Tous paparazzis de l’écrit ?

Rumeurs ?

Il est constant de dire que nous lisons de moins en moins.  Peu de livres, quelques BD et magazines,  très peu de quotidiens, c’est peut-être vrai.

En revanche, on lit de plus en plus d’écrits publiés sur Internet.

Depuis la révolte des gilets jaunes, de nombreux paparazzis de l’écrit publient des informations compromettantes plus ou moins crédibles sur les réseaux  que les internautes se  transmettent à tout-va.

Hier, j’ai reçu 5 fois le même message concernant de honteux privilèges accordés aux politiques, notamment à ceux en poste au parlement Européen.

Est-ce vrai ou des rumeurs destinées à nous tromper et jeter de l’huile sur le feu ? Impossible de le vérifier.
Alors, forcément, nous vient à l’esprit cet adage : « Il n’y a pas de fumée sans feu »

 « Pas prévu par l’ENA »

Cela me rappelle une anecdote. Quand j’avais créé une agence immobilière à Trilport, j’eus l’occasion de visiter la propriété d’une personne haut placée, c’était quelques années après 68…

Dans une luxueuse chambre, sur un guéridon et à la vue de tous, se trouvait un bulletin de salaire, négligemment posé là.
Ma curiosité l’emporta, je n’en crus pas mes yeux.
Cet homme percevait un salaire fabuleux. Scandaleux.
À cette époque on travaillait 48 heures par semaine, pas de 13e mois, de prime de Noël, de RSA, d’APL, de CDI, impossible de trouver un logement, 21 jours de congés mal payés, etc.

J’en ai parlé à ma femme et à quelques amis, scandalisés eux aussi.
Peut-être qu’aujourd’hui, l’un d’entre nous aurait publié cette information sur les réseaux ? Voire en la modifiant pour lui donner encore plus d’impact
Peut-être que des milliers et des milliers de personnes l’auraient transmise à leur tour

Nos gouvernants n’ont pas anticipé ce changement radical. L’arrivée d’innombrables paparazzis d’un nouveau genre.  Un bouleversement absolument pas anticipé à l’ENA…

L’école, pareillement, ne nous à pas apprit à nous distancer des messages que les charlatans de tout poil nous assènent quotidiennement par divers moyens.
Est-il encore temps ? 

9 réponses

  1. Michele B.BEGUIN dit :

    Merci Pascal pour ce post
    Est-il encore temps ? il n’est jamais trop tard pour rien ou pour tout !
    Que faut il faire ?
    Surtout ne pas laisser l’éducation de nos enfants à d’autres. Notre expérience de parents est sacrée !
    Je ne suis pas une révoltée pour le plaisir d’aller contre ceci ou cela.
    Sur les réseaux sociaux, je ne lis plus les réponses négatives qui me polluent.
    Je préfère me tourner vers la lumière, les lectures qui m’élèvent, vers les personnes positives et il y en a plus qu’on ne le pense.
    Pour ma part je pense que si chacun se sentait responsable de sa propre vie sans culpabiliser les autres de ce qu’il lui arrive, ce serait une base meilleure pour tous.
    Je pense que nous sommes sur terre pour faire des expériences et les meilleurs possibles.
    Chacun de nos choix nous emmène quelque part où il faut assumer ce choix.
    Ce que pensent les autres ne doit pas impacter notre regard intérieur.
    Ce n’est que mon humble avis !
    Belle journée à chacun de vous.

  2. Clémence dit :

    Concernant la question « Est-il encore temps? » j’ai envie de répondre par un « oui »

    … Cchaque individu a le droit de mettre en doute ce qu’il lit, ce qu’il entend…Mais il lui appartient également de s’informer, de vérifier, de croiser les informations et se faire une idée la plus juste.
    L’école a évolué en ce sens: amener chaque élève à devenir un citoyen responsable, à développer un esprit critique….

    Le lien ci-dessous peut éclairer quant aux directives données en ce sens…

    http://eduscol.education.fr/cid107295/former-l-esprit-critique-des-eleves.html

  3. Janine dit :

    Merci Pascal
    J ajoute que j ai ete effaree d apprendre que de nombreux Parisiens – lors de l incendie rue de Trevise se sont contentes de filmer et photographier les lieux plutot que de proposer leur aide !

  4. Ophélie E. dit :

    Bonjour Pascal. Merci pour votre réflexion qui m’amène à penser que nous ne communiquons plus trop verbalement, chacun chez soi. Où sont passés les « madames et monsieur journal du quartier » qui propageaient une rumeur qui courait à la vitesse de l’éclair ? Les cancans nous manqueraient-ils ? Comme la nature a horreur du vide, la rumeur, les fake news et les cancans (ce matin j’ai mangé une biscotte ;-)) reviennent au quadruple galop via les réseaux sociaux. Effectivement, on n’apprend pas aux enfants à se méfier et là c’est nettement plus inquiétant (harcèlement, endoctrinement, pervers…). Bonne journée à toute et à tous.

  5. Sylvie PROST-BOUCLE dit :

    Il apparaît évident que l’ère des réseaux sociaux extrapole tout. Les informations, plus ou moins fondées (mais plutôt moins) défilent à vitesse grand V en prenant l’allure de scoops qui, sans discernement, nous choqueraient par le scandale dévoilé au point de faire naître la rage en nous. Pire, on cherche la petite bête ! On « grossit », on déforme la moindre parole, les moindres faits et gestes des personnes publiques. Tout le monde y passe (ou presque) : hommes politiques, forces de l’ordre, journalistes, stars de la chanson … Mais tout cela semble très sélectif, quand on voit que la côte de boeuf dorée à l’or fin de Franck Ribéry n’a pas semblé choquer les esprits. C’est la surenchère du message provocateur qui entraîne un déchaînement populaire et provoque la haine. Où sont alors les lueurs d’espoir pour des esprits anéantis par le négativisme ambiant? Il fut une époque, où effectivement les différences sociales étaient encore plus prononcées. Pourtant sous n’importe quel gouvernement on peut trouver des épisodes scandaleux. Mazarine, la fille illégitime de Mitterrand n’a t’elle pas été élevée aux frais du contribuable? Et les diamants de Bokassa ? L’affaire Clearstream? les emplois fictifs ? les logements HLM attribués à des notables ? et bien d’autres… L’appât du gain est plus fort que tout !
    Effectivement, Monsieur, il fut une époque où les différences sociales existaient déjà. Les privilèges étaient davantage réservés à une élite. Une époque où bien plus que mené par l’envie, on était mené par l’ambition. On a tous une anecdote familiale. Je suis pour ma part issue d’une famille d’ouvriers. Mon grand-père paternel, employé à la ville de Paris, était fier d’accomplir correctement sa mission de balayeur et nous enseignait l’Art du balai. Mon autre grand-père, jardinier à la ville de l’Haÿ-les-Roses, et ma grand-mère, mère au foyer, ont élevé, après guerre, 9 enfants en toute dignité. Pourtant la pauvreté… ils ont connu. A noël, les enfant recevaient une orange et c’était déjà un luxe. Sur les 9 enfants, tous ont réussi une carrière convenable qui leur a permis une vie confortable. Je sais que beaucoup de familles françaises ont connu la même chose. Pourtant les gens étaient dignes. Je ne dis pas qu’il faut revenir à cette époque. Depuis, les choses ont bien changé. Les conditions des travailleurs ont été améliorées (congé, semaine à 35 heures, comité d’entreprise …) et les minima sociaux ont été mis en place. Mais il est bon de s’en souvenir. Cela permet de recadrer les choses. En effet, il faut sortir de cette exagération, de la démesure, de l’hystérie populaire. Revenir sur terre et revenir à des valeurs. Pour certains les fins de mois sont difficiles. Mais sont-ils tous dans des conditions extrêmes? Ne peut-on pas, avec les politiques réfléchir en bonne intelligence à ce qu’il faut mettre en place? Chercher tout d’abord d’où vient ce mal être ? d’où vient cette haine ? On a l’impression que même nos gilets jaunes ne le savent pas. C’est un vrai désordre. Comment trouver des réponses si les intéressés eux-mêmes ne semblent pas capables d’en définir l’origine … Espérons que le grand débat permettra de mettre les choses au clair et de préparer des réponses convenables.

  6. michel-Denis ROBERT dit :

    Bonjour Pascal,
    Est-il encore temps de faire quoi ?
    Nous avons tout le temps devant nous. Certains journalistes parlent des Gilets Jaunes comme d’une révolution douce. Si elle est douce, pour autant et justement parce qu’elle est douce, elle ne doit pas s’arrêter. On nous parle aussi d’égalité mais où se trouve-t-elle, cette égalité ?
    Entre la classe des privilégiés et celle qui travaille, il n’y a pas d’égalité. Le poids des dépenses repose toujours sur les mêmes. Implicitement cette inégalité se ressent dans les commentaires des journalistes quels qu’ils soient, de n’importe quel « bord » et des gens issus de l’ENA qui ne sont pas disposés à lâcher du lest ni à partager le poids de ces dépenses.
    A l’heure où la France n’a jamais été aussi riche, pourquoi existe-t-il ce mouvement de gens qui en ont marre d’être pauvres ?
    Bonne journée à vous Pascal et à tous vos lecteurs.

    • Pascal Perrat dit :

      J’ai écrit cet article sans visée politique, je voulais simplement souligner le fait que les grandes écoles n’ont pas vu venir l’importance des réseaux et d’autre part, que la majorité des citoyens n’a pas les moyens de démêler le faux du vrai.
      Quelques personnes se sont désabonnés du blog en pensant qu’il s’agissait d’une opinion politique. Bon vent… Après 25 ans de formation à l’écrit et à l’oral dispensée dans la plupart des médias, certains partis politiques et des centaines entreprises je ne me fais aucune illusion sur l’objectivité en général.

  7. Marbot dit :

    Je remarque qu’il y a de plus en plus de nouveaux papas aussi. La résistance s’organise !

    Bien à vous
    Tibo

  8. Laurence Noyer dit :

    J’ai de la famille à Trilport
    Mais elle ne touche pas de 16eme mois😀

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