Vert de rage

En 2005 nous quittions Paris et sa pollution pour vivre au grand air à la campagne.

Bilan écologique après 13 ans
de vie dans l’Entre-deux-mers

  • Plus une hirondelle ne survole la rivière.
  • Quelques rares papillons virevoltent parfois au-dessus des graminées.
  • Le coassement des grenouilles à la nuit tombée n’est plus qu’un souvenir.
  • Aucune compagnie de perdreaux ne s’envole au passage des randonneurs.
  • Aucun lièvre sauvage ne détale dans les vignes à notre approche.
  • Pas un seul un lapin dans les talus, les terriers sont désespérément vides.
  • Aucun insecte écrasé sur le pare-brise de notre voiture électrique…, même après un long parcours.
  • Mais de plus en plus de cancers découverts à tous les âges.

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

18 réponses

  1. RENATA dit :

    Bonjour
    Petit tour en Savoie ou un couple de mésange bleue élève sa famille en boite aux lettres de campagne alors qu’un autre loue gracieusement le nichoir pendant que des queue rouge squattent notre garage .
    Notre modeste étang :
    – loge une tribu de batraciens qui répètent chaque soir leurs chants traditionnels
    – abrite quantité d’insectes dont des libellules incroyables qui ramènent ma mère de 83 ans en enfance
    – accueille les oiseaux en thalasso
    – illumine le ballet silencieux nocturne des chauves souris
    – voit passer le renard , et les rapaces
    – sans compter tous les timides qui se font discrets pour ne pas déranger !!!
    je profite , j’admire et j’espère ….
    Renata

    • Pascal Perrat dit :

      Merci pour cet heureux inventaire qui donne envie de vivre en Savoie. J’ai un peu noirci le tableau en ce qui nous concerne, mais il est indéniable que la nature se dégrade si on regarde bien. Cela dit je ne suis pas un écologiste pur et dur. Amicalement, Pascal

  2. Nouchka dit :

    Je ne peux qu’accepter le constat et les frustrations qu’il provoque. Mais les constats peuvent être comme les statistiques, tout dépend de la manière dont on les interprète.
    Personnellement, j’accepte les constats et évolutions qui nous sont annoncées ; mais ma vie ne sera pas améliorée si je n’observe que les dégradations et m’en désole.
    Alors, je tente d’observer les éléments qui viennent satisfaire mes propres attentes. Elles sont probablement les mêmes que pour la plupart d’entre nous. Je cherche à sélectionner le BEAU qui m’entoure. Certains diront que je ne regarde que le verre à moitié plein. Effectivement ! Comment illustrer mon propos pour redonner un peu de joie ?
    Ces deux dernières semaines, je me suis promenée dans l’Eure. Les champs de colza étaient fleuris et inondaient de leur couleur les vallonnements verts qui les jouxtaient. La route fut longue pour retrouver ensuite le Parc de la Vanoise mais les nuages qui nous accompagnaient étaient splendides et différents d’heure en heure. Arrivée sur place, le plaisir de retrouver des amis dans cette station de sports d’hiver vide de ses estivants et de découvrir ce nouveau décor était intense. Le lendemain matin, le décor était saupoudré de neige et la brume limitait les distances nous empêchant de voir les chaines de montagnes alentour. Quelques jours plus tard, lors d’un retour en voiture vers le chalet qui nous abritaient, nous avons eu le cadeau de voir des biches traverser paisiblement la route en lacet juste devant nous.
    Hier, les martinets, de retour, criaient et volaient en escadrille. Le summum du printemps est pour moi, ce moment où ces oiseaux crient leur présence joyeuse et où les arbres de Judé sont en pleine floraison. Ces deux éléments associés sont une sorte d’hymne à la liberté.
    Aujourd’hui, de retour à l’ouest, le vent souffle ployant les arbres de tous côtés. Sur le trottoir, les fleurs roses des marronniers sont au sol et donnent l’impression que le carnaval vient de passer par là.
    Je cherche à me nourrir de tous ces éléments que m’offre la nature. Je sais que dans deux jours, je retrouverai des amis. Celui qui nous accueille vient d’apprendre qu’il souffre d’un cancer et a besoin d’une stomie. Nous allons l’entourer et tenter de faire un peu diversion à son unique préoccupation du moment. Ce ne sera pas évident de trouver le ton juste afin qu’il sente notre amour au travers de notre amitié.
    Oui, je comprends l’expression Vert de Rage mais je tente de résister à ma manière. Le jour où je ne le pourrai plus, mon nom pourra être évoqué au passé.

    • Pascal dit :

      Rassurez-vous, je ne désespère pas de la nature et j’admire votre remarquable optimiste. Mais ne rêvons tout de même pas trop devant la beauté des champs de colza, généreusement traités aux pesticides, herbicides, fongicides et autres…
      Amicalement. Pascal

  3. Françoise - Gare du Nord dit :

    Oh Antonio si vous pouviez avoir raison.
    Félicitations pour votre texte si réconfortant

  4. durand JEAN MARC dit :

    Allo, Allo, ici refuge LPO…..protégeons….informons….Non, les hirondelles ne vont pas s’enterrer avec les fils électriques…Non, les écureuils ne sont pas épargné… Non…les hérissons ne s’attaquent pas aux pneus des autos…Oui, la reine des frelons asiatiques peut donner naissance à des milliers de princes…Oui, les blaireaux, on en voit plus qu’à la télé… Non, les queues de renards ne repoussent pas…Oui, on peut interdire à un coq de nous sonner les cloches mais pas à une hulotte de nous effrayer…en fond de mauvais film… Oui, l’effraie culottée a réinvesti notre clocher… Oui les coccinelles doivent craindre les épandages…elles hibernent dans mon grenier… Oui, leurs troupeaux de puces se portent bien… Les orties, j’en fais du purin ou des épinards de jardin…

    Pauvre Pascal….entre2mers il doit bien rester quelque chose à regarder, à protéger, à réintroduire. Il n’est pas possible qu’il demeure seul, vieux coucou de son quartier! Moi entre2plaines ya encore de la vie…mais gaffe!

  5. Françoise - Gare du Nord dit :

    Une certaine faune semble avoir déserté l’Entre-Deux-Mers, ce qui ne paraît pas être le cas du XXIe arrondissement et de la Porte de Pantin où les pigeons et surtout les rats prolifèrent.
    Un effet de notre société de consommation et d’un manque de civisme et d’éducation ?
    En effet, certains habitants jettent leurs détritus par les fenêtres ou sur les trottoirs. Ce qui, outre un problème d’hygiène publique, se révèle in fine anti-écologique

  6. Souris verte dit :

    🐀 C’est un triste constat, bien réel.
    En Haute-Provence les lavandes ont laissé place à l’estragon ! Sous les dictats de l’Europe qui favorise (Pour je ne sais quelle raison, la lavande d’un autre pays .
    Au premier coup d’oeil, ça ne se voit pas, car les cultivateurs ont gardé l’alignement parallèle de leur cher lavandin . Les champs sont donc toujours rayés : mais d’estragon.
    Tout est un leurre.
    Les visiteurs prennent des photos de lavande qui n’en sont pas et qu’ils montreront dans leur pays !
    Pour chasser les bestioles ils ont planté  » des chasse-mouches  » bleus comme des fleurs de lin… Mais ce n’en est pas non plus ! Ces saloperies de petites graminée nous rentrent dans le nez et provoquent des allergies en pagaille. Charmant tableau, le mercredi au marché, les nez coulent, les yeux piquent et pleurent chacun a son mouchoir à la main.
    C’est l’enterrement de notre joli pays qui sentait si bon le ‘ propre ‘🐀

  7. Antonio dit :

    Chouette, vous revenez à Paris ! 🙂
    J’y ai vu des mouettes survoler la Seine
    Des noeuds papillon virevolter en haut des Champ-Elysées
    Le coassement de couilles à la nuit tombée vous tient éveillé jusqu’au petit matin
    Des compagnies de perdreaux s’épandent à perte de vue au passage de randonneurs du samedi matin
    J’ai vu une maman courir plusieurs lièvres à la fois devant le Printemps des sacs et des gosses plein les mains
    Et tous ces lapins posés sur le talus de la place St Michel, à des âmes seules, au coeur désespérément vide
    Sans parler de tous ces enfileurs de mouches qui se piquent d’injures derrière leurs pare-brises sur le périphérique
    Le Parisien a préservé sa nature…

    Alors, c’est vrai, vous revenez ?

    Quand il ne reste que les mots pour garder le sourire 😉

  8. Odile Zeller dit :

    Bonjour
    Dans notre jardin de Normandie une mésange à fait son nid dans un immense nichoir canadien. Hier j’ai croisé des perdreaux en marchant et les insectes viennent butiner nos grosses pivoines. Les voisins se plaignent également mais une chouette hulule depuis une semaine la nuit. Un couple d’hirondelles aimerait nous chasser de l’appentis parce qu’il a bati un nid magnifique en notre absence et que vraiment nous … gênons. La maman rase ma tête et piaille sa colère.
    Nous avons été absents pendant des années : pas de pesticide, pas d’engrais. Des travaux un peu mais pas de traitement chimique. A côté des champs, les orties sont si agressives que je suis devenue allergique. On a trouvé en faisant des tris un herbicide contenant du glyphosate. Je ne sais même pas si la déchèterie prend toujours ce type de produit. Nous fonctionnons au vinaigre et au gros sel. Les rosiers ont parfois des pucerons mais après tout les pucerons aussi ont le droit de vivre. Je ne vois plus de coccinelles 🐞 dommage et moins de moustiques 🦟 tant mieux. J’attends l’été pour voir si les pipistrelles sont encore là. J’ai un peu peur, on verra. Et nous avons certainement un écureuil… il aime nos pommes de pin.
    Voilà mon bilan ici

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