Merci pour votre soutien

Vous êtes déjà de très nombreux membres bienfaiteurs
Soyez assurés de notre gratitude

Cette courte vidéo s’adresse aux membres bienfaiteurs de l’association

1 avis sur un petit texte est souhaité par Béatrice Dassonville.

Baya-Yaga est une figure de la mythologie slave.

BABA-YAGA

Le dernier acte.
(En hommage à Charlotte, ma Grand-mère, qui quitta ce plan terrestre le 31 octobre, jour d’Halloween).

Comme chacun sait, les miroirs ont quelque chose de monstrueux ! Il lui montrait ici une lézarde, là un pli, enfin tout ce qui présageait un cataclysme à venir.
Avec beaucoup de tristesse, la vieille femme se disait qu’elle ressemblait à la mythique sorcière, Baya-Yaga !
Pourtant, elle se sentait habitée par quelque chose d’incroyablement jeune qui n’avait rien à voir avec ce corps qui, aujourd’hui, se fissurait de partout et peinait pour la porter.
Il n’était donc point question d’abdiquer. Il y avait encore en elle, des feux d’artifice, des rires d’enfants et mille espiègleries qui demandaient à sortir. Trépignaient de l’envie de vivre. Voulaient encore se dire.
Il fallait travailler le souffle, la mémoire, la diction. Voire l’expression corporelle. Cette guerre que lui déclarait son corps, elle la gagnerait !
Dès lors, il ne se passât plus un seul jour sans que Baba-Yaga ne se livra à quelques exercices d’assouplissement, bien qu’elle ne fût pas sûre de s’en relever, n’ayant aucune prédisposition pour cela.
Heureusement, son chat était là pour la soutenir de sa pupille d’or.
Puis, pour améliorer la diction, elle répétait inlassablement cet exercice sur lequel trébuchait toujours sa voix : « Papier blanc papier bleu, papier blanc papier bleu, papieu blanc, pieupieu bleu… »
La chose n’était point aisée ! Qu’importe ce qui compte, c’est la motivation ! Et Baba-Yaga en avait.
Vint enfin ce jour, où triomphante, elle se plaça devant le vieux miroir désabusé et menteur, comme toujours.
Elle tournoyait sur elle-même et clamait en riant :
« Vois comme je marche, je cours, je vole ! Mes bras sont des ailes ! Vois, comme…je…
Qu’ai-je tout à coup… à me sentir… si légère ? J’ai le sentiment de flotter, et mes mots voguent sur l’éther. Ils ont tiré leur grande voile blanche sur leur petite coque bleue.
« Papier blanc papier bleu, papier blanc papier bleu, papier blanc papier bleu, papier blanc, papier bl… »
© Béatrice Dassonville

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

10 réponses

  1. oholibama dit :

    Hello
    très beau texte, l’amour est vibrant, touchant,il nous ramène vers notre propre souvenir et qu’il est beau ce souvenir, bravo.

  2. Patrice dit :

    Touchant. Écriture mélodieuse et légère. Malgré la gravité de l’instant, de la joie et de la légèreté. C’est beau !

  3. Béatrice DASSONVILLE dit :

    Bonjour Peggy, 🙂

    Je pense que ma Grand-mère en est très heureuse. Quant à moi, je me réjouis de la savoir aussi bien accueillie dans les commentaires que je reçois, dont le vôtre. Merci 🙂

  4. Là, je trouve que c’est excellent ! On a envie de lire la suite, on est tout de suite pris par l’histoire et c’est bien tourné !

    • Béatrice DASSONVILLE dit :

      Merci pour votre ressenti Danièle. J’ai beaucoup écrit sur cette Grand-mère qui m’a élevée durant les premières années de mon enfance ; qui fut aussi toujours mon alliée et ma complice par la suite.

  5. 🐀 Souris verte dit :

    🐀 bonjour Béatrice. Votre hommage est touchant oh combien !
    Votre grand-mère vous laisse de beaux souvenirs et une merveilleuse leçon de vie.
    Quand ‘ Ils ‘ partent, incontestablement une partie de nous s’envole aussi, mais restent au chaud dans notre cœur.
    Vous le prouvez dans ce texte.
    Toute ma sympathie 🐀

    • Béatrice DASSONVILLE dit :

      Bonjour Souris verte 🙂

      Votre ressenti me touche. Il est vrai que ma Grand-mère Charlotte fut pour moi une source d’inspiration inépuisable.

  6. Clémence dit :

    Ah, ce miroir, il en aura fait tourner des têtes: de Blanche-Neige à Baba Yaga en passant par Marguerite….
    Un joli conte !

    Mais attention:
    – il y a des erreurs dans l’emploi des temps et dans la conjugaison.
    – dans la première phrase, il y a une incohérence entre « les miroirs » – au pluriel et « Il lu montrait… » – au singulier.

    • Béatrice DASSONVILLE dit :

      Merci pour votre commentaire Clémence. Il est vrai que les miroirs nous font tourner la tête au point, en ce qui me concerne, d’avoir fait une faute de conjugaison dans mon texte. Je vous suis reconnaissante de me l’avoir fait remarquer. 🙂

  7. Peggy dit :

    Bonjour Béatrice, votre Grand-mère doit être très heureuse de cet hommage que vous lui rendez avec tant de tendresse.
    J’aime tout dans votre texte.
    Bonne journée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.