le dos, à blanc, je sais bien mais on n’est pas censé le savoir.

    Tous ces participants qui s’éparpillent alors qu’un seul projectile risquait de

    les atteindre. Une seule muse et plein de couacs, de canards. Beaucoup de

    cornemuses!

     » Fais comme ci, pas comme çà »…tous ces bruits qui couraient par tous les

    temps, je les ai laissé filer devant. La fréquentation de la multitude t’amène

    souvent à te fouler la cheville. Faut garder tes distances, cheminer à ton

    rythme. Tant que tu ne piétines pas, faut savoir ralentir.

    Et puis un jour, j’ai glissé sur une flaque. Je me suis ramassé comme un touriste

    de la Toussaint, encastré dans le cul du brouillard.

    J’ai pataugé lamentablement dans la réalité.

    Et ce jour là, en me relevant et en balançant mon dossard, j’ai compris que

    l’écriture avait pour le moins plus à voir avec le biathlon.

    Je ne savais pas encore qu’il me faudrait une forme olympique pour aboutir au

    pentathlon de mes capacités.

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