Exercice inédit d’écriture créative 31

Texte circonflexe

A Pâques, c’est sûr, que ce soit en boîte, à l’hôtel, au château,
dans un gîte ou en chambre d’hôte,
ce môme ne fera que nous embêter. A son âge…

Imaginez une suite en utilisant un maximum de mots comprenant un accent circonflexe

7 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    Années 30
    A Pâques, c’est sûr, ou peut-être à Pentecôte, ce n’est peut-être pas si sûr, que ce soit en boîte, à l’hôtel, au château, dans un gîte ou en chambre d’hôte, dans les forêts de chênes ou de hêtres de Bohême ou sur les plages de Crête, ce môme ne fera que nous embêter à l’extrême.

    Courir après les guêpes sans crainte des piqûres, côtoyer sans relâche les mêmes embûches, causer maints dégâts, se bâfrer de pâte de fruits, frôler sans arrêt la mort, toujours en quête de bêtises pour gâcher la fête. Un être infâme.

    A son âge, l’âge bête, il nous en fait voir des vertes et des pas mûres. A l’école, c’est le même théâtre. Toujours en train de bâiller, aucun intérêt ni aucun goût pour rien, rabâcher des bêtises, zéro aux contrôles, le bonnet d’âne continûment. La débâcle

    Toutes ces âneries lui valurent quelques châtiments âpres et revêches. Il devint la tête de turc, il fut surnommé « Le benêt »

    Sa vie connut bientôt une trêve. Lors des fêtes qui suivirent le jeûne de carême, il rencontra l’Être Suprême et entra dans la prêtrise. Il fut d’abord évêque puis archevêque à Brême

    Années 2000.
    Nul n’imaginait qu’il se souviendrait longtemps de ce surnom de « benêt » et qu’il connaîtrait la célébrité sous le nom de Benoît XVI.

  2. Clémence dit :

    Texte circonflexe – A Pâques, c’est sûr, que ce soit en boîte, à l’hôtel, au château, dans un gîte ou en chambre d’hôte, ce môme ne fera que nous embêter. A son âge…

    A son âge, au même âge, au Castel des Bories….
    Du haut de son pupitre et de son insolence, Monsieur Paul attendait son précepteur. En ce vendredi, la dictée était au programme avec les soustractions.

    – Prenez votre cahier et votre plume, s’il vous plaît…
    – Monsieur Paul, enfant gâté, fit la moue, mais obtempéra.
    – « Le maraudeur grimpa sur le mur du château afin de vérifier si les raisins étaient mûrs… »
    – Mur…. mur…miam, murmura le môme, j’aime les mûres….
    – Monsieur Paul, appliquez-vous, voulez-vous… Relisez-vous… le mur….les raisins mûrs…
    – Certes, certes, j’ai écrit ce que vous m’avez dicté….
    – Monsieur Paul, je vais perdre patience ! « M-U-R », quels sens donnez-vous pour le mur et les raisins ?
    – Mais le même sens, on les descend tous les deux !
    – Petit insolent, s’exclama le précepteur, alors qu’il pensait : « Un festival de bastonnade introduira un brin de politesse dans votre boîte crânienne, juste capable d’accueillir un petit pois… »
    – J’en ai assez de ces dictées pleines de pièges ! C’est vraiment fait pour gâcher notre plaisir, nous empêcher d’aller jouer…

    Le précepteur fit pivoter sa tête sur son atlas en bâillant et en se demandant comment faire entendre raison circonflexe à ce jeune rebelle.

    De retour chez lui, il chercha dans tous ses manuscrits et grimoires. Au petit matin, il avait trouvé….

    – Monsieur Paul, reprenons sur de bonnes bases. Reprenons cette dictée, voulez-vous ?
    – Encore avec ces raisins mûrs ou non derrière le mur ?
    – Effectivement…
    – Envie, je n’ai point, répondit le môme…
    – Posez donc votre plume et écoutez cette histoire…

    D’antan, le fils cadet des familles nobles était destiné à la vie religieuse. Ce fut le cas dans la famille Castellane, installée du côté de Sisteron.
    Décision qui ne plût guère à notre damoiseau, car son cœur battait pour Bérengère. Guillaume et sa Belle pleurèrent toutes les larmes du monde. Mais la décision était ferme, sans conteste. Guillaume devait entrer dans les ordres.
    Avant le triste départ, ils se firent une promesse. Celle de se voir une fois par semaine. Le rendez-vous était fixé à l’orée de la forêt et tous deux pouvaient compter sur l’aide d’un garde-forestier, ami d’enfance de Guillaume.

    – Je ne vois pas ce que cette histoire….
    – Attendez donc la suite….

    Guillaume entra au Monastère. Il devint l’élève du moine copiste dont la vue déclinait tristement. Du premier jour de l’an au dernier, Guillaume copiait, copiait, copiait entre les heures canoniales et les rares heures de sommeil.
    Le moment propice pour leur rencontre hebdomadaire s’avéra se situer entre vigiles et laudes. Le code serait un billet placé sous une pierre à l’entrée du monastère.
    «  Les raisins sont mûrs », écrirait Bérengère lorsqu’elle pouvait s’échapper….
    « Les raisins ne sont pas murs », écrirait-elle lorsqu’elle redoutait un danger.
    – Saisissez-vous l’astuce, Monsieur Paul ?
    – Nnnnnnon…..
    – Mon Dieu ! soupira le précepteur qui, en fait, pensait : « Que vous êtes bête…. ». Il continua son récit.

    A chaque fois que Guillaume retrouvait sa Belle, il avait la tête ailleurs. Et le manque d’heures de sommeil réparateur mettait son attention en veilleuse. Il copiait, copiait, copiait et multipliait les fautes d’orthographe.Nul ne put expliquer pourquoi, mais il oubliait souvent le « s » à l’intérieur des mots.
    Son maître, le moine copiste, ne parvenait plus à le relire. Alors, il se contentait d’écouter la lecture faite par Guillaume. Lorsqu’il relevait une erreur, il savait qu’il serait pénalisé dès le lendemain : recommencer, au risque de devoir annuler son rendez-vous avec sa Belle. Il chercha et trouva une astuce. Lorsque un « s » manquait, il l’ajoutait discrètement au-dessus de l’endroit où la lettre devait figurer. Comprenez-vous  le subterfuge ?

    – Ah… euh… est-ce tout? demanda Monsieur Paul.
    – Essentiellement. Voulez-vous que nous fassions un peu de vocabulaire pour vérifier ?
    – Si je ne dois pas écrire…

    La liste des mots s’allongea avec plaisir comme les jours de printemps… forêt où votre père chasse et forestier comme les pâtés que vous dégustez ; fête comme la saint Paul et festival comme les rencontres musicales en votre Castel et non au vieux Château…, fenêtre pour regarder et défenestrer pour se débarrasser, la tache sur mon vêtement et la tâche pour la nettoyer….

    – Vous voyez que l’orthographe peut-être amusante !
    – Mais alors… les raisins et le mur…
    – Ah, vous ne croyez pas si bien dire ! Quelle affaire, mais quelle affaire de mur, cet accent circonflexe – car c’est ainsi qu’on appela ce « s » oublié par Guillaume. Ce signe est aussi utilisé pour marquer la différence entre deux homonymes, tels que cru et crû, jeune et jeûne, sur et sûr…
    – Et mûr et mur et mûre…
    – Bien, vous progressez, Monsieur Paul.
    – Dites-moi, en avez-vous d’autres…
    – D’autres quoi ? jeune homme…
    – D’autres histoires comme celle-là pour m’apprendre l’orthographe !

    Peut-être l’histoire de « H »…..

    Le précepteur se frotta les mains en saisissant cette belle opportunité alors que le môme, sur son nuage, composait la complainte de Bérengère et de Guillaume, copiste un peu trop fêtard…

    © Clémence

  3. Sabine dit :

    A Pâques, c’est sûr, que ce soit en boîte, à l’hôtel, au château, dans un gîte ou en chambre d’hôte, ce môme ne fera que nous embêter. A son âge, être aussi malhonnête … Et quel benêt. Un âne bâté, c’est sûr ! Il ne sait se dépêtrer de rien. Un vrai bêta, renâclant sans cesse à la tâche mais toujours en quête d’un mauvais coup. Et comme il est disgracieux ! Tout frêle, une face d’infâme têtard, le teint verdâtre et les yeux rougeâtres, les cheveux en carton-pâte toujours emmêlés, le dos plutôt voûté. Empêtré dans ses vêtements râpés, traînant la guibole, les genoux couverts de croûtes. Il est extrêmement sale et dégage une odeur âcre. Tantôt têtu, tantôt râleur. On devrait le bâillonner. Une vraie tête brûlée ! On ne peut lui faire aucune remontrance, aussitôt le drôle se fâche. Un vrai bêcheur ! Il mériterait des coups de bâton. Il est d’un sans-gêne…Un sang-mêlé, un bâtard.
    Mais qu’est-ce que je vais faire de toi, mon fils? Un chômeur, sûrement.
    ©Margine

  4. Halima BELGHITI dit :

    A Pâques, c’est sûr, que ce soit en boîte, à l’hôtel, au château, dans un gîte ou en chambre d’hôte, ce môme ne fera que nous embêter. A son âge, cette petite âme rêve de devenir évêque…Evêque, c’est drôle, non ? Lui qui porte souvent le bonnet d’âne dans sa classe…Et lorsque son bulletin scolaire n’est pas trop gâté, c’est la fête à la maison ! Véritable petit monstre, il ne se gêne pas pour faire bêtise après bêtise ! Parfois, il me prend une infâme envie de le cloîtrer dans un endroit loin et isolé…je ne rêve…que d’une trêve ! Mais il fait bien que jeunesse se passe, paraît-il ! J’ai hâte qu’il grandisse, hâte qu’une jolie damoiselle se pâme devant lui. Contrairement à d’autres mères, cela ne me gênerait aucunement bien au contraire ! Pourvu que cela ne traîne pas trop, que cela arrive assez tôt, que ce soit pour tout bientôt !! Et alors, amoureux et bêtes, ils s’en iraient loin tous les deux en bâteau, en quête d’une île déserte pour vivre leur amour à l’abri des regards de leurs aînés…mais pour l’instant sa tête de linotte m’exaspère et me fatigue et de tout mon être frêle, je n’aspire qu’à une chose : des vacances au soleil pour avoir un hâle et ne plus paraître aussi pâle !
    Halima BELGHITI

  5. Gwenaëlle dit :

    A Pâques, c’est sûr, que ce soit en boîte, à l’hôtel, au château, dans un gîte ou en chambre d’hôte, ce môme ne fera que nous embêter. A son âge… ce petit mâle enchaîne les âneries. Et moi je rêve d’une trêve ! Quitte à apparaître comme une infâme marâtre acariâtre, je le cloîtrerai bien dans une jolie petite geôle en tôle jusqu’à Pentecôte. C’est sûr, je l’ai vu naître, je l’ai gâté,  trop gâté ! idolâtré, câliné, le fils de ce pâtre hâlé à qui j ‘ai donné mon âme et mon être en ce brûlant mois d’août. 
    Ne me châtiez pas, je ne suis pas prête aux blâmes de la disgrâce en avouant que j’aimerai ôter les chaînes qui me lient à son âme pour me soûler de ma liberté retrouvée !

  6. Antonio dit :

    A son âge ça n’en fait qu’à sa tête, ça râle, ça bêle, c’est aussi bête que ça paraît, ça mâche à longueur de temps, qu’il fasse beau ou qu’il grêle, c’est sans gêne, pas un s’il vous plaît, ça se poêle pour les mêmes âneries (« même pô drôle ! »), ça chôme dès que ça se tâte, ça traîne et ça bâcle à la moindre tâche, trop frêle, … et ça traîne, mais c’est toujours prêt quand il s’agît de faire la fête, ah là ! … ça se dépêche, ça disparaît et ça ne réapparaît pas de si tôt, ou alors à l’hôpital, là, c’est la mère qui s’en mêle, faut pas le blâmer parce que trop pâle, c’est gâté dès que c’est blême, des gâteaux au goûter et ça laisse la pâte, quel gâchis … ça me dégoûte, tiens !

    A Pâques, c’est sûr, le môme restera cloîtrer dans sa geôle à bûcher pour son diplôme pendant que papa ira à la pêche.

  7. Catherine dit :

    C’est sa manière d’être de n’en faire qu’à sa tête! Aussi, nous l’avons trop gâté, jetant pour lui l’agent par les fenêtres, trop bonnes pâtes, bêtement extasiés devant ses premiers pâtés, toujours en quête de son bien-être et lui faisant fête, nous avons été des ânes bâtés!
    – Tu te fais du mal, arrête!

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