Ne commettez pas l’erreur de Bastien

Bastien était content de lui.
Le premier jet de son autobiographie lui plaisait bien. Mais en relisant les 300 pages qu’il avait écrites, il trouva son texte un peu enflé et même plusieurs passages carrément empâtés,
Conscient qu’il devait l’alléger, il s’appliqua à lui faire perdre 20, 50, puis une centaine de pages.
Mais quand il eut fini cette sorte de liposuccion, il se sentit fatigué et découragé,
Son livre lui paraissait décharné, privé de vie et de chair. Inconsistant.
Bastien n’eut plus l’envie de continuer. Son rêve d’être édité s’était liquéfié. Il cessa toute relecture corrective, convaincu « qu’il avait fait tout ce travail pour rien ! ».
deprimerQuelques semaines plus tard, il commença à déprimer…

Ne commettez-pas la même erreur que Bastien
Ce qui lui est arrivé n’est pas systématique mais peut advenir à tout apprenti écrivain. Quand on corrige son propre texte sans aucune expérience, on en en fait toujours trop ou pas assez.
Décider de retoucher, raccourcir ou couper tel passage plutôt qu’un autre, demande une parfaite maîtrise de la relecture, un tour d’adresse qui ne s’acquiert qu’après maints tâtonnement.
J’ai d’ailleurs créé un stage spécifique sur ce travail d’équilibriste : « Toiletter son premier manuscrit ® »
Réduire la quantité des adjectifs, la densité des descriptions, supprimer les répétitions, corriger les fautes, vérifier la pertinence des dialogues, veiller à l’épaisseur des personnages, exige de prendre beaucoup de recul, de se faire l’avocat du diable.
Dans un précédent article, « Acceptez de dépenser quelques € pour votre livre «  je conseillais de débourser quelques centaines Euros.
S’exercer à toiletter un texte est le meilleur investissement, après l’acquisition d’un ordinateur, que vous puissiez faire pour votre avenir d’auteur.

4 réponses

  1. Elisa Tixen dit :

    Pour avoir eu l’occasion de faire « toiletter » mon manuscrit par Sylvianne et Pascal et le voir aujourd’hui publié, je ne peux que confirmer l’intérêt de recourir à un oeil de pro extérieur 🙂

  2. oholibama dit :

    fait fidèle ( oups)

  3. oholibama dit :

    Bonjour
    il est bon lorsque l’ami se fit fidèle jusqu’au bout…
    pas toujours un sous la main pour la relecture.
    bon, c’est vrai, je ne suis pas un écrivain…
    je criviste voila tout.

  4. Sylvie dit :

    Le relecteur humain n’est pas mal non plus 🙂
    Faire relire son manuscrit par une ou deux personnes bien choisies (dont vous, Pascal, bien sûr !) est toujours utile et enrichissant.

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