Racontez simplement une histoire simple

une-histoire-simpleL’armée française va doter ses soldats de fusils allemands. Le HK 416 remplacera le Famas, un fusil trop cher et très sophistiqué que la France n’a pratiquement jamais vendu à d’autres armées.
Ceci rappelle les déboires commerciaux du Concorde, du paquebot France ou du char Leclerc, pour n’en citer que quelques-uns.

Aucun rapport avec l’écriture, direz-vous. Détrompez-vous.
L’ingéniosité française produit des concepts formidables, très souvent en avance sur son temps, mais prodigieusement sophistiqués. C’est dans notre nature.
Chez nous, une loi vient s’ajouter à une précédente visant le même objectif, des amendements la révisent, un décret vient la confirmer, une règle tend à la parfaire, etc., jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien, y compris le législateur…

Ce penchant pour « le compliqué » se retrouve fréquemment chez les personnes ambitionnant d’écrire un premier livre.
Dernièrement, une personne m’a soumis un premier manuscrit dans lequel plus de 10 personnages interagissent entre eux, en des lieux et des temps différents.
Pour essayer de comprendre l’histoire et m’attacher à un personnage, je devais me reporter sans cesse aux pages précédentes. Tant et et si bien que j’ai décidé de ne m’intéresser qu’au style et abandonner le fond.

Si vous vous lancez dans l’écriture d’un premier livre, ne commettez pas cette erreur de jeunesse. Cantonnez-vous à deux ou trois personnages et racontez simplement une histoire simple. Vous aurez le temps de vous attaquer aux exigences du feed-back, lors un second livre. Simple, ne veut pas dire banale, quelconque. Voyez l’Étranger ou Le Petit Prince, par exemple.

Ne dressez pas de multiples obstacles à la lecture : phrases longues et creuses, détails inutiles, personnages aux noms impossibles à retenir, descriptions ennuyeuses, lenteurs des actions, etc.
Plongez tout de suite vos lecteurs dans une intrigue à laquelle ils puissent s’accrocher sans se prendre la tête. Les premières lignes comme les premières pages doivent ouvrir facilement une porte sur un voyage divertissant, sur l’envie de connaître la fin.
Appliquez-vous, avec une histoire simple mais palpitante – peu de personnages mais beaucoup de rebondissements – à mettre le cerveau de vos lecteurs en attente d’une suite difficile à deviner.

Écrire des nouvelles est un bon moyen de s’entraîner à écrire simple. À ce sujet, Odile Zeller, abonnée au blog, lance un concours de nouvelles. Le thème est écrire au musée donc faire parler la peinture dans le genre policier. Les inscriptions seront closes le 30 octobre 2016 et les œuvres à envoyer avant le 15 décembre 2016.

2 réponses

  1. BODO PHILIPPE dit :

    Bonjour Odile,
    Juste une question : comment participer à ce concours ?
    merci d’avance
    Philippe

  2. Zeller dit :

    Merci beaucoup Pascal de passer l’information
    A bientot

    Odile
    Plumes d’ici et d’ailleurs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.