Exercice inédit d’écriture créative 198

Terre coeursRédigez une lettre de menace d’amour

18 réponses

  1. Clémence dit :

    Rédigez une lettre de menace d’amour

    Elle le trouvait si beau… chemise blanche de soie, pantalon noir, regard pétillant, sourire éternellement suspendu et un visage d’adolescent émerveillé….la tête dans la musique, le corps avec son orchestre…
    Elle, elle avait été jolie, toute ronde avec des yeux noirs pétillants et une queue de cheval noire de geai…et puis, les années passant, elle s’était un peu abîmée, un peu cabossée, mais son amour pour le maestro n’avait perdu ni un bémol ni un dièse, que du contraire….
    Elle n’avait jamais trouvé le moyen d’attirer son attention, le maestro n’avait d’yeux que pour la soprano ou le premier violon…une jeune rousse flamboyante !

    Juin arriva et les premiers frémissements ondulaient dans la ville et ses alentours…. Les musiciens arrivaient, seuls, en duo, en groupes, amis, connaissances … certains logeraient à l’hôtel, d’autres, en chambre d’hôte pour le plus grand bonheur des hôtes et des occupants…
    Moi, j’accueillais comme tous les ans, « mes » petits musiciens… basson, hautbois, clarinette…
    Bientôt, ce serait au chef d’orchestre d’ arriver, puis la soprano et les répétitions allaient commencer….

    « C’est décidé, aujourd’hui, je rédige ma lettre de menace d’amour » susurra la note qui était devenue fausse…je vais me glisser, pour ce faire, dans les partitions de l’orchestre….

    Les premières notes de l’ouverture de l’opéra n’avaient pas encore eu le temps de s’étaler langoureusement au soleil de fin d’après midi… que déjà, le premier violon haussa un sourcil, le maestro en fit autant….
    Le a du la de départ s’était envolé, disparu, ….il ne restait qu’un L …..
    Quelques mesures plus tard, ce fut le fa qui perdit son f…. pfuiiiiit, plus de f, il ne subsistait qu’un faible A et un double haussement de sourcils entre la violoncelliste et le maestro….
    L’ouverture allait se terminer quand, tout à coup, la baguette du maestro resta suspendue, pointée en direction de la clarinette….elle avait raté son mi… le i resté dans l’anche, un « M » aplati venait de s ‘écraser lamentablement…..
    Le premier acte fut joué sans encombre….mais, dès le début du second, ce fut le cor rougissant et confus qui reçut les foudres du chef d’orchestre….du sol, il ne restait qu’une parcelle en forme de « O »….
    L’orchestre tout entier commença à murmurer… Quel vent nouveau se permettait ainsi de gommer, d’emporter des portions de musique ?

    Languissant d’amour, la soprano amorça son contre ut…. Le couac, la honte de sa vie… bien que ce ne fut qu’une répétition ….un moustique avalé en même temps que le t, il ne restait que le « U » ….lugubre….

    La répétition touchait laborieusement à sa fin….et alors, et alors…… tous les instruments était tendus comme toutes les cordes des instruments…. C’est alors que l’alto cassa la corde en ré, ayant juste le tempo pour jouer le « R »

    « Cette fois, le maestro a bien reçu ma lettre de menace d’amour ….. » murmura la fausse note….

    Le chef d’orchestre avait perdu son sourire, ses yeux pétillaient d’une rage contenue, les musiciens tremblaient ….. qu’allait devenir cet opéra tant attendu par les mélomanes ?

    Voyant la détresse de son objet d’amour , la fausse note, la traviata, s’envola tristement dans le ciel d’Orange, étoile parmi les étoiles….

  2. françoise dit :

    Il me trompe, je le sais. Tous les soirs, le casque sur la tête, il part alors qu’il n’a aucun deux roues ? Mais, j’y pense, elle vient peut-être le chercher sur son scooter. Il monte, lui enserre le bassin de ses cuisses et ils foncent vers l’aventure…..
    Ce soir je l’ai menacé d’une lettre d’amour ! il a éclaté de rire et en fermant la porte, il m’a crié « pourquoi pas un livre çà t’occupera ! »
    Désespérée, je me suis assise à mon bureau, j’ai dévissé le stylo montblanc qu’il m’avait offert un soir d’anniversaire en chuchotant à l’oreille « tu es et resteras la femme de ma vie ».
    J’essuyai quelques larmes et m’apprêtai à commencer à écrire cette maudite lettre de menace d’amour. Mais c’est quoi me questionnai-je subitement une lettre de menace d’amour ? menacer l’autre de l’aimer ? Cà ne peut que le faire rire; d’ailleurs en ce moment il ne fait que rire, sourire, plaisanter. Cà m’agace d’ailleurs lui le taiseux comme pas deux, renfermé.
    C’est bizarre tout de même que j’aie pu aimer ce genre de mec !
    Eh bien non, au lieu d’une lettre de menace d’amour ce sera une lettre de rupture! à nous deux !
    Mon Cher François (hé oui)
    Quelques lignes pour te dire que tu trouveras ta valise chez la concierge à laquelle tu voudras bien remettre mes clefs. Je ne veux plus jamais te revoir.
    Adieu vieux con.
    julie (hé oui !)
    Epilogue
    Je ne l’ai plus jamais revu !
    J’ai offert mon stylo montblanc au nouvel homme de ma vie.
    )

  3. Sélène dit :

    Amour de toi, moi envers toi, en travers de nous.
    Le dire,
    Amour malade, équilibre.
    Amour éreinté, assoiffé, illicite
    Amour frivole, facile, implicite, langoureux
    Amour chimère, élogieux, susurré, inutile, frisson
    Amour pelotonné, envolé, tortueux, absent, partagé, éternelle
    Amour inaudible, éphémère, doré, plaisir, volé, ravivé, sagesse
    Amour passion, grignoté, dévoilé, plus que tout, charnelle, au goût du jour, plaisir, multiple, douceur
    Amour encore,
    A l’amour, Amour, levons nos verres !

  4. DUMOUCHEL dit :

    oups suicidée !!!

  5. DUMOUCHEL dit :

    Cher ami,

    c’est avec la plus grande émotion que je me permet de vous écrire, en effet voici un mois jour pour jour que nous nous voyons et certaines questions se bousculent à mon esprit : « a-t-il remarqué ma coiffure, mon maquillage, mes jolies tenues, mon regard ? et mon jeu de séduction le laisse-t-il réellement de glace ?
    C’est plus fort que moi, mais mon coeur et mon corps brûlent d’amour pour toi… Il est important que tu le saches car si nos sentiments ne sont pas réciproque, je continuerai ce petit jeu de séduction . Je sais fort bien que tu es marié et que tu as des enfants, qu’il ne s’est jamais rien passé entre nous, mais le soir, lorsque je suis seule dans mon lit, je ne cesse de penser à toi à ce petit café pendant notre pause cigarette, nos repas pris au réfectoire, et nos trajets pour aller et venir au boulot… cette lettre n’est pas faite pour te prévenir de mes sentiments, mais pour t’avertir que je n’aurais jamais la possibilité de t’oublier car mon attachement est inconditionnel. Voir ton corps sensuel avancer vers moi, ta démarche assurée, ton sourire enjoleur et tes paroles si réconfortantes à mon égard. je me tiens à ta disposition pour te révéler au grand jour ma passion, c’est avec la plus grande joie que je te couvrirai de ma tendresse.
    Ne va pas croire qu’il n’y a là qu’une grande amitié, je veux t’assurer de mon amour et te prévenir également qu’en cas d’obstination de ta part à refuser ce dernier, j’en arriverai très surement à détruire quiconque se mettra sur ma route.
    Nul besoin d’en informer ta femme, nous pourrions tout simplement être amants, je ne te demande pas de divorcer mais de toi aussi m’aimer. Cette lettre, mon amour, est un message pour t’avertir que ma détermination est au plus haut point, au niveau extrême, et j’en arriverai à faire bien des dégâts : je te prie d’en prendre conscience, afin par exemple de protéger ta famille…

    C’est avec grand regret, mon cher Aimé, que je dois te laisser, nous allons bientôt manger ensemble et tu trouveras cette lettre dans ton assiette, pour te laisser en prendre connaissance tranquillement, je m’absenterai quelques instants. Je t’embrasse très tendrement mon petit ange adoré, et espère sincèrement que tu prendras la bonne décision….

    Ta dévouée….
    Géraldine

    Une semaine plus tard, nous apprenions par le journal que la jeune femme s’était suicidée…. La police poursuit ses investigations mais aucun élément ne prouve la thèse du meurtre… AFFAIRE A SUIVRE

    Pascal, je n’arrive plus à me souvenir comment écrire enjoleur ??? désolée

  6. Stephanie dit :

    Lettre de menace d’amour

    Cher amour,

    Je viens, Je vais

    Te faire Hurler de bonheur
    Pincer tes rêves
    T’Enlever au paradis
    Te Kidnapper au septième ciel
    Braquer ton âme
    Taper sur ton coeur
    Jeter tes habitudes

    T’Assommer de mots doux
    Bousculer tes errances
    Éclabousser tes sourires
    Enfermer tes désirs
    Empêcher tes larmes
    Ignorer tes erreurs
    Fouetter tes soupçons
    Bâillonner tes doutes

    Te Brûler de douceur
    Attacher ton ennui
    Ficeler ton désespoir
    Abattre tes soupirs
    Tuer ton indécision
    Trucider tes hésitations
    Égorger tes doutes
    Eventrer tes égoïsmes

    Te Tordre de caresses
    Zigouiller tes incertitudes
    Dépecer tes peurs
    Dépiauter tes a priori
    Oublier ta douleur
    Anéantir tes cauchemars
    Pendre tes fantômes
    Clouer tes maladies

    Te Piquer de bonheur
    Séquestrer tes déceptions
    Affamer tes angoisses
    Empoisonner tes insomnies
    Humilier tes déchirements
    Ridiculiser tes ennuis
    Noyer tes absences
    Détruire tes rancœurs

    T Étouffer de rires
    Mordre tes silences
    Griffer tes soucis
    Dévorer tes ennemis
    Menacer ta jalousie
    Massacrer tes reproches
    T’envahir de mon corps
    Pour Te condamner à m’aimer.

  7. Halima BELGHITI dit :

    Loin de moi l’idée de te menacer Antoine. Mais si tu n’arrêtes pas, je vais tomber amoureuse de toi. Je te caresserais des yeux, je te couvrirais de baisers, je t’envelopperais de mes caresses. Si tu continues comme ça, je vais t’aimer comme jamais tu ne l’as été.
    Alors, arrête. Si tu persistes dans cette voie, je n’aurais d’autres choix que de te chérir et de te combler. Si tu persistes à agir de la sorte, je vais succomber à tes charmes et fondre de désir. Tu n’aurais qu’à t’en prendre à toi-même, si je suis sous ton emprise. Je ne pense plus qu’à toi. Si tu refuse d’arreter, je hanterais tes nuits, je m’incrusterais dans les replis de ta peau, j’envahirais tes pensées. Alors, prends gare à toi…

  8. MALLERET PEGGY dit :

    Mon cher amour,

    Il me semble que tu n’aies pas très bien compris ma dernière lettre. En résumé, tu ne pourras échapper à mon Amour. Je le sens m’envahir et bien s’ancrer. Cependant il a besoin du tien pour s’épanouir.

    Tu essaies de le fuir mais comme tu t’en aies déjà rendu compte, je te rattrape coûte que coûte, je suis la championne du pourrissement de vie si je n’arrive pas à mes fins. Je n’ai rien caché lors de notre première rencontre et c’est à ce moment là qu’il aurait fallu te sauver. Maintenant c’est trop tard, le piège s’est refermé et tu ne peux que battre des ailes désespérément entre les barreaux de mon amour.

    Ne crains rien, je ne suis pas une mante religieuse je ne te tuerai pas mais il faudra que tu m’aimes comme je t’aimerai si tu veux retrouver un peu de liberté.

    Je peux jouer au moustique insupportable et insaisissable si j’aime et que je ne suis pas aimée en retour.

    Comme tu as pu le constater lorsque nous avons vécu quelques jours ensemble, je suis la plus charmante des femmes, bonne amante, bonne cuisinière, ce qui ne gâte rien et tu en as bien profité.

    Je t’aime, tu as les cartes en mains, la guerre ou la paix.

  9. gepy dit :

    Cher détestable aimé,

    Je te fais parvenir cette lettre, vu que tu as décidé de ne plus répondre à mes quelques sms et mails.
    J’ignore pourquoi tu me fuis.
    Je sais que parfois, je peux être violente envers toi en t’envoyant des raclées de bisous. Mais c’est ma nature.
    Tu ne dois pas avoir peur de mes étranglements de câlins sauvages. C’est tout moi, dans l’écrasement affectif total.
    Comment peux-tu rejeter mes malheureux cadeaux de bagarre ?
    Peut-être pourrions-nous nous imposer un dernier rendez-vous de combat de tendresse.
    Rassure-toi, je saurais retenir mes poings de baisers en colère.
    Je suis comme une âme en peine, remplie de haine amoureuse.

    Je t’envoie des rafales de caresses gros calibres.
    Et réponds-moi, sil te plaît, par d’affectueuses insultes si tu veux. Je suis prête à faire imploser tous mes sentiments profonds.

    Sans réponse de ta part, je me suiciderai en avalant goulûment de l’essence de roses.
    Et tu resteras à tout jamais meurtri dans ta misérable peau chaque fois que tu en sentiras une.

    Là sera ton éternel fardeau.

    Ton inoubliable et pénible aimée.

    Gepy

  10. patricia dit :

    mon Amour

    ma colère m’a longtemps anéantie. Tu m’as quittée sans explication . Tu es parti de la maison , de ma vie . Je savais, en les poussant chaque jour, que mes cris et mes hurlements , tu ne les méritais pas ;mais c’est ainsi, je t’aime, malgré tout.
    je n’avais plus d’énergie , tu m’avais tout pris, petit à petit . Gorgé de mon amour , tu es parti comme un poltron. Quel démon t’habite!
    Parce que je t’aime ,j’irai te rejoindre à Djibouti et je te poursuivrai toute ma vie car tu as une dette d’amour envers moi et tu vas payer cher ta négligence et ta dureté à mon égard .Je te forcerai à m’aimer en détruisant tout autour de toi . Je te tirerai de ton exil et te sortirai de ton néant . Je te pourfendrai pour m’avoir trahie . Tu devras me faire face et te défendre . J’aurai le courage de te tuer par amour pour toi. Tes yeux étonnés et si peu sincères, je les surmonterai ; je t’écraserai de ma main aimante car tu n’ai qu’un minable . Je te préfère mort que vivant . Je continuerai à aimer cette âme que tu as corrompue et que tu libéreras à ta mort . Je te hais parce ce que tu es devenu ainsi dans toute cette dépravation . Tu salis tout autour de toi et je te préfère pour cela, mort que vivant . Tu as raté ta vie et je t’extrairai de ta médiocrité pour renaître un jour à ta juste mesure . Quel gâchis sur cette terre, tu as produit .
    prends garde à toi!
    Carmen

  11. Françoise -Gare du Nord dit :

    J’écume de rage à vous voir ainsi tous les deux.

    Soit c’est le haut débit : vous vous déchirez, vous divaguez et ce ne sont que querelles et torrents d’injures dans lesquels vous charriez reproches et rancunes, mal embouchés que vous êtes.

    Soit c’est le bas régime : vous vous ignorez, vivez l’un près de l’autre dans l’indifférence totale et votre couple ressemble à une rivière en décrue

    Evidemment, la vie à deux ne coule pas de source, et son cours est sinueux et semé d’écueils avec ses méandres, ses lames de fonds, ses reflux.

    Mais si vous ne décidez pas à vous laisser entraîner par un flot passionnel et impétueux où il sera impossible pour vous de sortir du lit, ma colère – déjà sur le point de déborder – ne pourra être canalisée, je vous submergerai d’une onde qu’il serait vain de vouloir endiguer, vous inonderai de vagues à l’âme et vous périrez noyés.

    Maintenant vous êtres au courant.

    NOTE DE L’AUTEUR. Je me dois de rectifier une erreur commise par l’émetteur de ce billet qui a oublié de mentionner la majuscule A. Il ne s’agit pas de l’amour, sentiment rarement pudique, parfois platonique, souvent narcissique, toujours asymétrique et jamais logique. Il convenait de lire Amour, nom du fleuve qui sépare plus qu’il n’unit la Chine et la Russie.

    Cette précision méritait d’être apportée pour permettre au texte de prendre tout son sens.

  12. ourcqs dit :

    Si tu continues à me câliner,
    je vais rêver sans fin
    Si tu me rassures toujours de ta douce présence,
    je te garderais
    Si tu restes le confident de mes longues journées,
    je te confierais tous mes secrets
    Si tu veilles sur mes longues nuits,
    je dormirais dans tes bras

    Toi, mon DOUDOU préféré, manipulé, malmené
    je vais te menacer de rester avec moi pour toujours !!!!

  13. Catherine M.S dit :

    Rendez-vous manqué

    Aujourd’hui, je suis en panne
    Au secours ! Je manque d’inspiration
    Je m’assois devant elle, je fais quelques respirations
    Le crayon est bien taillé, la gomme à proximité
    Le bureau dégagé, juste la bouilloire pour réchauffer la tisane
    Horreur, malheur, pas une seule idée
    C’est la panique, le chaos sous mon crâne.

    Je lui fais les yeux doux, tente de la caresser
    Mais elle se rebiffe, menace de se déchirer en petits bouts de papier
    Je propose de lui offrir les plus beaux mots du dictionnaire
    Mais elle n’en a vraiment rien à faire
    Je m’adresse à elle avec des suppliques dans la voix
    Je l’assure d’une belle écriture sans même une rature
    Mais elle ricane et flaire l’imposture
    Je lui promets de jolies trouvailles
    Mais elle fourbit déjà ses représailles.
    Le tête à tête est cruel
    Elle n’accepte rien, ni consonnes ni voyelles
    La situation est bloquée
    Elle veut rester blanche immaculée
    Se gausse de ma leucosélophobie et de toutes mes stratégies
    Je la menace de la rendre encore plus jolie
    En la faisant changer de couleur
    Mais c’est moi qui pâlis devant sa fureur.

    Aujourd’hui, je suis en panne, c’est elle qui a gagné
    Avec volupté elle se drape dans sa virginale dignité
    Je n’ai plus qu’à m’incliner
    Et refermer les pages de mon cahier …

  14. laurence noyer dit :

    ASSEZ
    J’en ai assez
    Toutes ces années à se faire expulser dès que j’entre
    Alors que c’est grâce à moi et mes collègues que tu survis
    Tu as besoin de moi pour chacun de tes mouvements
    Mais toi, tu ne fais que soupirer, t’épancher, t’écouter
    Ça commence à me chauffer sérieusement
    Alors voilà ; au lieu de me fouetter ou de me ronger
    Je te préviens simplement:
    J’ai fait appel à Dopamine, Endorphine et Sérotonine,
    Elles vont libérer leurs neurotransmetteurs dans tes synapses et tu vas tomber raide amoureux
    Tu vas te mettre à battre plus vite, tu seras serré ou brisé.
    Peut-être que tu t’arrêteras comme ça.
    Signé : la goutte de sang qui fait déborder le cœur.

  15. Kacyne B. dit :

    Bonjour P’tit Tom,

    Chaque jour, je viens vers vous offrir ma ferveur.
    Chaque jour, vous m’accueillez par la froideur.

    Votre comportement, hier, fut un comble.
    J’avais à peine dit deux mots (Bonjour Amour) que vous avez rué dans les brancards.
    Je vous concède que je n’aurais pas dû venir en ambulance…

    Vous m’avez froissée.

    Alors, j’ai décidé !

    Vous n’avez plus le choix !

    Demain, je vous enlève !

    Surtout, ne vous méprenez pas. Cette missive n’est pas une menace; je n’ai aucune intention de vous faire du mal.
    Il me faut être brave pour vous avouer que votre non-amour me navre.

    Nous irons par monts et par vaux.

    Nous nous gaverons des chants et des musiques des dame-oiseaux.

    Nous nous enivrerons des odeurs sucrées et salées de l’océan.

    Nous nous roulerons dans les foins coupés et gorgés de soleil.

    Nous vivrons.

    Préparez-vous P’tit Tom d’Amour.

    Demain, des étincelles brilleront dans vos yeux gris-rose… ou rose-gris.

    !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Le lendemain :

    Le soleil pleure.
    Ses larmes inondent le pré.
    Le petit âne gris a péri.

  16. Beryl Dupuis-Mereau dit :

    …Quand au jolicoeur zailé qui te visite chaque jour, je lui trousserai les ailes, je le scorniflerai, je ferai des scoubidous avec ses antennes, et je lui escarbillerai gravement le binoclard si je le surprend à se poser encore une fois sur ta robe écarlate, ou même à l’effleurer, ou si je le vois seulement te tourner autour. Je le mettrai dans un état tel qu’il ne pourra même plus voir son reflet dans une flaque d’eau sans s’y noyer de désespoir.
    Oh ma Belle ! Ne me repousse pas ! Tu ne peux imaginer jusqu’où j’irais! Si tu ne veux pas de moi je m’effeuillerai jusqu’au dernier cil avant de me suizigouiller. La terre sera ma tombe où je retrouverai mes racines d’humble passager du temps dont le petit soleil d’or aura duré moins qu’un été. Prends garde ! Ma menace est sérieuse et la faux du paysan n’est jamais loin à l’heure de la moisson. Car si ma carte du Tendre se limite à mon coin de pré, ma passion n’en est que plus intense pour ma dulcinée Coquelicot, douce fleur de mes pensées !
    Signé le petit pissenlit qui ne fleurit que pour toi ! (Devant toi, là !…non ! Un peu plus loin… voilà! oui ! Le 3eme en partant de la gauche… c’est ça, entre les deux pâquerettes!)

  17. Christine Macé dit :

    Mon beau,

    Me voilà contrainte de prendre la plume pour t’écrire une bonne fois pour toutes ce que tu feins d’ignorer. Cruel, quel est ce jeu auquel tu t’adonnes à mon encontre ?
    N’aie crainte, je vois bien certains de tes regards à la dérobée : mais tu veux avoir le dernier mot, ne jamais céder, fuir toujours.
    Perfide, qui tourne la tête lorsque je tends la main. Et moi qui reste là, pantoise, ne sachant si je vais pleurer ou claquer la porte, te laissant là, somnolant sur ton canapé, indifférent, indolent. C’est tellement énervant.
    Souvent je me dis qu’il vaudrait mieux qu’on se sépare, que rien ne me retient de t’abandonner à d’autres qui sauraient te faire rendre les armes. Bien mieux que moi qui m’escagasse à quémander un soupçon de caresse, un frôlement, un rien qui me serait tout.
    Seul moment de répit : lorsqu’au petit jour finissant, ton estomac crie famine et qu’alors tu attends, impatient et royal, que je te serve le dîner tendrement mitonné. Repas que tu prends soin de humer un moment. Manquerait plus qu’il ne soit pas à ton goût : qui sait alors si tu ne mettrais pas la baraque sens dessus dessous. Me taisant, j’attends le verdict : est-ce trop salé, pas assez, trop chaud, trop froid ? Je n’ose respirer, les nerfs à vif : comment puis-je supporter un tel traitement ?
    Je le savais pourtant, depuis ce jour où nos regards se sont croisés, que j’entrais pour toujours dans ce rôle de maîtresse, moi qui raillais toutes celles que je savais réduites à cette folle dépendance. En un instant, tu as tout envahi : mes jours, mes nuits. Je n’ai plus une minute qui ne soit liée à toi. Plus de vacances, plus de sorties. Et quand je m’autorise une escapade, le retour est digne d’un grand opéra : tu montes dans les tours, vas, viens, passe d’une pièce à l’autre, électrique. Au point que je ne sais plus où me mettre, tremblante que ce ne soit toi qui ne me jettes à la rue ! Lorsque, enfin, nous retrouvons la paix, c’est toute repentante que je retourne à mes fourneaux te concocter une nouvelle gourmandise.
    Las, je n’en puis plus. Cette vie m’épuise, je m’use. Et pourtant je t’aime, tu le sais : c’est là ma perte. Je t’en conjure : montre-toi magnanime puisque tu as gagné mon cœur et ta place ici, définitivement. Ma plus grande joie serait qu’enfin tu te blottisses dans mes bras et de t’entendre doucement ronronner, mon minou, mon gros chat : la vie alors serait tendre et douce. Je t’attends…

    Bon week-end, Christine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.